Suivi du 14 janvier [Keystone]
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La fronde ne faiblit pas contre le port du masque à l'école primaire

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 32'150 cas supplémentaires en 24 heures, un chiffre à nouveau en augmentation. On déplore 20 décès supplémentaires et 151 malades ont été hospitalisés. Aux soins intensifs, 289 personnes atteintes du Covid sont hospitalisées. Elles occupent 29,70% des places disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation du service atteint 76,70%.

- Les élèves ont repris le chemin de l'école primaire depuis une semaine, avec l'obligation de porter le masque en classe dès l'âge de 8 ans environ. Certains parents ont choisi de ne pas envoyer leurs enfants en cours, tandis que d'autres se mobilisent en collectifs, espérant que les autorités feront marche arrière.

- À travers le pays, les laboratoires chargés d'effectuer les analyses des tests PCR font face à une charge de travail inédite, avec des milliers de tests à traiter quotidiennement. Vendredi matin, l'Hôpital fribourgeois (HFR) a ouvert les portes de son laboratoire de microbiologie afin de tirer la sonnette d'alarme la fatigue et le moral des troupes.

- La Suisse est au milieu d'une nouvelle vague et les semaines à venir s'annoncent difficiles, a déclaré vendredi le conseiller fédéral Alain Berset. Même si le variant Omicron est moins virulent, sa forte contagiosité risque de conduire à une hausse des hospitalisations en soins aigus, estime-t-il.

- La gestion informatique des données médicales liées à la crise sanitaire reste encore et toujours entachée par de nombreux problèmes. Un document de l'OFSP publié mercredi dernier note certaines améliorations, mais parle encore de "lacunes considérables". L'enjeu prend une tournure politique au Parlement.

- Le Conseil fédéral a décidé de réduire la durée des isolements et des quarantaines de dix à cinq jours dès jeudi. En outre, un paquet de nouvelles mesures est prêt. Il prévoit notamment des fermetures et des restrictions pour les grandes manifestations. Le gouvernement a toutefois décidé de le garder bien au chaud dans ses tiroirs.

Suivi assuré par RTSinfo

20h55

Bilan après une semaine de masque pour les écoliers valaisans

Depuis une semaine, les élèves valaisans dès la 5H ont pris l'habitude d'enfiler leur masque pour suivre les cours. L'heure est à un premier bilan. "Au bout du 3e ou 4e jour, on s'habitue. L'avantage, c'est qu'on fait des gestes barrières", explique un élève dans le 19h30. Pour d'autres, le port du masque est plus difficile. "Ce n'est pas super cool, car on étouffe", témoigne un autre écolier.

Selon les chiffres obtenus par la RTS en Suisse romande, seule une minorité d'élèves de primaire ne sont pas venus en classe lundi en raison du refus de porter le masque. A Martigny (VS), huit élèves sur 800 étaient absents à la rentrée.

Courriers menaçants

Cependant, certains parents n'arrivent toujours pas à se faire à cette mesure. Directeur des écoles primaires de Martigny, Patrice Moret a reçu plusieurs courriers dont la virulence l'a beaucoup affecté.

"Nous avons reçu un courrier qui nous demande de désobéir à notre hiérarchie. D'autres font référence aux expérimentations des médecins nazis et pour moi c'est inacceptable", dit-il.

Pétitions, collectifs de parents, la résistance est en train de s'organiser. Deux députés, un Vert et un UDC, ont adressé un courrier au chef du Service valaisan de l'enseignement. "L'objectif de cette lettre est clairement que les autorités fassent machine arrière. Pour notre collectif, ces mesures sont disproportionnées et nocives pour les enfants", déclare Pierre Contat, député UDC et porte-parole du "Collectif Parents Valaisans".

Le masque, un moindre mal

Pour Katia Journot Reverbel, cheffe du service de pédopsychiatrie Les Toises, la mesure provisoire du masque à l'école reste pourtant un moindre mal. "Il faudrait que ces parents essaient de relativiser un peu. C'est une mesure qui est bien moindre qu'un confinement, comparativement aux masques pour lesquels on n'observe pas d'apparition de troubles psychiques en soi."

Les élèves valaisans devront encore porter le masque durant trois semaines au moins. Début février, les autorités cantonales décideront d'un retour à la normale en fonction de la courbe épidémiologique.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Bilan après une semaine de reprise en primaire: Le masque ne fait pas l’unanimité
Bilan après une semaine de reprise en primaire: Le masque ne fait pas l’unanimité / 19h30 / 2 min. / le 14 janvier 2022

20h30

Les malades du Covid-19 peuvent-ils récupérer leurs jours de vacances?

A l'heure de la reprise du travail après les fêtes de fin d'année, une question peut se poser pour les personnes qui ont dû les passer en quarantaine ou en isolement: est-il possible de récupérer ces vacances? La réponse n'est pas tranchée et l'interprétation du droit varie à 180 degrés selon les syndicats ou le patronat.

En Suisse, on estime à 120'000 le nombre de personnes qui ont passé les fêtes entre quatre murs. Pour les personnes positives au Covid-19 et malades, la réponse semble claire: oui, elles peuvent récupérer leurs vacances. En revanche, les cas d'employés positifs au coronavirus mais asymptomatiques interrogent les patrons sur la nécessité de redonner des jours de vacances.

L'interprétation du "repos"

Depuis la rentrée, la Fédération des entreprises romandes (FER) croule sous les demandes. Face à cette déferlante, les juristes de l'association patronale ont publié une newsletter informant leurs membres de leurs droits.

