Le suivi du 13 janvier. [Keystone]
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Aux HUG, "les soignants tombent malades les uns derrière les autres", selon Jean-Luc Reny

- Interrogé dans le 19h30 sur la situation aux HUG, le médecin-chef Jean-Luc Reny indique qu'à la différence des autres vagues, le personnel soignant tombe particulièrement malade en raison du variant Omicron. Et d'affirmer: "On tient difficilement. C'est un grand écart quotidien."

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 29'887 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 122 malades ont été hospitalisés.

- Le Conseil fédéral a décidé de réduire la durée des isolements et des quarantaines de dix à cinq jours dès jeudi. En outre, un paquet de nouvelles mesures est prêt. Il prévoit notamment des fermetures et des restrictions pour les grandes manifestations. Le gouvernement a toutefois décidé de le garder bien au chaud dans ses tiroirs.

- Invité dans La Matinale, le conseiller d'Etat valaisan en charge de la Santé Mathias Reynard estime que la réduction des isolements et des quarantaines "fait sens". Il estime toutefois que les restrictions en Suisse "restent relativement fortes", malgré cet assouplissement.

- Alain Berset a expliqué mercredi dans Forum vouloir "être le plus adapté possible à la situation". "Ce que nous voyons avec la vague actuelle d'Omicron, c'est qu'en nombre de cas elle est très forte certes, par contre le nombre de patients aux soins intensifs diminue."

Suivi assuré par RTSinfo

07h45

"Les médecins tombent malades les uns derrière les autres"

Mercredi, le conseiller fédéral Alain Berset disait en conférence de presse que la situation dans les hôpitaux était toujours instable en raison du Covid-19, mais pas catastrophique.

Invité dans le 19h30, Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, est venu témoigner de la situation actuelle à Genève. Ce sont surtout les absences du personnel soignant qui l'inquiètent.

"On tient difficilement. C'est un grand écart quotidien, avec ce que l'on n'avait pas connu auparavant, à savoir que beaucoup de médecins et de soignants tombent malades les uns derrière les autres en raison de la transmissibilité accrue du variant Omicron", explique-t-il.

Jean-Luc Reny constate une montée "assez raide" des hospitalisations, avec des cas qui sont globalement moins graves qu'auparavant "grâce à la vaccination, en particulier".

Le médecin s'alarme toutefois de la jeunesse des patients admis ces dernières semaines aux HUG. "On a 50% de patients actuellement hospitalisés qui ont moins de 60 ans. On a aussi des 20-30 ans qui sont aux soins intensifs."

>> Revoir l'interview de Jean-Luc Reny dans le 19h30 :

Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, fait le point sur la situation dans les hôpitaux
Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, fait le point sur la situation dans les hôpitaux / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h30

Faire confiance lors des sorties de quarantaine et d'isolement

Le raccourcissement des isolements et des quarantaines a permis à de nombreuses personnes de reprendre une vie normale plus vite que prévu. Il n'est toutefois pas question de retourner au travail avec des symptômes.

Pour pouvoir sortir de chez soi, il ne faut plus en présenter depuis au moins 48 heures. Une réalité qui est toutefois difficile à vérifier à distance.

"C'est toujours la bonne foi des gens qui prime", explique la responsable valaisanne de la hotline Covid Syria Gillioz dans le 19h30. "On ne peut pas avoir le contrôle sur tout, en particulier avec le nombre de cas qu'on a en ce moment. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire confiance."

Faire confiance, au risque de libérer des malades contagieux? Pour l'infectiologue Delphine Berthod, le danger est limité. "On peut comprendre cette décision d'un point de vue virologique. Le virus Omicron a une période d'incubation plus courte, il est symptomatique et contagieux moins longtemps, surtout si on est vacciné", explique-t-elle.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le raccourcissement des quarantaines et isolements fait revenir de nombreux travailleurs à leur poste
Le raccourcissement des quarantaines et isolements fait revenir de nombreux travailleurs à leur poste / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h15

Les courses du Lauberhorn sous haute tension

Pour éviter la critiques formulées après les festivités d'Adelboden le week-end dernier, les organisateurs des courses mythiques du Lauberhorn à Wengen (BE) ont drastiquement renforcé les mesures sanitaires.

Le public pourra assister aux descentes de vendredi et samedi, mais avec une jauge diminuée de moitié. Ces mesures sont censées protéger les athlètes en vue des Jeux olympiques de Pékin.

Dans les hôtels de la station devant accueillir les skieurs, les employés ont été testés la veille de leur arrivée. Cela a permis de découvrir plusieurs cas positifs, mais pas de cluster, selon Guido Meyer, directeur de l'Hotel Regina à Wengen (BE).

