La Confédération ne prend pas de nouvelles mesures, malgré la hausse des cas

Les hôpitaux sont mis à rude épreuve par le rebond du nombre de cas de Covid. En Valais, la période des fêtes est toujours très chargée, car elle voit arriver tous les blessés des pistes de ski.

Ces derniers jours, une moyenne de 170 patients arrivent aux urgences de l'hôpital de Sion, avec des besoins médicaux plus ou moins urgents.

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Cette période de fête est aussi l'occasion de se rendre à la montagne pour de nombreux vacanciers. Beaucoup d'hôtels affichent d'ailleurs complet dans les stations de ski.

Cette situation fait craindre des foyers d'infection, comme ça avait été le cas l'hiver dernier. Les établissements doivent donc redoubler de précautions.

>> Reportage à Leysin dans le 19h30 :

Les quarantaines et les isolements cristallisent l'attention, notamment car ils font craindre des paralysies de divers secteurs, en particulier celui des soins.

À Crans-Montana, par exemple, la permanence médicale fonctionne au ralenti. La moitié de son personnel a été mis en isolement et il ne reste que deux médecins, testés négatifs au Covid.

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Dans le Jura bernois, quiconque ayant été en contact avec une personne infectée, y compris celles vaccinées ou sans symptômes, doit se faire tester. La Direction de la santé publique du canton de Berne a émis une recommandation en ce sens mercredi.

Afin de disposer de capacités suffisantes, l'offre de tests PCR salivaires en vigueur depuis lundi à Reconvilier a été prolongée d'une semaine. Le centre reste en activité jusqu'au 7 janvier; il ne sera fermé que le jour de l'an. Les tests sont gratuits, mais aucun certificat n'est délivré. Mille deux cents tests peuvent être effectués chaque jour.

Bus vaccinal à St-Imier

A l'origine, seules les personnes présentant des symptômes étaient invitées à passer le test. Un grand nombre de personnes ayant été testées positives, la recommandation a été étendue aux personnes non symptomatiques, a indiqué Gundekar Giebel, porte-parole de la Direction de la santé publique.

Le camion de vaccination de la Direction de la santé se trouve également dans le Jura bernois jusqu'à jeudi. Il est stationné à St-Imier. Des vaccinations initiales et secondaires ainsi que des rappels sont proposés.

Les responsables de la santé des cantons romands se réuniront jeudi pour décider d’éventuelles mesures coordonnées, mais certains ont déjà serré la vis.

Le Valais, par exemple, limite les rassemblements spontanés lors du passage de la nouvelle année. Il ne sera pas possible d'être plus de 15 personnes dans l'espace public, sauf pour les événements organisés.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

De son côté, Genève modifie ses critères de quarantaine à partir du 1er janvier. Dès samedi, seules les personnes vivant sous le même toit qu'une personne testée positive seront considérées comme "contacts étroits". En revanche, même guéries ou vaccinées depuis plus de 4 mois, elles devront se soumettre à dix jours de quarantaine.

Au vu de l'aggravation de la situation, les HUG ont dit en outre être intéressés par un soutien sanitaire de l'armée. Enfin, deux nouveaux centres de test seront en outre ouverts dans les cantons de Genève et Vaud.

>> Le récapitulatif de Forum mercredi soir :

Le variant Omicron provoque une explosion du nombre de cas de Covid-19. Plus de 17'000 contaminations ont été enregistrées entre mardi et mercredi en Suisse, un nombre jamais atteint depuis le début de la pandémie. Face à cette situation, plusieurs cantons demandent un tour de vis fédéral. Pourtant, aucune nouvelle mesure n’a été annoncée par Berne.

Interrogé dans Forum, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a défendu cette décision en rappelant la stratégie du Conseil fédéral: "Ce qui nous guide, heure par heure, c’est la situation dans les hôpitaux, c’est l’évolution des hospitalisations et des personnes au soins intensifs. Nous avons une ligne, nous nous y tenons", a-t-il déclaré en réponse aux critiques sur le manque d'initiative de Berne.

>> Plus de détails dans notre article : Alain Berset: "Les prochaines mesures possibles seront des fermetures"

Alain Berset rappelle également la nouveauté de la situation, liée au variant Omicron. Face au caractère incertain de l'évolution de la pandémie, explique-t-il, la Confédération souhaite "voir d'abord ce qu'il va se passer avant de prendre des mesures".

