Le port du masque n'est pas abandonné pour le moment

Si le combat des indépendants de la culture a occupé une bonne partie de l'actualité politique ces derniers mois, de nombreux artistes et intermittents n'ont toujours pas touché les aides débloquées par le Parlement dans le cadre de la pandémie.

C’est le cas de Jonathan Spicher, chanteur lyrique intermittent, qui ne travaille plus depuis plus d’un an. Malgré tous ses efforts, les allocations pour perte de gain qu’il touche ne couvrent que 20% de ses revenus habituels. "Pour la dernière période, de septembre à février, en tout et pour tout, j’ai touché 1500 francs par mois", témoigne-t-il dans le 19h30.

Le problème vient du fait qu'il a reçu une avance sur héritage de ses parents pour payer son loyer. Il ne peut donc plus prétendre à l’aide d’urgence. Et comme beaucoup de ses contrats annulés étaient prévus à l’étranger, ils ne répondent pas aux critères à remplir pour recevoir les indemnités débloquées pour la culture.

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A quoi ressemblera le certificat Covid? L'application, déjà disponible sur certains smartphones, permet de visualiser le sésame tant attendu. Le fameux certificat ou passeport sanitaire entre dans une phase concrète. Si la Confédération a établi la base légale, il reste cependant encore beaucoup de travail aux cantons.

Il y a aujourd’hui deux grandes stratégies en Suisse romande. Dans les cantons de Berne, Fribourg, Vaud, Neuchâtel et Genève, il faut attendre un sms qui sera envoyé ces prochains jours. Ce sms conduira ensuite vers un formulaire pour accepter la demande de certificat.

Pour les cantons du Jura et du Valais, il n’y aura pas de sms pour obtenir le sésame. Il faut se manifester directement en remplissant un formulaire en ligne ou appeler une hotline.

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>> Lire aussi : Comment se procurer un certificat Covid dans son canton?

Quoi qu’il en soit, si l'élaboration du certificat avance pour que le document soit prêt d’ici la fin du mois de juin, il n'est pas la bonne solution au problème du Covid, estime mardi le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) sur le plateau du 19h30. "On nous vend ce certificat comme un moyen libératoire, mais moi je crains qu’il soit un outil de discrimination. Je pense que la liberté est pour tout le monde, pas seulement pour les vaccinés."

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"Actuellement, la situation épidémiologique et le fait qu'il y ait encore des personnes non vaccinées justifie de maintenir des obligations de port du masque dans les endroits accessibles au public et où beaucoup de personnes se trouvent", a indiqué mardi Virginie Masserey. Elle répondait à la question d'une journaliste qui voulait savoir si le calendrier des autorités avait évolué sur la question. L'abandon de l'obligation pour les personnes déjà vaccinées n'est pas non plus prévu.

"Nous sommes dans une situation où les jeunes ne peuvent pas encore se faire vacciner à grande échelle. Or, ils sont mobiles et voyageront cet été, ce qui signifie que nous devons les protéger et qu'ils doivent se protéger eux-mêmes", a ajouté la médecin cantonale bernoise Linda Nartey, interrogée sur l'éventuelle levée de l'obligation du port du masque dans tous les établissements scolaires. 

"Les personnes qui ont été diagnostiquées positives au Covid-19 sur la base d'un test rapide (ou test antigénique) ne pourront pas obtenir de certificat de guérison valable sur le plan international", a indiqué mardi la médecin cantonale bernoise Linda Nartey.

Il n'a pas encore été décidé si les cantons, eux, établiront ou non une attestation valable sur le plan cantonal ou national, a-t-elle ajouté. Elle n'a pas été en mesure d'indiquer combien de personnes, en Suisse, étaient concernées par cette situation.

Les personnes dans ce cas de figure devront donc se faire vacciner pour obtenir un certificat Covid valable à l'étranger, ou se faire tester (via un test PCR ou rapide) afin d'obtenir un certificat provisoire.

Un certificat de vaccination au Covid-19 n'est pas un passeport qui permet de voyager où on veut et quand on veut. Les personnes qui sont en train de préparer leurs vacances d'été doivent toujours se renseigner sur les conditions à remplir dans la destination choisie, a mis en garde Virginie Masserey mardi.

