Cas, décès et hospitalisations liés au Covid-19 repartent à la hausse

Quatre-vingt personnalités suisses s'engagent pour la campagne du Conseil fédéral pour la vaccination. Ce dernier effort de communication, pour convaincre les plus indécis, se traduira dès lundi par l'opération "Back On Tour".

Ces concerts gratuits, qui sont déjà complets, seront limités à 500 spectateurs, qu'ils soient vaccinés ou non. Sur place, des stands proposeront la première dose. En Suisse romande, la tournée s'arrêtera à Lausanne et à Sion.

Parmi les artistes présents: la chanteuse Danitsa. La Genevoise s'est préparée dans un studio de la banlieue zurichoise en vue de la tournée. Dans le 19h30, elle dit s'être engagée principalement pour la culture et vise un retour à la normale.

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> Voir aussi l'interview de Joseph Gorgoni :

Le médecin cantonal vaudois, Karim Boubaker, était invité dans Forum pour réagir aux annonces de Swissmedic, qui propose une dose de rappel aux plus de 65 ans et aux personnes vulnérables, et de la Confédération concernant la semaine nationale de la vaccination.

Selon lui, il est avant tout primordial de convaincre les derniers hésitants. "Le temps presse encore et encore pour la vaccination des non-vaccinés. On a un plus grand gain si on vaccine des personnes qui sont non vaccinées que si on fait des doses de rappel à quelqu'un qui a déjà une protection".

Pour ce qui est de l'élargissement de la troisième dose à l'ensemble de la population, Karim Boubaker dit ne pas être "pressé".

"On veut vraiment protéger ceux qui vont finir à l'hôpital et vacciner ceux qui ne sont pas vaccinés. Une fois qu'on aura fait tout ça, on pourra se demander: est-ce qu'on ouvre aux moins de 65 ans, mais ça c'est la Confédération qui décide", estime-t-il.

>> Ecouter l'interview dans Forum de Karim Boubaker :

Les personnes entre 16 et 64 ans ne doivent se faire vacciner une troisième fois contre le Covid-19 que dans des cas individuels. Et si elles "souffrent de maladies chroniques à haut risque", selon les recommandations officielles de la Confédération.

Swissmedic, l'autorité d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, avait donné son feu vert à une troisième dose pour les vaccins à ARN-messager la semaine dernière. Cette dose "booster" a été autorisée pour Biontech/Pfizer et Moderna. Elle concerne les "personnes particulièrement vulnérables" et les "personnes avec un système immunitaire affaibli" dès 12 ans.

Trois groupes de personnes visées par la troisième dose

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations ont défini trois groupes de personnes auxquels il est recommandé de se faire vacciner une troisième fois: toutes les personnes au-dessus de 65 ans; tous les résidents d'un EMS, y compris ceux de moins de 65 ans; et toutes les "personnes particulièrement vulnérables" de 16 à 64 ans.

Pour cette dernière catégorie, le "booster" n'est nécessaire que dans des cas isolés et "des maladies chroniques à haut risque". Les personnes concernées doivent donner leur accord. Le risque d'une complication due à une infection au coronavirus doit être comparé aux données relativement limitées concernant la troisième dose.

Pas recommandée pour les moins de 65 ans, ni les 12-15 ans

Pour toutes les autres personnes de moins de 65 ans déjà vaccinées, une troisième injection n'est pas recommandée. "Elles sont bien protégées contre un déroulement compliqué de la maladie."

Une dose de rafraîchissement n'est pas non plus préconisée pour les jeunes de 12 à 15 ans qui présentent une immunodéficience. Ils reçoivent actuellement déjà une troisième dose pour une immunité de base. Les indications pour une quatrième dose doivent encore être définies.

La 23e édition du festival Filmar en América latina, qui aura lieu à Genève du 19 au 28 novembre, prendra une forme hybride. Les festivaliers retrouveront les salles obscures, mais dix films seront visibles uniquement en ligne, tout comme des rencontres et des podcasts.

"Nous sommes ravis de revenir en salle et d'être aussi en ligne, en cette période de transition", a déclaré jeudi la directrice du festival Vania Aillon, lors de la présentation de l'édition 2021. Une soixantaine de films de 16 pays sont programmés, dont 26 en avant-première.