 "J'ai l'impression d'être un disque rayé"

L'homme d'Etat socialiste annonce également que les mesures ne peuvent pas être prises à la légère. "Nous avons déjà pris des mesures très dures avant Noël, qui font maintenant leur effet", explique-t-il, en précisant que les prochaines mesures possibles seront nécessairement des fermetures. Ce sont "des décisions extrêmement brutales, que nous ne voulons prendre qu'en dernier recours", justifie-t-il.

Pour éviter d'en arriver à cette situation, Alain Berset lance un nouvel appel à la vaccination et encourage la population à s'inscrire pour recevoir une dose de rappel. "J'ai l'impression d'être un disque rayé", ironise-t-il encore au sujet de ses multiples rappels des mesures barrière.

>> Ecouter son interview dans Forum :

"Le moment n’est pas encore venu pour la Confédération de prendre de nouvelles mesures pour lutter contre la pandémie", a twitté mercredi Alain Berset. "Mais le prochain paquet - avec des fermetures - est prêt", a ajouté le ministre de la santé. "Le Conseil fédéral peut réagir très vite", poursuit Alain Berset. "Par exemple dès que des données précises sur la virulence du variant Omicron seront disponibles".

Les contaminations liées à Omicron progressent fortement, la pression sur les hôpitaux augmente, mais l’impact sur les soins intensifs reste incertain, précise le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI), qui s'exprimait après un entretien avec le président de la Confédération Guy Parmelin et le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger.

Alain Berset appelle également la population à se faire vacciner. "La dose de rappel et les premières vaccinations permettent d'éviter des complications graves", souligne-t-il, exhortant également à appliquer "les gestes qui protègent: réduire les contacts, porter un masque, aérer et se faire tester en cas de symptômes".

>> Regarder le sujet du 19h30 :

>> Les explications de Rouven Gueissaz :

Le complotisme lié au vaccin contre le Covid-19 et aux mesures anti-pandémiques donne du fil à retordre aux services suisses de prévention de l'extrémisme et de la radicalisation, côté alémanique surtout. Une partie des personnes concernées inquiètent leurs proches, préconisent ou commettent des actes de violence et mettent en alerte les autorités.

En ville de Berne, le service Radicalisation et Prévention de la violence a enregistré au cours de la pandémie une hausse de cas liés à des théories du complot. "Les personnes demandant conseil sont préoccupées du fait que des membres de leur famille, des amis ou des voisins aient glissé dans des croyances complotistes liées au vaccin et au Covid-19", indique Christina Steffen, porte-parole du dicastère de la sécurité. "Elles considèrent parfois la situation comme menaçante, ce qui leur pèse".

>> Plus d'infos dans notre article : Le complotisme antivax, un défi pour la prévention de l'extrémisme

Dans de tels cas, le service bernois informe les appelants sur des stratégies permettant de réagir aux déclarations et comportements de ce type. Il y a quelques mois, le service a publié en ligne une marche à suivre pour les proches de personnes croyant aux théories du complot.

Avertissement aux Valaisans qui veulent fêter la St-Sylvestre à l'improviste à l'extérieur: le Conseil d'Etat a décidé de limiter à 15 personnes les rassemblements spontanés dans l'espace public. Il invoque le risque de surcharge du système hospitalier dû au Covid-19.

Cette mesure sera valable du 31 décembre à 18h au 1er janvier à 6h du matin. Elle concerne tous les rassemblements spontanés dans l'espace public, à savoir dans la rue, sur les places publiques, les promenades et les parcs, indique mercredi l'Etat du Valais dans un communiqué.

Evenements organisés à l'extérieur maintenus

Les manifestations organisées à l'extérieur restent autorisées. A partir de 300 participants, les personnes doivent être vaccinées, guéries ou testées (3G). Le gouvernement valaisan appelle également la population à respecter les gestes barrière et à adopter les bons comportements en cas de symptômes.

La situation épidémiologique se détériore en Valais, rappelle le canton. En une semaine, le nombre de personnes positives est passé d’une moyenne de 347 à 500 cas par jour. Quant à l’incidence sur sept jours, elle est passée au-dessus de 1000 cas pour 100'000 habitants.

