La Suisse compte 800'000 abonnés à un fitness. Un corps en pleine forme qui respire la santé, c’est bien, mais cet engouement cache aussi une réalité inquiétante: de plus en plus de jeunes consomment stéroïdes, anabolisants et hormones de croissance pour exhiber le plus vite possible des corps baraqués. Les conséquences sur la santé peuvent être graves et, dans le Jura, des parents pleurent leur fils de 23 ans, retrouvé mort à côté de ses produits dopants.
La Suisse est un pays de "fitnessmaniaques". Elle n’est pas la seule: depuis une vingtaine d’années, la planète est prise de folie pour le sport en salle. Bodypump, musculation, cardiotraining, tous les amateurs y trouvent leur compte. On compte chez nous huit cent milles détenteurs d’abonnement pour quelques mille fitness! Et le pays figure dans le top ten des pays européens comptant le plus d’adhérents. Les entreprises de fitness se livrent une concurrence sans merci, et les fitness lowcost ont fait leur apparition.
Mais cet engouement cache une réalité plus inquiétante: de nombreux jeunes, parfois des ados, consomment des stéroïdes anabolisants et des hormones de croissance pour gagner de la masse musculaire le plus rapidement possible et de façon spectaculaire. Le dopage chez les sportifs amateurs inquiète d’autant plus les observateurs que les produits interdits s’achètent sans difficulté sur Internet ou auprès de revendeurs locaux. Depuis quelques années, la police traque ces trafiquants, avec quelques beaux succès à la clé.
Cette course aux muscles n’est pas sans conséquences sur la santé et de plus en plus de parents s’inquiètent. Dans le Jura, un couple pleure la disparition de leur fils de 23 ans, mort d’avoir voulu être trop beau.
Rediffusion le vendredi 13 avril 2018 à 11h50 et le lundi 16 avril 2018 à 14h35 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Sofia Pekmez et Wilfred Rebetez
Image : Walter Hug Son : Beat Lambert Montage : François Charpié