Quelque 280 malades sous assistance respiratoire en Suisse

Comme le montrent les images envoyées par plusieurs lecteurs, téléspectateurs et auditeurs de la RTS, le désormais traditionnel remerciement qui se déroule tous les soirs à 21h sur les balcons et aux fenêtres des logements de toute la Suisse ne faiblit pas.

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Malgré la crise du coronavirus, les Romands s'organisent pour maintenir un semblant d'activités festives le week-end. Un concert au balcon de la chanteuse Amandine a créé un petit attroupement samedi à Lausanne, provoquant même une intervention de la police.

"A l'origine, je voulais simplement offrir un concert à mes voisins", explique Amandine Rapin, révélée en 2016 dans l'émission "The Voice" de TF1. "Des gens se sont arrêtés dans la rue. C'est flatteur, mais aussi problématique à l'heure actuelle. Je leur ai demandé de s'écarter et c'est ce qu'ils ont fait", a raconté la chanteuse.

Deuxième "Fête aux balcons"

Alors que son concert touchait à sa fin, la police a débarqué dans la rue. "Tout s'est bien passé, je n'ai pas reçu de sanction", explique-t-elle, laissant néanmoins entendre qu'elle n'allait pas reproduire l'expérience.

Samedi soir également, la radio Couleur3, en collaboration avec le média en ligne genevois Kalvin Station, a organisé une deuxième édition de la Fête aux balcons. Ce rendez-vous hebdomadaire permet aux participants de communier depuis chez eux en écoutant ensemble la même musique, diffusée sur les ondes de Couleur3.

Afin de soulager l’hôpital de Mulhouse, en Alsace, deux patients de cet établissement atteints par le Covid-19 ont été transportés à Genève par un hélicoptère de l’armée française samedi vers 19h30. Ils ont été admis aux soins intensifs des hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Plus tôt dans la journée, le canton d'Argovie a aussi accueilli deux patients alsaciens.

A Genève, la démarche s’inscrit dans l’esprit de collaboration entre la France et la Suisse pour soutenir les efforts de lutte collective contre la pandémie, ont expliqué des autorités genevoises samedi soir dans un communiqué.

Jusqu'ici, les cantons du Jura, de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne ont déjà pris en charge des patients gravement atteints par le coronavirus en Alsace.

Face au manque de personnel dans le domaine de la santé, l’aide des civilistes et de la protection civile ne suffit parfois pas. C’est pourquoi l'Hôpital cantonal fribourgeois (HFR) a lancé un appel au bénévolat la semaine dernière.

Grâce à cet appel, il peut désormais compter sur le soutien d’une trentaine de bénévoles, bien utiles pour les tâches de nettoyage ou de maintenance. Car les besoins de l’hôpital se sont aussi multipliés dans le service technique pour le réaménagement des étages. Et la cadence des nettoyages a dû être triplée.

"Ça permet de libérer du personnel qui est plus qualifié que moi pour aider aux urgences ou aux soins intensifs", explique Antoine, étudiant, qui vient donner de son temps trois fois par semaine. Le HFR a reçu au total plus de 1000 candidatures, et selon l’évolution de la crise, les effectifs pourraient augmenter.

>> Le sujet complet dans le 19h30 samedi :

La Suisse pourrait bientôt commencer à manquer d'anesthésiants, a appris la RTS. Avec l'afflux de patients atteints du Covid-19 dans les hôpitaux, les stocks diminuent et le manque pourrait peser sur les soins intensifs.

La disponibilité de plusieurs médicaments utilisés aux soins intensifs pour la sédation et le relâchement musculaire commence à poser problème. Dans les pharmacies des hôpitaux, on essaie dans un premier temps de trouver des solutions à l'interne. "Les hôpitaux sont équipés pour fabriquer un certain nombre de médicaments injectables. Ce qui nous manque aujourd'hui, ce sont les substances actives pour pouvoir les fabriquer", détaille Pascal Bonnabry, qui évoque des fournisseurs à la fois en Suisse et à l'étranger.

Aux HUG et au CHUV, il y a des réserves pour les deux prochaines semaines. Pour éviter cette pénurie annoncée et économiser les substances, les médecins ont déjà commencé à adapter les protocoles au niveau de la durée et des dosages.

