5 ans de Tataki: Une recette bien snackée !

Cinq ans déjà que Tataki, le média fait pour et par les jeunes, enrichit l'offre RTS avec des contenus digitaux originaux. De TikTok à Youtube en passant par Instagram et Play RTS, Tataki prend le pouls de la société avec une posture audacieuse et des formats sériels. Aujourd’hui la communauté Tataki rassemble près de 2 millions d’abonné.e.s toutes plateformes confondues. Quel est l’ADN de Tataki ? Qu’est-ce qui a changé en cinq ans ? Qu'est-il prévu pour cet anniversaire ?

Le trio à l'origine de Tataki

Julien Bagourd, Serge Gremion et Manon Bornand nous répondent

Fondateurs de TATAKI : Julien Bagourd, Serge Gremion, Manon Bornand [RTS]
Fondateurs de TATAKI : Julien Bagourd, Serge Gremion, Manon Bornand [RTS]

Serge, pourquoi avoir nommé cette nouvelle offre de contenus “Tataki” ?

Ça sonne bien et c’est un écho à la pop culture. Cette préparation japonaise est une allégorie : c’est d’abord la puissance du cru, la délicatesse du snack, le tout servi en tranches (en séries). (rires).

  

Julien, on dit que les jeunes délaissent les médias traditionnels, qu’est-ce que Tataki apporte dans ce contexte ?

Tataki n’a pas la prétention d’être l’alternative aux médias TV ou Radio, c’est simplement une offre complémentaire. Nous essayons – avec nos forces – de proposer des contenus qui peuvent intéresser les jeunes de Suisse romande, de les toucher, de les émouvoir ou les aider à comprendre la société dans laquelle ils.elles vivent. C’est toujours notre objectif aujourd’hui et rien n’est jamais gagné sur les plateformes digitales.

Manon, qui sont vos followers ?

Nous avons plusieurs communautés qui se rencontrent autour de nos différents piliers éditoriaux et qui consomment des verticales parfois différentes sur Tataki. Et c’est une fierté que de pouvoir réunir des personnes issues de milieux différents avec des intérêts variés (mais c’est également une chose difficile sur le digital, qui tend plutôt à regrouper des communautés via des thématiques ou verticales assez précises).

A ce stade, nous cumulons bientôt 2 millions de followers sur les  plateformes (YouTube, Instagram. TikTok, Facebook, Spotify, Play RTS). TikTok étant le réseau social le plus important avec 900’000 abonné.es et, on l’espère, plus d’un million de followers le jour où vous lirez ces lignes. La majorité de nos abonné.es sont des jeunes francophones âgé.es entre 15 et 25 ans.

Julien, comment décrire l’ADN de Tataki ? 

L’ADN que nous avons créé et tenté de maintenir durant ces cinq premières années est réellement l’aspect pair-à-pair (peer to peer en anglais). C’est un mot qu’on utilise beaucoup, mais c’est vraiment ce qui nous définit le plus : faire du contenu pour les jeunes, par des jeunes. 

On développe des sujets qui touchent notre public, et on le fait à travers différents formats et dans différents registres (l’expérience, le débat, le témoignage, l’enquête,…). La ligne éditoriale de Tataki a évolué depuis 2017 et nous l’avons aussi façonnée avec les retours et les intérêts du public : qu’est-ce que les jeunes de moins de 26 ans attendent d’un média digital de service public ? Aujourd’hui, notre ligne se dessine autour de sujets de société, de la pop culture et de la culture dite « urbaine », comprenant la danse, la musique, etc. 

Comment se fabriquent les différents formats ?

Tous les contenus sont produits au sein de l’équipe. Le plus souvent,  c’est une collaboration entre un.e créatreur.trice de contenus (en charge de l’écriture et de la conception éditoriale) qui s’allie à un.e IMD (responsable du tournage et de la post-production) et à un.e référent.e digital.e (responsable des plateformes et du lien public). 

Qu’est-ce que l’arrivée de Tiktok a changé dans votre approche et la création de contenus ?

TikTok n’a pas spécialement changé notre approche globale, mais a plutôt renforcé notre idée que chaque plateforme possède ses propres codes et ses propres communautés. On parle souvent des réseaux sociaux comme d’un grand ensemble, mais on ne produit pas du contenu pour Instagram comme on le fait pour TikTok ou pour YouTube, les usages et la consommation sont totalement différents ! 