La nuance entre patrons et syndicats réside essentiellement dans l'interprétation du "repos". "Si l'employé était en quarantaine, respectivement en isolement, mais qu'il n'était pas lui-même malade, on recommande effectivement de ne pas accorder de vacances à une date ultérieure, parce que le but des vacances - le repos -  est atteint", explique la directrice du service juridique de la FER Olivia Guyot Unger dans le 19h30.

Pour Unia, le message est différent: "Nos juristes rappellent que l'essentiel des vacances, c'est de pouvoir se reposer. Or, une quarantaine, c'est être enfermé dans un endroit, parfois même avec des enfants à charge. Cela ne permet en aucun cas de se reposer", estime Arnaud Bouverat, secrétaire régional de la section vaudoise.

Au cas par cas selon les entreprises

Dans la pratique, les entreprises interrogées par le 19h30 n'affichent pas toujours un avis tranché. Exemple aux Transports lausannois (TL), où le report des vacances est octroyé aux cas positifs. Pour les autres, la question se traite "au cas par cas". A La Poste et à la Coop, rares ont été les demandes pour rattraper des jours. Le détaillant Lidl reporte uniquement les vacances pour les personnes qui ont été malades et qui disposent d'un certificat médical.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Suisse, 120'000 personnes ont passé les fêtes coincées à la maison, isolés ou en quarantaine. Peuvent-elles récupérer leurs vacances?
En Suisse, 120'000 personnes ont passé les fêtes coincées à la maison, isolés ou en quarantaine. Peuvent-elles récupérer leurs vacances? / 19h30 / 2 min. / le 14 janvier 2022

20h00

Présentiel ou distanciel? Le dilemme des hautes écoles suisses

Pour l'heure, les cours sont maintenus dans les amphithéâtres universitaires suisses. Pour le Conseil fédéral toutefois, il serait plus cohérent de les suspendre, en accord avec l'obligation du télétravail infligée aux entreprises. Mais les cantons doivent se prononcer.

Pour les principaux concernés, le retour aux cours en ligne serait une mauvaise nouvelle. Un sondage mené par l'Université de Fribourg (UNIFR) au printemps dernier auprès des étudiantes et des étudiants révélaient que plus de 40% souffraient moralement, et notamment de l'enseignement à distance.

"On constate des difficultés d’apprentissage et des phénomènes de décrochage assez massifs", confirme Jacques Dubey, professeur de droit constitutionnel à l'UNIFR.

Même son de cloche du côté de sa rectrice Astrid Epiney. "Je trouverais très cohérent justement d'assimiler les hautes écoles, non pas à des entreprises mais aux lieux de formation. Et les lieux de formation restent ouverts", dit-elle, appelant à ne pas "sacrifier une génération d’étudiants et d’étudiantes".

Les cantons ont jusqu'au 17 janvier pour se prononcer.

>> Les précisions du 19h30 :

Université à distance: Le gouvernement est favorable, au contraire des institutions académiques
Université à distance: Le gouvernement est favorable, au contraire des institutions académiques / 19h30 / 2 min. / le 14 janvier 2022

19h30

Épuisé, le personnel des laboratoires est au bord de la rupture

Le personnel de laboratoire des hôpitaux suisses qui effectue les analyses des tests Covid-19 est au bord de la rupture. Vendredi matin, l'Hôpital fribourgeois (HFR) a ouvert les portes de son laboratoire de microbiologie afin de tirer la sonnette d'alarme sur l'état d'épuisement physique et moral des troupes, qui travaillent parfois jusqu'à 12 à 13 heures par jour, souvent tard dans la nuit.

Avec plus de 1200 tests PCR à réaliser par jour, la situation est inédite dans ce laboratoire. Toutes les pistes d’améliorations ont été exploitées et du personnel supplémentaire a été engagé. L'une des solutions envisagées pourrait être la fin des tests pour les personnes asymptomatiques.

>> Écouter la visite à l'HFR dans le 12h30 :

Des membres du personnel médical de l'hôpital de Fribourg. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
L’hôpital de Fribourg organise une visite pour alarmer sur l’état du personnel de laboratoire / Le 12h30 / 1 min. / le 14 janvier 2022

Le canton de Berne réalise depuis le début de la semaine un certain nombre de ces examens pour l'HFR. Mais impossible de faire plus, car la situation de Fribourg est comparables aux autres structures similaires dans le reste de la Suisse.

>> Le reportage du 19h30 :

Covid-19: Les laboratoires suisses sont à leurs limites pour analyser les tests PCR
Covid-19: Les laboratoires suisses sont à leurs limites pour analyser les tests PCR / 19h30 / 2 min. / le 14 janvier 2022

18h30

Restrictions de visites dans les hôpitaux valaisans

L'Hôpital du Valais suspend les visites sur ses sites de Sierre, de Saint-Amé à Saint-Maurice et de Malévoz à Monthey. Des foyers d'infections nosocomiales touchent 37 patients ce jour, notamment en raison de la forte contagiosité du variant omicron.

Les restrictions pourront être appliquées à d’autres sites selon l’évolution de la situation, précise l'Hôpital du Valais dans un communiqué.

Sur les autres sites, les visites sont limitées à un visiteur par patient et un maximum de 2 visiteurs par chambre. En cas de visite supplémentaire, la durée des visites est limitée à 30 minutes au maximum. Des exceptions sont possibles en pédiatrie pour les deux parents et la fratrie des petits malades.

