L'incroyable histoire de celui qu'on a appelé le forcené de Bienne a marqué la Suisse entière. Peter K., un sexagénaire narguant la police durant 9 jours était un homme psychologiquement perturbé mais pas dangereux. Le forcené était pourtant suivi par les services sociaux. Pourquoi n'ont-ils rien vu ? Et peut-on freiner les marginaux comme lui avant qu'ils ne dérapent ? La station des Diablerets a-t-elle perdu la tête ? Elle risquait la faillite lorsqu'un milliardaire norvégien s'est présenté comme un sauveur. Il a racheté toutes les infrastructures en difficulté et lancé des projets de développement. Mais les habitants s'y sont opposés et le conte de fées a tourné court. Que s'est-il vraiment passé ?
Temps présent
Avant qu'ils ne dérapent
L'incroyable histoire de celui qu'on a appelé le forcené de Bienne a marqué la Suisse entière. Peter K., un sexagénaire narguant la police durant 9 jours était un homme psychologiquement perturbé mais pas dangereux. Le forcené était pourtant suivi par les services sociaux. Pourquoi n'ont-ils rien vu ? Et peut-on freiner les marginaux comme lui avant qu'ils ne dérapent ?
Le milliardaire et les Diablerets
La station des Diablerets a-t-elle perdu la tête ? Elle risquait la faillite lorsqu'un milliardaire providentiel s'est présenté. Il a racheté les infrastructures en difficulté et lancé des projets de développement. Mais les habitants s'y sont opposé !... Temps Présent raconte comment et pourquoi le conte de fées a tourné court.
En 2005, la station des Diablerets vit des heures très difficiles. Deux hôtels ont fermé. L’une des principales sociétés de remontées mécaniques perd de l’argent. La plupart des téléskis sont en bout de course et nécessitent des rénovations dont la commune ne possède pas le premier franc. Et puis, les installations qui permettent l’exploitation du domaine du glacier des Diablerets sont en faillite. C’est le moment où des Pères Noël se mettent à pleuvoir sur la montagne.
Une des premières fortunes britanniques et une grande fortune française, basées à Gstaad, rachètent la société du glacier. La station vaudoise est ainsi débarrassée de sa plus grosse casserole. Mais, plus bas, dans la vallée, tout reste à faire. Deux domaines skiables et l’infrastructure hôtelière sont en danger. Un notable vaudois, Pierre Schwitzguebel rassemble des investisseurs. Avec l'aide d'un armateur norvégien milliardaire, Kristian Siem, qui devient l’actionnaire majoritaire, il propose un plan de relance. Une lune de miel s’ébauche, entre le milliardaire des Diablerets et un village qu’il a choisi pour son calme et son authenticité. Mais le conte de fée vole en éclats le jour où les nouveaux patrons de la station mettent à l’enquête un projet de télécabine. Les oppositions seront si véhémentes que les investisseurs vont devoir retirer leur projet.
L'enquête de Temps Présent réunit les principaux acteurs de cette étrange histoire. Emblématique à plus d’un titre, à l’heure où plus d’une station cherche à compenser le retrait progressif de l’Etat dans les infrastructures touristiques. A l’heure également où les super-riches, comme on les appelle, marquent volontiers leur intérêt pour les cimes éternelles.
Rediffusion le vendredi 29 avril 2011 à 1h00 et le lundi 2 mai 2011 à 15h40 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Jacques de Charrière et Fabienne Clément
Image : Yves Dubois Son : Christophe Jaquier Montage : Robert Mabillard