Une trentaine d'invités seront à Genève ou en ligne. Deux invités spéciaux seront présents lors du festival qui programme des rétrospectives de leurs films: l'acteur chilien Alfredo Castro et le réalisateur argentin Mariano Llinás, dont les films "sont toujours un peu des ovnis", a commenté Vania Aillon. Une troisième rétrospective sera consacrée au cinéma cubain.

Le canton de Vaud annonce l'ouverture des rendez-vous pour la 3e dose dès vendredi pour les personnes vaccinées nées en 1956 et avant. Elle sera faite avec le même vaccin que lors des deux premières. Le rappel se fait uniquement sur rendez-vous, via coronavax.ch ou la hotline du canton au plus tôt six mois après la deuxième dose.

Les personnes concernées qui vivent en collectivité, par exemple dans des EMS, seront vaccinées via les équipes mobiles du canton, comme cela fut le cas dès décembre 2020 pour les premières puis les deuxièmes doses. La campagne dans ces établissements commencera le 15 novembre.

Les tests ciblés et répétés faits dans le cadre du travail ou d'une haute école ne doivent pas donner droit à un certificat Covid dans le canton de Vaud, a décidé le Conseil d'Etat. L'ordonnance fédérale Covid-19 autorisait cette pratique.

La décision du gouvernement vaudois concerne tant les entreprises que les hautes écoles mais aussi les institutions et lieux de soins. Des attestations, valables uniquement dans le contexte où les tests sont effectués, continueront en revanche d'être remises aux personnes qui s'y soumettent, précise le canton.

Les exigences posées par la Confédération pour obtenir un certificat Covid dans le cadre des tests par PCR regroupés sont difficiles à réaliser par les entreprises ou les institutions, explique le Conseil d'Etat. Ce dernier argue aussi qu'il souhaite contrôler le nombre d'entités ayant accès au programme de délivrance des certificats, pour des raisons de sécurité et de surveillance.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 2931 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore six décès supplémentaires et 42 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 31'180 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 9,40%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 22'893, soit 262,86 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,24. Les patients Covid-19 occupent 11,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,50%.

Au total, 11'137'489 doses de vaccin ont été administrées et 63,81% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 72,61%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'297'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'136'472 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 884'595 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 11'798'770 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'895 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 33'945.

Le pays dénombre par ailleurs 11'931 personnes en isolement et 8517 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

Davantage de décès, d'hospitalisations et de cas confirmés de coronavirus ont été enregistrés du 25 au 31 octobre par rapport aux sept jours précédents. Seul le nombre de victimes du Covid-19 traitées dans les unités de soins intensifs est resté stable, selon le rapport hebdomadaire de l'OFSP.

Quarante et un décès ont été recensés durant ces sept jours. C'est dix de plus qu'au cours de la période précédente sous revue. Le nombre d'hospitalisations comptabilisées atteint lui 185, contre 157 lors du précédent rapport.

Dans les unités de soins intensifs, le nombre moyen hebdomadaire de patients (105) est resté stable pendant la semaine sous revue par rapport à celui de la semaine précédente (106). En près de deux mois, la proportion des malades du coronavirus parmi les patients traités aux soins intensifs est passée de 43% à 17%.

Le nombre de cas confirmés en laboratoire a lui bondi, passant de 8727 à 11'541 (+26%). L'augmentation suit la même courbe depuis le 18 octobre.

Dans le canton de Vaud, la semaine nationale de la vaccination sera marquée par de nouvelles opportunités de se faire vacciner par une équipe mobile. Mais aussi par un concert gratuit avec les musiciens romands Stress et Danitsa à Lausanne, un Facebook live et des entretiens individuels par téléphone. L'inscription ouvre par ailleurs vendredi pour la 3e dose.

La semaine nationale de la vaccination qui se déroule du 8 au 14 novembre sera marquée par plusieurs événements dans le canton: il accueille notamment la tournée "Back on tour" de la Confédération mardi à Lausanne. Le concert prévu propose cinq artistes, dont les Romands Stress et Danitsa sur l’esplanade de Montbenon à Lausanne.

Le concert en plein air peut recevoir 400 personnes. Il est gratuit, mais sur inscription: les billets peuvent être obtenus auprès de Ticket Corner dès maintenant, précise le communiqué du canton. Le certificat Covid n'est pas nécessaire.

La crise sanitaire affecte encore largement le transport ferroviaire. La demande du trafic voyageurs reste environ 40% inférieure aux chiffres de 2019. Le trafic marchandises présente en revanche son meilleur résultat depuis 2016.