>> Voir le sujet du 19h30 :

Après 12'000 personnes réunies à Adelboden, Wengen a décidé d’abaisser la jauge de moitié pour les descentes du Lauberhorn
Après 12'000 personnes réunies à Adelboden, Wengen a décidé d’abaisser la jauge de moitié pour les descentes du Lauberhorn / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h00

Une centaine d'allègements de quarantaine aux HUG

Les portes du service d'orthopédie pédiatrique des HUG s'ouvrent à nouveau pour Michael. Testé positif au Covid vendredi dernier, ce jeune interne en chirurgie a pu revenir travailler plus tôt que prévu, mais pas à n'importe quelle condition.

"Il y a deux ou trois choses que je ne peux pas faire, comme par exemple manger avec mes collègues, étant donné que nous devons enlever le masque. Alors je dois m'isoler", explique-t-il dans le 19h30.

Michael doit s'isoler pour ne pas propager le virus. Car c'est le risque des allègements d'isolement accordés au personnel soignant par le médecin cantonal. Le service de santé au travail des HUG évalue au cas par cas ces retours anticipés. Les employés positifs au Covid-19 doivent demander à retravailler et ne plus présenter de symptômes.

L'allègement des quarantaines a commencé le 6 janvier aux Hôpitaux universitaires de Genève. "Depuis cette date, nous avons eu environ 150 demandes d'allègement. Nous en avons accepté les deux tiers, soit une centaine au total", explique Catherine Chenaud, responsable du service de santé au travail.

"On sait que si on est absent, la charge est immédiatement reportée sur d'autres personnes de notre entourage. C'est difficile de savoir ça et de rester à la maison, alors qu'on pourrait être là à travailler et à aider nos collègues", témoigne encore Michael.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les conditions de retour au travail s’allègent progressivement pour le personnel des HUG
Les conditions de retour au travail s’allègent progressivement pour le personnel des HUG / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

06h45

"L'école genevoise tient le coup", selon Anne Emery-Torracinta

Les écoliers romands ont repris le chemin de l'école depuis quatre jours. Dans de nombreux cantons, la rentrée s'est faite masquée dès la troisième année primaire (5P). Cette reprise est aussi compliquée en raison des quarantaines et des absences dans le corps enseignant.

Invitée dans Forum, Anne Emery-Torracinta a évoqué la situation actuelle à Genève. Selon elle, l'école genevoise "tient le coup". "On était assez inquiets, mais on se retrouve dans la situation des semaines qui ont précédé Noël. Il y a plus d'absents qu'en temps normal, mais le système tient, toutes les classes ont un enseignant devant elles. C'est plus compliqué dans l'enseignement spécialisé, où la situation est un peu plus tendue", analyse-t-elle.

"Aujourd'hui, les écoles ont plutôt la crainte de ce qui va arriver demain. Mais en ce sens, nous sommes rassurés par les annonces du Conseil fédéral concernant la réduction des quarantaines et des isolements. En les réduisant, on devrait régler la problématique des remplacements d'enseignants", explique encore Anne Emery-Torracinta.

De nombreux parents se sont plaints de l'obligation du port du masque à l'école à partir de l'âge de 8 ans. Des affiches ont été collées sur les façades de la direction générale de l'enseignement obligatoire.

Invitée à réagir à ce propos, la conseillère d'Etat pointe le manque de solutions proposées par les opposants à ces mesures. "Ce qui me frappe, c'est qu'il y a une critique, des fantasmes, des fake news, mais il n'y a surtout aucune proposition. Mieux vaut l'école avec un masque, que pas d'école du tout", répond-elle.

>> Voir l'interview complète d'Anne Emery Torracinta dans Forum :

Un premier bilan à Genève pour une rentrée sous Omicron: interview d’Anne Emery-Torracinta
Un premier bilan à Genève pour une rentrée sous Omicron: interview d’Anne Emery-Torracinta / Forum / 4 min. / le 13 janvier 2022

06h30

Les chiffres quotidiens ont-ils encore une raison d'être?

Faut-il en finir avec les chiffres quotidiens du Covid-19? C'est la question que plusieurs responsables de la santé en Italie et au Tessin se posent. A leurs yeux, cette comptabilité n'aurait plus de sens et pèserait sur le moral de la population.

Selon l'infectiologue italien Matteo Bassetti, la litanie des chiffres conduit à un "lockdown psychologique et social" du pays. Il remet notamment en cause la manière dont sont livrés les bulletins quotidiens qui, selon lui, manquent de précision et "ne sont pas très utiles".

Au Tessin aussi, le virologue Christian Garzoni renchérit et souligne que les données non différenciées entre les personnes symptomatiques, asymptomatiques et les malades hospitalisés n'ont plus tellement de sens. D'après le référent scientifique au sud des Alpes, c'est le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs qui compte.

En Suisse romande, le virologue à l'EPFL Didier Trono relève avec une pointe d'humour que "la population suisse n'a pas l'air dévorée par l'anxiété" en raison de ces publications. Selon lui, les bulletins quotidiens sont "un paramètre frappant" et il faut continuer à les utiliser.

