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Lancement réussi pour le télescope spatial James Webb par une fusée Ariane 5

Le télescope spatial James Webb a été lancé avec succès de Kourou en Guyane, sur une fusée Ariane 5.
Le télescope spatial James Webb a été lancé avec succès de Kourou en Guyane, sur une fusée Ariane 5 / 19h30 / 2 min. / le 25 décembre 2021
Le télescope spatial James Webb (JWST) a décollé samedi avec succès de Kourou sur une fusée Ariane 5 pour rejoindre son poste d'observation, à 1,5 million de km de la Terre. Il était attendu depuis trente ans par les astronomes du monde entier.

La fusée Ariane 5 a injecté le télescope vers son orbite finale, qu'il atteindra dans un mois, a annoncé le directeur des opérations de lancement présent au Centre spatial guyanais. Il faudra plusieurs semaines pour savoir si le télescope est prêt à fonctionner. Avec une entrée officielle en service prévue en juin.

"Bonne séparation Webb télescope, Go Webb", a annoncé Jean-Luc Voyer depuis le bocal du centre de contrôle, à Kourou. L'étage supérieur de la fusée Ariane a relâché après 27 minutes de vol le télescope, qui mettra maintenant environ un mois pour rejoindre son poste d'observation à 1,5 million de km de la Terre.

>> Le détail des enjeux qui entourent ce lancement historique : James-Webb, le télescope le plus puissant jamais conçu, s'envolera à Noël

Ariane 5 s'était élevée dans le ciel de Kourou a l'heure prévue, en emportant l'instrument d'observation de l'Univers le plus sophistiqué à aller dans l'espace. Son développement a pris 30 ans et nécessité plus de 10 milliards de dollars d'investissements.

Fabriqué par la Nasa, avec la collaboration des agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (ACS), le précieux chargement a survolé l'Atlantique, puis l'Afrique, jusqu'à la séparation finale, intervenue à 1400 km d'altitude et une vitesse de plus de 34'000 km/h.

Séparation et déploiement réussis

Une caméra embarquée sur l'étage supérieur d'Ariane a montré cette séparation et surtout le déploiement quelques secondes plus tard des panneaux solaires du James Webb. Il s'agissait d'un moment critique pour assurer notamment l'alimentation des instruments du télescope.

Juste après son envol, le téléscope a survolé l'Atlantique, puis l'Afrique, jusqu'à la séparation finale, intervenue à 1400 km d'altitude et une vitesse de plus de 34'000 km/h.

La Nasa aux commandes

Les commandes du James Webb sont maintenant aux mains de la Nasa, depuis le Space Telescope Science Institute à Baltimore (Etats-Unis). Elle va superviser les délicates opérations de déploiement de l'observatoire, avant son arrivée au point de Lagrange 2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. L'exploration scientifique du cosmos commencera elle dans six mois.

Le téléscope a l'ambition d'éclairer plus avant l'humanité sur deux questions qui la taraudent: "d'où venons-nous?" et "sommes-nous seuls dans l'Univers?".

Et apercevoir ainsi les lueurs de "l'aube cosmique", quand les premières galaxies ont commencé à éclairer l'Univers depuis le Big bang, il y a 13,8 milliards d'années.

Il permettra de mieux comprendre la formation des étoiles et des galaxies, et observer les exoplanètes dont les astronomes découvrent toujours plus de spécimens, pour y identifier peut-être un jour d'autres Terres.

>> Revoir les explications du 19h30 avant le décollage :

James-Webb, tel est le nom du télescope spatial le plus performant jamais fabriqué.
James-Webb, tel est le nom du télescope spatial le plus performant jamais fabriqué. / 19h30 / 3 min. / le 20 décembre 2021

jop avec les agences

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Dans les pas de Hubble et au-delà

Le James Webb va marcher dans les pas du télescope Hubble, qui a révolutionné l'observation de l'Univers: c'est grâce à lui que les scientifiques ont découvert l'existence d'un trou noir galactique au centre de toutes les galaxies, ou de vapeur d'eau autour d'exoplanètes.

Imaginé par la Nasa dès le lancement de Hubble en 1990, le JWST s'en distingue à plus d'un titre.

La taille de son miroir, de 6,5 mètres d'envergure, lui procure une surface et donc une sensibilité sept fois plus grande, suffisante pour détecter la signature thermique d'un bourdon sur la Lune.

Autre différence: son mode d'observation. Là où Hubble observe l'espace essentiellement dans le domaine de la lumière visible, James Webb s'aventure dans une longueur d'onde échappant à l'oeil: l'infra-rouge proche et moyen. Un rayonnement que tout corps, astre, humain ou fleur, émet naturellement.