17h00

600 annonces d'effets indésirables liés au vaccin en un mois

Swissmedic a enregistré 625 nouvelles déclarations d'effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 en un mois. Ces données ne modifient pas le rapport bénéfices-risques positif des vaccins utilisés en Suisse, a indiqué l'institut suisse des produits thérapeutiques.

Jusqu'à mercredi, Swissmedic a reçu et analysé 11'467 rapports de vaccination avec effets secondaires, contre 10'842 au 14 décembre. Dans un peu plus d'un tiers (4276 cas, soit 37,3%), ceux-ci ont été considérés comme graves. Au total, 14,5 millions de doses de vaccins ont été injectées en Suisse. Dans les cas considérés comme graves, l'âge moyen des personnes concernées était de 54,3 ans.

Dans 192 de ces cas graves, la personne vaccinée est décédée après un laps de temps plus ou moins long. Malgré la concordance temporelle, rien n’indique concrètement que le vaccin est à l’origine du décès, précise Swissmedic dans un communiqué. L'âge moyen était de 79,6 ans.

La majorité des déclarations d'effets secondaires concernaient des femmes. Au total, 68% des déclarations concernaient le vaccin Moderna, soit le produit le plus utilisé en Suisse, et 29,3% celui de Pfizer/BioNTech.

16h00

Débat autour de la durée des mesures

Les restrictions actuelles relatives aux Covid-19 doivent être maintenues, mais seulement jusqu'à fin février, selon la commission de la santé publique du National. Le Conseil fédéral propose lui une prolongation jusqu'à fin mars.

Télétravail, recours à la 2G ou la 2G+ dans les restaurants et autres lieux fermés ainsi que restrictions pour les rencontres privées devraient se poursuivre. La durée de ces mesures fait toutefois débat. Pour la commission, il est nécessaire de tirer un bilan et d'examiner quelles restrictions sont encore pertinentes fin février déjà, indiquent les services du Parlement.

Cours en présentiel

Des étudiants sur les bancs de l'Université de Neuchâtel. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Des étudiants sur les bancs de l'Université de Neuchâtel. [KEYSTONE - Laurent Gillieron]

Les cours doivent en outre pouvoir se poursuivre en présentiel dans les hautes écoles, juge également la commission. Et les indépendants, qui dirigent ou accomplissent des activités sportives à l’intérieur, doivent être soumis aux mêmes règles en matière de certificat que les employés.

Dans la foulée, la commission a déposé une motion visant à mieux protéger du coronavirus les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Les thérapies prophylactiques doivent être accessibles le plus rapidement possible aux malades d'un cancer ou d'une maladie chronique.

15h20

Lourdes pertes pour le monde de la nuit

Le monde de la nuit a vu son chiffre d'affaires chuter de 60 à 70%, selon un nouveau sondage réalisé auprès de ses membres. Des fermetures sont à craindre en raison des mesures de lutte contre le coronavirus. Une prolongation de la règle "2G+" jusqu'à la fin mars plongerait la branche dans des difficultés existentielles.

Des jeunes font la fête sur la piste de danse dans la discothèque le D! Club lors de la crise du Coronavirus (Covid-19) le jeudi 2 juillet 2020 à Lausanne. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Des jeunes font la fête sur la piste de danse dans la discothèque le D! Club lors de la crise du Coronavirus (Covid-19) le jeudi 2 juillet 2020 à Lausanne. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]

Selon ce sondage, mené auprès d'une centaine d'établissements, 46% des lieux abritant des événements, 16% des clubs et 7% des bars ont déjà dû cesser leur activité pour des raisons économiques, indique la commission suisse des bars et des clubs.

Actuellement, 8% des lieux accueillant des événements sont encore ouverts. La proportion est de 18% pour les clubs et de 27% pour les bars. La majorité des établissements sondés économisent sur le contenu culturel. Cela se fait en particulier au détriment des artistes locaux. Dans 70% des établissements, une partie du personnel est au chômage partiel.

Dans ce contexte, le monde de la nuit a besoin d'un soutien simple, indépendamment du maintien ou non de la règle du "2G+" (vacciné ou guéri + test négatif), faute de quoi des établissements fermeront, avertit la commission. Le versement d'indemnités pour les cas de rigueur en avril est trop tardif.

En outre, la commission exige la prolongation de la durée du chômage partiel. Le contraire conduirait à des licenciements. Il faut par ailleurs "enfin un scenario de sortie fiable". La branche est soumise depuis mars 2020 à des restrictions massives en raison des mesures de lutte contre le coronavirus.

14h30

Un second traitement à base d'anticorps approuvé par Swissmedic

L'entreprise GlaxoSmithKline SA (GSK) a annoncé que Swissmedic avait accordé l'autorisation de mise sur le marché d'un produit pour le traitement précoce du Covid-19.

L'autorité de régulation a autorisé le médicament Xevudy (sotrovimab) qui, jusqu'à présent, pouvait déjà être prescrit en Suisse sur la base de l'ordonnance 3 sur le Covid-19.

Mi-juillet 2021, l'OFSP avait annoncé qu'un contrat avait été signé avec GSK pour la mise sur le marché de ce médicament, un anticorps monoclonal dirigé contre le SARS-CoV-2 destiné au traitement des adultes et des adolescents dès 12 ans présentant un Covid-19 confirmé et un risque élevé de passage à une forme grave de la maladie. Un nouveau contrat a été conclu mi-décembre pour l'accès à des doses de Xevudy.