Pendant les mois de juillet, août et septembre, la distance parcourue en transports publics par la population est restée 27% inférieure aux chiffres de la même période avant la crise du Covid-19, selon les chiffres trimestriels du Service d'information pour les transports publics. "Un retour à la normale n'est pas attendu à court terme."

Les chiffres de fréquentation des CFF dépeignent un tableau similaire: les trains du trafic régional et du trafic longue distance sont aujourd’hui en moyenne 30% moins remplis que ceux de 2019. Et ce malgré une offre étoffée.

En revanche, le trafic marchandises sur le rail a enregistré une hausse des prestations de transport de 0,7% entre les troisièmes trimestres 2019 et 2021. Cette tendance est réjouissante sachant que la demande plus importante a été couverte avec moins de sillons-kilomètres.

Après une annulation en 2020 et une version très réduite cette année, Festi'neuch sera de retour sur les Jeunes-Rives de Neuchâtel du 9 au 12 juin 2022. Les sésames de Noël, soit des abonnements à prix préférentiels, seront mis en vente le 10 novembre.

"Même si la crise n’est pas encore derrière nous, la situation actuelle est bien différente de celle vécue par les équipes du festival depuis mars 2020. Réunir des milliers de personnes dans un cadre à la fois sûr et festif est à présent possible, notamment en s’appuyant sur les expériences rassurantes des réouvertures de salles de concert et des premières grandes manifestations", a indiqué Festi'neuch.

Les premières têtes d’affiche de la 21e édition seront dévoilées le 17 novembre. Le festival va aussi dévoiler ce jour-là son nouveau site internet et une partie de l'identité visuelle de l'édition 2022.

Après une année 2020 totalement blanche, le festival a pu rebondir en 2021 avec Le Phare. Cet événement a permis de réunir plus de 6000 personnes autour d’une programmation 100% helvétique. Rien à voir toutefois avec une édition normale: en 2019, Festi'neuch avait attiré 50'000 spectateurs.

Le Gouvernement jurassien veut rapprocher le dispositif vaccinal de la population. "Nous sommes à un moment-charnière de cette pandémie avec une tendance nationale négative qui intervient au mauvais moment avec l'arrivée de la saison froide", a relevé le ministre de la Santé Jacques Gerber.

Pour faciliter l'accès à la vaccination, le Centre de vaccination cantonal est délocalisé dans chaque district.

Dans le Jura, la situation demeure relativement stable alors que le canton n'a pas le taux de vaccination le plus élevé en Suisse. Pour atteindre les objectifs fixés par la Confédération, ce sont 15'700 Jurassiens supplémentaires qui devraient être vaccinés contre le Covid-19.

Vaccin de rappel

Ainsi, 80% de la population de 18 à 64 ans et 93% des plus de 65 ans du canton seraient protégés par le vaccin. "Au rythme actuel, cela va prendre encore un temps certain", a reconnu Jacques Gerber.

Comme dans le reste de la Suisse, les personnes de plus de 65 ans pourront obtenir une 3e dose de rappel. Une équipe mobile de vaccination se rendra dans les EMS comme cela avait été le cas au début de la campagne vaccinale. Le dispositif est prêt à être activé dès que la Confédération précisera la stratégie pour la vaccination de rappel.

La famille de restaurateurs arrêtée dimanche à Zermatt (VS) pour n'avoir pas respecté de manière répétée les mesures anti-Covid ne passera pas un mois en détention préventive. Le tribunal des mesures de contrainte n'a pas accédé à la demande du Ministère public valaisan.

Le tribunal concède qu'il y a de forts soupçons que les accusés se soient notamment rendus coupables d'entrave à un acte officiel, de bris de scellés et de désobéissance à une décision d'autorité. Il estime en revanche que les conditions nécessaires, soit l'existence d'un motif spécial exigeant une telle détention, ne sont pas remplies. Le Ministère public valaisan, qui avait déposé mardi sa demande, ne fera pas appel.

Les trois exploitants - un couple et leur fils - ont été arrêtés dimanche après avoir refusé à plusieurs reprises de respecter les règles sanitaires liées au Covid-19. Deux jours plus tôt, la police cantonale avait notifié aux restaurateurs la décision du Conseil d'Etat de fermer l'établissement, car ils refusaient de contrôler le certificat Covid de leur clientièle.