>> Lire : Nerf de la guerre, les anesthésiants se font rares dans les hôpitaux

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Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Yves Daccord quittera son poste à la fin du mois, après 28 années passées dans l’organisation dont 10 en tant que directeur. Un départ prévu de longue date mais qui arrive dans un moment critique alors que le monde affronte la pandémie du coronavirus.

Selon lui, il faut se préparer à une crise qui va changer profondément le secteur de l’humanitaire. Il redoute notamment un décalage entre les besoins humanitaires qui vont augmenter et les réalités économiques et sociales dans les pays riches après la crise du Covid-19.

C’est pourquoi le CICR a lancé un nouvel appel de fonds depuis jeudi dernier. "Nous pensons que c’est une fenêtre d’opportunité de solliciter les gouvernements maintenant", explique-t-il, car l’organisation "doit continuer à se focaliser sur les populations les plus vulnérables".

Mais Yves Daccord fait part de ses doutes : "Ce qui m’inquiète, ce n’est pas le court terme mais le moyen- et long-terme". Avec les reconfigurations économiques que risquent de vivre les pays du nord, "des arbitrages vont devoir être faits, et je m’inquiète qu’ils ne soient pas en faveur de l’humanitaire".

>> Écoutez l'interview intégrale d'Yves Daccord dans Forum :

Le canton d'Argovie prend en charge deux patients alsaciens gravement atteints par le Covid-19. Les deux patients sont arrivés samedi par hélicoptère de Colmar à l'hôpital cantonal d'Aarau, a indiqué la chancellerie. Tous deux doivent être intubés et nécessitent vraisemblablement plusieurs jours de soins intensifs.

Le canton d'Argovie se dit prêt à accueillir également des patients du Tessin, durement touché par le coronavirus. Le service médical argovien va identifier des patients avec le médecin cantonal tessinois et les faire transporter en Argovie, poursuit la chancellerie dans son communiqué.

Ces deux actes de solidarité ne restreignent pas de manière durable les capacités du système de santé cantonal à soigner des patients Covid-19 argoviens, souligne encore la chancellerie.

Jusqu'ici, les cantons du Jura, de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne ont pris en charge des patients gravement atteints par le coronavirus en Alsace.

Traditionnellement active loin de nos latitudes, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) doit aujourd’hui se déployer également en Europe, pour pallier au manque de préparation face à l’épidémie de Covid-19.

MSF a ainsi ouvert des missions en Italie, en Espagne, en France, et entrera en scène à Genève dès lundi. Des médecins spécialistes du virus Ebola seront détachés aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), pendant que d'autres renforceront l'aide aux populations vulnérables.

Une situation à peine croyable dans un pays aussi riche que la Suisse, ce que ne cache pas Patrick Wieland, qui prendra la tête de cette mission. Il le concède: il y a encore un mois, il n’aurait "pas misé un franc" sur l'éventualité d’intervenir en Suisse.

Mais les besoins y sont "importants" également, notamment pour les populations qui échappent aux filets sociaux. L'ONG va donc travailler en collaboration avec les associations locales. "Il est du devoir de MSF de faire en sorte que les plus vulnérables ne soient pas les oubliés de cette épidémie en Suisse", explique Patrick Wieland

Concrètement, des médecins habitués aux épidémies meurtrières telles qu’Ebola ou la rougeole peuvent apporter leur expertise en matière de gestion de crise, dans une pandémie qui prend des proportions inédites en Europe depuis la grippe espagnole. Notamment un savoir-faire acquis à l’étranger dans la gestion du tri des malades, ou des procédures d’urgence avec des moyens restreints.

>> Écoutez l'interview intégrale de Patrick Wieland dans Forum :

Keystone - MSF

La crise sanitaire actuelle touche de plein fouet l'ensemble de la population, inquiète pour sa santé, contrainte d'adapter sa vie à cette pandémie. Mais elle touche d'autant plus durement les personnes les plus fragiles, celles et ceux en particulier qui n'ont pas de logement où se protéger et se soigner.