>> Plus d'informations dans le sujet Forum :

Coronavirus: finissons-en avec les chiffres quotidiens des cas
Coronavirus: finissons-en avec les chiffres quotidiens des cas / Forum / 2 min. / le 13 janvier 2022

16h40

Vaud réduit la quarantaine et l'isolement

Conformément à la décision du Conseil fédéral de mercredi, le canton de Vaud réduit la durée des mesures de quarantaine-contact et d'isolement à cinq jours dès à présent. Ce changement s'applique également aux quarantaines et isolements en cours, ont indiqué les autorités politiques et sanitaires.

Les personnes concernées sont libérées de leur quarantaine après cinq jours complets, pour autant qu'elles n'aient pas développé de symptômes. Les personnes placées en isolement avant le 13 janvier sont libérées de cette mesure après cinq jours et si elles ne présentent plus de symptômes depuis 48 heures, selon la décision de l'Office du médecin cantonal.

La lettre de mise en quarantaine déjà reçue de l'Office du médecin cantonal définit le premier jour pour décompter les cinq jours de quarantaine, souligne le canton. Ce document fait également foi auprès des employeurs pour déterminer les indemnités journalières auxquelles les employés peuvent prétendre en raison de la mesure de quarantaine effectuée, précise-t-il.

Les mesures de quarantaine et d'isolement peuvent également être adaptées pour "toute une série de domaines d'activités revêtant une grande importance pour la société". Ces personnes peuvent même bénéficier d'une exemption automatique de la quarantaine.

15h30

Gilles Allali: "Le Covid peut aussi attaquer la paroi des vaisseaux cérébraux"

Les conséquences du Covid-19 à long terme sur le cerveau restent encore mystérieuses pour les médecins, selon le neurologue et directeur du Centre Leenards de la mémoire au CHUV Gilles Allali.

"Lors de la première vague, nous avions les premiers patients qui étaient hospitalisés aux soins intensifs et placés dans un coma artificiel pour pouvoir les ventiler correctement, explique-t-il jeudi dans La Matinale. Au moment de les réveiller - car la phase aiguë, critique, était passée - ils ne se réveillaient pas. Ils restaient dans un coma dû à une inflammation du virus au niveau du cerveau."

Avant d'ajouter: "Nous avons découvert assez tôt que le Covid attaque la paroi des vaisseaux, mais également la paroi des vaisseaux cérébraux. Le problème, c'est qu'on ouvre la 'barrière' qui fait obstacle entre le sang et le cerveau. Du coup, le cerveau était ouvert à des paramètres inflammatoires."

L'une des autres manifestations de cette inflammation était des patients "qui présentaient des états psychotiques, une espèce de folie". "J'en parlais à l'époque avec ma fille qui me disait: 'les patients deviennent complètement fous'. Et c'est exactement cela. Des patients, par forcément très âgés et sans aucun antécédent psychiatrique, commençaient à avoir des hallucinations, des idées délirantes ou des idées de persécution."

A la question de savoir si la médecine est parvenue à traiter ces problèmes, Gilles Allali répond: "Non". Il indique toutefois qu'il s'agit de "cas rares".

>> Les explications de Gilles Allali sur les conséquences du Covid-19 sur le cerveau, dans la revue de presse de La Matinale :

La revue de presse du 13.01.2022
La revue de presse (vidéo) - Par Valérie Droux / La revue de presse (en vidéo) / 12 min. / le 13 janvier 2022

>> Lire aussi : Gilles Allali: "La maladie d'Alzheimer commence ses dégâts 10 à 15 ans avant le diagnostic"

14h45

Les EMS fribourgeois également à l'épreuve d'Omicron

A l'instar d'autres employeurs, les EMS ainsi que les services d’aide et de soins à domicile du canton de Fribourg souffrent de la propagation du variant Omicron. Plus d'une centaine de collaborateurs ou de collaboratrices sont en arrêt maladie, pour l'essentiel à cause du Covid-19.

Au total, 111 personnes, dont 86 soignants, se trouvent en arrêt maladie ou en quarantaine. Parmi les résidents d'EMS, ce sont 17 personnes qui sont touchées, a indiqué l'Etat de Fribourg.

La situation "tendue" nécessite une réorganisation au sein des EMS concernés, avec l'instauration de plusieurs mesures pouvant mener à une dégradation temporaire des prestations. La collaboration entre acteurs du secteur a été toutefois renforcée pour répondre au mieux aux difficultés du moment.

14h15

La pandémie provoque des aberrations écologiques et économiques

La vague Omicron entraîne l'annulation de milliers de billets d'avion et provoque ainsi une situation ubuesque: pour garder leurs créneaux horaires, les compagnies aériennes font parfois voler leurs avions à vide.

Le patron de Lufthansa a annoncé quelque 18'000 vols inutiles opérés cet hiver par les compagnie de son groupe, dont Swiss fait partie. Mais tout le monde se renvoie la faute.

