Cyberattaque, cyberterrorisme, cyberguerre... Des mots qui ont peut-être une connotation virtuelle mais qui décrivent des risques bien réels. C'est que les cyberattaques se multiplient. Des entreprises et des médias en sont parfois la cible à l'image de Sony Pictures en 2014 et TV5Monde en 2015.
Mais à ce jour les attaques les plus dévastatrice sont menées par et contre des États, États-Unis et Chine en tête. On assiste ainsi à un bouleversement géopolitique où les rapports de force s'exercent au travers des réseaux. Les implications sont bien réelles et il est à craindre que des terroristes ne parviennent à investir ce domaine encore mal connu des cyberattaques.
À quand une cyberattaque de grande envergure? Quelles en seraient les cibles potentielles? Geopolitis décrypte la nature de cette menace et l'état de notre préparation pour nous en prémunir.
L'invité: Carlos Moreira, spécialiste de la sécurité informatique, fondateur et directeur général de WISeKEY.
Le 19 juin 2012, le Conseil fédéral a approuvé la stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques. Découvrez, sur le site de l’armée suisse, les pages consacrées à la Cyberdéfense : quelles sont les menaces ? Les acteurs ? Et comment la Suisse se prépare-t-elle ?
Centrale d’enregistrement et d’analyse pour la sûreté de l’information, ce site de la Confédération suisse regroupe toutes les informations utiles notamment pour les particuliers et les PME pour se protéger contre les risques informatiques.
Le reportage
La cyberguerre est une réalité. Les attaques informatiques se comptent aujourd’hui par milliers. Un champ de bataille qui a vu l’éclosion de nouveaux belligérants comme les groupes de pirates mais qui n’a pas été déserté par les acteurs "traditionnels" des conflits.
Des cyberdjihadistes attaquent des sites français
En janvier 2015, près de 20'000 sites ont été ciblés par des attaques informatiques. Des attaques menées par des cyberdjihadistes visant à défigurer des sites en y affichant de la propagande djihadiste. Les explications dans ce reportage de francetv info. (1 min 52 sec)
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Anonymous s'en prend aux djihadistes
Suite aux attentats de Charlie Hebdo, le groupe de pirates Anonymous s’est lancé dans une chasse à ceux qui font l'apologie du djihad sur Internet. L’opération a permis de bloquer des centaines de comptes et pages web jugés diffamatoires par les pirates informatiques. Une initiative qui n’a pas plu à tout le monde, y compris auprès des autorités… Plus d’information dans ce reportage de la RTS. (2 min 23 sec)
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Anonymous attaque la Turquie
Au mois de décembre 2015, la Turquie a été la cible d’une cyberattaque qui a ralenti les services bancaires et les transactions. Une attaque revendiquée par Anonymous qui accuse le pays de soutenir le groupe État islamique. Les explications avec Euronews. (1 min)
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L’Ukraine accuse la Russie
Début 2016, un logiciel malveillant a été introduit dans le réseau de l’aéroport de Kiev. Une attaque qui a mis l’Ukraine en état d’alerte informatique général. Selon les mots d’un responsable militaire ukrainien, cette cyberattaque est probablement d’origine russe. Plus d’infos dans ce sujet d’Euronews. (52 sec)
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En plus...
L'invité
Né en Espagne, de nationalité suisse, Carlos Moreira a commencé sa carrière en tant qu’expert des Nations Unies en technologies de l’information. Il a également été professeur adjoint et directeur du Trade Efficiency Lab à la Graduate School of Engineering de Melbourne RMIT.
En 1999, Carlos Moreira crée WISeKey SA, une firme basée à Genève spécialisée dans la sécurité des données. En dehors de son activité de président et directeur général de WISeKey, Carlos Moreira est membre de nombreuses institutions et fondations comme le Pacte mondial de l’ONU, la Fondation Clinton ou le Geneva Philanthropy Forum.
En 2013, le magazine Bilan a inscrit Carlos Moreira sur la liste des "300 personnes les plus influentes en Suisse".
Lorsque la technologie informatique émerge dans les années 60, on s’émerveille de la richesse de ses applications et de ses rapides progrès. Seuls quelques visionnaires imaginent déjà les possibilités induites par la mise en réseaux des ordinateurs. Trois décennies plus tard, le web est devenu un élément constitutif de nos sociétés. Et ouvre une ère de questionnement sur la sécurité informatique.
Les premiers ordinateurs
En 1966, un spécialiste de la firme américaine IBM explique le fonctionnement de l'ordinateur et donne un aperçu de ses diverses applications, notamment dans l'industrie ou l'administration. Il définit plusieurs notions clés de l'ordinateur, comme les fonctions binaires, la programmation, les mémoires, et en retrace également l'évolution rapide, en particulier les progrès de la miniaturisation et l'augmentation de la vitesse.
Développé dans les années 60 aux Etats-Unis, Internet est encore un mystère pour le public. En novembre 1969, l’émission "Eurêka" réalise cet entretien avec Jean D’Arcy, alors directeur de l’information audiovisuelle de l’ONU, au sujet des possibilités offerte par la mise en réseau de micro-ordinateurs.
277, c'est le nombre d'ordinateurs à Genève en ce début 1970. L'informatique est un secteur en pleine expansion, et surtout gage d'emplois puisqu'il faut douze techniciens par ordinateur pour huit heures de travail, soit 32 informaticiens jour et nuit pour servir ces monstres à cartes perforées.
En 1993, le web comptait... 623 sites dans le monde ! Pour ses inventeurs qui travaillaient au CERN, à Genève, l’ouverture du réseau au public n’a pas été pensée à l’origine du projet, qualifié à l’époque de "vague mais passionnant". Mais très vite il s’est imposé au point d’être parvenu, en moins de dix ans, à être constitutif du fonctionnement de notre société.