Comment se passe le quotidien des personnes sans-domicile face à cette épidémie de coronavirus? Que sont en mesure de faire celles et ceux qui sont encore sur le terrain pour les aider? Les autorités ne devraient-elles pas réquisitionner des hôtels pour les y héberger, à l'instar de ce que font d'autres pays européens?

Cyril Maillefer, responsable de l'hébergement d'urgence à Caritas Vaud, et Oscar Tosato, membre de l'exécutif de la Ville de Lausanne, en charge de la cohésion sociale, ont donné leur avis samedi soir dans Forum.

>> Ecouter le débat de Forum :

RTS

La police lausannoise veille au grain pour faire respecter les consignes face au Covid-19. Elle enchaîne les patrouilles pour rappeler les règles à la population et sanctionner les récalcitrants.

Samedi après-midi par exemple, une patrouille de deux policiers a arpenté le centre-ville de Lausanne, les parcs et le bord du lac. Elle n'y a rencontré que des petits groupes épars, composés de moins de cinq personnes, la limite autorisée.

Lorsque des personnes sont trop proches, les policiers leur demandent s'ils habitent ensemble. Et si ce n'est pas le cas, ils leur rappellent qu'ils doivent se tenir à une distance de deux mètres.

Cette patrouille n'a dû sanctionner aucun badaud samedi après-midi. Il faut dire que les Lausannois étaient très majoritairement restés chez eux, en dépit d'une météo printanière.

>> Voir quelques images de la patrouille :

Inquiétudes avec les jeunes

Vendredi, la conseillère d'Etat Béatrice Métraux a relevé que la population vaudoise respectait largement les directives. La cheffe du Département de la sécurité a toutefois reconnu "une grande inquiétude" au sujet de certains jeunes, peu soucieux des règles.

"Certains comportements à risque viennent de gens qui se sentent à l'abri. Or tout le monde peut tomber malade et avoir besoin d'une assistance respiratoire", a prévenu sa collègue Nuria Gorrite, présidente du gouvernement vaudois.

Jacques Antenen, commandant de la police cantonale, a expliqué que la mission était compliquée avec certains groupes de jeunes, ceux-ci désignant un "guet" et s'éparpillant dès que la police était en vue.

Depuis le 17 mars, 229 amendes d'ordre ont été délivrées dans le canton de Vaud, selon le dernier pointage publié vendredi. Pour les cas plus graves, la police a procédé à 39 dénonciations, dont plus de la moitié pour des mineurs ou jeunes adultes. "Nous allons sévir de plus en plus", a averti Jacques Antenen.

"Aidez-nous, restez chez vous". Sur les réseaux sociaux, le personnel soignant prend la parole pour sensibiliser à sa situation difficile dans les hôpitaux. D'abord en Chine, ensuite en Italie, et aujourd'hui aussi en Suisse romande.

C'est le cas par exemple de l'équipe du bloc opératoire de la clinique la Colline à Genève qui nous a transmis cette photo.

>> Les mesures de confinement feront-elles baisser le nombre de contaminations en Suisse? Regarder le sujet du 19h30 :

Toutes les mesures de restriction des activités économiques adoptées au Tessin sont prolongées jusqu’au 5 avril. La décision a été annoncée samedi à Bellinzone par Christian Vitta, le président du gouvernement tessinois. L’état de nécessité reste en vigueur jusqu’au 19 avril dans le canton du sud des Alpes, fortement frappé par le coronavirus.

Seuls les commerces alimentaires, les pharmacies, les stations-essence, les hôtels hébergeant jusqu’à 50 personnes et les structures sanitaires pourront continuer à fonctionner normalement. La mesure qui exhorte les personnes de plus de 65 ans à ne plus sortir pour faire leurs courses a aussi été reconduite jusqu’au 5 avril.

"Ne franchissez pas le Gothard!"

Christian Vitta a en outre annoncé que le conseiller fédéral Alain Berset a communiqué samedi matin avoir accepté les décisions du Conseil d’Etat tessinois. "Les accès aux mesures du Conseil fédéral pour les indemnités pour travail réduit sont donc garanties", a dit le chef du gouvernement tessinois.

