L'abandon rapide des mesures sanitaires ne fait pas l'unanimité des partis

Le masque est le symbole de deux ans de pandémie. Estimé d’abord inutile, il a été recommandé, puis obligé, avant de devenir la norme dans tous les lieux accessibles au public.

Avec la levée prochaine des restrictions, le masque pourrait bientôt appartenir au passé. Mais dans un premier temps, la plupart des cantons préfèrent le maintenir encore quelques semaines. Du moins dans certains endroits comme dans les transports en commun.

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Où en serait-on aujourd'hui sans vaccins et sans mesures sanitaires? Alors que la Suisse s'apprête à alléger fortement les restrictions, c'est la question qui a été posée dans Forum ce mercredi à Samia Hurst, vice-présidente de la Task Force scientifique de la Confédération.

Et pour la bioéthicienne et professeure à l'Université de Genève, la réponse est claire: la vaccination et les restrictions mises en place pour contrer l'épidémie ont permis de sauver de nombreuses vies.

"On ne peut pas nécessairement toujours chiffrer combien de vies ont été sauvées. Mais si on en est là aujourd'hui à contempler des levées de mesures, on le doit au succès de la vaccination qui a beaucoup accéléré notre chemin vers une immunité plus élevée au sein de la population", assure-t-elle.

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Tout comme une majorité des cantons, Vaud soutient la levée des mesures sanitaires. "On a une situation épidémiologique qui est positive et c'est ce qui pousse le canton de Vaud à soutenir un allègement fort des mesures", explique Rebecca Ruiz au micro de Forum.

"On entre dans une phase endémique et non plus pandémique. On est face à un virus avec lequel on va devoir apprendre à vivre. On voit bien qu'il est nécessaire d'alléger les mesures", poursuit la ministre vaudoise en charge de la Santé, insistant tout de même sur le fait que le canton de Vaud conditionne ce choix à une évolution favorable de la situation épidémiologique et hospitalière.

"S'agissant de certaines activités, par exemple dans les lieux humides ou les discothèques, on demande que le Conseil fédéral maintienne encore quelques semaines la règle des 3G et le port du masque dans les transports publics."

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Si la majorité des cantons soutient une levée rapide des mesures sanitaires, du côté des partis, les positions varient à 180 degrés. L'UDC interpelle carrément le ministre de la santé par un "Monsieur Berset, lâchez-nous enfin la grappe!".

Qualifiant la gestion de la crise de "chaotique", le parti conservateur exige l'abrogation immédiate de toutes les mesures: certificat Covid, port du masque obligatoire, restrictions de la liberté de réunion en privé et celles pour les grandes réunions. L'usam est sur la même longueur d'onde.

A l'opposé, les Vert'libéraux défendent la variante progressive, "qui n'exclut pas d'être menée à un rythme soutenu". Cette option permet d'éviter un effet yo-yo. Dans la même logique, le PVL est pour le maintien du port du masque obligatoire dans les transports et les espaces accessibles au public.

Le PS privilégie aussi une approche progressive, a indiqué son porte-parole. Les cantons devraient en profiter pour renforcer leurs capacités hospitalières en prévision d'une éventuelle prochaine vague. Pour le Centre c'est la situation épidémiologique qui dictera le rythme des prochaines étapes vers la sortie de crise.

Après deux ans de pause pandémique, le carnaval de Bâle aura bel et bien lieu cette année. Si les cortèges diurnes passent à la trappe, le traditionnel Morgenstreich se tiendra, lui, normalement en ouverture des festivités.

Les cliques du carnaval ne participeront pas qu'au Morgenstreich, prévu le lundi 7 mars dès 04h00. En l'absence des cortèges en journée et du défilé des Guggenmusik, elles pourront déambuler spontanément dans les rues du centre-ville jusqu'à l'aube du jeudi 10 mars, ont annoncé mercredi les autorités cantonales et le comité du carnaval aux médias.

Les lanternes du Morgenstreich seront exposées en vieille ville, comme de coutume, le mardi 8 mars. Quant aux Schnitzelbänk, les troubadours satiriques du carnaval, ils pourront se produire dans les restaurants.

La Suisse compte mercredi 29'144 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 11 décès supplémentaires et 141 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 41'175 cas, soit 12'031 de plus. Le même jour, il dénombrait 23 décès et 218 hospitalisations supplémentaires.

210 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 24,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77,40%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 86'096 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 33,9%, contre 36,8% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,92.

Le variant Omicron représente 98,1% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Selon l’OFSP, 87'957 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

Au total, 68,52% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,84%, indique l'OFSP.

