La nouvelle variante britannique du virus a été détectée en Suisse

L'année boursière s’annonçait cataclysmique au début de la pandémie, avec l’effondrement des marchés en mars (- 30%), puis des confinements qui ont signifié un arrêt de la production industrielle. Les marchés ont ensuite évolué en dents de scie et finalement - d’une manière générale - se sont révélés très résilients voire optimistes: ils n’ont jamais cru au scénario catastrophe.

Au final, la plupart des marchés s’en tirent mieux que les Etats, avec des performances qui ont bénéficié aux géants de la technologie et au valeurs sûres comme Roche ou Nestlé. Reste tout de même un risque de bulle qui pourrait éclater en raison de la faiblesse des taux d'intérêts.

>> Le sujet de Philippe Lugassy dans le 19h30 :

De nombreux résidents d'EMS sont privés cette année de repas de Noël en famille, en raison de la situation sanitaire. Mais pour ne pas les priver aussi de la présence de leurs proches, les établissements s'organisent et proposent par exemple des apéritifs à distance et en petits comités.

Ainsi, à la Résidence St-Martin à Cottens (FR), tout a été fait pour conserver l'esprit de Noël, entre la lecture de contes ou la distribution de cadeaux réalisés par les écoliers du village.

Après 19 cas d’infection et une fermeture de trois semaines, les sorties sont désormais interdites. Mais pour les Fêtes, la direction est prête à faire une exception sous certaines conditions. "Le résident qui sort dans sa famille devra être mis en quarantaine pendant cinq jours, avoir un test et attendre pendant deux jours le résultat", explique le directeur Christophe Auguste dans le 19h30. Mais les résidents qui ont eu le Covid peuvent sortir sans être mis en quarantaine, précise-t-il.

>> Le reportage de Clémence Vonlanthen et Anouk Pernet dans le 19h30 :

Les rues commerçantes des villes romandes ont été prises d'assaut jeudi par les retardataires en quête d'achats de Noël. Conséquence des mesures sanitaires, à Genève comme à Lausanne notamment, on a pu voir s'allonger les files d'attentes devant les magasins. Et certains commerçants ont eu de la peine à gérer des clients parfois impatients.

Mais le commerce se montre finalement plutôt satisfait de cette période de Noël et de la fréquentation de ces derniers jours, même si cela ne compensera pas les pertes d'une année difficile.

>> Le reportage de Yoan Rithner et Hélène Joaquim dans le 19h30 :

La nouvelle variante du coronavirus provenant de Grande-Bretagne a été détectée pour la première fois en Suisse dans deux échantillons, a annoncé jeudi soir l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué. Il s'agit de résidents du Royaume-Uni, testés positifs au coronavirus en Suisse. Les échantillons ont été séquencés au Centre national de référence pour les maladies virales émergentes à Genève.

Ces derniers jours, de nouvelles variantes du coronavirus ont été découvertes indépendamment l'une de l'autre au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, rappelle l'OFSP. Certains éléments indiquent que ces variantes sont nettement plus infectieuses et que le virus se propage donc beaucoup plus rapidement que la variante précédente du coronavirus.

Divers échantillons de personnes testées positives sont actuellement analysés par séquençage en vue d'une éventuelle mutation du virus. La mutation en question a été détectée dans deux échantillons provenant de personnes testées positives. Ces personnes sont des résidents du Royaume-Uni, testées positives au coronavirus en Suisse.

L’identité des personnes est connue de l'OFSP. Les cantons d'où proviennent ces échantillons ont été alertés de la possibilité que cette variante plus infectieuse y circule.

Les files de personnes qui attendaient des distributions de nourriture resteront comme l'une des images marquantes de cette année de pandémie en Suisse. On a parlé de la mise en lumière d'une nouvelle précarité, et pour cause: à Genève, une personne sur cinq est désormais considérée comme à risque de pauvreté.

"La pauvreté, la précarité, ce sont des questions qui sont encore taboues en Suisse", rappelle Christina Kitsos, membre de l'exécutif de la Ville de Genève en charge de la Cohésion sociale et de la Solidarité. "Je pense qu'il y a aussi beaucoup de politiques économiques, familiales, migratoires, qui mènent à la pauvreté", souligne-t-elle. "Ce sont toutes ces politiques-là qui font que certaines personnes plongent dans la précarité et la pauvreté".