>> Lire : La compagnie Ryanair tacle Lufthansa dans la polémique sur les vols à vide

Dans le monde de l'aviation, les créneaux horaires de décollage et d'atterrissage attribués aux compagnies aériennes sont très convoités. Avant la crise sanitaire, les compagnies devaient effectuer 80% des vols d'un créneau pour ne pas le perdre. Désormais, les exigences de l'Union européenne ont été revues à la baisse, à 50%. Mais pour certaines compagnies, cela reste un problème. Et certains appellent à une nouvelle adaptation de la législation.

>> Les explications du 12h45 :

À cause d'exigences européennes, des compagnies aériennes font voler leurs avions à vide durant la pandémie
À cause d'exigences européennes, des compagnies aériennes font voler leurs avions à vide durant la pandémie / 12h45 / 2 min. / le 13 janvier 2022

06h15

Retour sur la journée de jeudi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 29'887 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 122 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 32'239 cas, soit 2352 de plus. Le même jour, il dénombrait 10 décès et 137 hospitalisations supplémentaires.

Les patients Covid-19 occupent 29,7% des places disponibles aux soins intensifs, dont le taux d'occupation (tous malades confondus) atteint 76,3%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 95'462 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 31,3%, contre 33,3% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,37.

Le variant Omicron représente 76% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,72% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,05%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 69,43% des personnes âgées de 65 ans et plus et 32,28% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 312'885, soit 3592,52 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'634'229 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'723'337 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'104 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'031.

Selon l’OFSP, 162'739 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 57'217 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

>> Lire aussi : Aux HUG, "les soignants tombent malades les uns derrières les autres", selon Jean-Luc Reny

12h30

La construction tessinoise toujours sous pression

Le secteur de la construction au Tessin reste sous pression en raison de la pénurie de main d'oeuvre occasionnée par les mesures sanitaires, malgré les concessions annoncées par le Conseil fédéral au niveau des durées de l'isolement et de la quarantaine.

"Les nouvelles règles nous aident en ce qui concerne les résidents, mais la part significative de 56% de frontaliers dans le secteur principal de la construction reste soumise aux normes italiennes, qui pour le moment n'ont pas été assouplies", a indiqué jeudi au micro de la RSI Nicola Bagnovini, directeur de la section tessinoise de la Société suisse des entrepreneurs (SSE).

Au cours des dernières semaines, les chantiers n'ont pas pu travailler à plein régime dans le canton italophone. L'absence de certains professionnels, comme les grutiers, les machinistes et les contre-maîtres est critique pour l'activité, souligne le Tessinois.

La RSI rappelle que les règles italiennes prévoient une quarantaine comprise entre cinq et dix jours selon le statut vaccinal, alors que l'isolement pour les personnes contaminées est de dix jours, suivi de l'obligation de se faire tester.

"Pourvu que les Etats voisins s'adaptent, car eux aussi seront confrontés au problème de pénurie de main d'oeuvre", conclut Nicola Bagnovini.

12h15

A Genève, colère de référendaires face à la difficulté à récolter des signatures

Confrontés à la difficulté à récolter des signatures en temps de pandémie, les référendaires contre la réforme du cycle d'orientation en veulent au Conseil d'Etat genevois. Le délai supplémentaire qu'ils avaient demandé leur a été refusé.

Ces référendaires, soit le PLR, l'UDC et les Vert'libéraux, dénoncent jeudi dans un communiqué commun "le double langage du Conseil d'Etat". D'un côté la situation est considérée comme grave quand il s'agit d'imposer des mesures sanitaires, mais elle ne l'est pas quand il s'agit de permettre la contestation démocratique, constatent ces partis.

Le PLR, l'UDC et les Vert'libéraux ont lancé fin novembre un référendum contre la réforme du cycle d'orientation qu'ils qualifient de "bricolage". Ils avaient initialement jusqu'au 10 janvier pour récolter les 5395 signatures nécessaires. "Nous avons récolté environ 4000 signatures alors qu'il en faudrait environ 6000 compte tenu de la marge d'erreur", a indiqué le président du PLR Betrand Reich.

Télétravail

Fin décembre, le Conseil d'Etat a prolongé le délai jusqu'au 19 janvier en raison des restrictions sanitaires en place. Mais compte tenu du prolongement des restrictions, les référendaires ont sollicité un nouveau délai au 15 février.

Les référendaires estimaient que les mesures allaient empêcher le contact avec la population et entraver notablement la récolte de signatures. Leurs craintes se sont avérées fondées, relèvent les trois partis. Tant le télétravail que les restrictions sanitaires affectent la récolte de signatures. Les trois partis comptent mettre les bouchées doubles pour atteindre l'objectif.

11h15

Autorisation de Swissmedic donnée au traitement coréen Regkirona

Swissmedic a donné une autorisation de durée limitée au médicament Regkirona, développé par l'entreprise pharmaceutique coréenne Celltrion Healthcare pour lutter contre le coronavirus. L'autorité de régulation avait débuté l’analyse de la demande d'autorisation en juillet 2021.