>> Voir le sujet du 19h30 :

AstraZeneca a retiré sa demande d'autorisation pour son vaccin anti-Covid en Suisse. La société a pris cette décision car Swissmedic voulait limiter ce produit aux personnes de plus de 50 ans.

AstraZeneca avait déposé sa demande en octobre 2020 auprès de l'autorité de surveillance des produits thérapeutiques Swissmedic. Depuis, elle a été en étroit contact avec les autorités et fourni continuellement les résultats des études requises, indique Swissmedic.

Swissmedic avait indiqué à plusieurs reprises que les données n'étaient pas suffisantes pour une autorisation. La Confédération avait initialement commandé 5,3 millions de doses de vaccin AstraZeneca.

Entretemps, la Suisse a autorisé pour une durée limitée les deux vaccins à ARN-messager de Pfizer/BioNTech et Moderna ainsi que le vaccin à vecteur viral de Janssen.

Avec le retrait de la demande d'AstraZeneca, il n'y a désormais plus aucune demande d'autorisation en cours pour des vaccins contre le Covid-19 en Suisse.

Resto entre amis, musée en famille ou voyage à l'étranger. Le certificat sanitaire a permis aux Suisses de retrouver une plus grande liberté, a pointé jeudi le comité interpartis en faveur de la loi Covid-19, soumise au peuple le 28 novembre.

"Le certificat Covid est une clé essentielle pour sortir de la pandémie. Il nous permet de mener une vie presque normale", souligne Jürg Grossen (PVL/BE), dans son discours écrit. Et d'énumérer, aux côtés de membres de tous les grands partis à l'exception de l'UDC, les avantages du sésame. Matchs de football, cinémas ou restaurants sont de nouveau accessibles sans grandes difficultés.

Liberté de voyager

Le pass sanitaire permet aussi de voyager à l'international facilement, note le Bernois. "Sans, il faudrait demander une autorisation spéciale ou remplir des formulaires supplémentaires pour chaque séjour." Un obstacle aussi bien pour les voyages de plaisir que d'affaires. Plus de 2,2 millions de personnes entrent et sortent de Suisse par jour en moyenne, rappelle-t-il.

La liberté de voyage des Suisses serait massivement réduite, continue-t-il. L'introduction d'un certificat uniquement pour les voyages à l'étranger, souvent avancée comme alternative par les opposants au texte, serait elle compliquée et prendrait des mois.

Tourisme et gastronomie pâtiraient également de telles restrictions au niveau des voyages, selon Gerhard Pfister (Centre/ZG). L'absence de pass sanitaire serait "dévastatrice pour la société et l'économie", abonde Thierry Burkart (PLR/AG). "De nouveaux lockdowns et mesures de protection pourraient être introduits."

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Anthony Anex

>> Lire aussi : Un comité interpartis défend l'utilité du certificat Covid-19

Les nuitées dans les établissements hôteliers en Suisse ont progressé en septembre de 22,5% sur un an, à 3,29 millions d'unités, grâce essentiellement au bond de 86,2% de la part des touristes étrangers, selon les derniers chiffres de l'OFS.

Les visiteurs en provenance de l'étranger ont totalisé 1,2 million de nuitées, alors que la progression du côté des touristes suisses s'est avérée beaucoup plus modeste, avec une hausse de 3%, à 2,1 millions de nuitées.

Sur neuf mois, la tendance est inverse: les visiteurs étrangers ont accusé un recul de 6,8%, tandis que les résidents suisses montrent une progression de 27,6%. Entre janvier et septembre, la hausse a atteint 16,1% à 22,47 millions de nuitées.

Les frottis sur l'avant du nez pour obtenir le certificat Covid, c'est terminé. C'est désormais la loi: il faudra atteindre l'arrière du nez pour avoir droit au sésame.

Le Conseil fédéral a clarifié ce point mercredi, de quoi satisfaire Didier Trono, virologue à l'EPFL, membre de la task force scientifique de la Confédération.

"Le site de prélèvement n'était pas précisé, il fallait simplement que ce soit un professionnel qui l'opère. Maintenant, il est précisé qu'il devra être fait dans le naso-pharynx, tout à l'arrière de la cavité nasale", explique le spécialiste. "C'est une bonne chose, parce que l'on sait que l'arrière du nez a une charge virale beaucoup plus importante que la partie plus antérieure, et on a réalisé avec le temps qu'énormément de tests présentaient des faux négatifs", souligne-t-il.

