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De nombreux travailleurs "Covid" vont perdre leur emploi avec la fin de la pandémie

- Avec la levée des mesures sanitaires, de nombreux travailleurs et travailleuses "Covid", employés de manière temporaire, vont perdre leur mandat. Ainsi en Valais, les 150 collaborateurs de la cellule Covid ont appris vendredi qu'ils allaient perdre leur emploi dans six semaines.

- Alors qu'un vent de liberté souffle désormais sur la Suisse, le virus continue toutefois à circuler dans le pays et à travers le monde. Pour Didier Trono, virologue à l'EPFL, il sera donc important de continuer à le suivre de près, notamment l'émergence de nouveaux variants. "Une éventualité à laquelle on doit se préparer, sans être forcément pessimiste", ajoute-t-il dans La Matinale.

- Depuis jeudi, presque toutes les mesures sanitaires sont levées sur décision du Conseil fédéral. L'accès aux magasins, aux restaurants, aux établissements culturels, aux établissements ouverts au public et aux manifestations est à nouveau possible sans masque ni certificat. Le port du masque obligatoire et la recommandation de télétravail sont également abrogés.

- L'isolement des personnes dépistées positives ainsi que le port du masque obligatoire dans les transports publics et dans les établissements de santé sont toutefois maintenus jusqu'à la fin mars afin de protéger les personnes vulnérables.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 16'183 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 16 décès supplémentaires et 113 malades ont été hospitalisés.

Suivi par RTSinfo.

20h00

Les travailleurs "Covid" vont perdre leur emploi

En Suisse romande, plus d'un millier de salariés "Covid" sont actuellement employés de manière temporaire. Avec la levée des mesures sanitaires annoncée mercredi par le Conseil fédéral, leur mandat va prendre fin.

En Valais par exemple, les 150 collaborateurs et collaboratrices de la cellule Covid ont appris vendredi matin qu'ils allaient perdre leur emploi dans six semaines.

"Au moment où on a été engagé, on savait très bien que le mandat allait se terminer un jour. Ce n'était pas un secret", relativise Suzana Nikacevic, membre de la cellule valaisanne, dans le 19h30.

En engageant ces travailleurs temporaires, le canton du Valais leur avait promis son soutien, en transmettant leur CV à différentes institutions de soins ou en leur offrant un bilan de compétences, ainsi qu'un accompagnement à la recherche d'emploi. Une prime de 50 francs pour chaque mois de travail leur sera également versée.

"On a des jeunes avec un bon bagage, qui auront moins de difficultés. On a aussi des personnes de plus de 50 ans avec des profils plus difficiles pour le marché de l'emploi. Mais ce dernier est assez vigoureux, il y a beaucoup de demandes à l'heure actuelle", explique Jean-Bernard Moix, directeur de Promotion santé Valais.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Engagés durant la crise, des centaines de travailleurs Covid perdront leur emploi
Engagés durant la crise, des centaines de travailleurs Covid perdront leur emploi / 19h30 / 2 min. / le 18 février 2022

19h45

Timide retour de la bise

La levée des restrictions annonce un retour à la vie d'avant. Mais est-on prêt à se faire à nouveau la bise ou à se serrer franchement la main pour se dire bonjour?

Pour Fiorenza Gamba, chercheuse à la Faculté de sociologie à l'Université de Genève, interrogée dans le 19h30, "c'est intéressant parce que c'est une moment d'incertitude, on ne sait pas encore bien comment on doit faire".

>> Le reportage dans le 19h30 :

Avec la levée des restrictions, la bise fait son retour timidement
Avec la levée des restrictions, la bise fait son retour timidement / 19h30 / 2 min. / le 18 février 2022

17h30

Trois milliards de plus pour couvrir les mesures anti-Covid

La Confédération a besoin de 3,4 milliards de plus pour financer les mesures de lutte contre le coronavirus. La commission des finances du National a approuvé, par 18 voix contre 1, la demande de rallonge pour le budget 2022, et ce malgré la levée des mesures anti-Covid.

Les assouplissements annoncés mercredi par le Conseil fédéral pourraient rendre caduque une partie des crédits. La commission s'est cependant opposée à des réductions, indiquent vendredi les services du Parlement.

Le Conseil fédéral a demandé ce supplément pour couvrir le prolongement de plusieurs mesures de soutien financier dans la loi Covid-19. Une somme de 1,7 milliard concerne les allocations pour perte de gain due au Covid, et 900 millions sont destinés à la participation fédérale aux aides pour les cas de rigueur.

La Confédération a encore besoin de 800 millions pour financer les indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail.

Ces trois crédits supplémentaires portent à 7,2 milliards de francs les dépenses débloquées pour atténuer les conséquences de la pandémie. Au cours des années 2020 et 2021, la Confédération a consenti des dépenses d'environ 30 milliards.

