En Suisse romande, le policier est de plus en plus confronté à la violence au quotidien. Une violence devenue plus systématique et plus imprévisible, surtout à Genève et à Lausanne. Mais ce qui est nouveau aussi, c'est que les policiers usent à leur tour de violence. Ainsi, deux rapports récents révèlent de graves dérives policières à Lausanne et à Genève. Temps Présent enquête sur la violence policière au quotidien, donnée ou subie.
Montrées du doigt, les polices genevoises et vaudoises ont été accusées de dérives violentes. Néanmoins, cette violence, elles en sont aussi les victimes. Enquête sur les deux facettes d'une réalité.
Jeudi 25 septembre 2008 à 20:05.
La violence, le policier sur le terrain y est confronté au quotidien. Verbale ou physique, elle devient surtout plus systématique et plus imprévisible. Cette réalité se retrouve en particulier dans deux polices romandes, la police cantonale de Genève et la police municipale de Lausanne, qui interviennent sur des zones urbaines, attractives en fin de semaine.
Mais il arrive que le policier, à son tour, ait la matraque trop facile. Deux rapports, publiés en 2007, révèlent de graves dérives policières à Lausanne et à Genève. A Lausanne, le rapport est interne, et il s'inscrit dans une démarche éthique, entamée en 2002 déjà, qui vise à transformer en profondeur la police municipale. Démarche différente à Genève. Ce sont des experts indépendants qui ont relayés les allégations de détenus de la prison de Champ-Dollon dont 1 sur 3 se déclare victime de violences policières. Un chiffre qui suscite la controverse.
Pour éviter les dérapages policiers, les hiérarchies tentent de mettre en place une formation et des procédures de sanction. Le premier problème étant la détection des bavures, une mission très ardue dans un milieu où la loi du silence existe encore. Temps Présent enquête au sein du monde policier des deux grands centres urbains de Suisse romande.
Rediffusion le vendredi 26 septembre 2008 à 0h25 et le lundi 29 septembre 2008 à 9h40 et 14h55 sur TSR2.
Générique
Un reportage d'Isabelle Ducret et Philippe Mach
Image : Claude Paccaud
Son : Michel Gremion
Montage : Maya Schmid