Temps présent: Japon, vieillir sans repos - A la recherche de la vache parfaite
Japon, vieillir sans repos
Dans un Japon toujours plus vieillissant, un tiers des retraités sont obligés de travailler. Pour exister socialement dans ce pays où le travail est une valeur suprême, mais aussi pour subvenir à leurs besoins. Rien ne semble arrêter ce vieillissement de la population nippone, au point de mettre en danger le système de retraite. Les Japonais sont-ils condamnés à travailler jusqu'à la mort ?
Jeudi 20 novembre 2008 à 20:10.
Plus d'un tiers des retraités japonais travaillent : pour vivre et pour exister socialement, dans un pays qui vieillit de plus en plus.
En 2055, presque la moitié de la population de l'Archipel aura plus de 65 ans. Et d'ici la fin du siècle, un tiers de la population mondiale sera senior.
Un vieillissement que rien ne semble arrêter et qui met à mal un système de retraite défaillant. Un vieillissement qui nuit également à l'économie, en augmentant le coût des retraites, des soins médicaux et des dépenses sociales.
Valeur suprême de la société nippone, le travail reste le principal remède à cette problématique: là-bas, on travaille jusqu'à la mort.
Faible taux de natalité, espérance de vie élevée, la situation est comparable à celle de la Suisse.
La Suisse de demain ressemblera-t-elle au Japon d'aujourd'hui ?
Enquête au Pays du Soleil levant.
Rediffusion le vendredi 21 novembre 2008 à 1h20 et le lundi 24 novembre 2008 à 9h45 et 15h00 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Romain Guélat
En plus...
A la recherche de la vache parfaite
Créer de toute pièce une vache parfaite. C'est aujourd'hui, le défi relevé par une frange d'éleveurs suisses qui ont décidé de miser sur la haute génétique pour améliorer leurs troupeaux. Inspirés par leurs collègues d'outre Atlantique, ils adoptent sans hésiter des techniques de reproduction ultra poussées et commercialisent le matériel génétique de leurs meilleurs animaux. On est loin du terroir et de la tradition.
Jeudi 20 novembre 2008 à 20:30.
Elever une vache, produire du lait. Une activité bien caractéristique de la paysannerie suisse. Pourtant, poussé par l'ouverture progressive du marché agricole et la demande croissante pour les produits laitiers, ce secteur se dirige aujourd'hui vers une mutation dont les consommateurs n'ont pas encore mesuré l'ampleur.
Inspirés par l'esprit d'entreprise de certains éleveurs d'outre Atlantique qui bâtissent des fortunes avec leurs vaches, des producteurs suisses de lait adoptent sans hésiter les pratiques d'élevage venant des laboratoires spécialisés dans la recherche et la sélection génétique de pointe. Le but : obtenir une vache sur mesure et quasi parfaite qui permettra d'augmenter les rendements et les profits.
Quantité et qualité du lait, conformation de l'animal jusque dans les moindres détails, longévité. Plus un aspect n'échappe à la sélection.
La désormais classique insémination artificielle est aujourd'hui complétée par diverses techniques de reproduction comme la transplantation d'embryons, la fécondation in vitro et même le clonage. Autant de pratiques qui permettent de vendre et d'exploiter au maximum le matériel génétique de taureaux et de vaches aux performances jugées exceptionnelles.
En Suisse, un éleveur sur mille pratique le transfert d'embryon mais il sont beaucoup plus nombreux, environ 10%, à mener leurs vaches dans des concours avec l'espoir qu'en gagnant, elles leur apporteront argent et renommée.
Mais pour le citoyen qui contribue largement au soutien de l'agriculture par les paiements directs, rien ne semble changer. Bien que révolutionnaire, la marque laissée par la haute génétique reste discrète, bien dissimulée derrière l'image d'Epinal.
Rediffusion le vendredi 21 novembre 2008 à 1h20 et le lundi 24 novembre 2008 à 9h45 et 15h00 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Steven Artels et Jean-Daniel Bohnenblust
Image : Pierre-Alain Jaussi Son : Michel Gremion Montage : Didier Sergent