Commercialisé par l’entreprise iQone Healthcare Switzerland, le Regkirona est un concentré destiné à la fabrication d'une solution pour perfusion. Il est indiqué pour traiter le Covid-19 chez les adultes dont les symptômes ne nécessitent ni oxygénothérapie ni hospitalisation, mais qui présentent un risque élevé de complications graves, explique Swissmedic jeudi.

Deuxième traitement autorisé

Ce médicament qui renferme un anticorps, le regdanvimab, est administré par voie intraveineuse. Sa préparation et son administration doivent être initiées et surveillées par un professionnel de la santé dûment qualifié.

Swissmedic précise que, dans le cadre de la demande d’autorisation, le requérant n'a fourni aucune information au sujet de l’efficacité de sa préparation face au variant Omicron.

Fin décembre, Swissmedic avait donné son feu vert à un premier médicament, le Ronapreve de Roche, une association d'anticorps pouvant être utilisée à des fins de traitement ou de prévention du Covid-19.

10h30

Dopé par la pandémie, Digitec Galaxus fait plus de 2 milliards de ventes en 2021

Digitec Galaxus, filiale de Migros, a franchi en 2021 le cap des 2 milliards de francs de chiffre d'affaires. La croissance a été portée principalement par les articles pour le ménage, l'habitat et la famille, écrit l'entreprise jeudi dans un communiqué.

Les ventes en Suisse et au Liechtenstein sur les plateformes Digitec, essentiellement pour l'électronique, et Galaxus, le grand magasin en ligne, ont progressé de 16% à 2,12 milliards de francs, précise la société.

Le nombre d'utilisateurs ayant commandé au moins une fois un article en 2021 chez Digitec ou Galaxus a atteint 2,3 millions. La croissance a été la plus forte dans le sud et l'ouest de la Suisse, avec des bonds de 20% dans les cantons du Tessin, du Valais, de Neuchâtel et du Jura. Par catégorie d'articles, les ventes ont le plus augmenté dans les groupes de produits supermarché, bricolage et jardin, bébés et jouets.

10h00

Vigoureuse croissance de l'emploi au 4e trimestre

Le marché suisse du travail a poursuivi au quatrième trimestre le redressement entamé depuis le printemps 2021. Le nombre d'offres d'emplois s'est envolé en l'espace d'un an de 39%, une croissance inédite depuis les premières mesures effectuées en 2003, selon le géant du placement de personnel Adecco.

Après avoir renoué au 3e trimestre 2021 pour la première fois avec leur niveau d'avant la crise du coronavirus, les offres d'emplois ont même bondi de 18% au regard du 4e trimestre 2019, soit avant l'éclatement de la pandémie, relèvent jeudi les auteurs de l'Adecco Group Swiss Job Market Index établi en collaboration avec le Moniteur du marché de l'emploi de l'université de Zurich.

"Spectaculaire", la progression reflète l'embellie de l'économie suisse intervenue ces derniers mois, le produit intérieur brut (PIB) ayant dépassé la valeur affichée durant le dernier partiel de 2019.

>> Les précisions du 12h30 :

Le secteur de la restauration est particulièrement touché par la pénurie de main d'oeuvre. [Keytone - Laurent Gillieron]Keytone - Laurent Gillieron
Le marché du travail a connu une forte croissance l’année dernière / Le 12h30 / 1 min. / le 13 janvier 2022

Cependant, la situation actuelle laisse penser que la croissance économique, et l'évolution favorable sur le front de l'emploi, devraient connaître un certain ralentissement cette année, anticipe Adecco. La propagation fulgurante du nouveau variant Omicron, de même que les pénuries d'approvisionnement persistantes à l'échelle internationale, constituent les principaux freins à une poursuite de l'embellie.

Si un nouveau durcissement des mesures telles que la fermeture de certaines entreprises de services devait intervenir ou si les pénuries d'approvisionnements devaient se prolonger à l'étranger, en raison de la propagation de la nouvelle souche de Covid-19, la situation sur le marché du travail pourrait à nouveau se dégrader, note Marcel Keller, directeur d'Adecco Suisse, cité dans le communiqué. Les secteurs du commerce et de l'hôtellerie-restauration, ainsi que dans les branches manufacturières et à vocation exportatrice, figurent en première ligne.

09h30

Interdire la prostitution à cause du Covid a surtout des effets négatifs

Interdire la prostitution durant la pandémie engendre davantage de conséquences négatives que d'effets positifs, selon une étude menée en ville de Zurich. Une bonne partie des travailleuses et travailleurs du sexe ont continué à exercer malgré tout dans des conditions précaires, avec des risques de contrainte et de violence.

Pour cette recherche, une équipe de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) a interrogé 14 intervenants spécialisés et 11 travailleuses et travailleurs du sexe. En Suisse, le canton de Zurich est celui qui a imposé la plus longue interdiction d'exercer dans ce domaine, du 17 mars au 5 juin 2020, puis à nouveau du 8 décembre 2020 au 31 mai 2021.