16h10

Les opposants aux mesures demandent une commission d'enquête

Le mouvement des opposants aux mesures contre le coronavirus "Debout la Suisse" exige une "enquête politique et juridique complète sur la politique des mesures en Suisse". Celles-ci ont entraîné des coûts de plusieurs centaines de milliards de francs, estime-t-il. Une analyse indépendante et complète est donc obligatoire.

"Debout la Suisse" demande entre autres une commission d'enquête extraparlementaire et la création d'un tribunal spécial doté de compétences équivalentes à celles d'une commission d'enquête parlementaire, écrit vendredi le mouvement dans un communiqué.

Celui-ci exige au minimum l'examen du comportement de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la vérification de la véracité de ses publications, la mise en évidence de liens éventuels avec l'industrie pharmaceutique, ainsi que des liens entre les médias et les autorités. En outre, les conséquences sociales et les dommages indirects doivent être examinés.

Derrière "Debout la Suisse" se trouvent neuf mouvements de citoyens qui ont émergé lors des manifestations contre les mesures sanitaires et qui se sont positionnés contre l'obligation de vaccination. Le plus important d'entre eux est celui des Amis de la Constitution.

15h40

L'armée autorise à nouveau les congés

Après la décision du Conseil fédéral de lever la majorité des mesures de lutte contre le coronavirus, c'est au tour de l'armée de suivre le mouvement et d'adapter son concept de protection. Les restrictions des congés sont levées et le règlement des sorties assoupli.

Ces nouvelles règles, publiées vendredi sur le site internet de l'armée, sont valables immédiatement. L'obligation du certificat Covid-19 est également levée.

Selon les indications de l'armée, les sorties seront réintroduites progressivement. En revanche, l'obligation de porter un masque FFP2 reste inchangée. Des tests de dépistage réguliers sont également maintenus.

L'armée avait déjà adapté ses mesures de protection contre le Covid-19 il y a deux semaines. Elle avait notamment supprimé la quarantaine de contact.

15h00

Bilan positif pour les APG pour les indépendants

Le système des allocations pour perte de gain (APG) pour les indépendants touchés par la pandémie de Covid-19 a globalement bien fonctionné. Dans un rapport publié vendredi, la commission de gestion du National retient toutefois des lacunes dans la surveillance et formule des recommandations.

Les APG pour indépendants ont été mises en place entre mars et septembre 2020. Elles ont été souvent critiquées, notamment en raison du risque d'abus.

Le Conseil fédéral a souhaité un système pouvant être appliqué de manière large, simple, rapide et non bureaucratique. C'est là la principale faiblesse, estime la commission. La possibilité de surveillance et de lutte contre les abus en a été limitée. La décision du gouvernement a été prise en connaissance de cause et est liée au contexte de la pandémie, précise la commission.

La prolongation décidée en juillet 2020 était également adéquate. Une pesée d'intérêts a été réalisée entre le renforcement de la surveillance, qui aurait impliqué des frais supplémentaires, et les risques d'abus. Ceux-ci se sont révélés faibles, souligne la commission.

L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) devrait toutefois clarifier le nombre d'indépendants qui ont renoncé à cette aide à ce moment. Cette catégorie est peu documentée dans le domaine des assurances sociales. La commission invite le Conseil fédéral à examiner la possibilité d'analyser de manière plus approfondie leur couverture sociale.

La conception du système est appropriée. Et la collaboration entre les autorités compétentes pour le lancement de l'instrument a également fonctionné. Toutefois, la commission demande au gouvernement d'améliorer les échanges entre l'OFAS et l'Office fédéral de la santé publique.

14h15

Fribourg mobilise les jeunes pour tirer les leçons de la crise

La crise a fortement pesé sur le quotidien des jeunes. À l'heure où le retour à la normale semble se profiler, l'Etat de Fribourg veut les aider à tourner la page.

Dans le cadre de son plan de soutien à la jeunesse, le canton organise dans un premier temps une série d'ateliers participatifs, afin de tirer des leçons de ce qu'il s'est passé. Par ailleurs, "malgré la fin des restrictions, il y a des peurs qui persistent", estime la cheffe adjointe du projet Gabriela Mestre.

La prochaine étape de cette consultation sera menée via un questionnaire en ligne pour les 18-25 ans, qui visera un plus grand nombre de jeunes et bien au-delà du petit cercle des étudiants.

>> Le reportage du 12h45 :

Avec la fin des mesures sanitaires, le canton de Fribourg veut aider les jeunes à repartir d'un bon pied.
Avec la fin des mesures sanitaires, le canton de Fribourg veut aider les jeunes à repartir d'un bon pied. / 12h45 / 2 min. / le 18 février 2022

13h45

16'000 nouveaux cas, un chiffre toujours en recul

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 16'183 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 16 décès supplémentaires et 113 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 22'221 cas. Le même jour, il dénombrait 18 décès et 137 hospitalisations supplémentaires. En une semaine, le nombre de nouveaux cas a ainsi reculé de 27,2%. Les hospitalisations ont dans le même temps baissé de 17,5%.