En partant de cela, c’est à nous de trouver un moyen d’être crédibles en tant que média de service public, tout en restant attractifs. C’est aussi ça qui est stimulant, décrypter les habitudes de consommation propres à ces réseaux et tirer notre épingle du jeu…

Manon, comment l’équipe a-t-elle évoluée depuis le départ ?

Nous avons débuté à trois pour conceptualiser, imaginer les prémices de Tataki. Puis assez rapidement, des métiers fondamentaux de la production digitale ont été intégrés à l’équipe. Tataki a grandi progressivement en fonction des besoins et des projets. Nous sommes aujourd’hui 23 personnes dans la rédaction avec trois corps de métiers distincts; des créateurs.trices de contenus (certain.es à l’écran), des Interactive media designers (réal’, montage, graphisme) ainsi que les expert.es digitaux (gestion des plateformes, lien avec les communautés, publication et data). La moyenne d’âge de l’équipe est de 25 ans

La dynamique de travail est joyeuse et stimulante tout en étant productive et efficace. Nous partageons le même open space et travaillons par groupe en privilégiant les échanges et les débats. L’équipe est composée de compétences, de personnalités et de sensibilités super variées. C’est clairement une force pour l’offre Tataki de pouvoir se nourrir de ces échanges et cette diversité. 

Comment décririez-vous le dialogue instauré entre Tataki et le jeune public ?

Le dialogue est central. Il fait partie de nos valeurs fondamentales et il rythme notre travail au quotidien. Sur chacune des plateformes nous prenons le temps de lire les commentaires, les messages et d’y répondre le plus souvent possible. Nous prenons note des retours positifs et négatifs, des critiques constructives, et nous échangeons avec le public sur ses attentes, ses inquiétudes ou ses aspirations. Avec certaines personnes nous avons des discussions régulières, ce sont presque des membres de l’équipe (sourire). 

Ce rapport de proximité avec les gens participe évidemment à construire cette dynamique pair-à-pair mais permet également de nourrir de manière constructive Tataki à tous les niveaux.  

Serge, cinq ans déjà, quel bilan retirez-vous de ces premières années ?  

Ces premières années furent une belle aventure dans un paysage riche. Le bilan est enthousiasmant. Le digital évoluant très vite et de manière assez fondamentale, il n’y pas de répit. C’est exaltant mais exigeant. Sur le digital, rien n’est jamais acquis, surtout pour une toute jeune chaîne, et d’autant plus avec la grande variété d’intérêts ou de sensibilités des jeunes. C’est un exercice d’équilibre. Le besoin de renouvellement est constant. Le plus fort, c’est naturellement la relation avec la communauté, ou plutôt avec les personnes qui la composent : des témoignages touchants, des attentes déçues, des soutiens, des corrections d’orthographe (argh), des bonjours, des colères, etc. C’est un univers bruyant et cacophonique donc, mais palpitant. J’aime enfin me dire que Tataki amène la Suisse à l’étranger, cela prouve aussi qu’on tend à tenir le niveau de qualité.

Manon, quel est le programme festif pour célébrer cet anniversaire le 21 septembre ? 

Nous avons à cœur de célébrer avec le public de Tataki mais aussi avec les personnes qui nous ont accompagné.es d’une manière ou d’une autre pendant ces cinq ans (indépendant.es, artistes, créatif.ves, agences,...). Ce programme anniversaire a été pensé en trois volets : une phase de terrain aux mois d’août et septembre pendant lesquels nous irons à la rencontre du public - via des happenings - dans cinq villes de Suisse romande. Puis un week-end anniversaire avec une soirée de concerts le vendredi 16 septembre à Label Suisse, suivi le samedi d’une soirée de Dj set à Genève. Finalement, le troisième volet se déroulera sur les réseaux sociaux ; nous prévoyons des contenus spéciaux tournés dans ces mêmes cinq villes avec plusieurs dizaines de jeunes. 

Tataki : porteur.ses d'image [RTS]
Tataki : porteur.ses d'image [RTS]

Tataki, c'est quoi ?

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Les coulisses de la RTS : Tataki
Les coulisses de la RTS : Tataki / Communication d'entreprise / 2 min. / le 21 septembre 2022