Et "le sentiment d'isolement, de solitude, est renforcé à Noël", rappelle Christina Kitsos. "Cette année, avec la pandémie, avec le délitement des liens sociaux, on voit que c'est encore plus difficile que les autres années. Donc il y a non seulement ce sentiment d'isolement, mais il y a aussi la précarité et beaucoup de personnes qui se trouvent sur le fil du rasoir".

C'est pourquoi la Ville de Genève a mis un effort particulier afin d'offrir un moment de fête aux plus vulnérables. "Il était important pour nous de pouvoir travailler avec les associations partenaires mais aussi dans nos accueils d'urgence, de pouvoir offrir un moment de répit aux personnes les plus précaires".

>> L'interview de Christina Kitsos dans Forum :

Durant la première vague, la sociologue à l'Université de Lausanne Laurence Kaufmann a lancé un projet pour que les émotions liées à la crise sanitaire puissent s'épancher et trouver une place. Son nom: Co-vies20, un blog qui permet à tout un chacun de publier des textes évoquant la manière dont on vit avec la pandémie et comment on s'y adapte. Des données émotionnelles, en quelque sorte, au beau milieu de l'avalanche de données chiffrées (nombre de cas, nombre de décès, taux de reproduction, etc.) qui déferlent sur les individus depuis le début de l'année.

"On était assommés par des chiffres", a résumé Laurence Kaufmann dans l'émission Forum de la RTS jeudi soir. Elle espère que le blog CoVies20 permette de "transformer le subir en un début de réflexion, sinon d'action", par exemple en transformant l'expérience d'interdépendance forcée en sentiment de solidarité. "C'est ce que suggérait le conseiller fédéral Alain Berset lors de la première vague. Il nous donnait une partition émotionnelle à jouer".

La sociologue note que l'élan collectif de ce printemps, le sentiment de faire partie d'un seul destin et l'espoir du "monde d'après" est moins présent durant la deuxième vague. "Actuellement, avec la dislocation des politiques cantonales, on est perdus. On est dans une sorte d'atmosphère embuée. Le monde d'après s'est éloigné. Le monde d'après, maintenant, c'est le vaccin, pas cette utopie qu'on avait aperçue", réalise Laurence Kaufmann.

>> Ecouter son interview dans Forum :

Avec le brassage induit par les réunions de famille, le risque de contamination augmente. Les autorités sanitaires neuchâteloises ont concocté un document intitulé "Pas de virus sous le sapin", qui contient des trucs et astuces pour éviter de transmettre le virus lors du repas.

"Il faut par exemple toujours avoir à proximité de la solution hydroalcoolique, ou désigner un responsable de l’aération qui se charge d’ouvrir grand les fenêtres toutes les heures environ", détaille dans Forum Claude-François Robert, médecin cantonal à Neuchâtel.

Il évoque également "des petits bols pour apéritif séparés par foyer" ou l’importance du placement des convives, "avec les personnes vulnérables à un bout de table, et les plus jeunes, qui ont potentiellement côtoyé davantage de monde, à l’autre extrémité. "

>> L’interview de Claude-François Robert dans Forum :

La campagne de vaccination devrait débuter à partir de lundi prochain dans certains EMS genevois, même si rien n'est encore officiel. A l'établissement Le Nouveau Prieuré à Chêne-Bougeries, ce devrait être plutôt à partir du 4 janvier selon sa directrice interrogée dans l'émission Forum.

Martine Brugger souligne que la vaccination est accueillie comme un soulagement, et même "de manière magnifique" par la plupart des résidents. Elle raconte avoir mené sa petite enquête auprès d'eux. Il en ressort une idée fréquente, celle de se faire vacciner pour aider. Pour ceux qui sont en fin de vie, il s'agit "d'aider la société, les personnes qui viennent après", explique la directrice.

En l'état, l'EMS Le Nouveau Prieuré se prépare à cette vaccination, notamment avec les démarches à effectuer auprès des résidents pour savoir s'ils souhaitent se faire vacciner. "On a les compétences dans les établissements pour vacciner puisqu'il y a du personnel infirmier", rappelle-t-elle.

