Les mines antipersonnel et bombes à sous-munitions ont fait plus de 6400 victimes en 2015, avec un bilan particulièrement élevé en Afghanistan, en Syrie et au Yémen. Le nombre de morts ou de blessés a quasiment doublé en un an. Cette recrudescence se poursuit encore aujourd'hui. Ces armes aveugles ont ceci de barbare qu'elles touchent en majorité des civils innocents. Enfouies sous terre ou disséminées dans les champs, elles peuvent exploser des années voire des décennies après la fin d’un conflit.
Mines antipersonnel: enfer sans fin ?
Bonus de l'émission
Le contexte: recrudescence du nombre de victimes
La séquence: la géographie des mines antipersonnel
L’interview 1/2: Pascal Rapillard, Centre international de déminage humanitaire - Genève
Pascal Rapillard dirige les relations extérieures et politiques au sein du Centre international de déminage humanitaire (GICHD) depuis 2008. Le GICHD, basé à Genève, est une ONG suisse créé en 1998 qui abrite également les secrétariats de la Convention d’Ottawa et des accords d’Oslo, sous mandat international. Pascal Rapillard s’occupe notamment de la sensibilisation au problème des mines et de la coordination des programmes de déminage entre les divers acteurs.
Avant de rejoindre le GICHD, Pascal Rapillard a travaillé pour le département des Affaires étrangères de la Confédération, œuvrant dans le cadre de la politique humanitaire. En 2005, il a aussi travaillé comme assistant de recherche à la Commission nationale des mines antipersonnel à Paris.