Des centaines de gens en fin de vie, en provenance des quatre coins du monde, viennent mourir à Zurich. Comme cette Française, écrivain, qui a accepté que Temps Présent l'accompagne dans son dernier voyage. Ceux qui veulent mourir se tournent vers Dignitas. L’association est accusée de profiter du «tourisme de la mort». Elle a accepté exceptionnellement de nous ouvrir ses portes.
"Dignitas, death on prescription" (version anglaise)
La Suisse est le seul pays au monde qui permet aux étrangers de venir mourir sur son territoire. Depuis 1998, plus de mille personnes ont déjà fait le voyage à Zurich pour mourir avec Dignitas, fondée par l’avocat controversé Ludwig Minelli. Des personnes atteintes de maladies, graves, incurables, avec des souffrances intolérables, mais pas seulement. Dignitas revendique ouvertement le droit au suicide pour une large catégorie de population, couples, dépressifs. Décrié et souvent épinglé dans la presse, Ludwig Minelli n’a pour l’instant rien à se reprocher. Mais le tourisme de la mort pratiqué par Dignitas dérange, en particulier les politiques qui affirment «ne pas vouloir de ça chez nous», même si la majorité de la population suisse est en faveur de l’assistance au suicide.
Temps Présent a obtenu un accès quasi illimité au travail de Dignitas, très différent de celui d’Exit en Suisse romande, qui n’est pas en principe ouvert aux étrangers. Ce reportage exceptionnel nous emmène en Allemagne, en Belgique, en France, pour tenter de mieux comprendre ce tourisme de la mort que certains reprochent à la Suisse. Temps présent a suivi les derniers jours de la Française Michèle Causse, 74 ans, déterminée à mourir comme elle l’avait choisi : le jour de son anniversaire, à Pfäffikon dans la banlieue de Zurich, là ou Dignitas assure les accompagnements au suicide.
Un reportage bouleversant sur cette assistance au suicide et son responsable Ludwig Minelli, qui dérange tellement, mais que de nombreux interlocuteurs du film considèrent comme un visionnaire.
Rediffusion le vendredi 18 février 2011 à 0h50 et lundi 21 février 2011 à 15h40 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Emmanuelle Bressan Blondeau et Jean-Bernard Menoud
Image : Patrice Cologne Son : Beat Lambert Montage : Patrick Guignet