La Suisse compte mercredi 17'634 cas de Covid-19 de plus que la veille, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Vingt-cinq décès supplémentaires sont à déplorer et 156 malades ont été hospitalisés.

Depuis le début de l'épidémie, la barre des 15'000 nouveaux cas n'avait encore jamais été franchie. La hausse est due en grande partie au variant Omicron, devenu dominant depuis quelques jours en Suisse. En moyenne sur les 14 derniers jours, le nombre de nouveaux cas quotidiens s'approche pour la première fois de la barre des 10'000 (9527), un chiffre qui pourrait être franchi dès demain.

Hospitalisations et décès contenus

Le nombre d'hospitalisations ne suit pas la même tendance, puisqu'il est toujours en légère baisse (85 par jour en moyenne sur 14 jours, contre 120 début décembre), de même que le nombre de décès (18 par jour en moyenne sur 14 jours, contre 25 mi-décembre).

Ces chiffres laissent penser que le variant Omicron entraîne des conséquences moins graves que son prédécesseur, le variant Delta, mais plusieurs experts soulignent qu'il est trop tôt pour en tirer des conclusions, notamment en raison du décalage de quelques jours entre test positif et hospitalisation, et de 2 à 3 semaines entre test positif et décès.

Le nombre de malades du Covid-19 aux soins intensifs se monte à 311, ce qui représente 36,5% des lits disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation atteint 78,6%.

Selon les derniers chiffres, 67,1% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin, ou encore 76,4% des plus de 12 ans, indique l'OFSP. Par ailleurs, 62,7% des personnes âgées de 65 ans et plus et 23,2% de la population totale ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est 133'381, ce qui correspond à un taux d'incidence de 1531 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'294'380 cas de contamination au Covid-19, 11'842 décès et 39'262 hospitalisations ont été comptabilisées.

Le Lausanne Hockey Club se retrouve à son tour en quarantaine. Plusieurs cas positifs au Covid-19 ont été détectés au sein de l'effectif des Lions. Le club vaudois précise que son match prévu le 2 janvier à Langnau en National League doit être reporté.

Le LHC est le septième club de l'élite à se retrouver en quarantaine depuis la mi-décembre, après Ambri-Piotta, Davos, Genève-Servette,  Lugano, Zoug et Rapperswil-Jona.

A Genève, un nouveau centre de test ouvre mercredi après-midi au centre-ville pour répondre à l'augmentation de la demande due au variant Omicron. Il permettra de réaliser 1000 dépistages par jour sur rendez-vous. Quelque 40'000 tests sont désormais effectués dans le canton chaque semaine.

Situé à la rue de la Tour, à quelques mètres des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), le centre City Test sera ouvert tous les jours, a annoncé mercredi le Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS). Ce nouveau centre devrait permettre de décharger les différentes structures de test.

Nouveaux critères de quarantaine

"Malgré l'augmentation de l'offre, il faut parfois quelques jours avant d'obtenir un rendez-vous pour un test", relève le DSPS. D'où la nécessité de respecter les mesures de protection voire de rester chez soi au moindre symptôme. Si le test est positif, il faut s'isoler et informer rapidement les personnes avec lesquelles on a été en contact étroit 48 heures avant le début des symptômes.

Désormais, 1000 à 1200 nouveaux cas de Covid-19 sont détectés chaque jour, contre 50 en octobre. Afin de ne pas bloquer les activités, le canton modifie les critères de quarantaine à partir du 1er janvier. Dès samedi, seules les personnes vivant sous le même toit seront considérées comme contacts étroits et devront se soumettre à dix jours de quarantaine si elles sont guéries ou vaccinées depuis plus de quatre mois.

Toutes les structures de soins font face à une affluence de patients Covid, tandis que des soignants sont absents à cause du coronavirus. Au vu de l'aggravation de la situation, en particulier aux soins intensifs, et de la mobilisation d'un bataillon hôpital par la Confédération, les HUG sont intéressés par un soutien sanitaire de l'armée. Le canton précisera ses besoins rapidement.

Le Covid-19 touche également le HC Ajoie, annonce le club de National League. Des tests rapides ont révélé sa présence au sein du vestiaire ajoulot.