"La vaccination permet souvent d'être exempté de certaines mesures de type test négatif ou quarantaine, mais ce n'est pas une règle absolue", a-t-elle souligné au cours de la conférence de presse de l'OFSP.

"L'évolution de la pandémie nécessite que l'on continue à vacciner, car après l'été, la situation sera largement déterminée par la qualité des vaccinations", a pour sa part soutenu la médecin cantonale bernoise Linda Nartey. Canton pilote en matière de certificat Covid, Berne a d'ailleurs délivré les premiers documents lundi.

"La situation épidémiologique continue à être favorable", a indiqué la cheffe de la section contrôle des infections de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Virginie Masserey en ouverture de la traditionnelle conférence de presse de l'instance le mardi.

"On a moins de 500 nouveaux cas par jour depuis vendredi, quelque chose qui n'avait plus été vu depuis la fin septembre", a-t-elle poursuivi, ajoutant que les nouveaux cas et les hospitalisations diminuaient dans tous les groupes d'âge. Aux soins intensifs, 110 personnes sont encore hospitalisées pour cause de Covid, soit moins de 15% de leur capacité.

La Suisse dans la même situation que ses voisins

Elle a également salué le faible nombre de décès enregistrés (ndlr: entre 2 et 3 par jour en moyenne sur les deux dernières semaines) et le taux de positivité "vraiment bas" des tests de détection du Covid-19, tout en signalant qu'il était "trop tôt pour mesurer les impacts des allégements du 31 mai".

Sur le plan international, la Suisse est dans une situation similaire à ses voisins, même si, dans le reste de l'Europe, certains pays ont encore une incidence plus de deux fois plus haute que celle de la Suisse, a relevé Virginie Masserey.

Public Eye et Amnesty International ont remis mardi une pétition au président de la Confédération Guy Parmelin. Signée par plus de 20'000 personnes, elle demande à la Suisse de s'engager sans tarder en faveur d'un accès universel aux vaccins contre le Covid-19.

De très nombreux pays n'ont toujours pas accès aux vaccins, dont les brevets sont aux mains d'une poignée de groupes pharmaceutiques. Près de 90% des vaccins administrés dans le monde l'ont été dans les pays du G20, tandis que les pays les plus pauvres n'ont reçu que 0,3% des vaccins disponibles, dénoncent les deux organisations.

La Suisse compte 429 cas supplémentaires de Covid-19 de plus que la veille, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique publiés mardi. On déplore 4 décès supplémentaires et 31 malades ont été hospitalisés. Le taux de positivité aux tests s'élève quant à lui à 2,40%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 8385, ce qui correspond à un taux d'incidence de 96,99 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Il était passé lundi sous la barre des 100. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,75.

En moyenne sur les deux dernières semaines, 599 nouveaux cas, 15 hospitalisations et 2,4 décès ont été enregistrés chaque jour.

Les patients Covid-19 n'occupent plus que 12,3% des places disponibles aux soins intensifs, dont le taux d'occupation global (tous malades confondus) atteint 73,9%.

Les quelque six millions de doses de vaccin reçues par la Suisse ont jusqu'ici permis de vacciner totalement (deux doses) 2'066'994 personnes, soit 23,6% de la population suisse.

Le Conseil des Etats a tacitement adopté mardi un postulat de Maya Garf (Verts/BL) visant à organiser une cérémonie commémorative officielle pour les victimes du Covid-19 et leurs proches.

Depuis le début de la pandémie, plus de 10'000 personnes sont décédées, a rappelé la Verte. La plupart des proches n'ont pas pu accompagner les victimes durant leur maladie et n'ont pas pu prendre congé d'elles dignement. Une cérémonie commémorative est en outre nécessaire pour renforcer la solidarité avec les personnes endeuillées, malades ou décédées, a estimé Maya Graf.

La commémoration officielle devra avoir lieu dès que la situation épidémiologique le permettra. Le gouvernement fédéral devrait y être associé et les églises du pays invitées à commémorer le souvenir des victimes en sonnant les cloches.

