Grâce à la baisse du nombre de nouveaux cas, l'OFSP veut mieux tracer les contaminations

La session parlementaire extraordinaire dédiée à la crise du coronavirus s'ouvre lundi. Les Chambres fédérales doivent libérer des crédits de plusieurs dizaines de milliards de francs. Mais elles tenteront aussi d'infléchir la gestion de la crise par le gouvernement.

La majorité des enveloppes demandées par le Conseil fédéral pour affronter les conséquences économiques de la pandémie devraient être avalisées sans problème. Une longue série de motions ont été ajoutées à l'ordre du jour décidé vendredi.

Parmi elles, les commissions craignent les abus et celle de l'économie a déposé une motion pour que le Conseil fédéral mette sur pied un système de contrôle. Comme elle, les commissions des finances réclament la garantie d'un taux zéro jusqu'à l'échéance du prêt et un allongement du délai de remboursement de cinq à huit ans dont le gouvernement ne veut pas.

Les parlementaires discuteront aussi d'une interdiction de verser des dividendes et boni aux entreprises qui font appel au chômage partiel.

La semaine a été marquée par les annonces d’assouplissement du Conseil fédéral. En conséquence de ces mesures, la loi de l’offre et de la demande n’a jamais aussi bien porté son nom dans le cas des masques. Ce produit de base est même devenu un bien de luxe qui s’échange parfois à prix d’or.

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> Voir aussi l’interview de Thomas Bläsi :

Manifestations virtuelles, revendications depuis les balcons, espoirs déçus des salariés les plus exposés dans la pandémie, affrontements malgré le confinement: la Journée du travail du 1er mai 2020 aura été hors norme à tous les niveaux.

>> Voir le reportage du 19h30 sur les militants "au balcon" :

Ce 1er Mai a un sens particulier, car depuis des semaines le rôle de certaines professions peu rétribuées est souligné. Caissières, livreurs, soignants: beaucoup demandent aujourd’hui un effort financier à leurs employeurs.

>> Voir le reportage du 19h30 sur les professions en premières lignes :

>> Voir aussi le témoignage de Clotilde Pinto, caissière :

En Suisse alémanique, ils étaient plusieurs centaines à manifester, par exemple à Bâle et à Zurich. Des manifestants sont notamment descendus dans la rue et ont affronté la police.

>> Voir encore le reportage du 19h30 en Suisse alémanique :

Le 1er Mai est un rendez-vous rituel pour les syndicats, mais aussi pour la gauche traditionnelle, qui espère sortir renforcée par la crise du Covid-19. Si la situation a pour elle un goût de revanche par rapport à ses rivaux écologistes arrivés en force lors des dernières élections, les Verts et les militants du climat tentent déjà une contre-attaque.

>> Les précisions dans le journal de 19h30 :

Selon un sondage réalisé fin avril - principalement dans l’hôtellerie, la gastronomie et les remontées mécaniques en Suisse - 23% des entreprises actives dans le tourisme auraient un risque de faillite élevé.

>> Les précisons dans le journal de 19h30 :

Alors que les écoles suisses doivent rouvrir dans dix jours, la position de l'OFSP sur les risque de transmission du coronavirus par les enfants soulève des critiques, même parmi les scientifiques. Daniel Koch a expliqué à la RTS sur quoi se basent son analyse et sa certitude.

>> Lire : Daniel Koch: "Je suis sûr de notre analyse concernant les enfants"

Y a-t-il une manière typiquement suisse de vivre cette crise du COVID19 et d’y réagir ? "Masque obligatoire". C’est le gros panneau installé à l’entrée d’un magasin dans lequel Cyril Dépraz va régulièrement faire ses courses. Il s’est demandé si le propriétaire des lieux n’en faisait pas un peu trop, et s’il n’y avait pas un côté très suisse à vouloir que tout soit toujours "tip-top". Il en a parlé dans ce 17ème épisode de la vie aux temps du coronavirus avec Alex Capus, écrivain franco-suisse qui a écrit plusieurs livres sur notre fameuse "suissitude".

>> Ecouter l'épisode :

RTS

A écouter également sur Spotify et Apple podcast.

Si le monde dans son entier est touché par la pandémie du Covid-19, la situation au niveau sanitaire, mais aussi la manière de mener la lutte contre le Coronavirus, n'est pas la même dans chaque pays. Ce soir, Forum a voulu demander aux Suisses de l'étranger, comment ça se passait chez eux?