De son côté Norman Gobbi, chef du Département cantonal des institutions a lancé un appel en suisse allemand afin de décourager les touristes alémaniques à franchir le Gothard à l’occasion des prochaines fêtes de Pâques: "Renoncez à venir, attendez le retour à la normalité", a-t-il demandé.

Samedi, le Tessin comptait 1727 personnes atteintes du Covid-19, soit 39 de plus que la veille. Le nombre de décès en un peu plus d’un mois s’élève à 87, soit 11 de plus que vendredi.

Quatre décès supplémentaires liés au covid-19 ont été observés dans le canton de Genève. Le nombre de cas a lui augmenté de 46 par rapport à vendredi, selon la situation samedi à la mi-journée relayée par le service du médecin cantonal.

Au total, le canton a dû faire face à 27 décès et 2097 cas depuis le début de la crise liée au coronavirus. Cinq personnes supplémentaires ont rejoint les soins intensifs qui accueillent désormais près de 60 patients.

Le nombre d'hospitalisations s'approche de 340 avec l'arrivée de 48 personnes affectées additionnelles. Il a augmenté malgré la sortie de plus de 20 personnes en plus des établissements de soins. Au total, 175 patients sont considérés comme guéris, selon les autorités sanitaires.

Les 240 personnes qui sont mortes, qui sont-elles? Daniel Koch explique qu'une déclaration obligatoire doit être fournie, mais il n'y a pas d'étude proprement dite pour le moment.

Jusqu'à présent, ce sont vraiment des personnes âgées qui sont décédées. Et, comme ces aînés ont souvent déjà signé une demande de non-réanimation, on ne le fait pas.

En mars, jusqu'à vendredi, 750'000 personnes ont déposé des demandes pour du chômage partiel (pour un total de 59'000 entreprises), ce qui représente 15% de la population active. Ce taux grimpe à 39% dans le canton du Tessin, le plus durement touché en Suisse.

"Les branches les plus concernées sont l'hôtellerie, la gastronomie, le divertissement et la culture, mais aussi les transports, en particulier le trafic aérien", détaille Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, directrice du SECO. Concernant les crédits de liquidité, 15'900 ont été conclus, a-t-elle précisé.

Sur le front des blocages de matériel de secours par d'autres pays, la situation s'est détendue, a assuré la directrice du Secrétariat d'Etat à l'économie. Il n'y a ainsi plus de problèmes avec l'Allemagne et le matériel sera livré sous peu.

Avec la France et l'Italie, des solutions partielles ont été trouvées. Les masques bloqués par la France ont été en partie libérés. "Nous avons des contacts au plus haut niveau afin qu'il n'y ait plus de blocages", a souligné Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch.

D'autres problèmes ont toutefois surgi, comme des formalités de douane et surtout des difficultés de transport et de production, dans le monde entier.

Police militaire et armée aident donc les douanes. De nouvelles mesures ont été prises, mesures qui sont extrêmes selon le brigadier Raynald Droz. Parmi elles, la prolongation de trois semaines des cours de répétition.

Les personnes mobilisées pour les troupes sanitaires vont travailler jusqu'au 30 juin de cette années: les jeunes étaient partis avec un contrat de trois semaines, ils ont désormais un contrat de trois mois. Soit quatre compagnies et huit bataillons. Environ trois mille personnes sont concernées.

Les dates des congés ne sont pas encore fixées: difficile de dire quand les personnes mobilisées pourront retourner voir leurs familles.

L'armée fait en sorte d'avoir un bon réseau wifi afin que les soldats puissent par exemple continuer de suivre leurs cours à distance afin de pouvoir passer leurs examens.

"Les rapatriements continuent à toute vitesse", explique Johannes Matyassy,  le chef de la Direction consulaire: "Cinq avions vont arriver depuis l'Afrique".

Demain atterrira un avion en provenance du Chili avec 300 personnes à bord. D'autres vols en provenance de l'Afrique, l'Océanie et l'Amérique latine vont arriver dans les prochains jours.

Au Pérou les touristes étaient bloqués à l'intérieur du pays: tout a été fait pour qu'ils soient rapatriés vers Lima, d'où ils pourront ensuite s'envoler pour la Suisse.

Beaucoup de logistique et de diplomatie sont encore mises en œuvre pour ramener tous les Suisses bloqués à l'étranger.

