"Tous les Blancs sont riches". Lorsqu’Augustine l’affirme à la caméra, cette jeune camerounaise exprime la conviction des jeunes africains prêts à tout pour atteindre l’eldorado européen. Seul sésame : se marier avec un Blanc. Mais le rêve peut tourner au cauchemar et les victimes se comptent dans les deux camps : arnaque aux sentiments, faux-papiers, esclavage sexuel. Temps Présent a enquêté au Cameroun et en Suisse, un reportage loin du politiquement correct.
Leur prince charmant peut être vieux, handicapé, pauvre… aucun problème s’il est Blanc, car "tous les Blancs sont riches". Lorsqu’Augustine l’affirme à la caméra, cette jeune Camerounaise ne fait que relayer avec sincérité la conviction des jeunes africains, garçons et filles, prêts à tout pour avoir un morceau de cet eldorado européen véhiculé par la télévision.
Pour s’installer en Europe, un seul sésame: le mariage. C’est plus complexe qu’il n’y paraît. En Suisse, il faut respecter une procédure pour que l’union soit valable et accorde le droit de résidence au conjoint étranger. Certains vont tenter de contourner les obstacles par tous les moyens: faux papiers, arnaque aux sentiments, mariage forcé et même esclavage sexuel… Julie et Sandra, deux suissesses, en ont été profondément traumatisées et en subissent les conséquences encore aujourd’hui.
Mais les victimes se trouvent aussi dans l’autre camp. Dans la capitale camerounaise, les cybercafés fleurissent partout car le meilleur moyen de «pêcher le Blanc», c’est de s’inscrire sur des sites de rencontre spécialisés. Or au bout de la webcam se cache souvent, trop souvent, des obsédés sexuels aux intentions sordides.
En relayant les rêves et les colères de ces femmes et de ces hommes en Suisse comme au Cameroun, ce Temps Présent bouscule le politiquement correct sur un thème sensible et toujours d’actualité.
Rediffusion le vendredi 31 mai 2013 à 0h50 et le lundi 3 juin 2013 à 16h sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Philippe Mach et Isabelle Ducret
Image : Philippe Mory Son : Blaise Gabioud Montage : Valérie Weyer