Le second traitement approuvé

Le médicament, développé en collaboration avec Vir Biotechnology, est administré par voie intraveineuse. L'anticorps monoclonal a été découvert par la société tessinoise Humabs BioMed, une filiale de Vir Biotechnology. Le traitement est soumis à prescription médicale et ne peut être administré que dans les hôpitaux.

Le 23 décembre 2021, Swissmedic a déjà autorisé la combinaison d'anticorps Ronapreve, du fabricant suisse Roche.

>> Lire : La Suisse autorise le premier médicament contre le Covid-19

13h45

La barre des 30'000 cas à nouveau dépassée vendredi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 32'150 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 20 décès supplémentaires et 151 malades ont été hospitalisés. Ce bilan est en légère augmentation par rapport à jeudi (29'887 cas, 18 décès, 122 hospitalisations).

Aux soins intensifs, 289 personnes atteintes du Covid sont hospitalisées. Elles occupent 29,70% des places disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation du service atteint 76,70%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 108'771 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 29,6%, stable sur une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,17. Le variant Omicron représente désormais 84,4% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires durant les sept derniers jours observés, avec un délai de deux semaines environ.

Plus de 33% de la population "boostée"

Au total, 67,8% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,1%, indique l'OFSP. Par ailleurs, près de 70% des personnes âgées de 65 ans et plus et 33% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 325'178, soit 3733,66 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'666'355 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'832'276 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'125 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'236.

Enfin, selon l'OFSP, 161'060 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 49'762 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

12h30

Une phase "paradoxale" dans l'épidémie

Alors que le Conseil fédéral a mis plusieurs mesures en consultation cette semaine, le ministre de la Santé Alain Berset a rencontré vendredi les représentants et les représentantes des cantons pour faire le point. Tous font le même constat selon lequel la phase actuelle de l’épidémie est paradoxale. Le nombre de contaminations est très élevé, mais les formes graves de la maladie de plus en plus rares.

Aujourd'hui pas de nouvelle décision. Pas de réponse publique non plus sur les mesures en consultation. Si ce n'est qu'un consensus se dégage pour maintenir les mesures actuelles en vigueur. Des détails seront communiqués en début de semaine prochaine.

>> Les point d'Etienne Kocher dans le journal de 12h30 :

Le Conseil fédéral a mis plusieurs mesures en consultation. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Alain Berset fait le point sur le front du Covid avec les cantons / Le 12h30 / 1 min. / le 14 janvier 2022

12h15

L'armée partira du Jura plus tôt que prévu, faute de demande de "booster"

L'engagement de l'armée dans le canton du Jura pour administrer le vaccin va s'achever une semaine plus tôt que prévu. Le centre de vaccination de Delémont, où les soldats sont à pied d'oeuvre, fermera samedi en fin de journée. En cause, la diminution de la demande de la population pour obtenir la dose de rappel.

Ce ralentissement de l'intérêt pour obtenir la dose de rappel est certainement lié à la circulation rapide du variant Omicron, relève vendredi le canton du Jura. Seules 500 personnes se sont inscrites pour la semaine prochaine alors que près de 2700 places sont disponibles. Trois centres resteront opérationnels.

Face à cette évolution, les autorités cantonales ont donc décidé de libérer l'armée de son engagement une semaine plus tôt que prévu. Les militaires déployés dans le Jura ont été les premiers à appuyer un canton pour l'administration des vaccins dès le 13 décembre. L'engagement de l'armée a permis de vacciner près de 8300 personnes supplémentaires en quelques semaines, a précisé le canton.

12h00

Alain Berset appelle à préparer au mieux la coordination des hôpitaux

La Suisse est au milieu d'une nouvelle vague et les semaines à venir s'annoncent difficiles, a déclaré vendredi le conseiller fédéral Alain Berset. Même si le variant Omicron est moins virulent, sa forte contagiosité risque de conduire à une hausse des hospitalisations en soins aigus, estime-t-il.

Dans ce cadre, il s'agit de se préparer au mieux par une bonne coordination entre les établissements hospitaliers, les cantons et la Confédération, a poursuivi le ministre de la Santé devant la presse à Berne. Il s'exprimait aux côtés de la vice-directrice de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, la Vaudoise Rebecca Ruiz.

Restrictions sûrement prolongées

Alors que les capacités de tests atteignent leurs limites, "il faut désormais fixer des priorités", prévient le conseiller fédéral. Des questions doivent être posées, et Alain Berset a notamment parlé de donner la priorité aux hôpitaux, aux EMS et aux personnes symptomatiques.

La prolongation des restrictions prises en décembre est actuellement soumise en consultation jusqu'à la semaine prochaine. Mais il paraît difficile d'y renoncer dans la phase actuelle, estime le Fribourgeois. À nouveau, il appelle à réduire les contacts dans les situations à risque, à s'isoler en cas de symptômes et à éviter les manifestations.

Aujourd'hui, 68% de la population est vaccinée avec deux doses, et 32% ont fait la vaccination de rappel.

Les cantons se préparent bien

De son côté, Rebecca Ruiz a prévenu qu'une vague plus importante était à venir, mais elle estime toutefois que l'avenir proche peut être envisagé avec confiance. "La vague omicron a le potentiel de pousser le système hospitalier dans ses derniers retranchements, en particulier si le personnel manque", a-t-elle déclaré, rappelant que des opérations ont déjà été repoussées et que les soins à domicile sont aussi prétérités.