Davantage d'agressions

Il ressort de l'étude que les agressions et la violence ont augmenté, de même que les tentatives de contrainte et d'escroquerie. Confrontés à des problèmes financiers, bon nombre des intéressées ont travaillé malgré l'interdiction. Dans ce contexte, les clients étaient plus que jamais en position de force du fait de l'impossibilité de porter plainte.

Par ailleurs, la raréfaction de la clientèle "à risque" a poussé celles et ceux en besoin de travailler à baisser leurs prix. Sur la base de ces résultats, les auteurs recommandent de renoncer à l'avenir à de telles interdictions.

08h40

Le bilan de la gestion du Covid-19 "est plus ou moins réussi", selon Mathias Reynard

Malgré la hausse des cas de Covid-19 en Suisse, le Conseil fédéral a décidé mercredi de réduire la durée des quarantaines et des isolements à cinq jours, notamment.

>> Lire aussi : La durée des isolements et des quarantaines réduite à cinq jours - Les nouvelles mesures du Conseil fédéral contre le Covid

Invité jeudi dans La Matinale, le conseiller d'Etat valaisan en charge de la Santé Mathias Reynard estime que la mesure "fait sens". Car selon les spécialistes, "Omicron est plus contagieux, mais il est moins virgulent. Et visiblement, sa charge virale est plus courte", souligne-t-il.

Certes, les taux de contaminations sont "énormes", mais la situation aux soins intensifs est "plus calme qu'il y a un mois" et la situation dans les hôpitaux est "sous contrôle", observe Mathias Reynard.

Restrictions "relativement fortes"

Pour le conseiller d'Etat, le gouvernement essaie "de trouver la bonne voie, une voie modérée": "L'économie et de façon générale la société, qui est en partie paralysée par ses longues mesures de quarantaines et d'isolements, sont soulagées."

Et d'ajouter: "Peu importe les décisions qu'on prend: certaines personnes vont trouver qu'on ne va pas assez loin et d'autres qu'on va trop loin." Mathias Reynard considère que les restrictions en Suisse "restent relativement fortes". Et pour lui, le bilan de la gestion du Covid- 19 "est plus ou moins réussi après deux ans".

>> L'interview intégrale de Mathias Reynard dans La Matinale :

Mathias Reynard, conseiller d’Etat valaisan en charge de la santé (vidéo)
Mathias Reynard, conseiller d’Etat valaisan en charge de la santé (vidéo) / La Matinale / 8 min. / le 13 janvier 2022

08h30

L'interdiction de l'enseignement présentiel fait bondir les associations étudiantes

Le Conseil fédéral envisage d'interdire l'enseignement en présentiel dans les Hautes écoles pour endiguer la propagation du Covid-19. Mais cette mesure, mise en consultation mercredi auprès des cantons, fait bondir les étudiants et les étudiantes.

Noëlle Wilhelm, co-présidente de la Fédération des associations d'étudiants (FAE) de l'Université de Lausanne, déplore une règle nocive pour les élèves.

>> La réaction de Noëlle Wilhelm :

L'Université de Neuchâtel annonce que les examens de sa prochaine session se feront à distance. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Le Conseil fédéral souhaite interdire l'enseignement en présentiel dans les Hautes Ecoles / Interview de Noëlle Wilhelm / La Matinale / 1 min. / le 13 janvier 2022

08h20

L'usage des tests antigéniques rapides fait désormais débat

Le Conseil fédéral pourrait revoir la stratégie de dépistage du Covid. Il a évoqué mercredi plusieurs pistes dans son projet envoyé en consultation aux cantons. Il est notamment question de renoncer éventuellement aux tests antigéniques rapides, moins sensibles avec Omicron.

Mais pour le virologue Didier Trono, ce serait une erreur de se priver de cet outil de dépistage. En effet, les laboratoires sont déjà surchargés avec les tests PCR.

Selon lui, il vaudrait mieux dès lors pratiquer des tests antigéniques, et considérer un résultat positif comme définitif, sans recourir à un PCR. Car si la sensibilité des tests antigéniques rapides est amoindrie face au variant Omicron, la spécificité du test reste élevée. La probabilité d'avoir affaire à un faux-positif est donc très faible.

>> Les propos de Didier Trono dans La Matinale :

Des personnes font un test rapide dans un centre de dépistage du Covid. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Le Conseil fédéral pourrait aussi renoncer aux tests antigéniques rapides / Interview de Didier Trono / La Matinale / 1 min. / le 13 janvier 2022

08h10

Faut-il à nouveau restreindre les grandes manifestations ?

Le Conseil fédéral a décidé mercredi de ne pas restreindre la capacité des grandes manifestations, notamment sportives. Il va tout de même consulter les cantons à ce sujet, alors que le nombre d'infections se maintient à près de 30'000 cas quotidiens. Certains scientifiques s'en inquiètent.

