Quel est le point commun entre un intérimaire, un professeur de musique, des coursiers et des auxiliaires de santé ou de sécurité? Ils ont des emplois précaires. Ils sont tous payés à l'heure et travaillent de manière temporaire, sur appel ou à temps partiel. Désormais, en Suisse, un emploi sur 10 est jugé précaire. Malgré la peur de perdre leur emploi, ces salariés très fragiles ont accepté, pour Temps Présent, de témoigner.
Intérimaires, travailleurs sur appel ou encore "faux-indépendants", 400'000 Suisses connaissent les affres d'un emploi précaire. Témoignages.
Jeudi 1er mai 2008 à 20:05
La précarité se traduit par une pluralité d'effets : des problèmes de santé et de stress, une couverture sociale lacunaire et une incapacité à se projeter dans l'avenir. Aujourd'hui en Suisse, les titulaires de contrats précaires se multiplient. Ils sont intérimaires, travailleurs sur appel ou encore de «faux-indépendants». Ils ont accepté de nous raconter leur histoire. Un temporaire qui galère depuis 6 ans; une auxiliaire de santé à temps partiel obligée de travailler davantage pour gagner un salaire décent; un auxiliaire de sécurité dont la planification et le salaire mensuel subissent d'énormes fluctuations. Tous vivent la loi des salaires non garantis à la fin du mois. Tous appartiennent à ces 30% de Suisses qui pourraient basculer dans la pauvreté si la conjoncture économique se dégradait. Selon une récente étude de Caritas, en Suisse, 400'000 personnes sont désormais concernées par cette précarité. Temps Présent fait le point sur la fragilité de leur situation.
Rediffusion le vendredi 2 mai 2008 à 0h35 et le lundi 5 mai 2008 à 10h30 et 15h00 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Jean-Bernard Menoud et Emmanuel Tagnard
Image : Pierre-Alain Jaussi
Son : Philippe Combes
Montage : Monique Preiswerk