Un non-dit représente des pensées, des sentiments non exprimé.es, caché.es dans le discours d'un individu. Alors qu’une parole libérée traduit un acte d'extériorisation de soi manifestant une intériorité, des idées, des ressentis.
Semaine du 2 décembre 2024
Publié Modifié
Entre non-dits et parole libérée
Quels sont les non-dits ? Comment gérer les non-dits ? Et comment comprendre les non-dits ? A contrario quels sont les bienfaits de la parole ? En quoi la parole aurait un pouvoir libérateur ? Dans quelle mesure parler, s’exprimer, voir s’ouvrir permettrait de donner du sens à ses expériences et aussi découvrir son inconscient ?
Lundi 2 décembre
“Moi aussi j’existe” / Quand les non-dits tuent les relations
“Moi aussi j’existe” avec Myriam Wahli
Myriam Wahli est née en 1989 en Suisse, dans le terreau industriel qu’est le Jura bernois. Sa pratique de l’écriture est intrinsèquement liée au mode de vie qu’elle mène : polymorphe, non linéaire, proche des sens. Si elle essaie de faire de sa vie une ligne droite, elle finit toujours par se transformer en courbe.
Son premier roman, Venir grand sans virgules, paraît aux Éditions de l’Aire en 2018. Comme de l’eau dans l’eau est son second roman publié chez La veilleuse en septembre 2024. Un livre sur une adolescence trop longtemps étouffée entre un père malade et un frère neuroatypique.
Brut, ce roman crie les premiers émois d’un cœur inondé par la vase du monde. Entre la gendarmerie désertée du village, la station-service et l’usine, peu à peu, une voix s’évertue à dépasser l’horreur d’une jeunesse engloutie pour nous dire : moi aussi, j’existe.
>> Le livre Comme de l’eau dans l’eau sur le site des Éditions La Veilleuse
Quand les non-dits tuent les relations avec Stéphane Briot
Coach en développement personnel et formateur, Stéphane Briot est à l’auteur du blog WhyIslife. Il publie en 2023 sur sa plateforme “Les non-dits ou comment tuer les relations”.
Dans le quotidien, les non-dits sont comme des ombres discrètes, présentes dans chaque interaction et chaque silence. Cet article explore le rôle subtil mais significatif des non-dits dans la vie de tous les jours, révélant comment ces silences intentionnels influencent nos relations, nos décisions et notre bien-être. Il dévoile les complexités de ce qui n’est pas dit et comment cela façonne notre réalité quotidienne, souvent de manière inattendue.
>> L’article “Les non-dits ou comment tuer les relations” sur le blog whyIslife
Mardi 3 décembre
Mettre des mots sur des émotions enfouies / Le Grand Âge n'est pas une tarre
Le Grand Âge dans toute sa splendeur avec Jean-Louis Fournier
Humoriste, réalisateur de télévision et écrivain, Jean-Louis Fournier est à la tête d’une oeuvre singulière, empreinte d’humour, de tendresse, de paradoxes. Certains de ses livres à succès ont fait aussi l’objet d’adaptations théâtrales au Théâtre du Rond Point de Jean-Michel Ribes.
Il publie chez Buchet-Chastel en octobre 2024 “il y a encore de la lumière sous mon chapeau”. Un livre dans lequel l’auteur pourfend l’idée que l’âge élimine toute créativité avec beaucoup d’humour et étaye son propos par des exemples aussi bien provocants que bienveillants. Un livre pour remercier les vieux qui lui ont apporté du bonheur !
>> Le livre Il y a encore de la lumière sous mon chapeau sur le site des Éditions Buchet-Chastel
Mettre des mots sur des émotions enfouies avec Priscille Hunziker
Priscille Hunziker est psychologue et accompagnante spirituelle. Elle publie en octobre 2024 “Les manquants, récits de fragilités et d’espoirs” aux Éditions Ouverture.
Les manquants, c’est un ensemble de récits sur l’intériorité des autres. La force de ces mots raisonnent avec les lecteurs qui peuvent retrouver des émotions enfouies. Des textes qui se lisent comme un miroir de l’âme. L’auteure invite à se pencher sur l’intime, terre des non-dits qui pourraient voir la lumière. “Fissures et cavités vont se dévoiler peu à peu” comme l’écrit Priscille Hunziker dans la postface de son livre.
