Un arrêt brutal entre deux étages, la lumière qui s'éteint, l'alarme qui ne fonctionne pas, la perspective de passer la nuit dans une enceinte de verre et de métal : qui n'a jamais eu peur dans l'ascenseur ? Or, si les incidents sont nombreux en Suisse, ils sont le plus souvent bénins. Assez nombreux pourtant pour nourrir un business très lucratif pour les compagnies d'ascenseurs. Latifa, Ghalia et Asma. Employée, étudiante, mère au foyer, elles ont fait la révolution contre Kadhafi. A leur façon, en aidant les réfugiés, en balayant les rues, en manifestant. Elles ont reçu à bras ouverts les reporters de Temps Présent, ces étrangers avec qui elles ont partagé leurs premiers moments de liberté dans Benghazi, la ville insurgée.
J'ai peur dans l'ascenseur - Libye, les femmes de la révolution
J'ai peur dans l'ascenseur
Un arrêt brutal entre deux étages, la lumière qui s'éteint, l'alarme qui ne fonctionne pas, la perspective de passer la nuit dans une enceinte de verre et de métal : qui n'a jamais eu peur dans l'ascenseur ? Or, si les incidents sont nombreux en Suisse, ils sont le plus souvent bénins. Assez nombreux pourtant pour nourrir un business très lucratif pour les compagnies d'ascenseurs.
Libye, les femmes de la révolution
Latifa, Ghalia et Asma. Employée, étudiante, mère au foyer, elles ont fait la révolution contre Kadhafi. A leur façon, en aidant les réfugiés, en balayant les rues, en manifestant. Elles ont reçu à bras ouverts les reporters de Temps Présent, ces étrangers avec qui elles ont partagé leurs premiers moments de liberté dans Benghazi, la ville insurgée.
Le jour où la révolution libyenne a éclaté, le monde a basculé pour Latifa, Ghalia et Asma. Employée, mère au foyer, étudiante en médecine, ces trois femmes de Benghazi participent aux premières manifestations. Elles voient les jeunes « les chebabs » envahir les rues pacifiquement et subir une terrible répression armée par les milices encore fidèles au régime. Elles décident donc, chacune à leur manière, de s’engager dans le combat pour une nouvelle Libye.
Ne pouvant aller au front avec les hommes, elles prennent part au formidable effort de solidarité qui souffle sur la deuxième ville du pays. Nettoyage des rues, soutien des combattants, aide aux réfugiés. Au fil des jours, la peur, omniprésente il y a encore peu, s’efface et laisse la place à l’esprit d’initiative, au plaisir de se rassembler et à la libre parole.
Gonflées d’espoir, parfois marquées très cruellement dans leur vie personnelle par les 42 ans de régime de Mouammar Kadhafi, Latifa, Ghalia et Asma découvrent et apprennent une chose qu’elles n’osaient même pas imaginer : la liberté.
Rediffusion le vendredi 10 juin 2011 à 0h05 et le lundi 13 juin 2011 à 15h sur TSR2.
Générique
Un reportage de Marie-laure Baggiolini Widmer et Jean-Daniel Bohnenblust
Image : Erwan Jagut Son : Gianni Marchesi Montage : Raphaëlle Jeanmonod