Délits de fuite et chasse à l'homme / Allemagne, par ici la misère
Délits de fuite et chasse à l'homme
C'est devenu presque courant : vous retrouvez votre voiture, l'aile ou une autre partie de la carrosserie défoncée, et bien sûr, le fautif a pris la fuite. Pire, des automobilistes responsables d'un accident avec blessé, qui eux aussi s'enfuient sans même porter secours à leur victime. A Genève, on compte quatre accidents avec fuite par jour, enregistrés par la police. Mais ces fuyards sont désormais l'objet d'une véritable traque menée par une unité d'experts dont la mission est de débusquer les conducteurs en fuite. Temps Présent a suivi le travail quotidien de ces limiers de la route.
Allemagne, par ici la misère
Vous pensez que l’Allemagne, donneuse de leçons de l’Europe, ne connaît pas la crise? Détrompez-vous. Derrière les chiffres flamboyants et la gestion à la teutonne se cachent des millions d’emplois précaires, et une situation pas très reluisante. C’est ce qu’on appelle les "mini-jobs", rémunérés à 450 euros maximum par mois, quel que soit le nombre d’heures travaillées. Ils ont largement contribué à faire baisser le taux de chômage, mais à quel prix?
C’est l’envers du miracle économique allemand. Aujourd’hui en Allemagne, 20% des travailleurs vivent en dessous du seuil de pauvreté. Un développement vers la précarité, dû en partie aux mini-jobs. Ces contrats de travail permettent d’embaucher une main-d’œuvre bon marché, sans obstacle bureaucratique. Les employés reçoivent un salaire plafonné à 450 euros, quel que soit le nombre d’heures travaillées. En échange, ils ne paient pas d’impôts, ni de cotisations sociales.
L’Allemagne compte aujourd’hui 7,5 millions de "mini-jobbers", dont des millions qui ne vivent que de ce maigre revenu. Ceux-là ont droit à une aide sociale et au paiement de leur loyer. Alors oui, le chômage de longue durée a considérablement diminué en Allemagne, mais à quel prix? Les syndicats dénoncent la précarité, le patronat applaudit, car cela permet aux entreprises une très grande flexibilité. A terme, le pays risque de voir sa population s’appauvrir – aujourd’hui déjà, des retraités sont obligés de prendre un mini-job.
Rediffusion le vendredi 20 septembre 2013 à 0h50 et le lundi 23 septembre 2013 à 16h05 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Françoise Weilhammer et Florence Fernex
Image : Didier Charton Son : Beat Lambert Montage : Monique Preiswerk
En plus...
Traque des chauffards
La police genevoise peut compter sur une brigade spécialisée de la sécurité routière pour retrouver les chauffards. Ils ont par exemple retrouvé un conducteur de moto qui avait publié une vidéo sur Youtube, le montrant sur son bolide à près de 240 km/h. Il sera condamné à 18 mois de prison ferme.