Alain Berset: "On veut se préparer pour éviter une surcharge des hôpitaux"

Les musées suisses ont commencé à récolter des objets racontant la pandémie de Covid-19.

Ainsi, le chapeau noir porté par le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset, lorsqu'il se rendait aux conférences de presse du Conseil fédéral, est désormais exposé au Musée national suisse à Zurich.

"Il était très important pour nous d'avoir dans nos collections ce chapeau devenu un symbole de la crise. Le conseiller fédéral Alain Berset a accepté de nous l'envoyer", explique Pascale Meyer, conservatrice au Musée national suisse, dans le 19h30 de mercredi.

Gel désinfectant, affiches ou encore respirateurs, quelques dizaines d'objets ont ainsi déjà rejoint les collections des musées suisses, qui cherchent à garder une trace de cette pandémie historique.

"Nous documentons cette période pour que les générations futures puissent le découvrir", souligne Claude-Alain Künzi, conservateur au Musée historique de Lausanne.

>> Le reportage du 19h30 :

A Genève, la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et la présence très majoritaire du variant delta inquiètent le Conseil d'Etat. Ce dernier invite la population à rester vigilante durant la rentrée et à se vacciner.

Comme le confirment les chiffres hospitaliers, la vaccination demeure le meilleur atout pour se protéger et protéger les autres contre la maladie, a indiqué mercredi le Conseil d'Etat. Le canton lancera le 1er septembre une campagne de communication évoquant les interrogations sur les vaccins avec des informations fiables, permettant de prendre des décisions en connaissance de cause.

Le gouvernement a rappelé mercredi que l'accès aux soins est "garanti par notre ordre juridique." Dans un entretien donné à Léman bleu vendredi, le conseiller d'Etat Mauro Poggia, en charge de la santé, évoquait la possibilité de faire payer les personnes réfractaires au vaccin en cas d'hospitalisation, tout en reconnaissant que la mesure serait difficile à mettre en place.

Invité dans Forum mercredi soir, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset explique que le Conseil fédéral souhaite "être prêt", en mettant déjà en consultation l'extension du certificat Covid: "Nous voulons être prêts si nous devrions constater, plus tard, que le système de santé et les hôpitaux sont surchargés. (...) C'est le seul critère qui nous dirige."

Si Alain Berset souligne que "ce n'est pas encore le cas", les niveaux de personnes aux soins intensifs "sont des multiples de ce que nous avions il y a un an, malgré la vaccination". Pour rappel, au mois d'août 2020, la Suisse se trouvait alors entre deux vagues avec des chiffres stables depuis plusieurs semaines. La seconde vague, arrivée début octobre, avait ensuite atteint des proportions bien plus élevées que la situation actuelle.

Alain Berset rappelle aussi les chiffres: sur toutes les hospitalisations, neuf personnes sur dix ne sont pas vaccinées et, aux soins intensifs, neuf sur dix ne sont pas vaccinées.

"Nous avons une circulation très très fortes chez les personnes non vaccinées. C'est dans ce groupe que le virus circule rapidement. Nous devons faire en sorte de bien soigner ces gens et de ne pas surcharger le système de santé", insiste-t-il.

Le conseiller fédéral se défend de vouloir avec cette annonce augmenter le nombre de vaccinés comme ce fut le cas en France: "Si cela avait été le but, nous aurions pris cette décision il y a un mois, quand la vaccination commençait à ralentir."

Ce qui me frappe, c'est que les secteurs qui ont le plus souffert de la crise ne sont pas les plus engagés aujourd'hui pour promouvoir les solutions, notamment la vaccination, et sortir de cette situation.

Alain Berset n'estime pas imposer de nouvelles contraintes aux restaurants. "Ce qui me frappe, c'est que les secteurs qui ont le plus souffert de la crise ne sont pas les plus engagés aujourd'hui pour promouvoir les solutions, notamment la vaccination, et sortir de cette situation."

Et d'ajouter: "La vaccination n'a pas encore atteint des niveaux suffisants qui nous permettent de tout laisser aller sans contrôle."

>> L'interview complète d'Alain Berset dans Forum :

>> Voir aussi l'intervention d'Alain Berset dans le 19h30 :

Et si les non-vaccinés devaient passer à la caisse en cas d'hospitalisation ou d'incapacité de travail à la suite d'une infection au Covid-19? La proposition provocatrice est signée Mauro Poggia. Elle illustre les tensions toujours plus fortes entre vaccinés et non vaccinés.