>> Ecouter le grand débat entre Joëlle Dovat Guy (Suède), Amélie Legras (France), Claire Chappuis (Londres) et Colin Grisel (Danemark) :

Mais où donc est passée la fameuse règle des 15 minutes durant lesquelles un contact à moins de deux mètres avec une personne malade augmente significativement nos risques d’attraper le coronavirus? Longtemps mise en avant dans les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique, cette durée a depuis disparu du paysage et du message officiel des autorités.

Selon Virginie Masserey, cheffe du Contrôle de l’infection à l’OFSP, la règle des 15 minutes était trop fréquemment utilisée comme une excuse pour ne pas respecter les gestes barrières et commençait à poser un problème en terme de prévention.

>> Toutes les explications dans la séquence "Au-delà des chiffres" :

Pour éviter de transmettre ou d'être contaminés par le coronavirus, le Conseil fédéral a mis sur pied une politique à géométrie variable concernant l’utilisation des masques. Obligatoire chez le coiffeur, conseillé dans les transports publics, ou pas nécessaire en plein air, les possibilités sont multiples. Certains réclament une obligation généralisée, plus simple à comprendre et à appliquer.

>> Voir le débat de Forum entre Marco Chiesa (TI/UDC) et Benjamin Roduit (VS/PDC) :

Une entreprise peut-elle obliger ses employés à prendre des congés forcés? En début de semaine, BNP Paribas Suisse a été dénoncée à l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail à Genève. La banque aurait forcé ses travailleurs à poser quatre jours de vacances.

La pratique serait en partie illégale. En effet, selon Christian Bruchez, avocat spécialisé en droit du travail, un employeur ne peut imposer des vacances qu’à deux conditions: en avertissant à l’avance un salarié – le Seco parle d’un délai de trois mois – et il faut que le salarié puisse avoir des vacances effectives. Autrement dit, les congés doivent permettre de se reposer, voir sa famille, se balader ou changer d’air, des conditions qui sont loin d’être réunies en cette période de coronavirus.

>> Ecouter l’interview complète de Christian Bruchez dans Forum :

La session extraordinaire ne sera pas remise en question si un député s'infecte avec le coronavirus. Les parlementaires ne seront pas tenus de se mettre tous en quarantaine, communiquent vendredi les services du Parlement.

Actuellement, les parlementaires ou les collaborateurs du Parlement qui se sont infectés, ainsi que leurs proches, doivent rester isolés à la maison. Tous les membres sont informés, de manière anonymisée, du cas.

De manière générale, les personnes qui ont été en contact avec des personnes infectées devraient se mettre en quarantaine. Mais cela ne vaut que pour les "contacts étroits", selon la Confédération.

Mais, selon les informations de l'Office fédéral de la santé publique, la situation changera lorsque la Suisse passera à la stratégie d'endiguement. Tous les contacts devront alors s'isoler. Aucune date n'est encore fixée à ce sujet.

Le nombre de personnes hospitalisées à Genève après avoir contracté le Covid-19 continue de reculer. Vendredi, les HUG s'occupaient de 238 patients, alors qu'ils étaient encore 252 la veille. Parmi ces patients, 18 se trouvaient aux soins intensifs, contre 19 jeudi.

Selon les derniers chiffres épidémiologiques fournis par l'Etat de Genève sur son site internet, 5 nouveaux cas Covid-19 ont été dépistés. Le total des cas Covid-19 depuis le début de l'épidémie s'élève à 4927. Le nouveau coronavirus a fait à ce jour 248 victimes à Genève, avec 3 décès supplémentaires ces dernières 24 heures.

Les crèches ne devraient pas obtenir de soutien fédéral supplémentaire pour faire face à la pandémie de Covid-19. Le Conseil fédéral ne veut pas s'immiscer dans une compétence cantonale, indique-t-il vendredi en réponse aux commissions parlementaires de l'éducation.

Celles-ci demandaient que les cantons soient indemnisés par la Confédération des charges liées à la compensation des pertes de recettes à hauteur de 33%. Les commissions estiment que les mesures prises par Berne pour lutter contre la crise ont exercé une influence considérable sur l'offre d'accueil extrafamiliale.