Keystone - Gian Ehrenzeller

La capacité du corps à réagir face à un virus est très inégale d'une personne à l'autre. Elle dépend de l'âge, du sexe, de facteurs médicaux. Il existe plein de profils différents d'immunité au sein de la population. Avec des degrés et des durées d'immunité différents.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la quantité d'anticorps a surtout été mesurée chez les personnes hospitalisées, qui ont développé des formes graves de la maladie.

On manque donc d'informations concernant la réaction des malades plus légers."Le peu de données disponibles suggèrent que la stimulation du système immunitaire est beaucoup moins puissante, vigoureuse, et donc les réponses vont se réduire plus rapidement. Chez les jeunes qui font une infection faible, le virus ne persiste pas suffisamment de temps pour continuer à générer une réponse. C'est très difficile de généraliser", explique Giuseppe Pantaleo, chef du service d'immunologie et d'allergie au CHUV, dans La Matinale.

Durée de protection surestimée

La durée de protection face au virus après une infection naturelle a-t-elle donc été surestimée? Au début, les scientifiques évoquaient une année, voire une année et demie. Aujourd'hui, l'OFSP recommande de se faire vacciner dans les trois mois après être tombé malade.

Et cela pourrait encore changer en fonction de ce qui sera observé ces prochains mois.

Concernant la protection de la vaccination, les choses sont plus claires. On parle généralement d'une immunité qui s'étend d'une année à une année et demie.

>> Le point dans La Matinale :

>> Pour plus de précisions, lire : L'immunité contre le Covid-19, une donnée encore floue

Le premier groupe européen de vente en ligne de vêtements et accessoires Zalando a enregistré une chute massive de ses bénéfices au troisième trimestre, traduisant un retour à la normale après une année 2020 "exceptionnelle", liée aux restrictions sanitaires.

Entre juillet et septembre le groupe berlinois a fait état d'une chute de 91,7% de son résultat d'exploitation sur un an, à 9,8 millions d'euros, et d'une perte nette de 8,4 millions d'euros (8,9 millions de francs), a-t-il annoncé mercredi.

Il s'agit d'un "niveau de bénéfice qui se normalise, par rapport aux résultats exceptionnels" de 2020, année marquée par la pandémie de coronavirus, a justifié l'entreprise dans un communiqué.

Les précisions dans La Matinale:

Peter Klaunzer

Le Conseil fédéral veut faciliter l'accès au certificat Covid. Lors de sa conférence de presse mercredi, le gouvernement a annoncé certaines adaptations qui concernent notamment la durée de validité des pass sanitaires, des modifications qui ne seront valables que sur le territoire suisse.

Le principal changement concerne les personnes guéries et qui peuvent le prouver par un test PCR: de six mois actuellement, la validité de leur certificat Covid passe à un an sur le sol national. A terme, ce délai pourrait passer à 18 mois, comme l'expliquait le conseiller fédéral Alain Berset en début de semaine dans la presse alémanique.

En revanche, en Europe, la validité des certificats pour les personnes guéries reste inchangée à 6 mois. Pour les personnes guéries mais qui ne peuvent pas le prouver par un test PCR, elles ont la possibilité de recourir à un test sérologique. S'il montre leurs anticorps, il leur donnera accès à un certificat Covid pendant 3 mois. Passé ce délai, il faudra recommencer, jusqu'à ce que les tests ne montrent plus suffisamment d'anticorps.

Enfin, le gouvernement a décidé de pérenniser la prise en charge des tests pour les personnes qui reçoivent une première dose de vaccin, pendant 6 semaines maximum.

>> Les explications dans La Matinale :

Keystone - Pierre Albouy

Alors que le Conseil fédéral a présenté ce mercredi son plan pour booster la vaccination contre le Covid-19, via une semaine d'actions dans tout le pays, l'infectiologue Valérie D'Acremont estime qu'un "dernier effort" mérite d'être poursuivi.

"On y est presque, ce dernier effort vaut vraiment la peine. Il faut qu'on fasse notre maximum, aussi bien du côté de la population que des autorités pour augmenter le taux de personnes vaccinées", indique-t-elle dans le 19h30.

Selon la médecin d'Unisanté à Lausanne, la Suisse ne risque plus de vague de décès, mais une saturation des hôpitaux est toujours possible.

"Nous vivons une cinquième vague, comme un peu partout en Europe, mise à part les pays qui sont très bien vaccinés", relève Valérie D'Acremont.