Des milliers de personnes sont attendues ce week-end pour les courses de ski à Wengen (BE), dans des patinoires de hockey ou encore dans les cinémas la semaine prochaine pour les journées de Soleure. L'accès est bien entendu conditionné à la présentation d'un pass sanitaire. Mais selon l'infectiologue de l'Université de Zurich Jan Fehr, le risque de générer des foyers de super-propagateurs est important.

>> Les explications de Julien Bangerter dans La Matinale :

Dimanche 9 janvier: des fans dans l'aire d'arrivée du slalom d'Adelboden. [Keystone/AP Photo - Giovanni Maria Pizzato]Keystone/AP Photo - Giovanni Maria Pizzato
Le Conseil fédéral n'envisage pas de restreindre la capacité d'accueil pour les grandes manifestations / La Matinale / 1 min. / le 13 janvier 2022

Ce statu quo pour les grandes manifestations représente notamment un soulagement pour le monde du hockey sur glace. Les clubs appliquent depuis décembre la règle de la 2G avec port du masque obligatoire et consommation réservée aux places assises. Des mesures qu'ils estiment suffisantes.

>> La réaction du président de Fribourg Gottéron Hubert Waeber dans La Matinale :

Hubert Waeber devrait être le nouvel homme fort de Gottéron. [Alessandro Della Valle]Alessandro Della Valle
Pas de restriction de capacité d'accueil pour les grandes manifestations / Interview d'Hubert Waeber / La Matinale / 1 min. / le 13 janvier 2022

08h00

Omicron n'incite pas à s'inscrire au booster vaccinal

Alors que la vague Omicron bat son plein, des milliers personnes vaccinées renoncent à une troisième dose. Dans toute la Suisse romande, les prises de rendez-vous chutent. En cause, la diffusion rapide de la maladie, mais aussi la virulence moindre de ce variant, qui peut laisser penser à certaines personnes qu'il vaut mieux attraper le Covid plutôt que se faire "booster".

"On a également eu des pré-annonces que le vaccin serait adapté en fonction de certains variants, notamment Omicron, donc ça peut aussi freiner d'aller pour la 3ème dose", note le ministre jurassien Jacques Gerber.

>> Plus d'informations : Les doses de rappel en chute libre avec la vague Omicron

20h30

Ignazio Cassis sur les quarantaines: "Comme pour les médicaments, le dosage est le secret"

Cette fois, la nouvelle année ne s’accompagne pas de nouvelles restrictions. Au contraire: le Conseil fédéral a décidé de raccourcir les isolements et les quarantaines. Le gouvernement justifie sa décision par le fait que le variant Omicron présente une période de contagion plus courte.

Invité dans le 19h30, le président de la Confédération Ignazio Cassis estime que "c'est un risque calculé. Pour le Conseil fédéral, il s'agit toujours de trouver le meilleur chemin possible entre l'efficacité des mesures et la réduction des mesures non désirées. Comme pour les médicaments, le dosage est le secret."

L'explosion du nombre de quarantaines met en danger le bon fonctionnement de la société. Pour le conseiller fédéral, cela est un "effet collatéral non désirable". Et d'ajouter: "Il faut éviter que le médicament cause plus de dégâts que d'effets principaux."

>> L'interview d'Ignazio Cassis dans le 19h30 :

Quarantaine à 5 jours: Les explications d’Ignazio Cassis, président de la Confédération
Quarantaine à 5 jours: Les explications d’Ignazio Cassis, président de la Confédération / 19h30 / 3 min. / le 12 janvier 2022

20h00

L'explosion du nombre de quarantaines met à mal l'économie

En rabaissant la durée des quarantaines et des isolements à cinq jours, le Conseil fédéral répond à l'appel de l'économie. Le manque de main d'oeuvre commence à poser des problèmes aigus pour les entreprises.

Selon une estimation de l’OFSP basée sur les données de 21 cantons, 3% de la population suisse seraient en quarantaine ou en isolement, soit environ 250'000 personnes.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le manque de main-d’œuvre commence à poser des problèmes aux entreprises
Le manque de main-d’œuvre commence à poser des problèmes aux entreprises / 19h30 / 2 min. / le 12 janvier 2022

19h00

Les cours en présentiel sont "essentiels" à la formation universitaire

Alors que le variant Omicron fait exploser les cas depuis quelques semaines, le Conseil fédéral a mis en consultation l'interdiction des cours en présentiel dans les université et les hautes écoles. Une disposition que ne souhaite pas la rectrice de l'Université de Fribourg Astrid Epiney.

Elle explique dans Forum que "le présentiel est vraiment essentiel pour la formation universitaire et la formation dans les hautes écoles de manière générale. Il faut bien se rendre compte qu'il ne s'agit pas seulement d'apprendre au sens strict telle ou telle aptitude, mais il s'agit aussi d'un pas dans la vie des étudiants et étudiantes."