Toutefois, les cantons se préparent, a rassuré la Vaudoise. Des lits d'appoint sont créés si les ressources en personnel sont disponibles. Le nombre de lits exploités en soins intensifs a ainsi augmenté, passant à 900. En soins aigus, il est plus aisé de mettre rapidement à disposition du personnel, car la formation nécessaire est moins spécialisée qu'en soins intensifs.

11h45

Aucune demande de réparation liée aux effets des vaccins n'a été acceptée

Une centaine de demandes pour des dommages présumés dus au vaccin contre le Covid-19 ont été déposées jusqu'ici auprès de la Confédération. Berne n'est entré en matière sur aucune d'entre elles. Les exigences formelles ne sont pas remplies, a indiqué vendredi le Département fédéral de l'intérieur (DFI).

Dans ce genre de situations, la responsabilité de la Confédération est subsidiaire. D'éventuelles demandes de réparation doivent être adressées dans un premier temps aux fabricants du vaccin, aux médecins ou aux assurances maladie.

Confirmant une information des médias du groupe CH-Media, le DFI précise que les demandes concernaient des dommages les plus divers et plus ou moins graves. Des problèmes de fatigue, de sudation ou d'engourdissement ont été évoqués, mais aussi des migraines accompagnées de troubles de la vue, de l'incontinence ou des problèmes de pression. Une thrombose occulaire avec diminution de la vue a aussi été signalée.

Pour autant, ces symptômes ne sont pas confirmés comme étant liés de manière causale à la vaccination. Si tel devait être le cas, les autorités doivent prendre en charge les dommages liés à une vaccination qu'elles ont recommandée. La loi sur les épidémies prévoit que la Confédération et les cantons se partagent les coûts.

11h30

À Neuchâtel, une aide spécifique pour le monde de la nuit

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a décidé de proposer une aide financière spécifique supplémentaire pour le mois de décembre en faveur des établissements de nuit. En raison des restrictions sanitaires actuelles, ceux-ci doivent imposer à leurs clients la présentation d'un certificat "2G+".

"Afin de soutenir spécifiquement ce secteur, une prise en charge supplémentaire de 1% du chiffre d’affaires annuel et au maximum 20'000 francs par demandeur sera accordée en compensation des limitations subies en décembre", a indiqué vendredi la Chancellerie d'Etat.

Le canton a rappelé que ces établissements ont déjà subi 344 jours de fermeture complète, que leur fréquentation est encore fortement limitée et que leur marge de manœuvre pour développer une offre alternative immédiate est restreinte. Il espère que cette mesure permettra de "limiter au mieux les conséquences pour le tissu économique neuchâtelois et ses emplois".

10h45

"Confiance élevée" mais polarisation renforcée lors du second vote sur la loi Covid-19

Acceptée par 62% du peuple suisse le 28 novembre dernier, la loi Covid-19 a eu le soutien de presque tous les groupes de la population, estime l'analyse Vox publiée vendredi.

"Des jeunes aux personnes âgées, de la gauche à la droite, le soutien a été large. Seuls les non vaccinés, les sympathisants de l'UDC ou des Amis de la Constitution ont voté non", observe cette étude réalisée auprès de 3400 personnes par l'institut gfs.bern.

Clivage de la société renforcé

Globalement, l'institut relève que le résultat traduit "la confiance élevée placée dans le Conseil fédéral", même s'il débouche sur une société particulièrement divisée. La conviction de l'utilité du certificat pour vaincre la pandémie a été plus forte que les réserves face au risque d'instaurer une société à deux vitesses entre les vaccinés et les non vaccinés.

Par rapport au premier scrutin sur le sujet tenu cinq mois plus tôt, les partisans du oui ont légèrement augmenté, passant de 60 à 62%, au terme de la votation organisée à la suite du deuxième référendum. L'observation des résultats démontre une polarisation renforcée à l'occasion de ce deuxième vote, qui a plébiscité le certificat Covid et accordé des pouvoirs élargis au Conseil fédéral.

Différents canaux médiatiques

La proportion des partisans a toutefois diminué en Suisse romande entre les deux scrutins, tandis qu'elle a augmenté en Suisse alémanique. Globalement, le peuple a vu dans son vote, entre autres, une manifestation de solidarité.

Sans surprise, les opposants et les opposantes ont beaucoup eu recours à Internet et aux réseaux sociaux pour chercher leurs informations et diffuser leurs opinions. Celles et ceux qui ont voté oui, en revanche, ont plus souvent privilégié les médias traditionnels comme les journaux ou la télévision.

10h30

Appeler à décréter la fin d'une pandémie, une manoeuvre politique inédite

Un gouvernement peut-il décréter la fin d'une pandémie, à l'instar de l'Espagne où le président Pedro Sanchez a appelé les autres nations à considérer désormais le Covid-19 comme une maladie endémique?

"Il y a deux manières de voir la fin d'une pandémie", affirme Patrice Bourdelais, historien démographe spécialiste des grandes épidémies, dans l'émission Tout un monde vendredi. "Par le bas, le vécu quotidien de la population, et par le haut, par les autorités publiques. Ces dernières ont alors une stratégie de sortie de crise volontariste, comme c'est le cas actuellement pour l'Espagne. C'est très politique, et c'est une première. Aucun pays, dans l'Histoire, n'a jamais pris l'initiative d'appeler les autres à décréter la fin d'une pandémie", relève-t-il.

Pour l'historien, cette initiative est liée également à l'existence, depuis 1949, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Il y a une tension permanente entre la position de chacun des Etats et la position globale de l'OMS", explique le directeur émérite d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris.