A l'heure où le nombre de nouveaux cas augmente à nouveau, la solidarité va-t-elle tenir? Doit-on maintenir la gratuité des tests de dépistage? Est-il juste que tout le monde paie pour ceux qui refusent le vaccin?

Pour échapper à de nouvelles restrictions, le certificat Covid est-il la solution incontournable ou au contraire un instrument discriminatoire?

"Non vaccinés, les nouveaux pestiférés?" Telle est la question que l'émission de la RTS Infrarouge posera à ses invités, mercredi soir à 21h, sur RTS Un.

Face à la dégradation de la situation dans les hôpitaux, le PLR, le Centre, le PS, Les Verts et le PVL se prononcent en faveur d'une extension du champ d'application du certificat Covid. Pour l'UDC, en revanche, cela pénaliserait une fois de plus le secteur de la restauration.

Cette extension est essentielle pour éviter des mesures restrictives "liberticides" touchant toute la population et des pans entiers de l'économie, selon le PLR.

Pour Le Centre, l'objectif le plus important reste de prévenir la surcharge des hôpitaux et du personnel de santé et d'éviter un nouveau confinement.

"Pas trop tôt" pour l'envisager

Pour le président des Verts Balthasar Glättli, il n'est "certainement pas trop tôt" pour que le Conseil fédéral examine une prolongation de l'obligation du recours au certificat Covid.

Pour le président des Vert'libéraux Jürg Grossen, l'évolution est si "inquiétante" qu'il serait juste que le Conseil fédéral envisage une extension de l'usage du certificat.

Pour le PS, l'extension des certificats pour des autorisations d'accès spécifiques devrait être autorisée si elle empêche la fermeture de restaurants et de cinémas, par exemple.

Seule l'UDC rejette systématiquement les mesures préconisées par le Conseil fédéral. Selon elle, limiter l'entrée des restaurants avec un certificat Covid punit une fois de plus ce secteur déjà en difficulté.

>> Le débat entre la conseillère aux Etats Elisabeth Baume-Schneider (PS/JU) et Kevin Grangier (UDC/VD) dans Forum :

La faîtière de l'hôtellerie-restauration s'oppose à l'obligation de présenter un certificat Covid dans les restaurants, comme l'envisage le Conseil fédéral. Avec une telle mesure, la restauration subirait des pertes massives de chiffre d'affaires, relève GastroSuisse dans un communiqué.

Des alternatives doivent être examinées avant que le Conseil fédéral et les cantons ne prennent des mesures anticonstitutionnelles, écrit l'organisation professionnelle.

GastroSuisse considère aussi cette mesure comme discriminatoire et propre à diviser la société. Environ 40 à 50% de la population sera exclue d'une partie importante de la vie sociale, estime-t-elle.

"Un certificat obligatoire dans la restauration est disproportionné et n'aura aucun effet d'un point de vue épidémiologique", assure son président Casimir Platzer.

>> La réaction des restaurateurs dans le 19h30 :

Le canton de Vaud veut encourager les jeunes de 18 à 30 ans, et notamment ceux qui fréquentent le monde de la nuit, à se faire vacciner.

Il met ainsi en place un centre de vaccination et de tests dans le quartier du Flon à Lausanne, sans rendez-vous. Ce projet-pilote sera effectif du jeudi 2 au samedi 4 septembre de 16h00 à 23h00.

Les personnes pourront se faire vacciner et tester en même temps et ainsi obtenir leur certificat Covid avec le QR code pour accéder aux clubs, qui soutiennent cette démarche, a indiqué mercredi le Conseil d'Etat vaudois.

L'initiative est soutenue par des clubs membres de l'association "La Belle Nuit", dont le D! Club, le MAD, le Folklor, le Hype, le Millésime, le Chic ou encore l'After Club.

Du personnel spécialement formé ira au contact de la population de ce quartier pour l'informer de la présence de ce centre de vaccination/test et répondre aux questions en relation avec la vaccination, soulignent encore les autorités vaudoises.

