Il y a un peu plus de vingt ans qu’était breveté pour la première fois, le Viagra, une petite pilule bleue magique, qui met fin à des siècles de traumatisme masculin autour de l’impuissance. A coup de marketing agressif, bientôt rattrapé par la concurrence, le Viagra s’est frayé un chemin dans les chambres à coucher. Mais comment est-il vécu par les hommes ? Et leurs compagnes ou compagnons, qu’en disent-ils ? Et si l’érection n’était pas tout ?
La dysfonction érectile, un terme qui désigne un traumatisme permanent dans l’histoire des hommes à travers les siècles, pour qui l’impuissance est synonyme de virilité perdue. Car l’absence d’érection, pour raison d’âge, de maladie, de blocage psychologique ou suite à une opération, induit toujours une immense souffrance, souvent taboue. S’ensuivent la solitude, et parfois la dépression.
C’est dire si pour nombre d’hommes, la petite pilule bleue et ses génériques fait office de bouée d’espoir. Ainsi, Edgar, 75 ans, et sa femme Iris, qui racontent leur bonheur grâce à une sexualité retrouvée et épanouie. Ou Adriano, qui a vécu bien des misères et finalement s’en est sorti. Populaire aussi dans la population gaie, le Viagra, et autres Cialis ou Levitra, bien que très chers (15 francs la nuit d’amour, en moyenne), font désormais partie des pharmacies de famille, grâce à un marketing inspiré de Coca Cola.
L’envers du décor? Un marché clandestin par internet qui propose des imitations bon marché à prix réduits et dangereuses. Des abus, entre autres dans le monde de la nuit, qui peuvent conduire à du surdosage et de graves affections irréversibles. Et finalement, beaucoup de questions autour de l’érection, sa fonction dans un couple, dans l’amour. Car comme le dit Fabrice, "le bonheur fait moins de bruit que le plaisir, mais c’est très chouette aussi".
Rediffusion le vendredi 13 octobre 2017 à 10h25 et le lundi 16 octobre 2017 à 16h10 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Suzanna Dörhage et Claudio Tonetti