Philippe, Bernard ou René, sont devenus papa après 60 ans, comme de plus en plus d'hommes aujourd'hui. Comment vivent-ils leur paternité tardive ? Pourquoi vouloir pouponner à l'âge de la retraite ? Et que pensent les enfants d'un papa qui pourrait être grand-père ? Avoir un papy papa n'est pas toujours facile, mais comporte aussi de nombreux avantage. Plusieurs familles témoignent de leurs joies et de leurs difficultés. Le drame de Bochuz et la mort d'un détenu n'ont pas arrangé l'image des gardiens de prison. Au pénitencier de Bellechasse, Temps Présent est allé à la rencontre de ces hommes qui vivent 24 heures sur 24 avec des assassins, des pédophiles ou des trafiquants de drogue. Un reportage loin des clichés du maton froid et inhumain.
Temps présent
60 ans et déjà papa!
Philippe, Bernard et René sont devenus père après 60 ans, comme de plus en plus d’hommes aujourd’hui. Comment vivent-ils leur paternité tardive ? Pourquoi vouloir pouponner à l’âge de la retraite ? Et que pensent les enfants d’un papa qui a l’âge d’un grand-père? Avoir un papa papy n’est pas toujours facile, mais comporte aussi de nombreux avantages. Plusieurs familles témoignent de leurs joies et de leurs difficultés.
Etre à la retraite les rend beaucoup plus disponibles qu’à vingt ou trente ans, un âge où on doit faire carrière, assurer un logement, des revenus. C’est le cas de Philippe Chételat, 65 ans. Après son deuxième mariage avec une jeune épouse, alors que les aînés d’un premier lit sont déjà adultes, le désir d’enfant revient. Aujourd’hui, papa d’un nourrisson, il nous confie les atouts de cette situation. "Ce n’est que du bonus, dit-il, et avec la retraite, j’ai enfin le temps de m’occuper de mes jeunes enfants".
Seul bémol, le regard extérieur. Dans notre société "jeuniste", un senior qui devient papa est parfois mal perçu. Le Valaisan Bernard Deslarzes, 72 ans et papa d’une fillette de 7 ans, est devenu père pour la première fois à 64 ans. Etre un papa "gâteau, gâteux" le rend fier. Elève-t-il différemment sa fille du fait de son âge? N’est-il pas trop coulant?
D’autres doutes planent… Et si un jour l’un d’eux se retrouvait en chaise roulante ? Les rôles s’inverseraient, ils deviendraient une charge pour leurs enfants: "Les enfants deviennent alors protecteurs de leur père, ça fait réfléchir", lâche Bernard.
Et puis, l’arbre généalogique devient confus: les oncles sont les cadets de leurs neveux, les petits-enfants les aînés des enfants... En bref, cette situation n’est jamais simple pour les familles. Un reportage sensible et qui nous questionne sur une réalité de plus en plus répandue.
Rediffusion le vendredi 5 octobre 2012 à 1h et le lundi 8 octobre 2012 à 16h10 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Yann Franel et Myriam Gazut
Image : Patrice Cologne Son : Raphaël Crohas Montage : Jean-Michel Laubli
En plus...
Gardien de prison, un métier de forçat
Le drame de Bochuz, et la mort d’un détenu, n’a pas arrangé leur image. La profession de gardien de prison n’a pas bonne presse. Au pénitencier de Bellechasse (FR), Temps Présent est allé à la rencontre de ces hommes qui vivent 24 heures sur 24 avec des assassins, des pédophiles, des trafiquants de drogue.
Alors que la prison pour mineurs de Palézieux devrait ouvrir fin 2013, la Suisse a de plus en plus besoin de gardiens de prison, ou plutôt d’ «agents de détention» comme on les appelle maintenant. Une profession qui n’a pas souvent bonne presse. Le drame de Bochuz, qui a vu un détenu agoniser sans que les gardiens ne viennent le secourir à temps, a pointé du doigt la difficulté de cette profession mal aimée. L’image du simple porteur de clé à bien évolué. Aujourd’hui, le gardien de prison est détenteur d’un brevet fédéral, enseigné à Fribourg, une formation obligatoire sur trois ans. Il gagne entre 6 et 8 mille francs par mois, et doit savoir s’adapter à une population carcérale en perpétuelle mutation.
Temps Présent a donné la parole à ces agents de détention afin de mieux comprendre les réalités d’un métier qui ne fait pas vraiment rêver. Emmanuelle Bressan et Xavier Nicol sont allés au pénitencier de Bellechasse, dans le canton de Fribourg, à la rencontre de ces hommes qui souvent vivent en prison bien plus longtemps que les détenus.
Rediffusion le vendredi 5 octobre 2012 à 1h et le lundi 8 octobre 2012 à 16h10 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Xavier Nicol et Emanuelle Bressan
Image : Jean-Dominique De Weck Son : Mathilda Angullo Montage : Dan Marcoci