Concernant le lancement du certificat Covid pour les vaccinés, les testés ou les personnes qui ont fait la maladie, Alain Berset a rappelé à Granges (SO) que la phase de démarrage avait débuté et durerait tout le mois de juin. "Nous avons commencé tôt, plus tôt que beaucoup d'autres pays." Le certificat sera utilisable à partir de début juillet en Suisse. "C'est un exercice logistique énorme."

Le Fribourgeois a annoncé en outre pour vendredi la mise en consultation de la prochaine étape d'assouplissement des mesures anti-pandémiques. Le Conseil fédéral en décidera vers la fin du mois. Ces assouplissements seront valables dès juillet durant tout l'été.

La Suisse recevra plus de 600'000 nouvelles doses de vaccin contre le coronavirus d'ici à la fin de la semaine. Alain Berset l'a annoncé mardi, après avoir visité à Granges (SO) le premier centre "drive-in" de vaccination du pays, ouvert depuis une semaine.

"Nous sommes sur le bon chemin", a déclaré le conseiller fédéral aux médias réunis à Soleure. "La vaccination est très efficace et nous sommes l'un des seuls pays à ne vacciner qu'avec des vaccins de type mRNA, soit les meilleurs", s'est réjoui Alain Berset.

Actuellement, environ trois millions de personnes sont vaccinées par mois en Suisse. 3,2 millions de personnes ont été vaccinées une fois et près de 2 millions de personnes ont reçu les deux injections. "Un quart de la population, ce n'est pas encore assez pour stopper la pandémie", a toutefois mis en garde le ministre de la santé.

Diversité des lieux de vaccination

Alain Berset a donc défendu le principe de la diversité des lieux de vaccination afin d'atteindre le plus de gens possible. Il a salué l'initiative du canton de Soleure qui a ouvert le premier centre "drive-in" de vaccination à Granges le 1er juin dernier. Deux autres centres de ce type ont ouvert vendredi dernier à Zuchwil (SO) et mardi à Lostorf (SO).

Dans les trois "drive-in", les candidats à la vaccination n'ont pas besoin de quitter leur voiture. Formalités, questions sanitaires et la vaccination en tant que telle sont réglées à travers la fenêtre du véhicule. Ces centres sont ouverts du lundi au dimanche et jusqu'en fin de soirée en semaine. Le "drive-in" visité par le conseiller fédéral est installé dans la centrale des pompiers de Granges.

Les professions de la santé, le personnel des EMS, les hommes et femmes de ménage et le personnel de cuisine ont été plus touchés par le Covid-19 que la moyenne générale, montre une étude menée dans le canton de Genève après la première vague.

Publiée mardi dans la revue Nature Communications, elle a été menée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), en partenariat avec l’EPFL, Hirslanden, l’Hôpital de La Tour et la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève. Ils ont testé 10'513 personnes pour la présence d'anticorps entre mai et septembre 2020, toutes faisant partie des secteurs dont l'activité s'est poursuivie de façon inchangée durant la première vague. Ils présentaient donc un risque plus élevé d'entrer en contact avec la maladie.

Les non-confinés pas tous exposés

Les sujets se répartissent sur 32 professions et 16 secteurs d'activité. Au total, 1026 tests ont révélé la présence d’anticorps au SRAS-CoV-2, soit un taux d’infection de 9,8%, légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population en âge de travailler à la même époque (7,9%). Autrement dit, les résultats suggèrent que les travailleurs des secteurs n’ayant pas été confinés durant la première vague de Covid-19 n’ont pas couru un plus grand risque de contracter la maladie que la population globale en âge de travailler et qui a, elle, été soumise au semi-confinement.

Les données détaillées soulignent toutefois de fortes variations entre les professions. Elles confirment que le personnel de santé a été particulièrement touché, avec un taux de 12,1% pour le personnel des foyers pour personnes âgées, de 11,1% pour les infirmiers et de 10,1% dans les pharmacies. Cette tendance confirme les observations de nombreuses autres études dans le monde, notamment espagnoles, suédoises et du Royaume-Uni. Elle s’explique notamment par des soins proches prolongés face à face avec des patients potentiellement atteints de la maladie.

