La fermeture interviendra à 23h00 à Neuchâtel, Fribourg et Vaud, et une heure plus tôt en Valais. Les quatre gouvernements ont dit mardi dans un communiqué commun agir "dans un souci d’harmonisation des dispositifs cantonaux", en renonçant à recourir aux possibilités de dérogation encore autorisées par le droit fédéral.
"On ne pouvait pas conjuguer les effets des Fêtes familiales avec des restaurants ouverts", a expliqué le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba, en charge de l'Economie. Fermer à partir de samedi soir a semblé être la période la moins dommageable pour la branche.
Une décision concertée
La décision est le fruit d'une concertation ces derniers jours entre les cantons romands. Les quatre exécutifs ont notamment pris acte que les cantons de Berne, du Jura et de Genève étaient déjà soumis au régime fédéral. Ils ont aussi intégré l'évolution actuelle de la pandémie sur leurs territoires respectifs.
Les critères retenus sont en particulier la stabilisation du nombre de cas "à un haut niveau" ou encore la récente mutation du virus, signalée au Royaume-Uni notamment. Il y a aussi l’impossibilité pour certains cantons de Suisse occidentale de faire usage des possibilités de dérogation en vertu du droit fédéral.
Nouvelle évaluation du Conseil fédéral le 30 décembre
Les gouvernements des cantons romands poursuivront leurs échanges ces prochaines semaines. De même, ils resteront en contact étroit avec les autorités fédérales et feront un nouveau point de situation en vue de la rentrée de début janvier, sachant que les fermetures peuvent potentiellement durer jusqu'au 22 janvier.
Le Conseil fédéral continuera pour sa part d'observer la situation en continu. Il procédera à une évaluation intermédiaire le 30 décembre, en se réservant la possibilité de prendre des mesures additionnelles si la situation devait encore se dégrader.
Les quatre cantons affichent pour l'heure des taux de reproduction du virus inférieur à 1, limite fixée par Berne, mais de peu. Dans le détail, les domaines skiables des cantons du Valais et de Vaud resteront ouverts, avec des restaurants sur les pistes clos pour le premier, mais accessibles pour le second.
De son côté, Fribourg a donné son aval mardi à l'exploitation de tous les domaines skiables du canton, dix au total, sans restaurants toutefois. Selon le Conseil d'Etat, les stations "ont travaillé d’arrache-pied" dans un délai très court pour élaborer un plan de protection conformes aux exigences fédérales du 4 décembre.
Un équilibre fragile
Tout ne tient cependant qu'à un fil. En Valais, par exemple, l'autorisation d'exploiter les domaines skiables sera révoquée si la limite de 260 nouvelles infections au Covid-19, sur une moyenne de 7 jours, est atteinte ou lorsque la capacité hospitalière n’est plus assurée.
Pour le reste, le Valais fermera aussi après samedi soir les établissements du domaine de la culture, du divertissement et de loisirs ainsi que les installations de sport et de bien-être. Les restaurants rattachés à des hôtels pourront, eux, offrir leurs prestations.
Sur Vaud, bibliothèques, musées, galeries, installations et activités sportives resteront accessibles. A Neuchâtel, bibliothèques et musées demeureront ouverts, mais centres sportifs, de bien-être et piscines non, à l'exception, comme déjà maintenant, des clients d’hôtels et des entraînements de sportifs.
Dans le canton de Fribourg, les établissements de divertissement et de loisirs devront boucler leurs portes. Les bains thermaux et installations de bien-être resteront à la portée des seuls clients de l’hôtel.
Lundi, le canton de Genève avait déjà annoncé une nouvelle fermeture de ses restaurants et établissements de loisirs à partir de mercredi à 23h00. Quant au canton du Jura, les restaurants ont cessé leur activité ce mardi déjà, suite aux annonces du Conseil fédéral de vendredi, en raison d'un taux de reproduction dépassant largement 1.
ats/ther