La Confédération a conclu un nouvel accord avec la firme pharmaceutique Pfizer pour son vaccin anti-Covid. Le nouveau contrat porte sur une livraison annuelle de 7 millions de doses de vaccin en 2022 et en 2023. Il comprend aussi une option pour 7 millions de doses supplémentaires chaque année.

Les vaccins à ARNm de Pfizer/BioNTech et de Moderna se sont avérés très efficaces et bien tolérés, a indiqué mercredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). La Confédération veut réserver un nombre suffisant de doses auprès des deux fabricants pour garantir un éventuel rappel de la vaccination.

Le contrat entrera en vigueur si les vaccins adaptés sont autorisés par Swissmedic.

Le Conseil fédéral a adopté mercredi une modification de l'ordonnance sur les épidémies.

Elle permet aux Suisses de l'étranger, à leur famille proche (conjoint, enfants, parents et beaux-parents vivant dans le même foyer) et aux frontaliers sans assurance obligatoire de soins de se faire vacciner désormais en Suisse.

Le coût de cette vaccination sera pris en charge par la Confédération, comme l’ont demandé les cantons.

A partir du 1er octobre, les personnes asymptomatiques, qui se font dépister pour obtenir un certificat, devront payer leur test elles-mêmes.

Comme toutes les personnes souhaitant se faire vacciner ont eu la possibilité de le faire, le Conseil fédéral considère qu'il n'est plus de la responsabilité de la collectivité de les prendre en charge. Le dépistage des personnes symptomatiques restera à la charge de la Confédération, mais ces tests ne donneront pas droit à un certificat.

La Confédération continuera également de financer les tests rapides antigéniques préventifs pour les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour raisons de santé ainsi que pour les enfants et les jeunes de moins de 16 ans.

Par ailleurs, les cinq autotests par 30 jours pour les personnes qui ne sont ni vaccinées ni guéries resteront gratuits jusqu'au 30 septembre. Ils seront ensuite payants mais resteront disponibles à l'achat.

Une fracture au sein de la société?

Face à une question sur le risque de fracture entre personnes asymptomatiques qui peuvent se payer un test et celles qui ne le peuvent pas, Alain Berset a été très clair: "A partir du moment ou un vaccin est disponible gratuitement et facilement, cela fait une différence", a-t-il relevé. "Ce sont les personnes qui choisissent librement si elles veulent en profiter ou non. Faire porter à la société le coût des tests répétés de semaine en semaine, ce n'est pas une solution".

Le monde professionnel aussi concerné

Le gouvernement propose par ailleurs de clarifier par voie d'ordonnance la question de l'utilisation du certificat dans le cadre professionnel. Il s'agit d'y inscrire explicitement que les employeurs peuvent vérifier l'existence d'un certificat si cela permet de définir des mesures de protection adaptées ou de mettre en oeuvre un plan de dépistage.

Ces mesures font partie de la nouvelle stratégie nationale de dépistage adoptée mercredi par le Conseil fédéral. Celle-ci prévoit également de poursuivre la réalisation de tests répétés dans les écoles et les entreprises, qui resteront financés par la Confédération.

>> La réaction des plus jeunes dans le 19h30 :

Compte-tenu de l'évolution épidémiologique très incertaine et la possibilité d'une surcharge des hôpitaux d'ici quelques semaines, le Conseil fédéral souhaite pouvoir agir rapidement en cas de besoin.

Cette évolution "était attendue, mais cela s'est produit un peu plus rapidement que nous ne l'imaginions", a relevé le conseiller fédéral Alain Berset en conférence de presse.

>> En lire plus : Le certificat Covid pourrait devenir nécessaire pour aller au restaurant, au théâtre ou au musée

"La situation est actuellement sous contrôle, mais on sait que cela peut changer très vite", a souligné le ministre de la Santé. "Il ne faut pas agir trop vite, mais surtout pas non plus trop tard", a-t-il ajouté.

Or il faut compter deux à trois semaines pour qu'un renforcement des mesures se répercute sur le nombre d'hospitalisations. Le gouvernement a donc décidé mercredi de lancer - à titre préventif - une consultation auprès des cantons et des partenaires sociaux, en vue d'un renforcement des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus.

>> Les décisions annoncées mercredi par Alain Berset :

Pas de restaurant sans certificat

Cette consultation porte notamment sur l’extension de l’obligation de fournir un certificat à l'intérieur des restaurants. En revanche, les terrasses et les espaces extérieurs resteraient accessibles sans certificat.