L'ambassade Suisse au Népal a pu ramener des personnes d'autres pays également: cela aide à la coopération avec d'autres nations. Ce qui est bénéfique pour les Suisses encore bloqués à l'étranger.

"Nous avions entre 10 et 15 cas de Suisses à l'étranger touchés par le Covid-19, beaucoup plus de gens en quarantaine", conclut Johannes Matyassy.

Daniel Koch annonce les chiffres du jour à la conférence de presse du gouvernement à 14h.

Le chef des maladies transmissibles à l'OFSP tient à souligner un chiffre qui n'a jusqu'à présent jamais été donné: "Je le trouve très important", dit-il: "280 malades sont actuellement sous assistance respiratoire, ce qui est beaucoup pour la Suisse".

Daniel Koch explique toutefois qu'aucune station n'est saturée pour le moment.

Plus de 1000 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été enregistrés en Suisse en 24 heures: samedi à 13h30, la Suisse affichait un total de 13'384 cas et 240 décès, selon les chiffres des cantons, soit plus d'un millier de cas en plus que vendredi.

Le rapport de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui se base sur les déclarations reçues jusqu'à midi, affiche pour sa part 13'213 cas et 235 décès. Par rapport à la taille de leur population, les cantons du Tessin, de Vaud et de Bâle-Ville sont les plus touchés.

Hospitalisations

Des informations sont disponibles pour 1183 cas hospitalisés. L’âge des hospitalisés va de 0 à 101 ans, avec un âge médian de 70 ans. Près de 59% des personnes hospitalisées étaient des hommes et 41% des femmes.

Depuis le premier cas de Covid-19 confirmé en laboratoire survenu le 24 février dernier, le nombre de cas de contamination n’a cessé d’augmenter. A ce jour, environ 106'000 tests ont été effectués pour Covid-19, dont 12% étaient positifs.

Les adultes sont nettement plus touchés que les enfants. Chez les adultes de 60 ans et plus, les hommes le sont davantage que les femmes, et en dessous de 50 ans, c'est l'inverse.

L'OFSP tient une conférence de presse à 14h, à suivre en direct sur RTSdeux et sur cette page.

Pour les gens confinés chez eux et qui souffrent d'autres pathologies que le coronavirus, de nombreux médecins proposent des consultations par téléphones ou même par mails. Seules les urgences sont admises en cabinet.

La télémédecine n'est pas nouvelle, mais dans cette période elle devient essentielle.

>> Voir le reportage du 12h45 :

>> Ecouter aussi le reportage du 12h30 consacré aux maladies psychiques :

Depositphotos - AndreyPopov

Au Tessin, le nombre de décès a grimpé à 87 (+11) en 24 heures. Ce canton comptait samedi matin 1727 cas de personnes contaminées par le nouveau coronavirus, soit 39 de plus que la veille. L'administration cantonale a annoncé la prolongation de l'arrêt de certaines activités qui auraient dû reprendre lundi prochain.

De nouvelles mesures plus restrictives sont attendues pour la semaine prochaine, a encore précisé le canton. Avec 87 victimes en un peu plus d'un mois sur un total de 237 morts au plan national, le Tessin est le canton suisse le plus touché par la diffusion du Covid-19.

Décision du Conseil fédéral

Le Conseil fédéral a décidé samedi d’autoriser le canton du Tessin à limiter ou à suspendre temporairement les activités dans certaines branches économiques.

Selon les propos de son porte-parole André Simonazzi, le gouvernement dit "prendre acte du fait que la situation épidémiologique au Tessin présente un danger particulier pour la population" et affirme que "l'approvisionnement en biens et en services, de même que l’approvisionnement des institutions sanitaires demeurent assurés.

L’autorisation entre en vigueur avec effet rétroactif au 20 mars et a effet jusqu’au 5 avril.

Après une période de manque dans les hôpitaux suisses, les stocks de tests de diagnostic sont à nouveau garantis, ce qui pourrait permettre d'élargir le dépistage à toutes les personnes qui présentent des symptômes.

>> Lire : A nouveau disponibles, les tests de diagnostic pourraient être généralisés

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 :

Keystone - Roberto Pfeil

La ville de Delémont lance un concours particulier à l'intention de ses habitants en cette période mouvementée du coronavirus.