"Il s'agit d'apprendre à argumenter, de rencontrer d'autres personnes avec d'autres avis, de se confronter à leurs opinons, les respecter. A quoi vient encore s'ajouter la vie estudiantine sur le campus. Tout cela ne peut pas se faire sans le présentiel."

18h30

"La situation dans les hôpitaux est sous contrôle", estime Alain Berset

Le Conseil fédéral a décidé vendredi de réduire la durée des quarantaines et des isolements à cinq jours. Alors que la Task Force scientifique de la Confédération s'attend à plusieurs milliers d'hospitalisations dans les deux prochaines semaines, Alain Berset explique dans Forum vouloir "être le plus adapté possible à la situation".

"Ce que nous voyons avec la vague actuelle d'Omicron, c'est qu'en nombre de cas elle est très forte certes, par contre le nombre de patients aux soins intensifs diminue. La situation, par rapport à ce que l'on observe dans les hôpitaux, est tout à fait sous contrôle aujourd'hui."

Vers la suppression des quarantaines?

Alain Berset précise que la durée d'incubation lié à Omicron est moins longue que celles des variants précédents. "La durée pendant laquelle les personnes sont contagieuses est plus courte également. Tout cela ne justifie pas de garder des temps de quarantaine ou d'isolement qui étaient aussi longs qu'aujourd'hui."

Le ministre de la Santé va même un cran plus loin: "Nous mettons en consultation la pertinence même de maintenir les quarantaines dans cette situation - pour l'isolement c'est clair, une personne infectée risque de contaminer d'autres personnes - mais les quarantaines on peut en discuter, c'est une question qu'on pose aux cantons."

15h05

Les cantons approuvent la quarantaine de cinq jours

Les cantons comprennent la décision du Conseil fédéral de réduire la durée de quarantaine et d'isolement à cinq jours. Bien que la mesure n'a pas été mise en consultation, de nombreux représentants des cantons s'étaient prononcés en sa faveur, a rappelé la Conférence suisse des directeurs de la santé (CDS).

La durée d'incubation plus courte et la haute contagiosité au début de l'infection par le variant Omicron rendent la décision du Conseil fédéral "compréhensible", a indiqué la CDS mercredi à Keystone-ATS. Les cantons ont désormais jusqu'à lundi pour se prononcer sur d'éventuelles adaptations de l'isolement et la quarantaine.

Pour un prolongement des mesures en vigueur

Le comité directeur de la CDS estime en outre qu'une poursuite temporaire des mesures en vigueur est indiquée. Les répercussions du nombre très élevé de cas sur le système de santé sont entachées de grandes incertitudes - notamment parce que l'évolution des infections pourrait se déplacer de la population jeune vers la population âgée. Une politique de "laisser-faire" n'est actuellement pas justifiable du point de vue de la politique de santé.

13h45

Le Conseil fédéral réduit la quarantaine et l'isolement à 5 jours

Le Conseil fédéral a décidé de réduire la durée des isolements et des quarantaines de dix à cinq jours dès jeudi. Une personne infectée pourra sortir d'isolement au bout de cinq jours, si elle ne présente plus de symptômes depuis 48h. Les personnes de contact pourront sortir de quarantaine après le même laps de temps.

Les règles de la quarantaine sont aussi revues. Seules les personnes vivant dans le même foyer qu'un malade testé positif ou entretenant des relations étroites comparables avec lui devront s'y soumettre. Celles et ceux ayant reçu leur dernière dose de vaccin ou ayant contracté la maladie dans les quatre derniers mois en seront exemptés.

Les cantons pourront décider d'autres exceptions pour garantir la sécurité de l’approvisionnement. Et ce aussi bien pour les quarantaines que pour les isolements.

Deux principales raisons expliquent cette décision. Le délai entre l'infection et la période de contagion a diminué avec le variant omicron. Et les structures de contact tracing, l'économie et la société sont sous pression. Les hôpitaux doivent désormais aussi composer avec du personnel absent en raison d'une maladie, pointe le Conseil fédéral.

>> L'infographie des nouvelles règles d'isolement et de quarantaine : Infographie sur les nouvelles règles d'isolement et de quarantaine. [Confédération suisse]
Infographie sur les nouvelles règles d'isolement et de quarantaine. [Confédération suisse]

06h15

Retour sur la journée de lundi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 63'647 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore 48 décès supplémentaires et 233 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 38'437 cas, soit 25'210 de moins. Le même jour, il dénombrait 33 décès et 150 hospitalisations supplémentaires.

649 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 30,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 73,70%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 221'693 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 28,7%, contre 26,4% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,40.

Le variant Omicron représente 56,3% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,56% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,88%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 67,69% des personnes âgées de 65 ans et plus et 30,04% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 279'747, soit 3212,03 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'546'840 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'451'583 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'031 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 40'472.

>> Retour sur la journée de lundi : Antoine Flahault: "Il y a des bases scientifiques pour espérer qu'Omicron puisse permettre une sortie de crise"

06h00

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