Le gouvernement fédéral rappelle que les institutions peuvent recourir au chômage partiel et aux crédits transitoires cautionnés mis en place par la Confédération pour atténuer les effets de la crise du coronavirus. Des mesures supplémentaires sont donc superflues.

Le retour en classe dans les écoles fribourgeoises se fera d'une manière échelonnée et graduelle. Les élèves du primaire seront scolarisés en groupes restreints du 11 au 20 mai. Les élèves du cycle d'orientation reprendront à partir du 2 juin les cours en présentiel, le temps que l'offre des transports revienne à la normale.

L'enseignement à distance se poursuivra pour les élèves vulnérables. Les enseignants à risque seront dispensés de l'enseignement en présentiel et seront remplacés en classe. Le respect de la distance sociale entre les enseignants, ainsi qu'entre les enseignants et les élèves reste valable.

>> Plus d'informations sur la reprise des écoles en Suisse romande : Comment les élèves reprendront-ils l'école? Réponse canton par canton

Les médias jouent un rôle important pour la démocratie. Le Conseil fédéral est conscient de la situation difficile dans laquelle ils se trouvent. Mais il rejette les motions déposées par les commissions des télécommunications. Il a déjà proposé au Parlement un train de mesures.

Les commissions demandent une enveloppe totale de 65 millions de francs. Le paquet gouvernemental offre une aide à toutes les catégories de médias. Les mesures visent une amélioration des conditions générales à long terme. Elles constituent une réponse à la crise structurelle des médias et sont plus ciblées et durables que des mesures immédiates, justifie vendredi le gouvernement.

Le gouvernement rappelle que les médias peuvent aussi recourir aux prêts sans intérêt ou à taux préférentiels garantis par la Confédération. Cela leur permet d'assurer les liquidités à court terme.

Les examens dans les écoles professionnelles seront effectués selon les directives du Conseil fédéral, à distance ou sur place. Le sort des examens pratiques des études de médecine n'est pas encore clair.

La date de cet examen peut être reportée à la mi-août, a indiqué le directeur adjoint du Secrétariat d'Etat à l'éducation, à la recherche et à l'innovation (SERI), Josef Widmer.

Contrairement aux examens de la maturité "normale", les examens de la maturité fédérale auront lieu, a poursuivi Josef Widmer. La commission compétente cherche une solution pour l'adapter aux circonstances.

Enfin, un groupe de travail va se pencher sur la problématique des places d'apprentissage. La situation est difficile pour de nombreux jeunes, raison pour laquelle le conseiller fédéral Guy Parmelin a décidé de créer une task force à cet effet. Les solutions pourraient d'être d'ordre financier mais pas seulement. Les premiers résultats sont attendus à la mi-mai, a déclaré Josef Widmer.

Les enfants ne jouent pas un rôle important dans la propagation du coronavirus, ont tenu à répéter vendredi des experts de la Confédération. La réouverture prochaine des écoles ne représente donc pas un problème, ni pour les parents, ni pour les enseignants, a renchéri Daniel Koch, le chef de crise du coronavirus à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Il n'est pas exclu que les enfants puissent transmettre la maladie mais ces cas sont peu documentés. Les enfants sont cependant moins efficaces en cela que les adultes, a affirmé pour sa part Matthias Egger, chef d'une task force scientifique mise sur pied par la Confédération.

Interpellé lui aussi, l'épidémiologiste Marcel Salathé a pour sa part reconnu que les bases scientifiques étaient encore "minces" sur ce point. La décision de rouvrir les écoles est dans ces conditions davantage une question d'ordre philosophique ou politique, a-t-il relevé.

Appelé à s'exprimer vendredi lors d'une conférence de presse, Marcel Salathé, membre de la task force scientifique Covid-19 et expert en épidémiologie digitale, a tenu à rappeler les avancées concernant l'application de traçage, en insistant sur son caractère crypté:

"Dès janvier ou février, nous avons tourné notre regard vers l'Asie, nous avons observé la problématique et nous avons pu constater que les méthodes appliquées là-bas ne peuvent être transposées telles qu'elles en Europe ou en Suisse. Nous nous sommes donc demandés comment la technologie pourrait nous permettre le même type de solution avec des méthodes plus compatibles avec notre respect de la sphère privée."