Grandes variations dans un même métier

Le personnel de ménage (12,1%) et de cuisine (10,1%), particulièrement celui des foyers pour personnes âgées, figure également parmi les secteurs plus fortement infectés. Cela tend à souligner la difficulté de respecter les mesures barrières dans ces secteurs d’activité. A l’opposé, les secteurs des médias (4%), des organisations internationales (5,7%), de l’éducation de la petite enfance (5,8%) et de la construction (6%) sont plus épargnés.

L’étude fait également apparaître une très grande hétérogénéité au sein d'un même métier. A titre d’exemple, la séroprévalence au sein des EMS oscille entre 0 à 30% selon les établissements. Selon Silvia Stringhini, épidémiologue responsable aux HUG et première auteure de l’étude, cet écart révélerait la différence de rigueur dans l'application des gestes barrières entre les entreprises et leurs employés. Elle confirme aussi des caractéristiques connues de ce virus, qui se propage en clusters.

La pandémie de Covid-19 a fait augmenter le chiffre d'affaires du marché postal suisse en 2020 de 3% à 4,2 milliards, en particulier grâce à la forte croissance du secteur des colis, a indiqué mardi la Commission fédérale de La Poste (PostCom) dans son rapport annuel.

>> Plus de détails : Le chiffre d'affaires du marché postal a augmenté avec la crise sanitaire

Le nombre d'envois a en revanche reculé de 4,5%, à 3,1 milliards. Cette tendance à la baisse s'explique par l'importante diminution des volumes de lettres, journaux et périodiques acheminés. Avec 37%, la part de marché des lettres par rapport aux recettes totales a atteint son plus bas niveau au cours de l'exercice écoulé. Cinq ans plus tôt, ce chiffre dépassait encore la barre des 50%. Les revenus liés aux lettres ont eux fléchi de 13,8%.

Lettres à l'heure malgré la pandémie

Le chiffre d'affaires du service universel, de son côté, a augmenté de 2,8% à 3,3 milliards de francs. Les recettes de La Poste et des opérateurs privés générées par les colis ont bondi de 32,5 % pour s'établir à 1,48 milliard de francs.

Malgré le contexte de pandémie, 98% des lettres en courrier A et 99,2% des lettres en courrier B sont parvenues à temps chez leur destinataire, dépassant l'objectif de 97%. La Poste a également fait mieux que la valeur de 95% exigée pour les colis, obtenant 95,4% pour les envois Priority et 95,5% pour les envois Economy.

Le Covid a irrémédiablement modifié le comportement des clients

PostCom affirme aussi que la pandémie a irrémédiablement modifié le comportement des clients, notamment par l'accélération de la numérisation, et estime que cette évolution accroît la pression sur le service universel et son financement. Du point de vue de la réglementation, La Poste est encore en mesure de supporter les coûts du service universel, mais il faut s'attendre à ce que la tendance à la diminution des recettes - en particulier les lettres - se poursuive à l'avenir.

Fin 2020, le réseau postal comptait 902 offices de poste, contre environ 3400 en 2001 (-73%). 1185 agences postales complètent le réseau. Comme les années précédentes, le nombre d’offices de poste a davantage diminué que celui des agences postales n'a augmenté.

>> Ecouter le sujet du 12h30 mardi :

Keystone - Christian Beutler

Selon Economiesuisse, la croissance du PIB helvétique en 2021 permettra de compenser le recul affiché en 2020. La faîtière économique se veut prudente pour 2022 mais optimiste quant à l'évolution du chômage l'an prochain.

Dans un communiqué publié mardi, elle table sur une progression de 3,4% du PIB en 2021, mais de 2,8% seulement pour 2022, en raison de trois risques, le plus grand étant celui d'une dégradation possible de la situation pandémique. Pour le contrecarrer, elle juge essentiel que la majorité de la population soit vaccinée d'ici l'automne.

Chômage à nouveau sous les 3%?

La politique des taux bas constitue le deuxième risque, particulièrement avec le Covid-19, car elle a généré une hausse de l'endettement. La politique internationale représente le troisième risque, à l'image des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ou de la remise en question des accords bilatéraux entre la Suisse et l'UE.

Le chômage, qui se situe à 3,2%, devrait repasser sous la barre des 3% en 2022. Quant à l'inflation, en légère hausse, elle est de retour en territoire positif depuis cette année. Des hausses de prix seront certes inévitables en raison de goulets d'étranglement, de retards de livraison et du bond des coûts des matières premières et de transport, mais la forte concurrence étrangère devrait empêcher un renchérissement significatif des prix à la production en Suisse.