>> L'interview de Martine Brugger dans Forum :

Le leader mondial des raquettes à neige TSL a vu ses commandes doubler cet hiver en raison de l'engouement du grand public pour cette activité de plein air, dopée par la fermeture des pistes de ski dans un grand nombre de pays.

Selon l'entreprise française, le nombre de commandes journalières a passé ces dernières semaines d'un millier de paires en temps normal à 2000 actuellement. Le fabricant a même connu des pics quotidiens de ventes à 10'000 paires après les annonces du président français Emmanuel Macron sur les nouvelles mesures de sécurité sanitaire le 24 novembre dernier.

"Il y a le retour à la nature, c'est le phénomène de fond. Ensuite, il y a un phénomène lié au Covid: la distanciation sociale et les remontées mécaniques fermées", analyse son patron Philippe Gallay. "Les gens veulent aller à la montagne, mais s'ils ne peuvent pas faire de ski alpin, ils viendront faire de la raquette".

Outre les raquettes, le ski de randonnée, déjà en vogue ces dernières années, connaît lui aussi un boom impressionnant en cet hiver de pandémie.

>> Lire à ce sujet : Le ski de randonnée en plein boom, les professionnels inquiets

Le conseiller fédéral de 61 ans pourra quitter sa quarantaine jeudi soir, précise un porte-parole du Département de l'économie, de la formation et de la recherche interrogé par Keystone-ATS. Etant donné qu'il n'a pas présenté de symptômes, Guy Parmelin n'a pas été testé, comme recommandé par le médecin cantonal.

Le vice-président de la Confédération s'était rendu à Londres le 14 décembre pour signer un accord sur la mobilité des fournisseurs de services avec Elizabeth Truss, secrétaire d'Etat britannique au Commerce international. Il a ensuite pris part, la semaine dernière, à des débats à Berne dans les deux Chambres du Parlement.

Le Vaudois reprendra la présidence de la Confédération l'année prochaine. Il succédera à Simonetta Sommaruga dès le 1er janvier.

Le Conseil suisse des aînés (CSA) soutient la campagne de vaccination contre le coronavirus menée par la Confédération et appelle les seniors à se faire vacciner. Leur participation est nécessaire pour le bien de tous, précise l'association jeudi dans un communiqué.

Bien que le CSA ne connaisse pas la proportion de retraités qui souhaitent se vacciner, il estime dans un communiqué diffusé jeudi que beaucoup d'entre eux y sont favorables.

Contrairement aux jeunes générations, les plus âgés ont davantage d'expérience dans le domaine. "Les plus de 70 ans ont connu les débuts de la vaccination contre la rougeole et la rubéole", donne en exemple Roland Grunder, coprésident de la CSA. "Ils savent que ça les protège."

Pas plus de 50 personnes par messe ou culte, pas de chant ni de chorale: les églises n'échappent pas aux restrictions en lien avec la pandémie, même pour Noël.

Mais partout en Suisse romande, les paroisses rivalisent d’imagination pour assurer les célébrations.

>> Lire aussi : Les églises rivalisent d’imagination pour assurer les célébrations de Noël malgré le Covid

Pour limiter le nombre de fidèles, certaines églises vont par exemple proposer davantage de messes et de cultes. D’autres miseront sur des célébrations virtuelles. La messe de minuit de la cathédrale de Sion, habituellement bondée, sera par exemple filmée et retransmise en direct sur la télévision régionale Canal 9.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La Suisse compte jeudi 4898 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Cent trois décès supplémentaires sont à déplorer et 193 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 48'620 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,07%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 56'830. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 657,39 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,05.

Depuis le début de la pandémie, 428'197 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 3'476'677 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 6534 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 17'459.

Le pays dénombre par ailleurs 30'338 personnes en isolement et 32'240 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 3058 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Les repas et fêtes de familles devront se faire en petit comité. Pas plus de 10 personnes sont autorisées et les contrevenants s’exposent à de lourdes amendes. Mais comment les autorités et la police pourront-elles contrôler que cette limite est bien respectée à domicile?