Et d'expliquer à nouveau le fonctionnement du mécanisme: "Cela fonctionnera par le biais du protocole bluetooth qui comporte des paramètres permettant d'évaluer les distances. C'est un modèle décentralisé, cela signifie donc que les données restent sur les appareils et que rien n'est stocké. Par ailleurs, tout est crypté. Le modèle respecte entièrement la sphère privée et s'effectue sur une base volontaire (...) Enfin, les données sont régulièrement effacées, et nous partons du principe que tout sera supprimé à la fin de l'épidémie."

Première version le 11 mai

Une première version de l'application qui doit permettre de retracer les chaînes d'infection au Covid-19 devrait être prête le 11 mai prochain. Une version définitive devrait suivre d'ici à la fin du mois.

Basé sur la technologie Bluetooth, cet instrument enregistre les contacts d'une durée de plus de quinze minutes, à une distance inférieure à deux mètres. Si l'un de ces contacts est touché par le Covid-19, le propriétaire du téléphone reçoit une alerte.

La Confédération a livré 35 millions de masques jusqu'à la fin du mois d'avril. Treize millions l'ont été pour le commerce de détail, 22 millions pour les cantons, a indiqué vendredi en conférence de presse Markus Näf, coordinateur des achats auprès du Département fédéral de la défense (DDPS).

La Confédération compte également environ 20 millions de masques en stock et attend des livraisons de la part de six avions.

En outre, des masques textiles sont désormais également disponibles. Le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche a approuvé les recommandations de la task force scientifique sur la question, a déclaré Markus Näf. Cela signifie que de tels masques fabriqués en Suisse sont maintenant disponibles sur le marché.

Au cours du point presse de vendredi après-midi, le médecin cantonal de Zoug Rudolf Hauri a détaillé la mise en pratique du traçage dans son canton, qui n'a jamais cessé depuis le début de l'épidémie.

Les personnes testées positives sont appelées par téléphone et mises en quarantaine. Elles reçoivent, ainsi que leur entourage, des instructions par oral et une check-list leur est envoyée. Les autorités s'informent ensuite sur leurs contacts des dernières 48 heures.

Une fois ces données recueillies, la ligue pulmonaire prend contact avec ces personnes et leur entourage et leur explique les règles à suivre en quarantaine.

La ligue entretient par la suite des contacts quotidiens avec ces personnes et s'enquiert de leur état de santé. Si des symptômes apparaissent, une hospitalisation est envisagée. Le médecin de famille est également associé à ces processus. Une fois la quarantaine écoulée, les autorités décident si elle peut être levée.

Ce mode opératoire est bien accueilli par la population dans le canton de Zoug, a encore souligné le médecin cantonal, car tout le monde y gagne.

"Avec 119 cas positifs et 12 décès répertoriés dans les dernières 24 heures, nous constatons que les chiffres continuent de baisser (...) Ceci nous pousse à envisager le passage à une phase d'endiguement où nous essayons de freiner de la manière la plus stricte possible la propagation du virus", a annoncé vendredi après-midi Daniel Koch, au cours d'un point presse.

Le délégué de l'OFSP pour le Covid-19 a toutefois tenu à rappeler l'importance de la responsabilité individuelle: "les personnes doivent s'efforcer de ne pas transmettre le virus et c'est possible en continuant à observer les distances et en se désinfectant les mains (...) ces règles ne changeront pas au cours des phases successives de déconfinement".

Et d'ajouter, concernant la possibilité d'effectuer un travail de traçage: "Nous essayons de suivre et d'isoler chaque personne infectée, de tracer ses contacts pour les placer en quarantaine. Avec ces nouveaux chiffres, nous pourront désormais intervenir dans tout le pays avec l'aide des services de médecine cantonale."

Les étudiants sont descendus dans la rue vendredi - par groupe de 5 conformément aux consignes sanitaires - devant les universités de Suisse, notamment à Neuchâtel.

Ils demandent, conformément aux pétitions signées par des milliers d'étudiants, l'annulation des examens prévus en juin et la validation automatique des crédits pour l'année académique .

>> Les explications dans le 12h45 de Romain Dubois, vice-président de la Fédération neuchâteloise des étudiants :

Se faire tester en quelques minutes sans sortir de sa voiture: c'est désormais possible en Suisse romande. Depuis jeudi, le premier drive-in de dépistage est ouvert à Yverdon-les-Bains. Seule condition pour y accéder: présenter au moins un symptôme associé au coronavirus.

