Fantaisie et poésie pour lancer cette nouvelle saison de PAJU ! Un premier reportage nous entraîne au cœur du Carnaval de Lucerne qui prend des allures de Venise quand les personnages masqués défilent gaiement. Le deuxième reportage emboîte le pas à Hubert Audriaz, personnage bien connu en basse-ville de Fribourg. Quant aux présentations, elles reprennent le rythme de la balade. Au gré des dix émissions ponctuant ce printemps, Virginie Brawand cheminera sur la ViaJacobi. Laquelle fait partie du Chemin de Compostelle européen, du lac de Constance au Léman.
Le masque du bonheur
Lucerne, la poésie du carnaval
C’est avec beaucoup de poésie que l’hiver prend fin à Lucerne. Des individus en costumes éphémères, imaginés par les habitants de cette ville se baladent et posent à tous les coins de rues. Qui est-ce qui se cache derrière ces masques pleins de fantaisie?
Partout en Suisse, le carnaval sert à chasser l’hiver. Quelques jours de fête, beaucoup de bruit et de cacophonie pour dire au revoir à la grisaille et au froid. A Lucerne, au bord du Lac des Quatre-Cantons et de la Reuss, cette tradition prend des airs de Venise, tellement le carnaval peut y être poétique.
La ville se transforme en décor de théâtre pour toutes sortes de personnages intrigants et farfelus qui se mettent en scène ou sur scène pour trois jours de folie.
Ainsi, Magi Barmettler, ancienne employée de théâtre, se crée chaque année un nouveau costume et se faufile dans les ruelles de la ville. Version muette ou bavarde, elle vit ces trois jours à travers son masque, une expérience dont elle ne pourrait plus se passer et qui l’amène chaque année à se réinventer. "Pour moi, nous confie-t-elle, le carnaval est plus important que la période de Noël."
Un reportage de Béatrice Mohr et Jean-Marc Chevillard
En route sur la ViaJacobi: de Rorschach à Saint-Gall
Depuis le début du Moyen-Age, de nombreux pèlerins ont suivi le long chemin allant de la Scandinavie à Saint-Jacques de Compostelle, alors considéré comme «finis terrae» ou bout du monde, en traversant la Suisse. Un des tracés empruntés est celui qui relie Rorschach au bord du lac de Constance à Genève, en passant notamment par Einsiedeln, haut-lieu de pèlerinage.
Un bon petit diable
Hubert, il vole sur son vélomoteur, les cheveux au vent, il salue les gens qu’il rencontre, tout le monde le connaît. Dessinateur, peintre, graveur, sculpteur, animateur, ce petit diable entretient une véritable philosophie de vie basée sur l’échange, le partage et l’altruisme. L’argent, connaît pas ! Il est aussi connu pour être le créateur du célèbre dragon de l’équipe de hockey de Gottéron mais surtout, il est la véritable âme de la "Basse", la basse-ville de Fribourg.
Rencontre en Basse Ville de Fribourg avec Hubert Audriaz, sculpteur, graveur, dessinateur et véritable âme du lieu. Il chevauche son vélomoteur, comme s’il s’agissait d’un cheval de feu, sans casque et les cheveux au vent. Il nous raconte sa vie, ses amours, sa jeunesse dans les endroits qui l’ont vu grandir et nous fait partager sa philosophie faite d’altruisme, de partage et de simplicité.
Il nous emmène à la rue d’Or où il est né, dans son atelier au Grabensaal où il crée ses oeuvres qu’il aime donner ou échanger, au bord de la Sarine où il balance des cailloux au coucher de soleil - c’est peut être ça le bonheur - et dans la vallée du Gottéron où il nous fait rencontrer ses amis et nous raconte son goût pour les créatures mythiques, dragon, sorcières…
Un reportage d’Yves Matthey