Comme l’explique dans le 12h30 Damien Rérat, commandant de la police jurassienne, "ces contrôles dépendent beaucoup des sensibilités régionales et cantonales." "Il n’y aura pas de patrouille systématique pour contrôler le nombre de participants à une soirée dans le Jura", ajoute Damien Rérat. Le nombre d’agents engagés est important, mais comme toutes les nuits de Noël afin d’assurer la sécurité publique, notamment sur les routes. Les autorités comptent avant tout sur la responsabilité individuelle.

Pour rappel, en cas de dénonciation au Ministère public, chaque participant d'une réunion à plus de 10 personnes risque une amende entre 100 et 250 francs et l’organisateur de la soirée une amende pouvant aller jusqu’à 500 francs.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

RTS - Gaël Klein

La veille de Noël, c'est le dernier moment pour faire des emplettes. Avec une particularité cette année, dans certains cantons, notamment à Genève, mesures sanitaires obligent, les magasins seront fermés dès jeudi soir jusqu'à lundi prochain.

>> Voir le reportage du 12h45 :

La situation est de plus en plus difficile pour les indépendants. La RTS a recueilli les témoignages de plusieurs d'entre eux.

"Je pense que, par rapport à d’autres secteurs, le livre n'est pas celui qui souffre le plus, mais nous avons quand même dû nous réinventer", explique Catherine Kohler, la patronne de la librairie indépendante "Bostryche" à Bienne.

>> Ecouter son témoignage dans le 12h30 :

RTS - Alain Arnaud

Bonne nouvelle pour les Suisses actuellement bloqués au Royaume-Uni et en Afrique du sud: ils pourront retrouver leurs familles pour Noël. De même pour les touristes britanniques et sud-africains qui séjournent en Suisse et qui sont actuellement en quarantaine, ils devraient eux aussi pouvoir rentrer.

Les premiers rapatriements ont eu lieu jeudi matin en direction du Royaume-Uni. Deux avions de Swiss sont partis de Zurich à destination de Londres-Heathrow. Sur les vols retour, seuls les ressortissants suisses ou liechtensteinois ainsi que les doubles nationaux seront autorisés à embarquer.

Pour rappel, la Confédération avait interrompu les liaisons aériennes depuis dimanche soir, suite à la découverte d'une nouvelle souche du coronavirus en Angleterre et en Afrique du Sud.

Ce Noël en famille sera donc possible, mais sous conditions. La Confédération n'organisant pas de rapatriement, chacun a dû s'organiser de son côté, comme l'explique dans La Matinale Serge Bavaud, chef suppléant du centre de gestion des crises.

"Actuellement, des dérogations sont octroyées. Certaines compagnies aériennes mettent déjà des vols à disposition. Les citoyens suisses qui veulent en profiter doivent eux-mêmes essayer de trouver les vols nécessaires pour rentrer."

A relever que la Confédération ne demandera pas de tests anti-Covid lors de l'arrivée sur le sol helvétique. Mais il n’est pas exclu que les cantons ou que les aéroports le fassent.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Andy Rain

Un aperçu des règlementations actuellement en vigueur dans le tourisme en Suisse en lien avec la pandémie de coronavirus a été mis en ligne par Suisse Tourisme. Les règles d'ouverture pour les domaines skiables et les restaurants dans chaque canton y figurent.

Les modifications constantes des horaires d'ouverture dans les stations de ski et les restaurants compliquent la tâche des touristes cet hiver, indique Suisse Tourisme jeudi dans un communiqué. "Par exemple, de nombreuses personnes ne savent pas que les restaurants des hôtels sont ouverts pour leurs hôtes ou que certaines remontées mécaniques sont fermées".

Pour consulter les actualités relatives aux dernières règlementations dans le tourisme en Suisse, cliquez ICI.

La vaccination met une nouvelle fois en lumière l’équilibre fragile entre liberté et sécurité pour les résidents des EMS.

Premières victimes du Covid-19, les aînés ont déjà payé un lourd tribut depuis le début de l’épidémie. Cette population à risque est donc la première à se faire vacciner, comme c'est déjà le cas dans plusieurs cantons alémaniques.

Les maisons de retraites romandes où les premières vaccinations devraient débuter la semaine prochaine commencent à s'y préparer, comme à l'EMS des Lys à Prilly (VD).