L'ensemble de l'équipe et le staff se sont donc soumis mercredi à des tests "plus poussés", précise le communiqué. Le club jurassien souligne que le "médecin cantonal décidera des suites à donner selon les résultats des examens."

En raison de la situation sanitaire et des contaminations record liées au variant Omicron, la demande en test de dépistage a explosé. Afin d'augmenter les capacités de son dispositif de testing, le canton de Vaud a décidé d'ouvrir jeudi 30 décembre un nouveau centre de test à Beaulieu (Halles Sud), à Lausanne, pour les personnes asymptomatiques.

Pour les personnes symptomatiques, le Pavillon 8 restera en fonction et leur sera entièrement dédié. Le centre de Beaulieu réalise quelque 1000 tests par jour et en fera plus de 2000 dès le 30 décembre grâce à ce nouveau centre, pour passer à 3000 dès le 10 janvier 2022, indique le canton dans un communiqué.

"Il est essentiel que les personnes symptomatiques puissent être testées très rapidement et le cas échéant mises en isolement" afin d'enrayer les infections en hausse.

La propagation du variant Omicron partage les analystes sondés par Credit Suisse et CFA. Une moitié des spécialistes interrogés croit toujours en la reprise de l'économie helvétique, tandis que l'autre craint une détérioration conjoncturelle dans les six mois à venir.

L'indice CS-CFA s'est néanmoins relevé de 10,8 points sur un mois en décembre, terminant à l'équilibre (0 point), indique un communiqué. L'évolution en montagnes russes enregistrée depuis mai dernier se poursuit pour cet indicateur, dopée par la nouvelle mutation du coronavirus et les risques qu'elle représente.

Surveillée comme le lait sur le feu dernièrement, l'inflation pourrait retomber à court terme. Pour la première fois depuis quelques mois, certains spécialistes s'attendent à une baisse du taux de renchérissement en Suisse, dans la zone euro et aux Etats-Unis. Les analystes demeurent néanmoins divisés - à parts égales - sur cette question.

Les marchés financiers devraient connaître un petit coup de mou dans les six mois à venir, à en croire les résultats du sondage, qui prédit notamment une baisse de la demande en pétrole. Les analystes affirment également que les valeurs refuges comme le franc ou l'or devraient être moins sollicitées ces prochains mois, aboutissant à un évolution latérale de leur cours respectif.

L'industrie pâtit de problèmes d'approvisionnement dans le monde entier en raison de la pandémie de Covid-19. Selon Peter Voser, président du conseil d'administration du géant zurichois de l'électrotechnique ABB, le plus gros de l'orage devrait être passé.

Il faudra toutefois encore des mois pour que les chaînes d'approvisionnement fonctionnent à nouveau sans problème, indique Peter Voser dans une interview au "Blick" parue mercredi. "Les carnets de commandes d'ABB n'ont jamais été aussi pleins, mais les clients doivent attendre plus longtemps pour obtenir nos produits."

Il n'y a pas que les semi-conducteurs qui se font rares, mais aussi divers matériaux, fait-il remarquer. La pénurie de semi-conducteurs devrait se poursuivre l'année prochaine.

En temps de pandémie et malgré l'hiver, les espaces extérieurs sont devenus des lieux à part entière pour se retrouver. Les activités en plein air connaissent un succès croissant. La "randonnée fondue", par exemple, est rapidement devenue un incontournable pour les offices du tourisme.

A Genève, des pique-niques insolites avec de la fondue sont organisés en ville. Du côté de Fribourg, la pause gastronomique en plein air aux Paccots attire les randonneurs et randonneuses.

"Les gens ont envie d'être dehors, de profiter de la nature. Cette expérience leur permet aussi de rester près de chez eux et de ne pas faire beaucoup de route", explique Romaine Pillonel, responsable marketing de la région, dans La Matinale.

En ville ou en pleine nature, la tendance fondue en extérieur a par ailleurs doublé les ventes du site Kit4your en un an.

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Keystone/EPA - Sébastien Nogier

En Suisse, les premiers autotests sont arrivés sur le marché début avril. Ils ont été, dans un premier temps, gratuits et disponibles uniquement en pharmacie. Fin juin, les drogueries et le commerce de détail ont été autorisés à les vendre.