>> Le livre Les manquants sur le site des Éditions Ouverture
Mercredi 4 décembre
Se souvenir des traces d’un passé teinté de non-dits / Quand la parole libére
Se souvenir des traces d’un passé teinté de non-dits avec Nicolas Di Meo
Nicolas Di Meo, auteur et artiste, a suivi une formation à l’école d’art et de multimédia de Fribourg. Il publie en août 2024 Tumiqa aux Éditions La Veilleuse, fruit d’une résidence au Groenland. Découvrant un peuple inuit confronté à la brutalité de l’occidentalisation, son voyage est une façon de résister à l’oubli et à l’accélération du monde.
À la fin de mars 2023, Nicolas passe vingt et un jours sur la côte ouest du Groenland, à bord d’un bateau immobilisé par les glaces. Bercé par le silence, la lenteur inattendue de la traversée, le paysage puissant et les légendes du Grand Nord, il se souvient. Il écrit le cancer de son père, son imaginaire foisonnant, la maladie invisible de sa mère qu’il ne faut pas nommer et ses mémoires adolescentes. Tumiqa, “Traces” en langue inuite, est un roman qui nous rappelle que nous sommes faits des traces de celles et ceux avant nous, même si elles ont fondu comme neige au soleil.
>> Le livre Tumiqa sur le site des Éditions La Veilleuse
Libérer la parole et prendre le temps de l’écoute avec Frédérique Bedos
Aujourd’hui productrice et réalisatrice, Frédérique Bedos est depuis plus de 20 ans journaliste ainsi que présentatrice TV/Radio, en France et à l’international. Elle fonde en 2010 l’ONG d’information Le Projet Imagine. Cette entité vise à créer un mouvement d’engagement citoyen en faveur d’une société plus juste, inclusive et durable. Un projet qui met notamment en lumière des héros anonymes.
Frédérique Bedos nous parler de l’importance de la parole, libre et constructive, une richesse à préserver ! Le manque d'expression et surtout le manque d'écoute, sont un vrai moteur de violences. La parole, à la fois outil de résistance et de guérison, est un bon moyen de mettre fin au cycle de la violence... Encore faut-il qu'elle soit de qualité pour être entendue !
Au sujet de la parole et de l’écoute, Imagine a produit un magnifique documentaire “je parle au bus” sur l’importance d’exprimer nos pensées, nos ressentis. Un documentaire qui souligne le travail de Catherine de le Hougue, lorsqu'elle a créé l'association Parentibus en 2014 : cette ancienne juge pour enfants sillonne depuis 10 ans maintenant, les routes de la Manche à bord d'un bus qu'elle gare sur les places de village les jours de marché pour proposer, à qui souhaite lui parler, un moment d'écoute, un moment salvateur.
>> Le documentaire Imagine "Je parle au bus "
>> Prendre le temps de l’écoute sur Le Projet Imagine
>> Les activités déployées par Le Projet Imagine
>> Le livre “La petite fille à la balançoire” sur le site Les arènes
Jeudi 5 décembre
Désir et non-dits dans le couple
Désir et non-dits dans le couple avec Laurence Dispaux
Psychologue-Psychothérapeute FSP, Laurence Dispaux est aussi thérapeute et sexologue. Elle préside l'Association Suisse des Psychologues Sexologues. Auteure également, elle publie son dernier livre “Le désir dans le couple - Comment gérer le décalage d'envie sexuelle sur la durée” en octobre 2024 aux Éditions La Musardine.
Le propos de ce livre se situe à la jonction entre le désir sexuel individuel et le désir sexuel qui se construit et se nourrit dans la relation. On y parle des différences entre partenaires et des enjeux émotionnels qui font vivre la relation de couple sur la durée. Comment, justement, maintenir le désir sur le long terme, et comment faire face aux inévitables fluctuations qui créent les décalages au cours d'une vie, sachant que la relation ne peut qu'évoluer, changer ?
Vendredi 6 décembre
Libérer la parole sur les violences de genre
Libérer la parole sur les violences de genre avec Marion Lebeaut
Marion Labeaut est coordinatrice de l’Association Violence que faire.
La violence de genre prend des formes variées, telles que la violence psychologique, le harcèlement et les féminicides. En moyenne, toutes les trois semaines, une femme est tuée par son partenaire ou une connaissance en Suisse. Une réalité à l’origine d’une campagne organisée par Violence que faire et l’Association Frieda, une organisation de paix féministe et indépendante.
La campagne de prévention des « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » a lieu chaque année du 25 novembre au 10 décembre. Pendant ces 16 jours, la violence basée sur le genre est abordée dans toute la Suisse à travers des tables rondes, des ateliers ou des actions de rue. Cette année, le thème central, « Riposter et se reconstruire après les violences », met l’accent sur l'importance du soutien individuel des victimes ainsi que sur la prise de responsabilité collective.
>> Le lien de la Campagne 16 jours contre la violence basée sur le genre