C’est la saison des petits bulletins de versement dans les boîtes à lettres, appelant à donner généreusement pour de bonnes causes humanitaires. Et les Suisses sont généreux: 350 francs par habitant pour contribuer à lutter contre les crises, la faim, la pauvreté. Mais désormais, l’humanitaire est un énorme business, qui brasse des milliards, et fait face à des crises immenses. Où va l’argent? Combien les victimes reçoivent-elles vraiment? Comment fonctionne les multinationales de l’humanitaire? Enquête dans les coulisses.
Comment fonctionne le business de l’aide humanitaire? Où vont les dons qui sont versés à La Chaîne du Bonheur et autres organisations caritatives? Avec la multiplication des crises et des urgences autour du globe, toute une industrie s’est développée pour répondre aux besoins. Le secteur humanitaire a connu une croissance extraordinaire et brasse désormais des milliards. Sur le marché humanitaire le financement gouvernemental a été multiplié par sept depuis 25 ans même en corrigeant l’inflation. Des dizaines de milliers d’ONG sont actives sur le terrain et certaines d’entre elles sont même devenues de vraies multinationales, comme MSF par exemple.
Tout cela grâce notamment à la générosité des donateurs individuels, comme vous et moi, touchés par la détresse des plus pauvres autour du monde. Et les Suisses sont champions en la matière, leurs dons s’élèvent à 350 francs en moyenne par année en Suisse romande. Mais tout ne tourne pas toujours rond dans le monde de l’humanitaire. Certains dénoncent les dysfonctionnements de cette grosse machine, le gaspillage ou encore le manque de coordination. Ils partent en croisade contre les frais de fonctionnement élevés des ONG censées venir en aide aux plus pauvres, les nombreux intermédiaires entre le donateur et le bénéficiaire, et estiment qu’il faut repenser le système. Plongeon dans les coulisses d’un big business.
Rediffusion le vendredi 1er décembre 2017 à 11h25 et le lundi 4 décembre 2017 à 16h20 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Madeleine Brot et Marie-Laure Widmer Baggiolini
Image : Erwan Jagut Son : Beat Lambert Montage : Maya Schmid