Il s'agit de se retrouver à plusieurs, virtuellement, sans sortir de chez soi, afin de proposer par vidéo un projet à réaliser dès que la crise du Covid-19 sera terminée.

>> Ecouter le sujet dans le 12h30 :

RTS - Gaël Klein

Une sorte de concours intergénérationnel du souvenir pour lutter contre l'isolement.

Le projet devra être économiquement viable et durable, et en lien avec des prestataires locaux.

Le règlement du concours sera publié lundi sur le site internet de la ville de Delémont afin que la population puisse rendre ses projets d'ici la fin du mois d'avril.

Le foyer Agapê au Chenit à la Vallée de Joux (VD) doit fermer en raison du coronavirus. Des résidents et membres du personnel de l'EMS ont été infectés par le Covid-19

"L'équipe réduite peinait à assurer le tournus des prestations et le bon suivi des prises en charge des résidents", écrit samedi l'Etat de Vaud dans un communiqué. La majorité des résidents ont été transférés dans un autre centre à l'Auberson dans le Nord-vaudois.

Pour mémoire, la Vallée de Joux est l'une des régions les plus touchées par le Covid-19 dans le canton de Vaud.

Comme le montre la courbe des décès et des guérisons dans le monde, le nombre de patients guéris croît de manière exponentielle.

Parmi les "rescapés" du coronavirus figurent également des personnes âgées, pourtant considérées particulièrement à risque.

>> Revoir le témoignage de Gertrude, une femme de 95 ans guérie :

Vendredi, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé près de 1400 nouveaux cas positifs au coronavirus par rapport à la veille, portant le total dans le pays à plus de 12'000 depuis le début de l'épidémie.

Si la situation devait encore empirer en Suisse, un confinement de la population est possible, à l'instar de la France ou de l'Italie, indique Alain Berset dans La Liberté. "C'est une mesure très dure", mais "la Suisse ne l'a jamais exclue". Mais, selon lui, il est important que la population adhère aux mesures prises et les suit dans la durée. "Ce qui compte, ce ne sont pas les mesures décrétées d'en haut, mais le comportement des gens".

"Il faut une politique cohérente en Europe"

La décision du Conseil fédéral de ne pas passer au confinement provoque des réactions à l'étranger, notamment en France, où Loïc Hervé, un sénateur de Haute-Savoie, a contacté la secrétaire française d'Etat chargée des affaires européennes. "Le sujet sera abordé" dans le cadre des discussions bilatérales, affirme-t-il, interrogé par Le Temps.

"J'ai l'impression que ce que l'on fait chez nous ne sert à rien si la Suisse ne suit pas, si nos voisins n'appliquent pas les mêmes mesures que les nôtres", estime-t-il, soulignant que Genève est comme "une enclave en France", qui partage 95% de frontière avec le pays hexagonal.

Il rappelle que des dizaines de milliers de frontaliers se rendent chaque jour en Suisse pour travailler. "Il faut donc une politique cohérente".

"Limiter la propagation du Covid-19 dans un EMS, en isolant les résidents atteints et en isolant les unités touchées"... C'est la stratégie préconisée par les autorités fribourgeoises qui ont enregistré, jusqu'ici, un décès en EMS et 52 cas suspects ou confirmés.

Cette démarche fribourgeoise vise surtout à désengorger l'Hôpital cantonal en maintenant les personnes malades dans leur lieu de vie.

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Tout est fait, dans les EMS, pour freiner la progression du virus: "Depuis deux semaines, nous avons fermé l'institution aux visites et nous avons restructuré toute la vie de la maison en encourageant de plus en plus les résidents à vivre dans leur espace de vie ciblée, c'est-à-dire leur chambre ou leur unité", explique Marc Roeder, directeur de la résidence "Les Martinets", à Villars-sur-Glâne.

Dans l'éventualité d'une arrivée dans l'institution, le directeur prévoit de renforcer encore ces mesures: "Les soignants devront vivre avec les résidents de plus en plus durant la journée. Il y aura de moins en moins de sorties, de promenades. Donc ça va être assez dur psychologiquement pour tous".