Rumeurs et complotisme, une constante

Par le passé, certaines grandes épidémies européennes ont pu nécessiter jusqu'à quatre ans avant un retour à la la normale, à l'instar de la peste qui ravagea Marseille en 1720. Mais par rapport aux grandes épidémies du 20e siècle, la durée de la pandémie de Covid-19 commence à être "assez importante", souligne Patrice Bourdelais. Ainsi, la Grippe espagnole qui fit rage dès 1918 n'a duré "que" deux ans, avec quelques mois très intenses suivis d'un déclin rapide.

Si la circulation des personnes et les moyens de communication ont bien changé, l'historien note cependant des constantes retrouvées dans chaque grande épidémie: la désignation de boucs émissaires et de responsables, les rumeurs qui circulent et la désinformation. "La rhétorique des complotistes s'inscrit dans la longue tradition des réactions populaires face à l'émergence d'une nouvelle pandémie", note-t-il encore.

>> Ecouter les explications complètes de Patrice Bourdelais dans l'émission Tout un monde :

Des malades de la Grippe espagnole soignés dans un hôpital du Kansas, en 1918. [AP/Keystone - Musée national américain de la Santé]AP/Keystone - Musée national américain de la Santé
Comment se termine une pandémie? Interview de Patrice Bourdelais / Tout un monde / 12 min. / le 14 janvier 2022

08h30

Les cas de réinfection se multiplient

La multiplication des cas de réinfection au Covid-19, ou d'une infection après une troisième dose de vaccin, se multiplient en ce moment. Mais si beaucoup de cas sont dénombrés, les symptômes sont souvent peu sévères. C'est en partie lié à la virulence moindre du variant Omicron, mais la mémoire immunitaire joue aussi un rôle.

L'immunité humorale, c'est-à-dire basée sur les anticorps, est plus faible avec Omicron. Il faut dire que ces anticorps ont été créés par notre système immunitaire en réaction à un autre variant, ou à un vaccin basé sur un autre variant. Ils sont donc moins efficaces pour empêcher le virus d'entrer dans nos cellules.

En revanche, les lymphocytes, qui composent notre mémoire immunitaire, reconnaissent encore très bien le virus, même s'il a muté. L'immunité cellulaire est donc plus durable et rémanente, ce qui explique pourquoi on a de nombreuses réinfections, mais avec des formes moins sévères.

>> Les explications d'Alexandra Richard dans La Matinale :

Les cellules immunitaires induites par un refroidissement protégeraient contre une infection au Sars-Cov-2.
MarySkovpen
Depositphotos [MarySkovpen]MarySkovpen
Comment expliquer la multiplication des cas de réinfection au Covid-19 ? / La Matinale / 1 min. / le 14 janvier 2022

08h15

"Lacunes considérables" dans la gestion informatique des données sanitaires

La gestion informatique des données médicales liées à la crise sanitaire reste encore et toujours entachée par de nombreux problèmes. Un nouveau document de l'OFSP, publié mercredi dernier, note certaines améliorations mais parle encore de "lacunes considérables".

En termes de collecte du nombre de cas positifs ou encore des hospitalisations dans tout le pays, les cantons et la Confédération ont réussi à simplifier la saisie et la transmission de ces informations. Mais certains hôpitaux ou cabinets médicaux n'ont pas intégré ces processus simplifiés, ce qui entraîne une perte considérable de temps et d'efficience.

En outre, il arrive que des informations sur une personne infectée soient saisies plusieurs fois, ce qui est problématique, note le rapport. Cela est rendu possible par certaines dispositions légales qui protègent les données personnelles sensibles, comme le numéro AVS des patients.

Le rapport de l'OFSP liste encore d'autres lacunes et propose différentes mesures pour les corriger.

>> Plus d'informations : "Lacunes considérables" dans la gestion informatique des données liées au Covid-19

Le dossier est éminemment politique. L'UDC, par exemple, exige l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire sur les ratés informatiques de nos autorités sanitaires.

>> Les explications de Marc Menichini dans La Matinale :

Les bases légales constituent l'une des raisons pour le traitement lacunaire des données numériques liées aux Covid. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
L'OFSP évoque des lacunes considérables dans la gestion informatique des données médicales / La Matinale / 1 min. / le 14 janvier 2022

>> L'interview de Serge Bignen, responsable de l'Institut sur l'informatique médicale :

La Suisse n’est pas encore au point en matière de gestion informatique des données médicales: interview de Serge Bignens (vidéo)
La Suisse n’est pas encore au point en matière de gestion informatique des données médicales: interview de Serge Bignens (vidéo) / L'invité-e d'actualité / 9 min. / le 14 janvier 2022

08h00

Interdire la prostitution à cause du Covid a surtout des effets négatifs

Interdire la prostitution durant la pandémie engendre davantage de conséquences négatives que d'effets positifs, selon une étude menée en ville de Zurich. Une bonne partie des travailleuses et travailleurs du sexe ont continué à exercer malgré tout dans des conditions précaires, avec des risques de contrainte et de violence.

Pour cette recherche, une équipe de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) a interrogé 14 intervenants spécialisés et 11 travailleuses et travailleurs du sexe. En Suisse, le canton de Zurich est celui qui a imposé la plus longue interdiction d'exercer dans ce domaine, du 17 mars au 5 juin 2020, puis à nouveau du 8 décembre 2020 au 31 mai 2021.