Actuellement, les autotests sont payants partout, mais certaines pharmacies évoquent des problèmes d'approvisionnement. Il n'est pas question pour l'Office fédéral de la santé publique d'en faire la promotion, y compris avec l'arrivée d'Omicron.

"Nous avons démontré à plusieurs reprises que les autotests ne sont pas utiles et fiables chez les personnes asymptomatiques", explique Patrick Mathys, chef de la division Gestion de crise de l'OFSP. "Un autotest reste pertinent si l'on veut éviter au maximum les risques ou s'assurer que l'on n'est pas porteur et vecteur du virus. Mais notre position ne change pas, même avec Omicron."

Peu disponibles en supermarché

La libéralisation du marché helvétique de l'autotest n'a pas convaincu tous les distributeurs. Parmi les quatre géants du secteur, seuls Lidl et Aldi ont opté pour une vente en supermarché.

De leur côté, Coop et Migros ont été bien plus discrets. Le premier propose des autotests, mais uniquement dans ses pharmacies Vitality. Le second n'en a en revanche jamais proposé et ne compte pas le faire, faute de demande suffisante.

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La multiplication des cas et des mesures d'isolement est une potentielle source de casse-tête pour les entreprises privées et leur personnel. Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise de commerce et de l'industrie (CVCI), craint que l'économie tourne à nouveau au ralenti.

Si la situation est encore assez calme en raison des vacances, elle pourrait se compliquer après les fêtes. "Déjà avant la pause des fêtes, il y avait des gens malades et les services étaient compliqués à gérer. Qu'est-ce qui va ressortir des fêtes? Ce sont des inconnues sur lesquelles les employeurs n'ont pas de prise", s'inquiète la directrice.

Et d'ajouter: "Si Omicron se développe, il pourrait y avoir un ralentissement dans un certain nombre d'activités où les prestations ne pourraient pas être délivrées en raison de l'absence de collaborateurs et collaboratrices."

>> Ecouter l'interview de Claudine Amstein dans La Matinale :

Les experts de la Confédération ont fait le point mardi sur la pandémie de Covid-19 et ont à nouveau tiré la sonnette d'alarme. Le variant Omicron compte désormais pour plus de 55% des infections. Il pourrait se révéler moins dangereux que Delta, mais est bien plus contagieux, selon la présidente de la task force scientifique Tanja Stadler.

"Une augmentation aussi rapide [des cas], c'est quelque chose que nous n'avons vu avec aucun autre variant. Dans les semaines qui viennent, Omicron va représenter près de 100% des infections. Et dans tous nos scénarios, il apparaît plausible qu'on dépasse les 20'000 cas par jour d'ici la mi-janvier", a déclaré la spécialiste.

>> Les propos de Tanja Stadler dans La Matinale :

Keystone - Peter Klaunzer

Si de nouvelles restrictions ne sont pour l'heure pas prévues, chacun et chacune peut et devrait faire sa part, estime quant à lui le président de l'Association des médecins cantonaux Rudolf Hauri.

"Je rappelle en particulier l'importance de porter son masque correctement dans les transports publics. En plus de cela, chacun peut prendre volontairement des précautions supplémentaires. Vous pouvez réduire le cercle de vos contacts", a-t-il souligné, en rappelant l'importance de la troisième dose de vaccin.

"En cas de contact rapproché inévitable dans de petits espaces, par exemple les véhicules d'entreprises ou des voitures avec des passagers qui n'habitent pas ensemble, le port volontaire d'un masque FFP2 peut aussi s'avérer utile", a encore ajouté Rudolf Hauri.

>> L'interview de Rudolf Hauri dans La Matinale :

KEYSTONE - ANTHONY ANEX

Pour freiner la progression du variant Omicron, l'OFSP a rappelé mardi l'importance de la vaccination et de la troisième dose. Mais le vaccin, même avec une dose de rappel, ne suffit pas toujours à passer entre les gouttes du virus. Pour certains, le test positif a donc été une très mauvaise surprise.

"J'ai fait un autotest sans penser du tout que je pouvais être positive", a témoigné dans le 19h30 de la RTS la grand-mère d'une petite fille qui s'est trouvée en contact avec un cas de Covid. Malgré sa troisième dose reçue début décembre, elle a quand même attrapé la maladie, mais ses symptômes ont été légers.