>> Le reportage dans le 12h45 :

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Pour ne pas rompre le contact entre la politique et le public, la présidente du Conseil national, Isabelle Moret, et le président du Conseil des Etats, Hans Stöckli, discuteront en direct avec les citoyens le 5 mai.

C'est une première dans l'histoire politique suisse, soulignent vendredi les services du Parlement. Le but est de poursuivre les échanges entre politique et société et de nourrir ainsi la démocratie. Les deux présidents seront connectés mardi de 13h30 à 14h30 depuis le site de Bernexpo où se déroulera la session extraordinaire dédiée à la crise du Covid-19.

Les personnes intéressées peuvent s'inscrire sur le site du Parlement dès vendredi. Le dialogue sera diffusé en direct sur différents canaux du Parlement.

Vendredi à midi, la Suisse comptait 29'705 cas de coronavirus confirmés en laboratoire, ce qui signifie 119 cas supplémentaires en un jour. Le Liechtenstein est compris dans ces chiffres, précise l'OFSP. 1435 personnes sont décédées de la maladie.

Selon les chiffres des cantons, la Suisse a enregistré 29'367 cas confirmés et 1743 décès.

Ce premier mai 2020 restera sans doute dans les annales de la lutte syndicale - un 1er mai sans manifestations mais avec des rendez-vous différents.

Regarder dans le 12h45 le reportage à Genève, où nettoyeuses, infirmières, livreurs ont trouvé le moyen de faire entendre leurs revendications en organisant des visites guidées.

De plus en plus de personnes se retrouvent dans une situation de précarité. La demande pour des aides alimentaires a explosé depuis le début de la pandémie. C’est le cas notamment sur l’Arc lémanique, où certaines institutions n’arrivent plus à suivre.

Jamais les fondations d’aide n’ont été autant sollicitées, explique dans le 12h30 Yann Desarzens, directeur de la Fondation "Mère Sofia" à Lausanne : "C’est la première fois depuis que la fondation existe que l’on arrive à un point de rupture, que ce soit nous ou nos partenaires."

>> Ecouter l’interview complète de Yann Desarzens dans le 12h30 :

Keystone - Laurent Gillieron

Le risque de pénurie de vaccins et de médicaments est au cœur des préoccupations à Berne. La Commission de la sécurité sociale et de la santé" du Conseil des Etats vient d'exiger des mesures pour améliorer la situation.

>> Ecouter les précisions du 12h30  :

Depositphotos - vkovalcik

Une application de traçage de contact Covid-19 ne doit pas être introduite sans base légale. A l'instar de son homologue du National, la commission des institutions politiques du Conseil des Etats a déposé, par 11 voix contre 1, une motion en ce sens.

La commission est préoccupée des conséquences qu’une application de ce type pourrait avoir sur la sphère privée. Elle a insisté sur la nécessité de fonder cette application sur une base légale solide, communiquent vendredi les services du Parlement.

Sur le marché d'ici au 11 mai

La commission précise aussi que l'utilisation doit se faire sur une base volontaire. Seules les solutions techniques qui ne stockent pas les données personnelles de manière centralisée doivent être utilisées.

L'application suisse DP-3T devrait être mise sur le marché d'ici au 11 mai. Elle doit permettre de retracer les personnes étant entrées en contact avec une personne testée positive au virus et de les avertir du risque auquel elles ont été exposées.

Coronavirus oblige, il n'y aura pas de grands rassemblements à l'occasion du 1er Mai en Suisse. Syndicats et partis ne restent pas pour autant les bras croisés. Ils donnent rendez-vous en vidéoconférence, sur les réseaux sociaux et les balcons du pays.

A défaut de pouvoir descendre dans la rue, l'Union syndicale suisse (USS) organise "une grande manifestation numérique" lors d'un streaming en direct national dès 13h00 (www.mai2020.ch). Des discours, des discussions, des tables rondes et des débats sont prévus, sous le slogan "Solidarité, plus que jamais!".

Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard, la vice-présidente du Parti socialiste et conseillère nationale Ada Marra, le secrétaire régional d'Unia pour le Tessin Giangiorgio Gargantini et le secrétaire général de la CGT en France Philippe Martinez seront notamment les grands animateurs de cette journée virtuelle de la Fête du travail.