>> Le commentaire du directeur de l'étude Michael Herzig :

Les prostituées européennes sont interdites d'exercer dans le canton de Zurich à cause de la pandémie. [Keystone - Steffen Schmidt]Keystone - Steffen Schmidt
Interdiction de la prostitution néfaste: interview de Michael Herzig, directeur de l'étude / La Matinale / 56 sec. / le 14 janvier 2022

Davantage d'agressions

Il ressort de l'étude que les agressions et la violence ont augmenté, de même que les tentatives de contrainte et d'escroquerie. Confrontés à des problèmes financiers, bon nombre des intéressées ont travaillé malgré l'interdiction. Dans ce contexte, les clients étaient plus que jamais en position de force du fait de l'impossibilité de porter plainte.

Par ailleurs, la raréfaction de la clientèle "à risque" a poussé celles et ceux en besoin de travailler à baisser leurs prix. Sur la base de ces résultats, les auteurs recommandent de renoncer à l'avenir à de telles interdictions.

>> Un constat partagé par Zoe Blanc-Scuderi, membre de l'association "Fleur de Pavé" :

Prostitution: "Princesses, déesses et guérisseuses". Chaussures femmes et hommes. [Depositphotos - MarkoAliaksandr]Depositphotos - MarkoAliaksandr
Interdiction de la prostitution néfaste: interview de Zoé Blanc-Scuderi / La Matinale / 42 sec. / le 14 janvier 2022

07h45

"Les médecins tombent malades les uns derrière les autres"

Mercredi, le conseiller fédéral Alain Berset disait en conférence de presse que la situation dans les hôpitaux était toujours instable en raison du Covid-19, mais pas catastrophique.

Invité dans le 19h30, Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, est venu témoigner de la situation actuelle à Genève. Ce sont surtout les absences du personnel soignant qui l'inquiètent.

"On tient difficilement. C'est un grand écart quotidien, avec ce que l'on n'avait pas connu auparavant, à savoir que beaucoup de médecins et de soignants tombent malades les uns derrière les autres en raison de la transmissibilité accrue du variant Omicron", explique-t-il.

Jean-Luc Reny constate une montée "assez raide" des hospitalisations, avec des cas qui sont globalement moins graves qu'auparavant "grâce à la vaccination, en particulier".

Le médecin s'alarme toutefois de la jeunesse des patients admis ces dernières semaines aux HUG. "On a 50% de patients actuellement hospitalisés qui ont moins de 60 ans. On a aussi des 20-30 ans qui sont aux soins intensifs."

>> Revoir l'interview de Jean-Luc Reny dans le 19h30 :

Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, fait le point sur la situation dans les hôpitaux
Jean-Luc Reny, médecin-chef du service de médecine interne générale aux HUG, fait le point sur la situation dans les hôpitaux / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h30

Faire confiance lors des sorties de quarantaine et d'isolement

Le raccourcissement des isolements et des quarantaines a permis à de nombreuses personnes de reprendre une vie normale plus vite que prévu. Il n'est toutefois pas question de retourner au travail avec des symptômes.

Pour pouvoir sortir de chez soi, il ne faut plus en présenter depuis au moins 48 heures. Une réalité qui est toutefois difficile à vérifier à distance.

"C'est toujours la bonne foi des gens qui prime", explique la responsable valaisanne de la hotline Covid Syria Gillioz dans le 19h30. "On ne peut pas avoir le contrôle sur tout, en particulier avec le nombre de cas qu'on a en ce moment. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire confiance."

Faire confiance, au risque de libérer des malades contagieux? Pour l'infectiologue Delphine Berthod, le danger est limité. "On peut comprendre cette décision d'un point de vue virologique. Le virus Omicron a une période d'incubation plus courte, il est symptomatique et contagieux moins longtemps, surtout si on est vacciné", explique-t-elle.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le raccourcissement des quarantaines et isolements fait revenir de nombreux travailleurs à leur poste
Le raccourcissement des quarantaines et isolements fait revenir de nombreux travailleurs à leur poste / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h15

Les courses du Lauberhorn sous haute tension

Pour éviter la critiques formulées après les festivités d'Adelboden le week-end dernier, les organisateurs des courses mythiques du Lauberhorn à Wengen (BE) ont drastiquement renforcé les mesures sanitaires.

Le public pourra assister aux descentes de vendredi et samedi, mais avec une jauge diminuée de moitié. Ces mesures sont censées protéger les athlètes en vue des Jeux olympiques de Pékin.

Dans les hôtels de la station devant accueillir les skieurs, les employés ont été testés la veille de leur arrivée. Cela a permis de découvrir plusieurs cas positifs, mais pas de cluster, selon Guido Meyer, directeur de l'Hotel Regina à Wengen (BE).

>> Voir le sujet du 19h30 :

Après 12'000 personnes réunies à Adelboden, Wengen a décidé d’abaisser la jauge de moitié pour les descentes du Lauberhorn
Après 12'000 personnes réunies à Adelboden, Wengen a décidé d’abaisser la jauge de moitié pour les descentes du Lauberhorn / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

07h00

Une centaine d'allègements de quarantaine aux HUG

Les portes du service d'orthopédie pédiatrique des HUG s'ouvrent à nouveau pour Michael. Testé positif au Covid vendredi dernier, ce jeune interne en chirurgie a pu revenir travailler plus tôt que prévu, mais pas à n'importe quelle condition.

"Il y a deux ou trois choses que je ne peux pas faire, comme par exemple manger avec mes collègues, étant donné que nous devons enlever le masque. Alors je dois m'isoler", explique-t-il dans le 19h30.