"A mon avis, il faut faire un choix. Soit on continue avec une vision purement biomédicale, en visant le risque zéro et aucun cas d'infection. Soit on adopte une vision beaucoup plus intégrée, en se rappelant qu'on a plein d'autres problèmes de santé publique, en particulier liés au climat, comme la pollution. Il y a beaucoup de choses dont on doit s'occuper. Peut-être que maintenant il faut aussi mettre notre énergie sur les autres problèmes", ajoute la spécialiste.

>> L'interview de Valérie D'Acremont dans le 19h30 :

Le Conseil fédéral a présenté mercredi les détails de sa semaine spéciale prévue le 8 novembre prochain, ayant pour but d'inciter à la vaccination contre le Covid-19. Invité dans Forum, le président de la Confédération Guy Parmelin a tenu à rappeler l'importance de la vaccination pour endiguer la pandémie.

"Nous souhaitons faire cet effort dans l'intérêt général" de la population, a-t-il déclaré, en soulignant que l'objectif restait d'éviter une surcharge dans le secteur hospitalier. "Nous faisons un effort supplémentaire qui pourrait être décisif dans la maîtrise de la pandémie. Si nous arrivons à relever ce taux de vaccination, nous aurons un hiver beaucoup plus calme", a affirmé Guy Parmelin.

Le président de la Confédération n'a pas avancé d'objectif chiffré, mais il assure qu'il est encore possible de convaincre une partie de la population à se faire vacciner. "Nous devons encore tenter un pas qui pourrait nous permettre, dès l'année prochaine, de retrouver une certaine liberté."

>> L'interview de Guy Parmelin dans Forum :

Les personnes guéries auront un accès facilité au pass sanitaire sur le sol national. Le Conseil fédéral a décidé mercredi d'introduire un "certificat Covid suisse".

La validité du certificat sera prolongée de six à douze mois pour les guéris, dont la maladie a été attestée par un test PCR. Les données actuelles montrent que les personnes guéries bénéficient d'une protection suffisante contre les formes graves de la maladie et les hospitalisations.

Le Conseil fédéral conseille toutefois à ces personnes de se faire vacciner une fois à partir de la quatrième semaine après l'infection. Dans ce cas, un certificat de vaccination sera émis pour douze mois.

Cette modification entre en vigueur le 16 novembre. Elle n'est valable qu'en Suisse. En Europe, la validité de ces certificats est limitée à 180 jours.

>> Tous les détails : Ce qu'il faut savoir du nouveau "certificat sanitaire suisse"

Test sérologique

Les personnes pouvant présenter un test sérologique positif récent pourront également obtenir le certificat dès le 16 novembre. Le test sera payant. Le pass sera valide 90 jours. Un nouveau test pourra alors être réalisé. S'il est toujours positif, le certificat sera renouvelé. Ce dernier ne sera valide qu'en Suisse.

Dès mi-décembre, le "certificat Covid suisse" sera aussi émis pour une durée d'un an pour les personnes qui ne peuvent être vaccinées ou testées pour des raisons médicales. Celles-ci ont déjà accès avec une attestation aux établissements, installations et manifestations exigeant la présentation du pass. Cette possibilité ne concerne toutefois qu'un nombre restreint de personnes.

Accès facilité pour les touristes

Pour soutenir le tourisme et l'économie, tous les touristes vaccinés à l'étranger avec un vaccin approuvé par l'Organisation mondiale de la santé obtiendront le "certificat Covid suisse" pour 30 jours.

Cela concerne les personnes vaccinées avec les vaccins Sinovac et Sinopharm. Les touristes qui se sont fait inoculer les vaccins approuvés par Swissmedic ou l'Agence européenne des médicaments reçoivent déjà un certificat valable en Suisse et dans l'Union européenne.

"Nous avons un taux de vaccination dans notre pays qui est haut mais qui n'est malheureusement pas encore suffisant pour espérer sortir rapidement de la crise", a de son côté déclaré Alain Berset lors de la conférence de presse du Conseil fédéral.

La situation épidémiologique reste fragile. Le taux de vaccination actuel est trop bas et le rythme de vaccination trop faible pour prévenir une autre vague importante d'infections pendant l'hiver.

>> Les déclarations d'Alain Berset à la presse :

Après une baisse du nombre de cas ces dernières semaines, la tendance repart à la hausse. "Un effort supplémentaire est nécessaire", a réaffirmé le conseiller fédéral en charge de la Santé.