L'hôtellerie suisse a enregistré une chute de 26,4% du nombre de nuitées au cours de la dernière saison touristique d'hiver, soit 3,4 millions de moins sur un an, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique.

De novembre 2020 à avril 2021, 9,4 millions de nuitées ont été recensées dans les établissements helvétiques. La demande étrangère a chuté de 70,1% avec seulement 1,9 million de nuitées. A l'inverse, la demande locale a progressé de 16,5%, totalisant 7,5 millions d'unités.

Mars et avril moins pires qu'en 2020

La demande est restée fortement négative entre novembre (-57%) et février (-40%) par rapport aux mêmes mois de l'année précédente, quand la crise du Covid-19 n'avait pas encore débuté ou que les effets n'étaient pas encore perceptibles en Suisse. En revanche, dès le printemps, la tendance était à la hausse (+47,1% en mars; +801,8% en avril) car un an plus tôt, la Suisse était en semi-confinement. Par rapport à 2019, la demande reste toutefois en retrait, affichant un recul de 44% pour mars et de plus d'un quart pour avril.

Comme depuis le début de la crise, ce sont les régions citadines qui souffrent le plus de l'absence de touristes internationaux. Ainsi Genève (-68%), les régions zurichoise (-63%) et bâloise (-56%) ont affiché les plus grandes contractions. Seul le Tessin a vu le nombre de ses nuitées augmenter, et ce de manière marquée, avec un bond de près de 90%.

L'entreprise pharmaceutique Roche a reçu le marquage CE pour son auto-test nasal qui permet de détecter rapidement à domicile la présence éventuelle de la Covid-19 grâce à l'utilisation d'un écouvillon nasal, a indiqué le groupe rhénan mardi.

Ce test, déjà commercialisé dans certains pays européens, sera disponible pour les particuliers dans les pharmacies et autres surfaces de vente. Il s'appuiera sur Navify Pass, une solution numérique développée par le géant pharmaceutique qui permet à ses utilisateurs et aux spécialistes de la santé de stocker, d'afficher et de partager en temps réel les résultats du test et leur statut vaccinal.

Le marquage CE garantit qu'un produit peut être commercialisé sans restriction à l'intérieur de l'Union européenne et de l'Espace économique européen (EEE). Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie, le marquage CE n'est pas exigé en Suisse.

L'aéroport de Genève a présenté lundi après-midi son plan de reprise pour les prochains mois. Une campagne est prévue pour encourager les Romandes et Romands à voyager, accompagnée d'un guide de l'aéroport en temps de Covid.

Une centaine de destinations attendent les voyageurs, essentiellement en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Dans quelques semaines, les vols vers l'Amérique du Nord devraient aussi faire leur retour. Genève Aéroport espère retrouver cet été deux tiers des passagers de 2019 après plusieurs mois à 15% du trafic habituel.

Pour un voyage "Covid-compatible", l'aéroport donne rendez-vous 2h avant le vol, et pas plus tôt, pour éviter les attroupements. Un test négatif - ou prochainement le passeport Covid - est à ajouter aux habituels documents de voyage.

>> La reprise du trafic à Cointrin dans La Matinale mardi :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Le conseiller aux Etats vaudois Olivier Français a déposé une motion qui demande de mettre sur pied une plateforme permanente d'experts scientifiques pour assister le gouvernement. Sa mission: former une task force sur mesure en cas d'événement inattendu, ce qui pourrait améliorer les mécanismes de gestion de crise du Conseil fédéral, estime l'élu PLR.

La plateforme qu'il propose de mettre en place serait chargée de trouver les experts appropriés dans les plus brefs délais. "On peut utiliser l'expérience de la task force Covid pour être prêts et avoir les gens à disposition pour répondre s'il y a un autre événement de ce type et que le politique a besoin d'appuis scientifiques", a-t-il expliqué dans La Matinale de la RTS mardi.