La démocratie et l'état de droit ne doivent pas être victimes du coronavirus", voilà ce que prévient samedi matin le président du Conseil des Etats Hans Stöckli. Le Parlement reste l'autorité suprême de la Confédération helvétique même en cas de crise, rappelle le socialiste bernois.

"L'Assemblée fédérale ne doit en aucun cas renoncer à l'obligation constitutionnelle de surveiller le Conseil fédéral", C'est ce qu'a déclaré Hans Stöckli dans un entretien accordé aux journaux alémaniques du groupe Tamedia.

Situation grave

Depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution, le législatif fédéral n'a pris qu'une seule ordonnance d'urgence, en 2011, contre l'organisation terroriste Al-Qaïda, à la demande du gouvernement, rappelle le politicien bernois. Le Conseil fédéral a en revanche édicté à plusieurs reprises des ordonnances d'urgence, par exemple dans le cas de l'immobilisation de la flotte de Swissair, du sauvetage d'UBS ou de l'affaire Tinner, ajoute-t-il.

"Mais pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les ordonnances d'urgence couvrent tous les domaines sociaux, économiques et politiques", note Hans Stöckli, soulignant à quel point la situation est grave.

Le conseiller fédéral en charge de la santé, Alain Berset, estime samedi dans la presse qu'il faudra un vaccin pour venir à bout de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Elle "ne sera pas finie à la mi-mai", avertit-il.

"Il serait faux de croire que cette vague épidémique va nous frapper, puis passer et disparaître", a déclaré le chef du Département fédéral de l'intérieur dans un entretien diffusé par La Liberté et ses journaux partenaires.

"Les spécialistes disent que le virus va rester. Il faut les écouter. Nous devrons développer un vaccin", a-t-il ajouté, soulignant que cela allait prendre du temps. Il appelle donc à rester "flexible" et "modeste" face à cette situation.

Confinement pas exclu

Si la situation devait encore empirer en Suisse, un confinement de la population est possible, à l'instar de la France ou de l'Italie, indique Alain Berset: "C'est une mesure très dure", mais "la Suisse ne l'a jamais exclue".

Mais, selon lui, il est important que la population adhère aux mesures prises et les suit dans la durée. "Ce qui compte, ce ne sont pas les mesures décrétées d'en haut, mais le comportement des gens".

Le Conseil fédéral a à nouveau convoqué la presse vendredi pour faire le point. Il a accordé aux cantons une marge de manœuvre en les autorisant à restreindre ou arrêter les activités de certaines branches de l'économie sous conditions.

Alain Berset a pour sa part demandé aux Suisses de ne pas se déplacer en masse durant le week-end de Pâques et les vacances qui arrivent.

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 :

Pour assurer la relève du personnel médical, le canton de Vaud a fait un appel à des médecins retraités. Près de 200 se sont portés volontaires, à l'instar du Dr. Georges Conne, médecin généraliste à la retraite.

Plusieurs fois par semaine, il vient travailler dans un centre de protection civile. De par son âge, le docteur Conne fait partie de la population à risque. Pas question dès lors de le mettre directement en contact avec des patients. Il met donc sa riche expérience et son flegme rassurant au service de la hotline vaudoise sur le Covid-19.

>> Le reportage du 19h30 :

L'épidémie de Covid-19 continue sa progression soutenue en Suisse avec 234 décès et 12'947 cas, selon des chiffres communiqués vendredi par les cantons. L'OFSP parlait de son côté à la mi-journée de 197 morts et 12'161 cas.

- Le Tessin demeure le canton le plus touché avec 76 morts, devant Vaud (38), Genève (21), le Valais (20) et Fribourg (15). Concernant les autres cantons romands, Berne déplore 8 morts, Neuchâtel 5 et le Jura aucun.

Un délai de paiement étendu pour les locataires, des déménagements qui restent possible, des recours au chômage partiel qui se multiplient, l'armée en renfort aux frontières et surtout un nombre de décès qui augmente fortement en Suisse, tels ont été les enseignements les plus importants de la journée de vendredi.

>> Le suivi des événements de vendredi : Le Conseil fédéral accorde une nouvelle marge de manœuvre aux cantons

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