Parmi les thèmes retenus: l'égalité, la situation dans les professions d'assistance et de soins, la garde des enfants et les voies pour sortir de la crise selon la gauche, détaille l'USS dans un communiqué.

"Un 1er Mai très spécial"

Invitée de La Matinale, la présidente d'Unia Vania Alleva a déclaré qu'il s'agit d'un "1er mai très spécial". "Nous essayons de nous renouveler et d'utiliser les réseaux sociaux pour discuter et débattre des thématiques, notamment celle de la sécurité sociale".

Car "cette crise a montré très clairement une chose: la nécessité et l'importance des sauvegardes sociales. Pour la suite, nous devons tout faire pour éviter des attaques sur les protections sociales", a encore déclaré Vania Alleva.

>> Lire : "Un 1er mai très spécial, sans cortège" pour la première fois en 130 ans

>> Voir l'interview complète de Vania Alleva dans La Matinale :

Le canton de Neuchâtel a débloqué 8 millions de francs supplémentaires pour limiter l'impact économique et social du Covid-19. L'objectif est d'éviter une paupérisation structurelle du tissu économique et de limiter les pertes d'emplois.

Avec l'adoption de ce second paquet de mesures de soutien, le Conseil d'Etat espère aussi prévenir la précarisation durable de personnes privées de perspectives en raison des conséquences de l'épidémie de coronavirus. Ces 8 millions seront attribués sous forme d'aides à fonds perdu.

Les polices vaudoises vont rouvrir partiellement l'accueil au public dans les postes de l'ensemble du canton dès lundi 4 mai. Il s'agit d'adapter le dispositif sécuritaire à la reprise partielle de l'activité sociétale et économique, écrit vendredi la police cantonale dans un communiqué.

"Les citoyennes et citoyens pourront à nouveau se rendre dans une vingtaine de postes de police et de gendarmerie du canton afin de déposer plainte", annonce la police vaudoise. La réception de l'Office de contrôle du stationnement (OCS) de la police municipale de Lausanne sera, elle aussi, à nouveau ouverte du lundi.

Elle indique par ailleurs que les contrôles du stationnement et les radars ont également repris progressivement leur activité. Les contrôles du stationnement, de la compétence des communes, seront effectués "prioritairement là où des commerces ont redémarré leur activité afin de fluidifier les zones de parking et favoriser la reprise progressive de l'activité commerciale", précise la police.

Des zones d’ombre demeurent autour du Covid-19 et la recherche continue à essayer de les combler. Les premières études se voulaient rassurantes en ce qui concerne les femmes enceintes, mais elles étaient basées sur peu de cas.

Les spécialises s’activent donc pour en savoir plus. Au CHUV, un registre mondial sur le sujet a été créé au début du mois d’avril. Un mois plus tard, le premier bilan amène des confirmations, mais aussi quelques doutes.

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Fotolia - pressmaster

L'appui de l'armée pour lutter contre la pandémie de Covid-19 n'est pas contestée par la commission de la politique de sécurité du Conseil national. Elle a approuvé sans opposition son engagement.

La commission salue la grande disponibilité des militaires engagés et les remercie de leur soutien. Elle souligne également le rôle important que joue l'armée dans l'aide aux établissements hospitaliers civils, le soutien aux corps de police cantonaux et aux douanes. L'engagement s'est bien déroulé, indique-t-elle vendredi

Le soutien de l'armée aux frontières doit être prolongé au-delà du 8 mai, a également estimé la commission par 16 voix contre 8. La majorité souligne que le régime frontalier décidé par le Conseil fédéral ne pourrait pas être mis en œuvre sans prolongation.

Le télétravail s'est rapidement généralisé depuis le début de la crise. Mais avec quelle efficacité? La productivité du télétravail est-elle inférieure, comparable ou supérieure à celle du bureau? La réponse est plutôt complexe.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur la productivité en télétravail :

Depositphotos - AndrewLozovyi

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>> Ecouter également le sujet du 12h30 à propos de l'impact du télétravail sur les relations professionnelles :

Keystone - Gian Ehrenzeller

L'ONU n'a pas activé le pont aérien humain depuis Genève qu'elle prévoyait vers l'Afrique pour le personnel humanitaire. Des vols commerciaux ont été trouvés depuis plusieurs villes vers Addis Abeba. Mais le dispositif reste "en attente" pour l'ouest de l'Afrique.

