"Ondes de choc", quatre films destinés à la télévision par quatre cinéastes suisses. Quatre voyages, dont le point de départ est un fait divers réel survenu en Suisse, et dont la ligne d’arrivée se confond avec celle de l’imaginaire. Pour "La Vallée", Jean-Stéphane Bron s'est inspiré de l'histoire vraie du drame de l'A1.
"La Vallée", un film de la collection "Ondes de choc" réalisé par Jean-Stéphane Bron
Le synopsis
Une course poursuite fatale
Riyad et son ami Zaïd quittent leur cité de la banlieue de Lyon, pour un raid en Suisse. Ils doivent voler deux grosses cylindrées pour le compte de Chérif, un caïd du quartier. Mais l’expédition tourne mal. Pris en chasse, Riyad s’enfonce dans la montagne pour échapper à la police. La traque continue au coeur d’une vallée perdue, hostile, dans laquelle Riyad cherche désespérément le chemin vers la France.
Dans les archives de la RTS
Inspiré du drame de l'A1
Le drame remonte à la nuit du 17 au 18 avril 2010 dans le tunnel de Sévaz, près d’Estavayer-le-Lac. Des jeunes d'une banlieue lyonnaise tentent de voler trois voitures de luxe et sont pris en chasse par la police fribourgeoise. Après une course-poursuite, un policier tire et l'un des voleurs est tué.
>> Pour en savoir plus, lire : Ouverture du procès de deux voleurs impliqués dans le drame de l'A1
La note d'intention de Jean-Stéphane Bron
"Ilies m’a envoyé une photo de lui en tenue militaire. Il était le personnage au-delà de ce que je pouvais imaginer"
A l’aube, Riyad quitte sa cité dans la banlieue de Lyon et traverse la frontière suisse. Avec l’aide de son ami Zaïd, il doit voler deux grosses cylindrées pour le compte d’un caïd du quartier, mais l’expédition tourne mal. Pris en chasse par la police, Riyad s’enfonce dans une vallée perdue, hostile, cherchant désespérément le chemin vers la France. Inspirée du fait divers que la presse romande a baptisé "le drame de l'A1", c’est l’histoire d’une traque, d’un gamin pris dans un engrenage, avec l’idée de faire un film qui dérive comme son personnage.
Le rôle de Riyad est interprété par Ilies Kadri. Dans la vie, Ilies est le matricule 17690 41146 de la 3e section de la 4e compagnie du 13e bataillon des Chasseurs alpins. Soldat dans l’armée française, il a répondu a une annonce de casting qu’un ami de son quartier lui a fait parvenir sur Facebook. Depuis deux mois nous écumions la banlieue lyonnaise. Avec Alice Winocour, la scénariste, nous avions écrit: "Séquence 1, intérieur nuit: Cité de Terraillon. Dans sa chambre, Riyad noue méticuleusement les lacets de ses baskets neuves. Son visage fermé semble à peine sortir des rondeurs de l’enfance." Pour se présenter, Ilies m’a envoyé une photo de lui en tenue militaire. Il était le personnage au-delà de ce que je pouvais imaginer.
Le casting
Avec Ilies Kadri et Kamel Labroudi
Avec Ilies Kadri, Kamel Labroudi, Nadjim Belatreche, Anaïs Nussbaum, Amadou Awana Soumare
Fiche technique
Un film réalisé par Jean-Stéphane Bron
Diffusion 21 février à 20h10 sur RTS Un
Durée 50 minutes
Réalisation Jean-Stéphane Bron
Scénario Alice Winocour et Jean-Stéphane Bron
Image Claire Mathon
Montage Myriam Rachmuth
Son Marc Von Stürler, Masaki Hatsui, Etienne Curchod
Musique Christian Garcia
Décors Olga Fabrizio
Costumes Françoise Nicolet
Une coproduction RTS, Bande à part et Arte
Avec la participation de Cinéforom, TPF-FPT, l'OFC, EBU TV et TV5 Monde
Une coproduction BANDE À PART FILMS, RTS RADIO TÉLÉVISION SUISSE, SRG SSR, ARTE G.E.I.E.
Avec la participation de FONDS DE PRODUCTION TÉLÉVISUELLE (TPF-FPT), CINÉFOROM et le soutien de la LOTERIE ROMANDE, L’OFFICE FÉDÉRAL DE LA CULTURE (OFC) / MEDIA DESK SUISSE, EBU TV DEVELOPMENT FUND, TV5 MONDE
Brève biographie de Jean-Stéphane Bron
"Le génie helvétique", "L'Opéra"
Né à Lausanne en 1969, Jean-Stéphane Bron est documentariste. Ses films ont reçu de nombreuses distinctions en Europe et aux Etats-Unis. Dont "Connu de nos services" (1997), sur le scandale des fiches compilées par la Police fédérale, "Le Génie helvétique" (2003), parmi les grands succès du cinéma suisse, ou encore "L’Expérience Blocher", portrait du leader national-populiste Christoph Blocher, qui soulève une vive polémique. Avec "Cleveland contre Wall Street" (2010), sur la crise des subprimes, présenté au Festival de Cannes et nommé aux Césars en France, il gagne une reconnaissance internationale et obtient le Prix du cinéma suisse pour la seconde fois. Son dernier film, "L’Opéra" (2017), sur les coulisses de l’Opéra de Paris, est largement distribué à travers le monde.
À découvrir
"Sirius", "Le journal de ma tête" et "Prénom: Mathieu"
Pour en savoir plus sur les trois autres films de la collection "Ondes de choc", lire "Ondes de choc", une collection de quatre films inspirés par des faits divers survenus en Suisse