Potentiellement utile à l'avenir

La Taskforce Covid est vouée à disparaître, après la crise. Pour sa vice-présidente, Samia Hurst, il faut que l'on puisse profiter à nouveau de la place scientifique forte de la Suisse à l’avenir. D'autant plus qu'elle est en grande partie financée par l'argent public: "Ce serait dommage de ne pas pouvoir se reposer à nouveau sur elle en cas de crise future", explique la bioéthicienne.

Si le Conseil fédéral reconnaît l'importance capitale de ce type d'outil, il estime que des réflexions sont déjà en cours pour mieux intégrer les scientifiques à la gestion de crise. Il propose donc, en l'état, de rejeter la motion d'Olivier Français.

>> Ecouter La Matinale revenir mardi sur l'après-task force Covid :

Keystone - Peter Klaunzer

Le lancement du certificat Covid et les signaux vers toujours plus d'ouverture encouragent les Romandes et Romands à réserver leurs vacances à l'étranger.

Si, depuis une année, les conférences de presse du Conseil fédéral ont surtout provoqué d'innombrables coups de fil chez les voyagistes pour annuler des vacances, la donne a changé aujourd'hui. Le pourtour méditerranéen est pris d'assaut, et comme l'offre ne suit pas encore complètement cette nouvelle demande, les prix prennent l'ascenseur.

Face à la concurrence internationale, Suisse Tourisme ne s'inquiète pas trop et garde des munitions. Elle prévoit de lancer fin juin une offre très attractive pour la clientèle suisse.

>> Ecouter le sujet de La Matinale mardi :

Keystone/AP - Daniel Cole

Les restaurants, les théâtres ou encore les cinémas pourront bel et bien refuser l'entrée aux personnes qui ne possèdent pas de certificat Covid s'ils le souhaitent. Le Conseil national a refusé lundi soir à une large majorité de restreindre l'utilisation du document aux seuls voyages à l'étranger.

"L'idée du certificat Covid est de montrer que la personne n'est pas porteuse d'un danger pour la population. Sans ce sésame, il devient plus difficile de rouvrir progressivement l'accès à différents espaces", s'est félicitée la conseillère nationale Simone de Montmollin (PLR/GE) dans La Matinale de la RTS mardi.

>> L'interview de Simone de Montmolin dans La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

Ses opposants dénonçaient une liberté perdue et une efficacité douteuse (lire notre brève de 6h45). "Le monde politique est quand même assez docile", a déploré le conseiller national valaisan UDC Jean-Luc Addor au micro de La Matinale. "Beaucoup se rendent compte des risques pour nos libertés, mais ils croient encore que c'est le prix à payer pour laisser revivre notre économie. Mais je pense qu'on peut avoir la liberté sans le passeport (...) et revenir à des mesures proportionnées".

>> Ecouter l'interview de Jean-Luc Addor :

Keystone - Valentin Flauraud

La Suisse aide aussi le Sri Lanka, après l’Inde et le Népal, dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. L’Aide humanitaire de la Confédération a envoyé à Colombo lundi près d’un demi-million de tests antigéniques, 50 respirateurs, 150 concentrateurs d’oxygène et du matériel d’analyse médicale pour une valeur de 3,5 millions de francs.

La cargaison envoyée lundi au Sri Lanka représente la troisième livraison de matériel humanitaire de la Suisse à destination de l’Asie du Sud en l’espace d’un mois. L’Aide humanitaire de la Confédération, qui est rattachée au DFAE, a déjà envoyé 13 tonnes de matériel de secours en Inde et 30 tonnes de matériel de secours au Népal au cours des dernières semaines.

L’ambassade de Suisse soutient également, à hauteur d’un montant supplémentaire de 100’000 francs, des partenaires locaux qui apportent une aide d’urgence aux plus pauvres dans le contexte de la pandémie, et en particulier aux familles défavorisées.

Les grandes entreprises durement touchées par la crise du coronavirus devraient pouvoir recevoir une contribution plus élevée dans certains cas exceptionnels. Par 178 voix contre 6, le Conseil national a accepté une motion en ce sens de sa commission.

Dans des cas exceptionnels justifiés, une entreprise, dont le chiffre d'affaires est supérieur à cinq millions, pourrait ainsi recevoir une contribution à fonds perdu dépassant les plafonds établis. L'évaluation devra se fera au cas par cas et sur une base proportionnelle.