Il y a deux semaines, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait annoncé préparer ces liaisons depuis Genève via Rome. "Nous avons trouvé des alternatives commerciales", a affirmé vendredi à la presse à Genève le directeur du PAM pour la réponse à la pandémie Amer Daoudi.

Plus de 50 journalistes de 23 pays ont été tués depuis début mars par le coronavirus, selon l'ONG genevoise Presse Emblème Campagne (PEC). Celle-ci a dénoncé vendredi les nombreuses violations depuis le début de la pandémie, à deux jours de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

La protection pour les médias a souvent été insuffisante, selon l'ONG. Elle cible la fermeture de sites internet, des détentions arbitraires de journalistes, des attaques physiques et verbales ou encore des législations d'exception réduisant la liberté des travailleurs des médias.

"La lutte contre le coronavirus est utilisée comme prétexte par certains gouvernements pour réprimer" les libertés fondamentales, a déclaré le secrétaire général de la PEC Blaise Lempen. "Nous condamnons ces violations excessives injustifiées".

Le tourisme suisse pourrait perdre 8,7 milliards de francs  sur les seuls mois de mars à juin en raison des mesures liées à la pandémie de coronavirus, selon une étude de l'Institut du tourisme de la HES-SO Valais.

>> Lire : Le coronavirus est en train de faire perdre 8,7 milliards au tourisme suisse

L'Union des villes suisses a appelé les employeurs à maintenir le télétravail autant que possible. Si tout le monde utilise sa voiture, plutôt que les transports publics, cela va être le "chaos".

Interrogé dans La Matinale, Pierre-Olivier Nobs, conseiller communal fribourgeois (PCS) en charge de la mobilité, a relevé que "les villes ne sont pas adaptées pour faire face à un système 100% voiture. Le système des transports est basé sur plusieurs piliers, les transports publics, la mobilité douce et la voiture individuelle. Si aujourd'hui tout le monde va en voiture, il y aura un effondrement total du système".

Pendant cette crise, les Suisses ont montré une grande capacité d'adaptation, a encore relevé Pierre-Olivier Nobs. "Je pense que continuer à télétravailler ou faire un mix télétravail et horaire différencié pour se rendre au travail est la solution pour lisser et éviter ces pics pendant la phase de déconfinement".

Mais "de manière générale, nous avons la chance en Suisse d'avoir une population qui fait preuve d'un immense civisme", a-t-il conclu.

>> Son interview complète dans La Matinale  :

DR

Le coronavirus bloque la production de séries. C'est notamment le cas pour Top Models, dont la diffusion s'arrête pour une durée indéterminée, faute d'épisodes en stock. A cela s'ajoute la fermeture des laboratoires de doublage, en France. Les Feux de l'amour vont par exemple s'arrêter deux semaines, le temps que l'adaptation des doublages reprenne.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

>> Ecouter aussi le sujet sur le difficultés des plateformes à produire de la nouveauté :

AP Photo - Elise Amendola

Le Syndicat des services publics (SSP) a organisé vendredi une action symbolique entre 6h30 et 8h00 sur les sites de Fribourg et de Riaz de l'Hôpital fribourgeois (HFR). Il s'agissait de rappeler la revendication d'une "corona-prime" pour le personnel.

L'action, en l'absence de toute manifestation traditionnelle du 1er mai, crise sanitaire du Covid-19 oblige, voulait aussi insister sur la nécessaire revalorisation des professions de santé, a indiqué le SSP - région Fribourg. Le personnel hospitalier doit être au cœur des revendications de la Fête de travail, suite à son "engagement extraordinaire".

Les participants ont respecté les normes de sécurité de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), avec port du masque, gants et respect de la distance physique de deux mètres. Le SSP demande l’octroi au personnel de l’HFR d’une prime mensuelle de 1500 francs pour toute la pandémie de Covid-19 et une semaine de congé supplémentaire en 2021.

Le monde du travail redoute l'une des plus graves crises de l'histoire. Credit Suisse estime que le taux de chômage augmentera de 2,3% l’an dernier à 3,5% cette année, en moyenne. Une estimation relativement optimiste, dans le concert des prévisions actuelles.