>> Témoignages et explications dans le 19h30  :

Le variant Omicron et sa progression rapide sont au centre de toutes les attentions durant ces fêtes. Avec plus de 13'000 nouveaux cas, la Suisse détient l'une des incidences les plus élevées d'Europe. Dans une telle situation, certains appellent à durcir encore les mesures.

Interrogé dans le 19h30 de la RTS, le ministre genevois de la Santé Mauro Poggia estime ainsi que c’est au tour de la Confédération de prendre des mesures extraordinaires, évoquant même une "certaine hypocrisie" à laisser la main aux cantons.

Le conseiller d’Etat genevois en charge du Département de la sécurité, de la population et de la santé plaide pour l’uniformisation des mesures sur l'ensemble du territoire, notamment car la Suisse fait face à une "donnée nouvelle". Avec la hausse rapide des salariés mis en quarantaine, "c’est en effet l'économie toute entière qui risque d’être paralysée", s’inquiète ainsi Mauro Poggia.

>> Ecouter son interview dans le 19h30 mardi :

Face au variant Omicron, plusieurs cantons et entreprises s'inquiètent. La multiplication des cas et des mesures d'isolement pourrait mettre à mal des infrastructures essentielles. Le système de santé est bien sûr concerné, mais aussi l'approvisionnement électrique, les transports, les services postaux ou encore le secteur alimentaire.

Plusieurs cantons ont déjà fait part de leur inquiétude et travaillent sur des scénarios catastrophe. Si elles se font plus discrètes, les entreprises se préparent elles aussi à l'éventualité d'un manque de personnel.

>> Ecouter les explications de Marielle Savoy dans Forum :

Keystone - Laurent Gillieron

"Les prestations fondamentales continueront d’être fournies à la population"

Interrogé dans l'émission Forum de la RTS mardi, le chef de l'Etat-major cantonal de conduite du canton de Vaud Denis Froidevaux rappelle que ce risque n’est pas nouveau: "Depuis le début, on voit que la crise sanitaire a des effets systémiques et qu'elle ne touche pas uniquement le monde sanitaire", a-t-il réagi. Toutefois, la rapidité de la propagation du virus impose de nouvelles mesures de préparation, estime-t-il.

Contre tout catastrophisme, Denis Froidevaux rappelle les enseignements tirés des premières vagues pandémiques: "Les prestations fondamentales continueront d’être fournies à la population - peut-être de manière dégradée si la situation évolue négativement - mais elles seront assurées", rassure-t-il.

A La Poste, des plans d'actions sont prévus. "L'absence de très nombreux collaborateurs à cause d'Omicron obligerait La Poste à relever un énorme défi. Nous avons mis en place des mesures pour que nos employés ne puissent pas tomber gravement malades dans le cadre professionnel", affirme le porte-parole de l'entreprise Oliver Flüeler.

"Nous avons également des scénarios qui prévoient l'engagement de personnel supplémentaire en fonction de l'évolution de la situation."

Une "année de recul" pour faire face

Ce constat est partagé par la présidente de la ville de Neuchâtel, la libérale-radicale Violaine Blétry de Montmollin. A la tête du Dicastère du développement territorial, de l'économie, du tourisme et du patrimoine bâti, elle rappelle ainsi "l’année de recul" que les autorités ont désormais. Celle-ci leur permet "de mettre en place les meilleurs dispositifs" pour faire face à l’augmentation des cas. Afin de freiner la propagation du virus, elle en appelle aussi à la responsabilité individuelle de chacun.

>> Ecouter leur interview dans Forum :

Keystone - Urs Flüeler

Les transports publics n'ont toujours pas retrouvé leur fréquentation d'avant la pandémie. On compte ainsi 24% de baisse du trafic pour les trains des CFF en novembre et 15% pour les bus, trams et métros des transports publics lausannois (TL) et genevois (TPG).

Si cette baisse de fréquentation ne remet pas en question les investissements prévus, les villes, qui subissent de plein fouet les engorgements du trafic, s'inquiètent de cette situation.