Michael doit s'isoler pour ne pas propager le virus. Car c'est le risque des allègements d'isolement accordés au personnel soignant par le médecin cantonal. Le service de santé au travail des HUG évalue au cas par cas ces retours anticipés. Les employés positifs au Covid-19 doivent demander à retravailler et ne plus présenter de symptômes.

L'allègement des quarantaines a commencé le 6 janvier aux Hôpitaux universitaires de Genève. "Depuis cette date, nous avons eu environ 150 demandes d'allègement. Nous en avons accepté les deux tiers, soit une centaine au total", explique Catherine Chenaud, responsable du service de santé au travail.

"On sait que si on est absent, la charge est immédiatement reportée sur d'autres personnes de notre entourage. C'est difficile de savoir ça et de rester à la maison, alors qu'on pourrait être là à travailler et à aider nos collègues", témoigne encore Michael.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les conditions de retour au travail s’allègent progressivement pour le personnel des HUG
Les conditions de retour au travail s’allègent progressivement pour le personnel des HUG / 19h30 / 2 min. / le 13 janvier 2022

06h45

"L'école genevoise tient le coup", selon Anne Emery-Torracinta

Les écoliers romands ont repris le chemin de l'école depuis quatre jours. Dans de nombreux cantons, la rentrée s'est faite masquée dès la troisième année primaire (5P). Cette reprise est aussi compliquée en raison des quarantaines et des absences dans le corps enseignant.

Invitée dans Forum, Anne Emery-Torracinta a évoqué la situation actuelle à Genève. Selon elle, l'école genevoise "tient le coup". "On était assez inquiets, mais on se retrouve dans la situation des semaines qui ont précédé Noël. Il y a plus d'absents qu'en temps normal, mais le système tient, toutes les classes ont un enseignant devant elles. C'est plus compliqué dans l'enseignement spécialisé, où la situation est un peu plus tendue", analyse-t-elle.

"Aujourd'hui, les écoles ont plutôt la crainte de ce qui va arriver demain. Mais en ce sens, nous sommes rassurés par les annonces du Conseil fédéral concernant la réduction des quarantaines et des isolements. En les réduisant, on devrait régler la problématique des remplacements d'enseignants", explique encore Anne Emery-Torracinta.

De nombreux parents se sont plaints de l'obligation du port du masque à l'école à partir de l'âge de 8 ans. Des affiches ont été collées sur les façades de la direction générale de l'enseignement obligatoire.

Invitée à réagir à ce propos, la conseillère d'Etat pointe le manque de solutions proposées par les opposants à ces mesures. "Ce qui me frappe, c'est qu'il y a une critique, des fantasmes, des fake news, mais il n'y a surtout aucune proposition. Mieux vaut l'école avec un masque, que pas d'école du tout", répond-elle.

>> Voir l'interview complète d'Anne Emery Torracinta dans Forum :

Un premier bilan à Genève pour une rentrée sous Omicron: interview d’Anne Emery-Torracinta
Un premier bilan à Genève pour une rentrée sous Omicron: interview d’Anne Emery-Torracinta / Forum / 4 min. / le 13 janvier 2022

06h30

Les chiffres quotidiens ont-ils encore une raison d'être?

Faut-il en finir avec les chiffres quotidiens du Covid-19? C'est la question que plusieurs responsables de la santé en Italie et au Tessin se posent. A leurs yeux, cette comptabilité n'aurait plus de sens et pèserait sur le moral de la population.

Selon l'infectiologue italien Matteo Bassetti, la litanie des chiffres conduit à un "lockdown psychologique et social" du pays. Il remet notamment en cause la manière dont sont livrés les bulletins quotidiens qui, selon lui, manquent de précision et "ne sont pas très utiles".

Au Tessin aussi, le virologue Christian Garzoni renchérit et souligne que les données non différenciées entre les personnes symptomatiques, asymptomatiques et les malades hospitalisés n'ont plus tellement de sens. D'après le référent scientifique au sud des Alpes, c'est le nombre de lits disponibles dans les hôpitaux et les unités de soins intensifs qui compte.

En Suisse romande, le virologue à l'EPFL Didier Trono relève avec une pointe d'humour que "la population suisse n'a pas l'air dévorée par l'anxiété" en raison de ces publications. Selon lui, les bulletins quotidiens sont "un paramètre frappant" et il faut continuer à les utiliser.

>> Plus d'informations dans le sujet Forum :

Coronavirus: finissons-en avec les chiffres quotidiens des cas
Coronavirus: finissons-en avec les chiffres quotidiens des cas / Forum / 2 min. / le 13 janvier 2022

06h15

Retour sur la journée de jeudi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 29'887 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 122 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 32'239 cas, soit 2352 de plus. Le même jour, il dénombrait 10 décès et 137 hospitalisations supplémentaires.

Les patients Covid-19 occupent 29,7% des places disponibles aux soins intensifs, dont le taux d'occupation (tous malades confondus) atteint 76,3%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 95'462 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 31,3%, contre 33,3% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,37.

Le variant Omicron représente 76% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,72% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,05%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 69,43% des personnes âgées de 65 ans et plus et 32,28% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 312'885, soit 3592,52 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'634'229 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 15'723'337 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'104 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 41'031.

Selon l’OFSP, 162'739 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 57'217 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

>> Lire aussi : Aux HUG, "les soignants tombent malades les uns derrières les autres", selon Jean-Luc Reny

06h00

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