Tout le monde parle de pénurie de médecins. Pourtant la Suisse limite drastiquement le nombre de diplômés. La sélection aux examens est faite pour décourager les candidats, car les places de formation sont limitées. Du coup, de jeunes médecins en herbe s’expatrient : une équipe de Temps Présent s’est rendue à la Faculté de médecine de Cluj-Napoca, en Roumanie, à la rencontre de ces Suisses romands qui ont choisi l’exil plutôt que de renoncer à leur vocation. C’est l’histoire de Laura la Valaisanne, Lolita la Fribourgeoise ou d’Océane la Vaudoise. Mais au-delà des destins personnels se pose la question de la relève. Qui nous soignera demain ? Et à quel prix ?
Cette année, 4800 jeunes se sont inscrits en médecine. Un record ! Mais dans nos universités, le nombre de places est limité, la sélection est sans pitié et les trois-quarts d’entre eux seront éliminés. Certains choisissent de s’expatrier plutôt que de renoncer à leur passion. Mais au-delà de ces destins personnels, c’est la question de la relève médicale qui se pose. Aujourd’hui, les hôpitaux suisses ne fonctionneraient pas sans l’aide de médecins étrangers. Et dans certaines régions périphériques, les médecins de famille peinent à trouver des successeurs. C’est le cas du Dr. Pierre-Yves Bernhard, qui exerce depuis 40 ans à Evolène, dans le Val d’Hérens (VS). Et qui continue de pratiquer, malgré ses 69 ans.
Le problème, c’est que la majorité des jeunes diplômés en médecine choisissent de devenir spécialistes en zone urbaine. Une carrière autrement plus prestigieuse et lucrative que celle d’un généraliste en région périphérique... Quelles sont les mesures à prendre pour avoir les bons médecins aux bons endroits ? Comment former une relève qui réponde aux besoins de la population, puisque c'est elle qui finance la santé dans notre pays ? C’est le défi auquel la Suisse se voit aujourd’hui confrontée.
Rediffusion le vendredi 23 octobre 2015 à 1h25 et 10h30 puis le lundi 26 octobre 2015 à 15h50 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Marie Abbet et Philippe Mach
Image : Hughes Firmann Son : Sébastien Fawer Montage : Dan Marcoci