Par ailleurs, 75,09% des personnes âgées de 65 ans et plus et 40,50% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les 28 derniers jours, le nombre total d'infections est de 862'505, soit 9903,2 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 2'489'008 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'632'449 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'497 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 44'592.

Si le pic de la cinquième vague est passé en Suisse, le pays commence à prendre la mesure des conséquences à plus long terme du virus. Les professionnels appellent à la création d'un registre national des effets du Covid long. Les témoignages affluent peu à peu en mettant en évidence une réalité encore méconnue.

Slavica Marin a été contaminée au printemps dernier et avait dû être placée en coma artificiel. Aujourd'hui, elle souffre du Covid long et a passé plusieurs mois dans une clinique argovienne spécialisée.

"Maintenant, je peux surtout faire quelque chose en étant assise ou aller rapidement au jardin et revenir m'allonger. Avant, je faisais tellement de choses, mais ça revient doucement", témoigne-t-elle dans le 12h45.

Car les personnes atteintes du Covid long doivent développer de nouvelles compétences. "Les patients doivent faire face à ces nouvelles restrictions physiques, qui ont un effet direct sur leur vie quotidienne. Ils doivent apprendre à mettre en place des stratégies pour augmenter progressivement leurs performances", explique le médecin Marco Laures.

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Faut-il abandonner les mesures sanitaires d'un seul coup ou en plusieurs étapes? Telle est la question à laquelle les cantons devaient répondre jusqu'à ce mercredi dans le cadre de la consultation lancée par le Conseil fédéral.

La plupart des cantons ont soutenu la variante 1, soit une levée immédiate des mesures.

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C'est le choix notamment du canton de Berne: "Nous aimerions arrêter le plus vite possible toutes ces mesures, mais on garderait par exemple le port du masque obligatoire dans les endroits fermés ou les transports publics quelques semaines supplémentaires", explique Gundekar Giebel, porte-parole de l'Office cantonal de la santé, dans le 12h45.

Trois cantons ont toutefois opté pour la variante 2, prévoyant la suppression des mesures par étapes: Bâle-Ville, le Jura et Neuchâtel.

"Nous avons décidé de monter progressivement en puissance au niveau des mesures sanitaires. Essayons d'avoir la même logique pour redescendre", estime notamment le ministre de la santé jurassien Jacques Gerber.

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Le gouvernement vaudois soutien un levée de toutes les mesures mais conditionne cependant ce choix à une évolution favorable de la situation épidémiologique et hospitalière. De même pour Genève qui entend se coordonner avec les autres cantons romands et notamment son voisin vaudois.

Pas d'avis tranché sur le masque

Les cantons sont moins unanimes à l'idée de prolonger l'obligation du port du masque. Le Jura, le Valais ou Berne pour n'en citer que quelques-uns, sont pour cette mesure dans les transports publics, les établissements de santé et les commerces.

Près de 23 millions de francs d'aide d'urgence ont été versés au secteur culturel en raison de la pandémie de coronavirus. Depuis mars 2020, Suisseculture Sociale a traité 8432 demandes d'aide pour une période de deux mois, provenant de 3000 personnes. 6645 d'entre elles ont été acceptées.

Cette aide a été la seule source de revenu pour beaucoup d'acteurs et d'actrices du monde culturel en ces temps difficiles, a relevé l'association Suisseculture Sociale. Les conditions restent compliquées pour eux malgré l'amélioration de la situation épidémiologique.

La fin des mesures ne signifie pas pour autant la fin des conséquences financières de la pandémie, rappelle l'association. Les manifestations culturelles ont des délais longs pour leur planification et leur promotion, les personnes sont réticentes à faire des réservations et la rapidité avec laquelle le public retournera dans les salles reste encore inconnue.

Le Conseil fédéral a donc déjà prolongé en décembre l'aide d'urgence Covid-19 jusqu'à fin 2022. Les demandes peuvent continuer à être soumises tous les deux mois pour assurer la couverture des frais de subsistance.

Les faillites d'entreprises ont nettement augmenté en janvier tandis que le nombre de nouvelles sociétés inscrites au registre de commerce n'a que faiblement progressé.

Quelque 410 firmes ont dû mettre la clé sous le paillasson en raison d'une insolvabilité, soit un bond de 28% sur un an, précise un communiqué de la société Dun & Bradstreet. Les cantons de Zurich (+53%), la région Suisse orientale (43%) et l'Espace Mittelland (+41%) ont observé les hausses les plus marquées.

Le sud-ouest de la Suisse (+27%) et le Tessin (+18%) ont enregistré un nombre de faillites moins important que la moyenne nationale.

"Les prochains mois montreront si la nette augmentation des cas d'insolvabilité se poursuit et si la vague de faillites Corona attendue depuis longtemps déferle désormais sur l'économie", fait remarquer la société spécialisée dans les informations économiques.