Le personnel des établissements concernés, lui, ne serait pas soumis à l'obligation de fournir un certificat. Mais il devrait se conformer à d'autres mesures, comme le port du masque.

Par ailleurs, les événements qui ont lieu à l'intérieur (concerts, théâtre, cinéma, musées, zoos, centres de fitness, salles d'escalade, piscines couvertes, parcs aquatiques, bains thermaux, salles de billard, casinos, manifestations sportives et événements privés comme les mariages) devraient également être restreints aux personnes disposant d'un certificat Covid.

Seulement en cas de nécessité

Mais le Conseil fédéral attendra donc les résultats de cette consultation avant tout élargissement de l'obligation du certificat.

"Ce pourrait être des mesures à appliquer en cas de problème" a souligné le conseiller fédéral Alain Berset en conférence de presse. "On ne sait pas aujourd'hui si ce pas sera nécessaire, quand il serait nécessaire, mais on souhaite être prêts pour pouvoir prendre les mesures si elles s'avèrent nécessaires".

>> Le résumé des propositions mises en consultation par le Conseil fédéral dans Forum :

>> Voir aussi les explications dans les 19h30 :

La Fondation mesvaccins, qui gérait un carnet de vaccination électronique, y compris pour le Covid, a annoncé mardi qu'elle avait mis fin à ses activités par manque de moyens financiers.

Exploitée sur mandat de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la plateforme Mesvaccins.ch avait été fermée à mi-mai en raison de failles de sécurité. Le magazine en ligne alémanique Republik.ch avait dévoilé fin mars que 450'000 données de vaccination, dont celles concernant 240'000 personnes vaccinées contre le Covid-19, étaient ouvertement accessibles et manipulables.

La Protection suisse des consommateurs (SKS) et la Fédération romande des consommateurs (FRC) dénoncent une situation inadmissible.

>> Les précisions de Dominique Choffat dans le 12h30 :

Mesvaccins.ch/capture d'écran

>> Lire aussi : La fin de Mesvaccins.ch scandalise la protection des consommateurs

Le canton de Fribourg rend à son tour obligatoire les dépistages ciblés et répétitifs pour le personnel non-vacciné en contact avec les individus pris en charge dans les institutions à risque, hôpitaux et EMS notamment. La mesure entrera en force le 1er septembre.

L'Etat de Fribourg recommande également aux institutions d'exiger des visiteurs la présentation à l'entrée d'un certificat Covid-19 signifiant leur vaccination. Les décisions annoncées mercredi répondent à la recrudescence des cas dans le canton, comme ailleurs en Suisse.

Les cas ont quintuplé en un mois

Après l'accalmie sanitaire constatée cet été, une nouvelle tendance à la hausse, causée principalement par le variant Delta, est apparue ces dernières semaines. Le nombre de cas testés positifs par semaine a ainsi plus que quintuplé entre mi-juillet et aujourd'hui dans le canton de Fribourg.

Les tests ciblés et répétitifs concerneront notamment hôpitaux, cliniques, maison de naissance, services d'ambulance, établissements et foyers de jour pour personnes âgées, services d'aide et de soins à domicile. Le dispositif est organisé par l'institution en conformité avec la procédure cantonale, précise le communiqué.

La Suisse compte mercredi 3212 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore sept décès supplémentaires et 131 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 26'684 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 12,04%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 33'207, soit 384,13 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 26,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 81,20%.

Près de 9,5 millions de doses administrées

Au total 9'491'384 doses de vaccin ont été administrées et 51,03% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'707'075 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 765'190 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'600'327 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'468 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 30'777.

Le pays dénombre par ailleurs 17'546 personnes en isolement et 16'280 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 16 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Le Conseil fédéral s'est penché mercredi matin sur de nouvelles mesures face à la recrudescence des cas de Covid en Suisse ces dernières semaines. Il a notamment évoqué une possible extension du certificat Covid et réévalué la gratuité des tests rapides.

Alain Berset donnera une conférence de presse à 14h30, à suivre sur RTS2 et RTSinfo.ch

La dette extraordinaire de la Confédération, due aux mesures prises contre le coronavirus, devrait pouvoir être atténuée sans programme d'économie. Le Conseil fédéral a mis en consultation mercredi deux solutions pour réduire l'endettement lié à la crise actuelle.