La semaine de vaccination est une bonne chose, a-t-il encore relevé. Chaque personne immunisée nous rapproche de notre but. "Ce n'est que solidairement que nous sortirons de la pandémie".

En moyenne, une hospitalisation peut être évitée pour 50 vaccinations et l'occupation d'un lit en soins intensifs pour 150 vaccinations, a souligné Alain Berset.

"Comme vous tous, je trouve le temps long, je comprends l'impatience de toutes et tous à sortir de cette situation" a déclaré Guy Parmelin lors de la conférence de presse du Conseil fédéral, mais "le Conseil fédéral a pour mission l'intérêt général de la population".

Le Conseil fédéral s'en tient donc à sa stratégie, avec la semaine de vaccination en point de mire. La vaccination, le certificat Covid, et l'acceptation de la loi sur le Covid-19 le 28 novembre sont les piliers de la stratégie du gouvernement.

>> Les propos de Guy Parmelin lors de la conférence de presse de mercredi :

"Le certificat Covid n'est pas là pour exclure, ce n'est pas une mesure punitive. Son seul but est de garantir la vie sociale et les rencontres entre les gens sans courir de risques sanitaires", a affirmé le président de la Confédération. Chacun peut bénéficier de cet espace de liberté en se faisant vacciner.

"Etre membre d'une communauté, c'est aussi abandonner parfois une part de sa liberté. La solidarité peut prendre la forme d'une stratégie de vaccination", a encore relevé Guy Parmelin.

"Le Conseil fédéral laisse la liberté à chacun de se faire vacciner ou non mais il compte aussi sur la solidarité de chacun", a encore déclaré le président de la Confédération.

La Confédération lance une offensive tous azimuts avec la semaine nationale de la vaccination. Des équipes mobiles de vaccination et d'information sillonneront le pays.

"Sortir ensemble de la pandémie": c'est avec ce slogan que la Confédération et les cantons entendent convaincre le maximum de personnes qui ne sont pas encore vaccinées. De nombreuses associations et organisations, de concert avec les autorités cantonales, travaillent d'arrache-pied sur cette offensive, annonce mercredi le Conseil fédéral.

Celle-ci comprend trois volets: la semaine de vaccination proprement dite, des unités mobiles de conseil et de vaccination supplémentaires et des offres d'information personnalisées.

>> Lire les détails de la nouvelle stratégie de vaccination du Conseil fédéral : Le Conseil fédéral présente son plan pour booster la vaccination

Des événements dans tous les cantons

La Confédération investira au maximum 96 millions de francs. A titre de comparaison, les tests Covid gratuits pour obtenir un certificat lui coûtent jusqu'à 50 millions par semaine, précise le gouvernement.

Du 8 au 14 novembre, dans tous les cantons, des événements auront lieu: une nuit de la vaccination ou des interventions en ligne en direct avec des expertes et des experts, par exemple. Le but est de livrer des informations factuelles en plusieurs langues sur le vaccin, son efficacité, sa sécurité et les effets secondaires, sur les risques médicaux lors d'une infection au virus ou sur les possibilités de se faire vacciner.

>> Voir aussi les précisions du 19h30 :

Dès le 7 novembre, plus de 80 personnalités du sport, de la culture, de l'économie et de la politique feront la promotion de la vaccination. La tournée "Back on Tour", avec notamment Stress, Sophie Hunger et Stefanie Heinzmann, passera par Thoune, Lausanne, Sion, St-Gall et Lucerne. Il sera possible de se faire vacciner sur place.

Le nombre de spectateurs sera limité à 500. Comme les concerts auront lieu en extérieur, le certificat Covid ne sera pas obligatoire. Les tickets gratuits sont à disposition dès maintenant sur le site de la semaine de vaccination. L'événement musical sera lancé en présence du président de la Confédération Guy Parmelin le 8 novembre sur la Place fédérale à Berne.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 2931 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore six décès supplémentaires et 42 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 31'180 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 9,40%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 22'893, soit 262,86 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,24. Les patients Covid-19 occupent 11,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,50%.

Au total, 11'137'489 doses de vaccin ont été administrées et 63,81% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 72,61%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'297'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'136'472 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 884'595 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 11'798'770 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'895 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 33'945.

Le pays dénombre par ailleurs 11'931 personnes en isolement et 8517 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Retour sur la journée de jeudi : Cas, décès et hospitalisations liés au Covid-19 repartent à la hausse

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