Le président de l'USS Pierre-Yves Maillard appelle la Suisse à tirer les leçons de la pandémie due au coronavirus. Il ne comprend pas comment le coûteux système de santé suisse a pu être à l'arrêt avec 300 patients atteints de Covid-19 aux soins intensifs.

Lors de la première vague du virus, au printemps 2020, la Suisse a augmenté le nombre de lits en soins intensifs à quelque 1300, remarque le président de l'Union syndicale suisse (USS) dans un entretien diffusé mercredi par la Neue Zuercher Zeitung.

Lors de la deuxième vague en hiver 2020, les capacités n'ont pas été augmentées à cause du financement, constate Pierre-Yves Maillard. "Les hôpitaux n'auraient pas su qui aurait dû payer s'ils avaient tenu le personnel prêt et s'étaient préparés à un afflux de patients. Cela doit changer de toute urgence".

Pour le conseiller national, les hôpitaux doivent s'organiser comme les pompiers ou la police, afin d'être prêts à intervenir en cas de problème. "Les cantons devraient mettre à disposition une équipe de réserve rémunérée, qui interviendrait en cas de forte affluence".

Il estime en outre que le nombre de places en soins intensifs doit être coordonné au niveau national. Pour cela, il faut une solution de financement intercantonale et nationale, martèle le socialiste vaudois. Une telle réglementation a été inscrite dans la loi Covid-19, selon lui.

La pandémie due au coronavirus a poussé les seniors à acheter en ligne, selon une analyse du comparateur en ligne Comparis. Globalement, le chiffre d'affaires du commerce en ligne est passé de 13,1 milliards de francs en 2020 à 15 milliards en 2021.

C'est la part des personnes âgées achetant sur Internet plutôt qu'en magasin qui a le plus fortement évolué entre le début 2019 et la fin 2021 en Suisse, indique Comparis. Chez les 55-65 ans, elle est passée de 14,1% à 15,1%. Celle des retraités a crû de 0,8 point, à 14,1% au cours de la même période, alors que celle des 30-40 ans a augmenté de 0,9 point, à 21,3%.

"La forte demande de produits du quotidien est l'une des raisons de ce glissement entre les générations", explique dans l'analyse Michael Kuhn, expert chez Comparis.

La tendance aux achats en ligne chez les personnes âgées a été particulièrement marquée lors du premier confinement, entre mars et avril 2020. Lors du deuxième confinement (du 11 janvier au 2 mars 2021), elle a à nouveau augmenté, mais de manière moins prononcée.

Chez les personnes atteintes par le Covid-19, la maladie peut déclencher une attaque cérébrale (AVC). Celle-ci est alors plus grave qu'en moyenne et les chances de guérison et de survie sont nettement moins bonnes, révèle une étude menée avec le soutien de la Fondation Suisse de Cardiologie.

De vastes études ont entre-temps montré que, pendant ou juste après un Covid-19, le risque d'attaque cérébrale est multiplié par environ deux ou trois. Cela est essentiellement dû à une tendance accrue du sang à coaguler en raison du processus inflammatoire, ainsi qu'à une atteinte de la couche interne des petits et gros vaisseaux sanguins causée par le Covid-19.

L'analyse a montré que chez 24% des personnes porteuses du coronavirus, l'infection virale était le facteur déclencheur de l'attaque cérébrale, et que chez 36%, elle y contribuait.

En outre, les personnes atteintes de Covid-19 avaient des attaques cérébrales plus graves que les autres patients: leur risque était plus de deux fois plus élevé que l'attaque cérébrale touche plusieurs régions du cerveau.

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Depositphotos - sudok1

La dynamique des réservations pour les vacances d'été est "très forte", a constaté mardi le groupe TUI. Selon le plus grand voyagiste européen, les futurs vacanciers sont même prêts à mettre le prix: 22% de plus que l'été dernier.

En Suisse, les agences dressent un bilan similaire. L'an dernier, un client dépensait en moyenne 1600 à 1700 francs pour une semaine de vacances. Cette année, les chiffres ont grimpé autour des 2000 à 2100 francs, en moyenne.

Les Helvètes ont envie de se faire plaisir, mais aussi de changer d'air. Les vols long-courriers sont de nouveau en vogue, à destination surtout des Etats-Unis, du Mexique, du Costa Rica, des Maldives ou de la Tanzanie.

Si les budgets des touristes augmentent, il en va de même pour le prix des voyages.

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Keystone - Salvatore Di Nolfi

L’amélioration de la situation sanitaire pourrait pousser le Conseil fédéral à lever rapidement toutes les restrictions. Il y a encore beaucoup d’incitations à la prudence, mais le mot est lâché: le pic de la vague Omicron a été franchi, estime l’Office fédéral de la santé publique.

