Divorce, des grands-parents à la rescousse - Moi, Omar, clandestin, je veux rentrer chez moi

Les grands-parents ont une fonction vitale pour les familles. Rien qu’en Suisse, ils assurent chaque année plus de 100 millions d’heures de garde auprès de leurs petits-enfants. Et lorsqu’un couple avec enfants divorce, des grands-parents se retrouvent parfois à plein temps sur le pont. Mais il suffit aussi de peu de chose pour que les petits enfants disparaissent de la circulation. Grand-parent, un rôle indispensable et précaire à la fois.

Le couple Bourdot filait une retraite paisible lorsque leur fille leur annonce qu’elle se sépare. Depuis, pour que la maman aide-soignante puisse travailler, les grands parents s’occupent des trois petits-enfants et vivent pratiquement comme de jeunes parents. A 70 et 80 ans, plutôt lourd à porter. Ce qu’ils craignent le plus, pourtant, est que le nid ne se vide à nouveau …

A Genève, le scénario se répète. Les Silva sont eux aussi venus à la rescousse de leur fille séparée. Ils l’ont hébergée durant deux ans dans leur 4 pièces, elle et ses deux enfants. Mais lorsque leur fille décide de "reprendre sa liberté", ils se retrouvent, eux, dans un nid vide.

Parfois, des grands-parents font les frais de ruptures familiales et se retrouvent coupés de tout lien avec leurs petits-enfants. L’école des grands-parents à Lausanne a ouvert un groupe de parole pour ces grands-parents "interdits", notamment suite à un divorce qui tourne mal.

Rediffusion le vendredi 30 mai 2014 à 0h50 et le lundi 2 juin 2014 à 15h05 sur RTS Deux.

Générique

Un reportage de Raphaël Engel
Image: Pierre-Alain Jaussi Son: Benoît Crettenand Montage: Chantal Dall'Aglio

Ils cherchaient l'Eldorado en Helvétie. Ils ont trouvé la soupe populaire, les abris PC et la vente de stupéfiants. Déçus par cette vie de galère, de plus en plus d’ex-dealers africains décident de rentrer au pays volontairement via les programmes d'aide de l'Office fédéral des migrations. Un retour qui peut être très mal perçu par leur famille. A cela s’ajoutent les dettes accumulées pour venir en Europe. L'échec de l'immigration reste un tabou important en Afrique. Un reportage entre Genève et Conakry pour savoir comment se passe le retour de Suisse.

Chaque mois, ils sont plus de 300 à rentrer volontairement dans leur pays. Temps présent a suivi le retour d’un de ces jeunes, Omar Diallo. Ce requérant d’asile débouté a passé plus de 5 ans en Europe. Il a travaillé au noir sur des chantiers, vendu de la drogue et fait de la prison. Notre équipe a suivi son départ de Vallorbe jusque chez lui à Conakry. En Guinée l’attendent sa femme, ses enfants, des dettes et un avenir incertain.

Sur sa route, il croise Ibrahima Sori Soumah (Fela), parti quelques mois plus tôt. Cet ancien requérant d’asile a réussi à refaire sa vie dans son pays. Il bénéficie du programme d’aide au retour de la Confédération. Dès son arrivée au pays, il a touché 1000 CHF. Il a également suivi une formation professionnelle et reçu une aide supplémentaire sous forme de matériel pour une valeur de 3000 francs.

Résignés, mais sans regrets, ils essayent de dissuader les plus jeunes de tenter l’aventure. En vain, l’Europe séduit toujours autant. Chaque année, ils sont des dizaines de milliers d’Africains à prendre le chemin inverse, persuadés que l’Eldorado existe.

Rediffusion le vendredi 30 mai 2014 à 0h50 et le lundi 2 juin 2014 à 15h05 sur RTS Deux.

Générique

Un reportage de Alain Margot et François Ruchti

Infos utiles

A.J.V.S (Association des jeunes volontaires de Sangoyah)



Elle a pour but de sensibiliser les jeunes contre l'immigration clandestine, de combattre l'ethnocentrisme et de lutter contre la criminalité dans les établissement des écoles publics et privées.


Contact: felegassim@gmail.com