A l'heure où le virtuel s’impose souvent dans nos vies, où le lien parfois se fait absent, certains s'attachent au contraire à renouer avec le passé et à ce qu'on peut faire pour le transmettre ensuite. Les deux reportages de cette semaine sont un bon exemple de cette manière de faire et d'appréhender le monde : Marc Aymon renoue avec ses racines et son terroir en chantant et revisitant des chansons traditionnelles, alors que Phillipe Meyer, alias Philibert 1er, collectionne d'anciens objets liés à son métier de pompier. Pour commenter ces deux reportages, c'est la chanteuse Sylvie Bourban qui s'invite à la Cabane Perrenoud, elle qui aussi, après avoir pas mal bourlingué, a fait le choix de chanter dans le patois de ses origines.
Marc Aymon, au-delà des montagnes / Filibert 1er, roi des pompiers
Marc Aymon, au-delà des montagnes
On dit souvent qu’il faut partir loin pour mieux découvrir ce qui est proche de nous. Marc Aymon est un voyageur. Il a parcouru le monde avec sa guitare. Il a chanté dans des bus, des bars et même dans des prisons. Et puis un jour il est revenu redécouvrir son pays, son terroir.
Dans un hôtel perché dans le Val d’Anniviers, en Valais, il a enregistré un album de chansons du patrimoine suisse, des chansons qu’il a réarrangées avec des musiciens et des chœurs. A l’époque du tout numérique, il sort un livre de chant-disque illustré par le dessinateur Cosey. « Passe-moi les jumelles » a suivi la création de ces trésors du patrimoine suisse et dresse le portrait d’un passionné de la vie. Reportage de Romain Guélat
Filibert 1er, roi des pompiers
Filibert 1er, alias Philippe Meyer, a passé sa vie au sein du service du feu fribourgeois. Ce commandant à la retraite a réuni une impressionnante collection d’objets lié à son métier pour créer, mine de rien, un musée dans la Basse Ville, « Le Galetas ».
Aidé de deux historiens chargés d’inventorier ces trésors, Filibert valorise un patrimoine sans pareil. Mais il a bien d’autres talents : étranges machines, chimères, sa maîtrise créative du métal lui permet d’enchanter le quotidien. Reportage de Laurence Mermoud