Avant toute chose, il s'agit d'abord de recueillir le consentement des pensionnaires, pas toujours en pleine possession de tous leurs moyens cognitifs, comme l'explique Afrim Neziri, infirmier responsable d'une unité d'accompagnement dans l'EMS vaudois. Il s'occupe d'appeler les familles des résidents, une par une, pour leur demander leur avis.

"Les familles ont surtout des doutes quant à l'efficacité du vaccin et ses effets secondaires", explique-t-il. "Mais la majorité d'entre elles vont accepter, car les discussions sont plutôt positives."

>> Ecouter le reportage à l'EMS des Lys à Prilly (VD), dans La Matinale :

Keystone - Laurent Gilleron

Ce 24 décembre, la Fondation Maisons pour Etudiants Lausanne (FMEL) effectue une tournée de Noël dans ses 14 résidences. Avec dans sa hotte, quelque 500 paniers qui seront distribués aux étudiants qui ne peuvent pas réveillonner en famille.

L'opération baptisée "Traîneau du père Noël" cherche à "aller à la rencontre des étudiants et à partager l'esprit des fêtes", a expliqué Alexandre Dayer, directeur adjoint de la Fondation Maisons pour Etudiants Lausanne, dans La Matinale de jeudi.

>> Voir son interview complète dans La Matinale :

Coronavirus oblige, les hôpitaux suisses sont actuellement très chargés. Mais peu importe, les médecins lancent un appel en Suisse: il ne faut pas hésiter à s'y rendre en cas d'urgence.

Récemment, le Réseau hospitalier neuchâtelois a traité trois cas d'appendicites aigües avec abcès et péritonites. Les patients ont clairement reconnu qu'ils avaient attendu pour ne pas surcharger l'hôpital.

C'est une erreur, selon Claire Charmet, directrice du site de La Chaux-de-Fonds: "Les patients qui ont besoin de soins ne doivent pas hésiter de venir à l'hôpital. Nous nous adapterons. Il faut qu'ils viennent sans s'inquiéter que le dispositif est plein. Sans s'inquiéter non plus d'éventuelles contaminations au Covid. C'est notre mission de les prendre en charge."

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

La plus grande action de vaccination de l'histoire suisse a commencé. La toute première personne a été vaccinée contre le Covid-19 dans un EMS de la campagne lucernoise. Il s'agit d'une femme âgée de 90 ans. Des seniors ont aussi été vaccinés dans quatre autres cantons alémaniques.

>> Lire : La vaccination contre le Covid-19 a commencé en Suisse

>> Voir aussi le sujet de Forum :

Cette vaccination ne sera pas obligatoire. En revanche, l'idée d'un passeport Covid, qui privilégierait les citoyens vaccinés et qui leur permettrait de se rendre au restaurant ou dans les lieux de culture, a été évoquée, y compris par la présidente de la commission de santé du Conseil national.

Felix Schneuwly, responsable des affaires publiques du site Comparis, et Baptiste Hurni, conseiller national socialiste neuchâtelois, président de la Fédération suisse des patients, évoquent cette question dans Forum.

>> Voir leur débat dans Forum :

>> Regarder le 19h30 aborder mercredi la question de l'obligation ou du libre choix :

Selon l'Office du tourisme de Verbier, au moins 326 clients britanniques sont soumis au confinement dans la station valaisanne. Il reste toutefois une zone grise: les propriétaires de résidences secondaires et les locataires d'Airbnb, difficiles à identifier.

>> Ecouter le reportage à Verbier dans le 12h30 :

Keystone - Laurent Darbellay

De manière générale, c'est à un véritable défi que sont confrontées les grandes stations valaisannes: identifier et isoler les touristes anglais, ces voyageurs susceptibles d'être porteurs d'une souche plus contagieuse du coronavirus.

>> Voir l'interview de Jean-Daniel Clivaz, hôtelier à Crans-Montana, dans Forum :

Outre-Sarine, un mouvement de solidarité grandit et s'exprime sous forme de veillées silencieuses pour rendre hommage aux près de 7000 morts de la pandémie et à leurs proches.