>> Ecouter le sujet de La Matinale sur les difficultés du marché de l'emploi :

Keystone - Gaetan Bally

Au début de l'épidémie, la plupart des cantons ont tenté d'identifier tous les porteurs de la maladie et de leurs contacts, afin de les isoler des autres citoyens. Mais avec l'explosion des cas, le contrôle de la chaîne d'infection était devenu impossible. Sauf à Zoug, où le nombre de cas confirmés de covid-19 s'est limité à 150.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Urs Flueeler

La crise du coronavirus touche plus durement les plus fragiles, selon le président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard. Parmi les travailleurs aux salaires les plus bas, près de 50% sont actuellement au chômage partiel, souligne-t-il.

Seuls 5% des personnes les mieux rémunérées sont concernées par le chômage partiel, ajoute le Vaudois dans une interview publiée vendredi dans les journaux alémaniques de Tamedia. C'est une situation totalement injuste, note-t-il.

Un moyen de venir en aide à ces personnes serait d'agir au niveau des primes d'assurance maladie, indique Pierre-Yves Maillard. L'USS est prête à discuter si un programme de relance devait permettre de les faire baisser.

Investir dans le service public

La situation est dramatique, souligne-t-il. L'industrie d'exportation a été affaiblie par les blocages du marché international et de l'offre et il n'y a guère de marge de manoeuvre. "Nous devons donc faire grossir la consommation indigène", conclut-il.

La plupart des cantons suisses ont précisé jeudi les règles du retour à l’école pour la reprise le 11 mai prochain. Le Conseil fédéral a laissé toute la latitude possible aux gouvernements cantonaux pour mettre en place cette reprise.

"Il y a eu un énorme travail au niveau intercantonal pour nous coordonner. Les cantons romands ont joué le jeu pour un retour progressif en classe. Le bilan est positif. Maintenant il faudra mettre en œuvre toutes les modalités", affirme la conseillère d’Etat vaudoise Cesla Amarelle dans Forum.

>> Ecouter l’interview de Cesla Amarelle dans Forum :

Keystone - Jean-Christophe Bott

>> Lire aussi : Comment les élèves reprendront-ils l'école? Réponse canton par canton

Les EMS ont été particulièrement touchés par la crise du coronavirus. Au Tessin par exemple, près de la moitié des décès officiellement dus à la maladie ont été enregistrés dans ces établissements.

Depuis le début de la crise, nos aînés sont privés de visite. A la crainte du virus s’est substituée la souffrance de la solitude. La RTS a pu passer deux jours en immersion dans un EMS neuchâtelois.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les CFF et CarPostal ont présenté jeudi leurs recommandations pour se protéger du coronavirus dans les transports publics.

D'entente avec l'Office fédéral de la santé publique, les CFF et CarPostal ont adopté six recommandations pour les passagers. "Elles constituent la base de notre système barrière en vue d'une situation maîtrisée dans la crise sanitaire que nous vivons", a résumé le patron des CFF Vincent Ducrot jeudi lors d'une visioconférence commune avec son homologue de CarPostal Christian Plüss.

Durant leur voyage, les usagers sont invités à garder la distance, éviter les heures de pointes et à se répartir à l'intérieur du véhicule. Si ces conditions ne sont pas réunies, le port du masque est recommandé. Il convient également d'acheter les billets en ligne et de se laver régulièrement les mains.

>> Le sujet du 19h30 :

>> Lire aussi : Les CFF et Car Postal fixent les règles pour un retour dans les transports

Pour les enfants, les risques sanitaires liés au coronavirus sont quasi inexistants, selon les autorités suisses. Ils ne sont pratiquement pas vecteurs du virus, selon l'OFSP, qui estime même par la voix de Daniel Koch que les grands-parents peuvent à nouveau étreindre leurs petits-enfants.

Cette affirmation divise fortement la communauté scientifique. D’autres études publiées cette semaine disent le contraire, comme une recherche chinoise diffusée dans la revue The Lancet qui affirme que les enfants ont autant de risque d’infection que le reste de la population.

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Après avoir communiqué de nouvelles recommandations mercredi, Simonetta Sommaruga et Alain Berset se sont rendus sur le terrain jeudi pour rendre visite aux résidents d'EMS, la première à Neuchâtel et le second à Zurich.

>> Le suivi de la journée de jeudi : Simonetta Sommaruga et Alain Berset vont rendre visite aux personnes âgées

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