Les dernières estimations prévoient un découvert d'environ 25 milliards de francs à la fin de l'année. Les mesures envisagées évitent de mettre en oeuvre des coupes budgétaires ou de procéder à des hausses d'impôt, affirme le gouvernement.

Délai d'amortissement étendu jusqu'en 2035 au moins

Dans les deux cas, le délai d'amortissement sera étendu à trois législatures, soit jusqu'en 2035. En cas d'événements particuliers, il pourra être prolongé d'une législature supplémentaire.

La première solution vise à résorber la dette à moyen terme à l'aide de futurs excédents de financement. La deuxième solution prévoit la réduction de la moitié de la dette.

Les distributions supplémentaires de la Banque nationale suisse contribueront également à réduire la dette. Mais cette possibilité ne fait pas partie du projet mis en consultation.

Le Conseil fédéral transmettra son projet au Parlement au printemps 2022. La modification devrait entrer en vigueur au début de l'année 2023. La consultation quant à elle dure jusqu'au 28 novembre.

Les milieux économiques appellent à augmenter sensiblement le taux de vaccination, afin de lutter contre la pandémie avec les mesures les moins intrusives possible.

"Nous ne pouvons pas et ne voulons pas nous permettre" un troisième confinement ou des mesures de distanciation encore plus sévères, écrivent mercredi Economiesuisse, l'Union patronale suisse (UPS) et l'Union suisse des arts et métiers (Usam) dans un communiqué commun.

Dans leur appel, les trois associations faîtières exhortent la population, en particulier les employeurs, à rendre les vaccinations possibles si nécessaire aussi durant les heures de travail.

Les soutiens au secteur culturel se poursuivent dans le canton de Vaud, malgré une reprise progressive des activités. La deuxième phase de l'ordonnance Covid-19 a permis d'octroyer près de 11,5 millions de francs d'indemnisations à 322 bénéficiaires et six millions pour les projets de transformation.

Financée de manière paritaire par la Confédération et le canton, cette deuxième phase se poursuit jusqu'à fin 2021. Un montant de 26 millions a été alloué fin 2020 de manière paritaire, indique le canton mercredi dans un communiqué.

En juillet dernier, au vu des montants importants sollicités par les milieux culturels pour l'année en cours, 28 millions de francs supplémentaires ont été mis à disposition à parts égales. Depuis novembre 2020, les actrices et acteurs culturels intermittents sont par ailleurs également éligibles aux indemnisations, rappelle-t-il dans un bilan intermédiaire.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande désormais la vaccination pour tous à partir de 12 ans. Les vaccins Pfizer et Moderna sont du reste autorisés pour les plus jeunes.

Virginie Masserey, infectiologue et cheffe de la section Contrôle de lʹinfection et programme de vaccination à l'OFSP était l'invitée mercredi matin de Jérôme Zimmermann dans l'émission On en parle de la RTS.

>> Ecouter le sujet de l'émission On en parle :

Depositphotos - belchonock

Une seule infraction aux normes Covid a été constatée lors de contrôles que la police valaisanne a effectués dans huit discothèques durant le week-end du 20 au 22 août.

La fréquentation de ces établissements s'est révélée très faible, a relevé la police cantonale dans un communiqué mercredi. Les mesures sanitaires telles que la vérification des certificats Covid aux entrées étaient respectées par l’ensemble des exploitants.

Une seule infraction a été constatée à Zermatt, où un employé n’était pas en mesure de présenter un certificat sanitaire. Il fera l’objet d’une dénonciation pénale.

Les activités de construction ont repris depuis le début de l'année, après une année 2020 marquée par la pandémie. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires de ce secteur s'est rapproché des niveaux d'avant la crise. Mais le nombre d'emplois reste toujours inférieur à 2019.

Les recettes du secteur principal de la construction ont augmenté de 5,2% sur un an à 5,7 milliards, en particulier grâce à la bonne santé du génie civil public qui a généré 2 milliards de chiffre d'affaires, une hausse de 1%, indique mercredi la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE).

Le secteur du logement s'est aussi avéré très dynamique avec un bond de 20% à 1,9 milliard. Le nombre de demandes de permis de construire a augmenté de 21% au premier semestre 2021.

