Souvenez-vous: il était une fois papa au boulot et maman aux fourneaux. C'était le bon temps où un seul revenu suffisait pour faire vivre un ménage. Aujourd’hui en Suisse romande, les familles de la classe moyenne qui dépendent d’un seul salaire vivent dans la précarité et témoignent toutes d'un quotidien très difficile. Plusieurs d'entre elles ont accepté d’ouvrir leurs comptes devant les caméras de Temps Présent.
Depuis l'après-guerre, le modèle traditionnel du père nourricier, seul pilier de la famille, était prédominant en Suisse. On ne se posait pas de questions et cela marchait. Financièrement, on s’en sortait avec un unique revenu, on pouvait élever plusieurs enfants et même se préparer une bonne retraite. Mais aujourd’hui le modèle a vécu. Vivre en famille avec un seul salaire, est-ce encore possible? En tout cas, ce n'est plus la norme. Parfois c'est un choix, pour qu’un parent reste à la maison avec les enfants, et plus souvent une obligation, suite à une maladie ou à une longue période de chômage.
Temps Présent a recueilli les témoignages de plusieurs familles de Suisse romande. Elles ont ouvert leurs comptes et leur cœur, et parlent de leurs difficultés au quotidien à joindre les deux bouts. Une récente étude de l’Office fédéral des statistiques sur les conditions de vie en Suisse en 2009 vient d’ailleurs de le confirmer : c’est autour d’un revenu de 60'000 francs par an que les familles de quatre personnes, comme celles que nous avons rencontrées, risquent la précarité.
Est-ce acceptable dans l’un des pays les plus riches au monde ? On sait que la Suisse ne brille pas particulièrement par sa politique familiale. Nous avons une multitude de petites mesures de soutien, mais pas d’approche cohérente au niveau fédéral. Qu’en disent nos représentants à Berne ? Et y a-t-il urgence à intervenir pour éviter que ces familles tombent dans la pauvreté ?
Rediffusion le vendredi 1er avril 2011 à 1h10 et le lundi 4 avril 2011 à 15h45 sur TSR2.
Générique
Un reportage de Florence Fernex et Françoise Weilhammer
Image : Yves Dubois Son : Philippe Combes Montage : Catherine Merglen