Pour le chef des Finances fédérales Ueli Maurer, une réponse différenciée doit être trouvée avec les cantons. Un projet est en consultation actuellement. Les cantons doivent encore se prononcer. Ce serait la meilleure solution, a estimé le conseiller fédéral. L'objet passe au Conseil des Etats.

Prolongation des aides jusqu'à la fin de l'année

Dans la foulée, le Conseil national a approuvé par 159 voix contre 24 une motion demandant la prolongation des aides pour les entreprises durement touchées par la crise du coronavirus. Les dédommagements ne sont pour l'instant prévus que jusqu'à fin juin. Ils devraient être accordés jusqu'à la fin de l'année. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

L'heure des examens de maturité dans la plupart des cantons romands a sonné, un moment important et un rite de passage pour des milliers de jeunes.

Après leur annulation en 2020 pour cause de pandémie, les examens ont cette année une saveur particulière. Ce lundi matin à Bulle (FR), ils étaient près de 300 élèves à faire leur entrée dans les salles d'examens après avoir affronté une première épreuve: celle du thermomètre.

>> Regarder le reportage à Bulle, dans le 19h30 :

Quand pourra-t-on exiger qu'on brandisse un certificat Covid? C'est la question qui occupera ce lundi soir le National.

Pour le conseiller UDC Jean-Luc Addor, le certificat Covid ne devrait servir qu'à voyager, et rien d'autres. C'est pourquoi il a déposé plusieurs propositions pour restreindre drastiquement son utilisation, épaulé sur certains points par son chef de groupe.

Une velléité pas uniquement portée par l'UDC. La conseillère nationale verte Léonore Porchet veut en effet elle aussi restreindre l'utilisation du certificat sanitaire. Elle propose qu'il ne puisse être demandé que pour les grandes manifestations ainsi que pour les discothèques, en plus des voyages.

Elle cite en outre des spécialistes de la santé qui remettent en cause l'efficacité du certificat pour certains secteurs d'activités, les restaurants ou les théâtres par exemple, qui pourront choisir si oui ou non ils exigeront ce sésame.

Autre point de divergence: le Conseil fédéral voudrait demander la présentation du document lors de manifestations de plus de 1000 personnes. Aux yeux du chef de groupe UDC, une limite de 5000 serait plus adéquate.

Echo à la votation sur la loi Covid

Cette discussion autour du certificat Covid fait écho à la votation de dimanche sur la loi Covid. Cette loi, qui fait l'objet d'un référendum, comporte en effet les bases légales pour l'existence du certificat. Les exigences de l'UDC sont donc aussi un moyen de réaffirmer son combat. Le parti juge la loi liberticide, tout comme le certificat.

>> Le sujet dans Forum :

Vendredi passé, le Conseil fédéral a adopté la base légale du certificat Covid. L’ordonnance fédérale entre en vigueur lundi. Mais cela ne signifie pas que vous allez pouvoir recevoir dès maintenant le document.

Les cantons entrent dans une phase pilote, où ils vont tester les dispositifs pour la remise des certificats Covid. Ces derniers seront délivrés progressivement dès le 21 juin. Les démarches seront lancées les prochaines semaines et varient selon les cantons.

>> La situation dans les cantons : Comment se procurer un certificat Covid dans son canton?

La Suisse compte lundi 1077 cas supplémentaires de Covid-19 en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. On déplore 12 décès supplémentaires et 34 malades ont été hospitalisés. Le taux de positivité aux tests s'élève quant à lui à 1,86%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 8536, ce qui correspond à un taux d'incidence de 98,74 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,75.

En moyenne sur les deux dernières semaines, 610 nouveaux cas, 14 hospitalisations et 2,4 décès ont été enregistrés chaque jour.

Moins de 15% des lits de soins intensifs occupés par des patients Covid

Les patients Covid-19 n'occupent plus que 13,60% des places disponibles aux soins intensifs, dont le taux d'occupation global (tous malades confondus) atteint 67,80%.

Les quelque six millions de doses de vaccin reçues par la Suisse ont jusqu'ici permis de vacciner totalement (deux doses) 1'908'439 personnes, soit 21,8% de la population suisse.

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