La Suisse est désormais officiellement frappée par la quatrième vague de coronavirus, comme l'ont confirmé mardi les experts de la Confédération. Les hospitalisations sont désormais presque aussi nombreuses qu'au printemps dernier

C'est dans ce contexte que le Conseil fédéral discute mercredi des mesures sanitaires. Il ne faut pas s'attendre, semble-t-il, à une extension du certificat Covid dans l'immédiat. La situation dans les hôpitaux, qui est le critère décisif pour de nouvelles restrictions, reste pour l'instant sous contrôle. Et selon les informations de la RTS, les membres de l'exécutif sont divisés sur l'ampleur d'un éventuel élargissement de ce sésame.

Preuve de la sensibilité de cette question, la faîtière des restaurateurs Gastrosuisse a déjà annoncé une conférence de presse mercredi après-midi, juste après celle du Conseil fédéral.

La question des tests rapides payants

Le gouvernement devrait quand même soumettre une proposition aux cantons pour avoir un outil à dégainer rapidement en cas d'aggravation. Il doit aussi prendre une décision sur les tests rapides, qui pourraient devenir payants pour les personnes sans symptômes dès le 1er octobre.

>> Les précisions de Marielle Savoy dans La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Une conférence de presse d'Alain Berset aura lieu à 14h30 à Berne, suite à la séance du Conseil fédéral.

Alors que les vacances scolaires d'été seront terminées partout en Suisse la semaine prochaine, le flux de passagers se tarit dans les aéroports.

L'aéroport de Zurich a présenté mardi ses chiffres pour le premier semestre, avec des revenus divisés par deux par rapport à la même période de 2019. Mais l'été semble avoir tenu ses promesses, puisqu'au plus fort de la saison, la fréquentation a atteint 60% de ce qu'elle était à la même période en 2019.

L'aéroport de Genève a indiqué à la RTS avoir enregistré la même tendance. Les pertes financières resteront malgré tout encore importantes cette année, mais la direction de Cointrin espère renouer avec les chiffres noirs l'an prochain. Le Grand Conseil genevois doit se prononcer sur un crédit de 200 millions de francs du canton pour le soulager financièrement.

>> Les explications de Romain Bardet dans La Matinale :

Keystone - Martial Trezzini

Devant la presse mardi, l'OFSP a exprimé ses inquiétudes. L'automne n’a encore même pas commencé et le nombre d’infections au Covid-19 a déjà pris l’ascenseur.

Plus inquiétant, le nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients Covid a bondi depuis un mois. Ces patients occupent désormais environ un quart des lits en soins intensifs.

Avec la reprise des écoles, les experts redoutent aussi l’évolution de ces prochaines semaines. "Si beaucoup de jeunes gens attrapent le virus, cela pourrait mener le système de santé à ses limites, en raison de la plus haute dangerosité du variant Delta et du faible du taux de vaccination", a ainsi confié Urs Karrer, vice-président de la task force scientifique.

>> Les explications dans le 19h30 :

Les vaccins "ne protègent pas à 100%"

Invité dans le 19h30, Bertrand Kiefer, médecin, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, a estimé qu'il fallait "arrêter de croire que les vaccins nous protègent à 100%". "Mais c'est extrêmement utile (…). Ils protègent contre les formes graves dans la plupart des cas."

Le bénéfice de la vaccination est plus important que les risques de l'infection au coronavirus, y compris pour les enfants dès 12 ans, estime encore Bertrand Kiefer. "Maintenant qu'il y a beaucoup plus de personnes vaccinées dans les tranches âges supérieures, les enfants sont davantage concernés: c'est eux qui transmettent la maladie, qui commencent à faire des Covid long et à avoir des complications", explique-t-il.

Et d'ajouter: "De grandes études ont montré qu'il n'y avait pas de problème à être vacciné dès l’âge de 12 ans. C'est la science qui évolue."

>> La première partie de l'interview de Bertrand Kiefer dans le 19h30 :

>> La deuxième partie de l'interview de Bertrand Kiefer dans le 19h30 :

"Nous pouvons parler de quatrième vague", a déclaré mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique, alors que les cas sont en augmentation chez les jeunes, les personnes les plus âgées ainsi que chez les enfants de moins de 10 ans.

Le nombre de cas a légèrement diminué en une semaine, mais il est semblable à celui observé lors de la troisième vague. La situation est préoccupante.

