Durant plusieurs semaines, et pour la première fois en Suisse, une équipe de télévision a filmé le quotidien d'un hôpital psychiatrique, des premières crises aux cas les plus graves de psychoses. Grâce à un accès exceptionnel aux hôpitaux psychiatrique neuchâtelois, c'est un véritable voyage dans l'univers de la maladie mentale que raconte Temps Présent, de la crise et l'internement en hôpital, à la sortie et au retour à la vie normale.
Jeudi 4 février à 20:10
Autrefois on disait : «finir en asile» ou «atterrir chez les fous». Bien peu de gens savent ce qui se passe derrière les murs des hôpitaux psychiatriques, comment on tente de soigner les crises de démence, les dépressions, les psychoses graves. Le monde de l'hôpital psychiatrique fait peur : entre Vol au dessus d'un nid de coucou» et la camisole de force, il fait encore l'objet de phantasmes et de tabous. Rares sont les patients qui acceptent de parler de leur séjour en établissement psychiatrique. Le Centre neuchâtelois de psychiatrie, qui regroupe les établissements du canton, a accepté de manière tout à fait exceptionnelle d'ouvrir l'accès de ses hôpitaux de Préfargier et Perreux aux caméras de Temps Présent. Pendant plusieurs semaines, patients et personnel soignant se sont livrés au quotidien. On découvre la violence de la maladie mentale, celle des crises qui sollicite l'intervention d'une dizaine d'infirmiers pour calmer un jeune patient en chambre de sécurité. Ou celle de cette jeune fille dite «borderline», contrainte à l'automutilation pour se sentir en vie. Mais ce film est aussi porteur d'espoir et de bonnes nouvelles. Il montre que les patients psychiatriques ne sont pas tous des tueurs en série et que l'immense majorité réintègre leur vie normale après un passage à vide. Que cela pourrait nous arriver aussi, à tous. Pas besoin pour cela de devoir subir la honte de ses pairs et la stigmatisation de la société.
Rediffusion le vendredi 5 février 2010 à 1h45 et le lundi 8 février 2010 à 15h30 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Jean-Philippe Ceppi
Image : Claude Paccaud Son : Raphaël Crohas Montage : Patrick Guignet