Violaine Blétry de Montmollin, conseillère communale à la tête du Dicastère du développement territorial de Neuchâtel, partage ces inquiétudes. Si le défi de l'aménagement des transports publics n’est pas en soi lié à la situation sanitaire, "le Covid-19 a accéléré les choses", a-t-elle relevé au micro de Forum mardi soir. La présidente de la Ville de Neuchâtel souligne ainsi l’impact du télétravail sur la mobilité de la population. "On doit désormais nous aussi nous adapter pour répondre à cette réalité des entreprises et des collectivités publiques", conclut-elle.

>> Ecouter son interview dans Forum mardi soir :

Keystone - Valentin Flauraud

Le Ministère public vaudois mène actuellement plusieurs enquêtes sur des personnes ayant établi et mis en circulation des faux certificats Covid ainsi que sur leurs bénéficiaires, a indiqué mardi le canton. Plusieurs centaines de bénéficiaires et environ 300 faux certificats sont concernés au total.

"Les enquêtes se concentrent sur les plateformes informatiques utilisées pour émettre ces faux certificats, car leur utilisation permet d'en tracer les auteurs et les bénéficiaires", précisent les autorités vaudoises. C'est par ce même biais que ces faux documents peuvent être désactivés.

Une première filière démantelée en octobre dernier

L'Etat-major cantonal de conduite et la police rappellent que les personnes qui établissent ces faux certificats ou qui en bénéficient s'exposent à des poursuites pénales. Elles peuvent être sanctionnées par une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison, voire sept ans et demi pour le fournisseur agissant à grande échelle.

En octobre dernier, une filière de faux pass sanitaires avait déjà été mise au jour par le canton. Les certificats trafiqués étaient établis par des personnes travaillant dans des pharmacies, allant de l'assistant au pharmacien responsable. Elles les auraient ensuite délivrés à des proches, parfois contre rémunération.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone - Christian Beutler

Il n'y a aucune raison de renoncer à des mesures de quarantaine pour les personnes vaccinées ou doublement vaccinées, a déclaré Tanja Stadler, présidente de la task force scientifique, mardi devant les médias à Berne. La situation est différente pour les personnes ayant reçu une dose de rappel. Celles-ci sont mieux protégées.

On ne peut pas laisser les événements simplement suivre leur cours, a ajouté Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et coopération internationale à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Toutefois, avec les nombreuses contaminations qui se profilent pour les semaines à venir, nous arriverons dans une zone où une grande partie de la population aura été en contact avec le virus, a-t-il ajouté.

Selon Tanja Stadler, la pandémie ne sera terminée que lorsque tout le monde sera immunisé contre le virus. L'idéal serait d'être vacciné en cas de contagion. En attendant, le défi consiste à maintenir les structures hospitalières et à sauver le plus grand nombre possible de personnes.

Au cours des trois derniers jours, la Suisse a enregistré 20'496 cas supplémentaires de Covid-19, indiquaient lundi les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), soit environ 3000 de moins que lundi dernier, où le total du week-end avait atteint 23'511 cas. On déplore également 48 décès supplémentaires et 226 personnes malades ont été hospitalisées.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 156'602 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 13,1%, contre 14,8% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, passe lui sous la barre des 1 (0,98).

Première percée d'Omicron

Le variant Omicron représente 7% des cas de Covid-19 séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ. Seule une petite proportion des cas recensés en Suisse fait l'objet d'un séquençage. Cette analyse est notamment menée sur les malades du Covid-19 provenant d'un pays d'Afrique australe et sur les proches de ces personnes.

Aux soins intensifs, 314 personnes sont actuellement hospitalisées en raison d'une infection au SRAS-CoV-2. Elles occupent 36,8% des places disponibles, dont le taux d'occupation (tous malades confondus) est de 79,4%. Le nombre de lits occupés dépasse le maximum atteint lors de la 3ème vague (255) et de la 4ème vague (292), mais reste inférieur aux chiffres atteints lors des 1ère (501) et 2ème vagues (528), avant le début de la vaccination.

Trois quarts des Suisses de plus de 12 ans déjà vaccinés

Au total, 66,78% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 75,99%. Par ailleurs, 56,64% des personnes âgées de 65 ans et plus et 17,93% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 122'695, ce qui correspond à un taux d'incidence 1409 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'196'194 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés. Le total des décès s'élève à 11'643 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 38'051.

>> Retour sur la journée de lundi : Légère baisse des cas de Covid-19 en Suisse en attendant Omicron

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