Ueli Maurer se montre sceptique face à une éventuelle extension du certificat Covid
Le conseiller fédéral Ueli Maurer ne cache pas ses doutes quant à une éventuelle extension du certificat Covid. Cela sera "difficile" à mettre en oeuvre, estime le ministre UDC en charge des finances dans une interview avec le SonntagsBlick.
Le certificat Covid fonctionne bien dans le cadre des grandes manifestations, souligne Ueli Maurer dans une interview avec le SonntagsBlick. Mais son extension aux restaurants et autres bars se révélera certainement plus compliquée.
Pour le conseiller fédéral en charge des finances, la Suisse peut procéder à une extension du certificat Covid comme en Autriche ou en Italie. Il s'interroge toutefois sur les dégâts sociaux et politiques que cela pourrait engendrer.
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Scepticisme au sein de l'UDC
L'Etat se trouve dans une situation difficile, poursuit-il. Et l'UDC de détailler: "L'Etat n'a pas pour mission de protéger tout le monde de la mort et de toutes les maladies. Il ne faut pas créer de trop grandes dépendances". D'où le scepticisme qui s'exprime au sein de son parti, mais aussi au sein de la population en général, selon lui.
En outre, le Zurichois estime indirectement que l'Etat ne doit jouer un rôle que limité en matière de vaccination. Il explique évoluer dans des cercles où les personnes ne veulent parfois pas se faire vacciner. "Je viens de la campagne, où les gens sont très critiques. Il ne s'agit pas seulement d'excentriques et de théoriciens du complot, mais de Suisses droits qui disent: maintenant, l'État va trop loin."
Responsabilité individuelle
Le Zurichois se trouve face à un dilemme sur ce point: comment en tant que conseiller fédéral doit-il décider si quelqu'un doit se faire vacciner ou pas?, s'interroge-t-il. "Si vous mourrez, vous mourrez, si vous restez en bonne santé, vous restez en bonne santé et si vous contaminez quelqu'un, c'est votre responsabilité". Dans une société libre, les gens ont le droit de se réaliser, souligne-t-il.
Dans le même temps, Ueli Maurer appelle les personnes non vaccinées à faire preuve de retenue. Ceux et celles qui ne sont pas vaccinés ne devraient pas faire de la provocation et participer à de grandes manifestations, estime-t-il, s'inquiétant surtout pour la suite. "Nous avons non seulement un problème sanitaire et économique, mais aussi un problème de société", déplore-t-il.
ats/fgn
Publié Modifié
Les restaurants craignent des pertes
Plus de la moitié des restaurants craignent que leur chiffre d'affaires ne baisse d'au moins 30% si le certificat Covid devenait obligatoire, selon un sondage de la faîtière Gastrosuisse.
"56,7% des entreprises interrogées craignent que l'introduction d'un certificat obligatoire n'entraîne une perte de chiffre d'affaires d'au moins 30%, malgré la levée des restrictions de capacité", a détaillé Casimir Platzer, président de Gastrosuisse, samedi soir dans l'émission "Echo der Zeit" de la radio alémanique SRF.
Selon les résultats du sondage publiés par SRF sur Internet, environ 23 % des entreprises craignent même des pertes de 50 % ou plus avec le certificat. En revanche, 13 % des entreprises estiment que leur chiffre d'affaires ne diminuerait pas si elles n'étaient autorisées à accueillir que des personnes vaccinées, dépistées et testées.
Environ 14 % s'attendent à des pertes de chiffre d'affaires inférieures à 20 % et 16 % à des pertes de 20% à 30 %. 2850 établissements ont pris part au sondage.
Les restaurateurs doivent pouvoir décider eux-mêmes s'ils veulent miser sur le certificat Covid ou d'autres mesures de protection et restrictions, souligne Casimir Platzer. Et d'ajouter que selon l'emplacement d'un établissement et sa clientèle, un certificat obligatoire peut avoir du sens.