Au niveau des hospitalisations, le niveau s'approche de celui de la troisième vague au printemps dernier, a ajouté l'expert de la Confédération. La hausse est exponentielle. Depuis le début du mois de juillet, le nombre d'hospitalisations sur une semaine a été multiplié par trente.

Et la grande majorité des hospitalisations dues au coronavirus pourraient être évitées, a indiqué Urs Karrer, vice-président de la task force scientifique. Actuellement, neuf patients hospitalisés sur dix ne sont pas entièrement vaccinés.

Les patients hospitalisés à cause du Covid-19 sont notamment des personnes rentrant de vacances ou des personnes qui n'ont pas été vaccinées, a indiqué mardi Rudolf Hauri, président des médecins cantonaux.

L'augmentation des hospitalisations nécessite le recours aux transferts de patients entre hôpitaux, a-t-il ajouté. Les mesures sanitaires ou le port du masque sont de moins en moins respectés. On constate un certain relâchement, aussi dans la remise d'informations sur les cas contact.

Les théâtres communaux yverdonnois vont rouvrir leurs portes en septembre pour la nouvelle saison 2021-2022. A l'instar d'autres événements culturels et sportifs en Suisse, l'accès au Théâtre Benno Besson (TBB) et à l'Echandole est désormais soumis à la présentation d'un certificat Covid, a décidé la Municipalité.

L'exécutif yverdonnois estime que le domaine culturel a aujourd'hui plus que jamais besoin de prévisibilité. Il considère donc cette mesure comme une opportunité pour les théâtres, le public et les artistes de se projeter vers plus de stabilité.

La Ville de Genève songe aussi à imposer à ses théâtres le certificat Covid, selon les informations de la RTS, en assurant un accès à des tests rapides. A Lausanne, ce n'est pas une obligation, mais une recommandation qui est faite aux institutions subventionnées.

L'Opéra s'y pliera, tandis que le Théâtre de Vidy temporise. Car le recours au certificat Covid divise le monde culturel, notamment au nom de l'inclusivité.

>> Les précisions dans le 19h30 :

La compagnie aérienne Swiss compte introduire une obligation de vaccination contre le Covid-19 pour son personnel de cabine à partir du 15 novembre notamment pour des raisons opérationnelles dans un contexte marqué par la recrudescence de cas de Covid-19, notamment en Suisse.

>> En lire plus : Swiss met en place l'obligation vaccinale pour ses équipages

Sans une obligation de vaccination pour tout le personnel de cabine, la constitution des programmes de vol aurait été très difficile, estime aussi la filiale de Lufthansa.

"En Europe, aucune compagnie aérienne n'a encore fait recours à une telle obligation de vaccination pour le personnel de cabine. Swiss est également la première société au sein du groupe Lufthansa à faire usage d'une telle mesure", a complété la porte-parole de Swiss.

Le bénéfice de la vaccination est plus important que les risques de l'infection au coronavirus, y compris pour les enfants dès 12 ans, a indiqué mardi Christoph Berger, président de la commission fédérale pour les vaccinations.

Le vaccin Moderna a été autorisé pour cette catégorie de la population il y a deux semaines en raison de l'évolution de la situation épidémiologique. Pfizer avait lui obtenu une autorisation en juin déjà.

Variant delta "plus contagieux"

"Le nouveau variant delta est beaucoup plus contagieux", a précisé Christoph Berger devant les médias. Il y a de plus en plus d'infections chez les jeunes.

Le bénéfice de la vaccination est clair, a-t-il insisté. Elle permet d'éviter de s'infecter et de laisser les écoles ouvertes. Les jeunes ayant des maladies chroniques en bénéficieront particulièrement. La vaccination permet aussi de protéger les autres, notamment les contacts proches vulnérables.

La posologie est la même pour les enfants que pour les adultes. Les effets secondaires sont également similaires.

La Suisse compte mardi 2993 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Six décès de plus ont été enregistrés et 93 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'987 tests ont été transmis, indique l'OFSP.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 32'039, soit 370,62 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 25,4% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77%.

Au total, 9'463'154 doses de vaccin ont été administrées et 50,89% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'707'075 doses de vaccins.

>> Lire aussi : La Suisse est confrontée à une quatrième vague "très préoccupante", selon l'OFSP

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