"On a peut-être atteint le niveau le plus élevé. Et on voit une tendance à la diminution", a déclaré Virginie Masserey, responsable de la section Contrôle de l’infection et vaccination. Le nombre d’infections est en recul, tout comme les admissions dans les hôpitaux.

>> Les précisions de Forum :

Plus rien ne semble désormais s’opposer à une levée des mesures sanitaires. Les cantons doivent se prononcer mercredi sur les variantes proposées par le Conseil fédéral: soit une levée totale des mesures dès le 17 février, soit un allègement en plusieurs étapes. Le gouvernement aura alors une semaine pour concocter un plan de sortie de crise.

Positions différentes selon les cantons

Certains cantons, comme Fribourg ou Berne, plaident plutôt pour la première option. Le Valais n’a pas encore pris position, mais son ministre de la Santé ne semble pas opposé à une ouverture rapide.

Pour Mathias Reynard, interrogé dans le 19h30, il est réaliste, avec les courbes à la baisse, d'imaginer une version où on garde le masque dans certains lieux encore quelques semaines, par exemple les hôpitaux, les EMS et les transports publics.

Autre appréciation dans le canton du Jura, qui a connu ces derniers jours une recrudescence du nombre de patients hospitalisés. Le ministre de la Santé Jacques Gerber ne veut pas tomber dans l'euphorie et appelle à la prudence: "Nous prônons la variante 2 du Conseil fédéral, à savoir procéder par étape pour voir progressivement quels sont les effets sur le taux d’incidence et les hospitalisations."

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Les conséquences à long terme du Covid long sur la société suisse sont difficiles à estimer. Une plateforme sera mise en place en collaboration avec la Fédération des médecins suisses (FMH) pour rassembler des connaissances et expériences, a annoncé l'Office fédéral de la santé publique.

Des groupes de travail ont également été mis en place au niveau de la Confédération, a indiqué Linda Nartey, directrice de l'unité Prévention et services de santé de l'OFSP.

Le Covid long représente un défi aussi pour le corps médical, a-t-elle relevé. De nombreuses études sont en cours pour comprendre cette maladie. "Il est important que les personnes touchées fassent examiner rapidement leurs symptômes", a souligné la responsable.

"Les besoins aujourd'hui sont vraiment dans la communication et la dissémination de l'information auprès des personnes atteintes et de leur entourage", explique pour sa part Mayssam Nehme, cheffe de clinique aux HUG, dans La Matinale.

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Keystone - Friso Gentsch

Le pic de la cinquième vague est atteint, mais la décrue pourrait être lente, selon les scientifiques, qui restent prudents après la découverte de plusieurs sous-variants d'Omicron. Le dernier en date, BA.2, est particulièrement contagieux.

Le variant Omicron connaît un nombre de mutations bien plus important que ses prédécesseurs, à raison d'une tous les quatre jours en moyenne. A l'hôpital de Lausanne, les biologistes sont d'autant plus attentifs que ces mutations se concentrent sur la protéine Spike, porte d'entrée du virus dans l'organisme.

"Cette quantité énorme de sous-variants au niveau de la protéine S pose problème. Elle explique l'échappement aux vaccins et à certains anticorps qu'on utilisait avec Delta, qui ne marchent plus maintenant", explique dans le 19h30 Gilbert Greub, directeur de l'Institut de Microbiologie de Lausanne.

La dernière mutation jugée préoccupante par les scientifiques est baptisée BA.2. Elle a été détectée pour la première fois à Genève, le 25 janvier dernier. Sa dangerosité semble limitée, mais ce sous-variant est 30 à 50% plus transmissible que son cadet BA.1.

"Ce que l'on pourrait redouter, c'est qu'il y ait une prolongation des contaminations partout en Europe à cause du BA.2, surtout s'il y a des recontaminations avec BA.2 après le BA.1", signale Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève.

>> Les explications du 19h30 :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 26'761 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 25 décès supplémentaires et 190 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 32'741 cas, soit 5980 de plus. Le même jour, il dénombrait 24 décès et 167 hospitalisations supplémentaires.

Au total, 214 personnes atteintes du Covid se trouvent actuellement aux soins intensifs et elles y occupent 24,80% des places disponibles.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 72'021 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 37,2%, contre 36,9% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,92.

Le variant Omicron représente 98,6% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ. Selon l’OFSP, 129'758 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

Au total, 68,49% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,82%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 74,99% des personnes âgées de 65 ans et plus et 40,39% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

>> Retour sur la journée de mardi : La cinquième vague de Covid a atteint son pic, même si les infections demeurent nombreuses

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