Pour s’en souvenir, les militants du Corona-Mahnwachen ("veillées du Corona") allument des bougies pour chaque mort, dans chaque canton alémanique. "L’idée est d’honorer les milliers de personnes qui sont mortes, parce que la politique a trop peu fait pour tenter de les sauver et éviter qu'eux et leurs proches ne souffrent", avance l'un de ses initiateurs, Roman Bolliger, dans le 19h30 mercredi.

"Des erreurs ont été commises. Ce n’est pas grave, mais les autorités devraient le reconnaître", estime pour sa part Melinda Nadj Abonji, une autre militante. En attendant que l’appel soit entendu par les autorités, de nombreuses bougies sont allumées également sur les réseaux sociaux, comme une forme de prière collective après une année douloureuse pour de nombreux Suisses et Suissesses.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Pour pallier la solitude des personnes isolées pour Noël, cette année encore davantage que d'ordinaire en raison des mesures anti-Covid, la Ville de Lausanne a décidé d'envoyer des binômes de visiteurs à ceux qui en font la demande.

"Tous les repas de fin d’année des paroisses ou des maisons de quartier ont été annulés pour des raisons sanitaires. Il fallait trouver un autre moyen de toucher ces personnes durant cette période de fête", a expliqué au 19h30 Yann Rod, délégué lausannois aux seniors.

"Normalement ça dure une heure. Une heure de partage, de discussions. Ca peut être une promenade ou de la lecture, ça dépend de ce que la personne désire. Si, après une heure, on sent que la personne a beaucoup d'enthousiasme et de plaisir, on peut toujours prolonger un peu, on n’est pas à la montre", détaille l'un des "visiteurs" qui s'est inscrit pour participer à l'opération.

Ces visites sont des bouffées d'oxygène pour certains Lausannois, comme cet aîné de 87 ans qui ne sort presque plus de chez lui depuis le mois de mars. "J’aime bien causer avec les gens. J'ai téléphoné pour prendre un rendez-vous parce que je trouve cette initiative très bonne", témoigne-t-il. Pour l’heure, une centaine de personnes se sont inscrites, comme lui: un bilan satisfaisant pour cette première, imaginée dans l’urgence par les autorités.

>> Le reportage du 19h30 mercredi :

Emporter l'adhésion des citoyens est un enjeu majeur pour les autorités dans les semaines et les mois à venir. Mais depuis quelque temps déjà, le Conseil fédéral semble moins compris, moins écouté qu'à l'époque de la première vague.

Manque de clarté, "cacophonie", mollesse dans l'application des mesures et même appels à la désobéissance sont autant de reproches et de signes qui révèlent que le Conseil fédéral est chahuté au sein de la population et dans les médias ces dernières semaines.

"Il y a eu deux manières de gérer cette crise. Dans la première vague, il y a eu une concentration des décisions et de la conduite de la crise au niveau du Conseil fédéral, ce qui a permis une communication unifiée et des mesures uniformes", rappelle André Simonazzi, vice-chancelier de la Confédération et porte-parole du Conseil fédéral.

"Pour la deuxième phase, une grande responsabilité a été laissée aux cantons, avec des mesures différenciées. L'avantage est de pouvoir répondre à l'épidémie sur le plan local, mais l'inconvénient est justement cette impossibilité d'avoir une communication unifiée."

>> Voir l'interview d'André Simonazzi dans Forum :

Les personnes arrivées dès le 14 décembre en Suisse depuis la Grande-Bretagne ou l'Afrique du Sud devront se mettre dix jours en quarantaine, a décidé lundi le Conseil fédéral. Une interdiction générale d’entrée a été décrétée pour les voyageurs de ces deux pays afin de lutter contre la nouvelle souche de coronavirus. Les vols depuis et vers ces pays ont été suspendus.

>> Lire : Quarantaine rétroactive et interdiction d'entrée pour les voyageurs venus du Royaume-Uni

Avec un taux de reproduction supérieur à 1 selon les données disponibles lundi, le Jura et Genève ne remplissent plus les critères permettant de bénéficier de l'exception prévue pour les cantons. Dès mardi dans le Jura et jeudi à Genève, les restaurants et les établissements de loisirs fermeront leurs portes.

L'Office fédéral de la santé publique a par ailleurs fait état lundi de 10'002 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, de 201 décès et de 391 hospitalisations. Le taux de positivité s'élève à 10,70%. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,06.

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