Au total, 176 personnes atteintes du Covid-19 se trouvent actuellement aux soins intensifs, occupant 20,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,60%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 57'080 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 28,4%, contre 28,6% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,79.

Le variant Omicron représente 99,3% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ. Selon l’OFSP, 69'963 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

Au total, 68,74% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,93%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 75,64% des personnes âgées de 65 ans et plus et 41,15% de la population totale ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les 28 derniers jours, le nombre total d'infections est de 758'814, soit 8712,63 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 2'664'069 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'736'332 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'626 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 45'585.

13h10

Le Cully Jazz, premier festival romand sans mesures sanitaires

Popa Chubby, Chucho Valdés ou Dee Dee Bridgewater, le prochain Cully Jazz aura lieu du 1er au 9 avril et ce sera le premier grand festival romand à se tenir sans mesures sanitaires.

Interrogé dans le 12h30, le co-directeur du festival Jean-Yves Cavin confie son soulagement après deux années difficiles: "Le tremblement de l'annulation va probablement laisser des traces pour longtemps. Peut-être qu'il y aura des plus petits concerts, des artistes qui viendront de moins loin."

Et l'organisateur de conclure: "On est des êtres humains qui faisons quelque chose de totalement incompatible avec une pandémie. Et quand cette pandémie se termine, on est content de pouvoir refaire ce que l'on sait faire, à savoir organiser un rassemblement de plein de gens au même endroit qui sont heureux de se voir pour écouter de la musique et boire des coups."

>> L'interview de Jean-Yves Cavin dans le 12h30 :

Le co-directeur du Cully Jazz Festival Jean-Yves Cavin. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Le Cully Jazz sera e premier grand festival romand sans mesures Covid / Le 12h30 / 1 min. / le 18 février 2022

12h40

1200 francs d'amende pour des insultes et menaces envoyées à Alain Berset

Un homme qui avait insulté et tenté de menacer le conseiller fédéral Alain Berset durant la pandémie a été condamné à une amende de 1200 francs, a appris la RTS. Le Ministère public de la Confédération l'a reconnu coupable de tentative de violence et de menaces contre les autorités.

En novembre 2020, l'homme a envoyé deux e-mails menaçants à Alain Berset. Dans le premier message, il indique vouloir mettre la tête du ministre à prix, si ce dernier ne retire pas immédiatement toutes les restrictions sanitaires.

Le deuxième courrier électronique contenait un ultimatum, agrémenté d'une insulte. Comme Alain Berset n'a pas donné suite aux injonctions du prévenu, le MPC a retenu la tentative de menace dans une ordonnance de condamnation datée du 7 décembre 2021.

>> Les précisions du 12h30 :

Un homme qui avait insulté et menacé Alain Berset a été condamné à une amende de 1200 francs. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
La justice condamne un homme pour injure et menace de mort envers Alain Berset / Le 12h30 / 1 min. / le 18 février 2022

>> Lire aussi : 1200 francs d'amende pour des insultes et menaces envoyées à Alain Berset

11h45

Le Valais planifie la sortie de crise

La suppression de la plupart des restrictions sanitaires a changé la donne dans les cantons. Le Valais s'apprête à réduire progressivement les activités et les effectifs en personnel et à fermer les centres de vaccination.

"Le Valais envisage, d’ici l’été, un retour progressif à une gestion ordinaire des activités en lien avec le Covid-19 (...) Les effectifs en personnel seront peu à peu réduits de sorte à gérer les situations courantes et, au besoin, pouvoir monter rapidement en puissance en cas de reprise de l’épidémie", a indiqué le canton.

Le centre de vaccination de Sion. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le centre de vaccination de Sion. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

Le traçage des contacts, la délivrance de certificats Covid, la vaccination ou encore la gestion stratégique opérationnelle a mobilisé une centaine de personnes. Selon leur formation et leur expérience, elles "pourront être redirigées vers des institutions sanitaires en vue d'un potentiel engagement. Des liens seront également faits avec le Service de l'industrie, du commerce et du travail et les offices régionaux de placement", précise l'Etat du Valais.

La vaccination est en net recul, avec moins de 100 inscriptions par jour dans les centres dédiés. Le canton prévoit donc de fermer les centres de Brigue, Sion et Martigny et de passer le relais à l'institut central des hôpitaux qui reprendra l'activité dès le 14 mars à Viège et à Sion.

11h00

Le masque reste obligatoire au Palais des nations

L'ONU à Genève est plus prudente que le Conseil fédéral sur la levée de l'obligation des masques en intérieur. Cette contrainte va rester largement appliquée au Palais des Nations, a fait savoir la directrice de l'information Alessandra Vellucci.

Le Palais des Nations, symbole de la Genève internationale. [AFP - Fabrice Coffrini]
Le Palais des Nations, symbole de la Genève internationale. [AFP - Fabrice Coffrini]

Seules les personnes assises à leur bureau pourront enlever le masque à condition d'honorer la distance suffisante avec leurs collègues. Mais le port reste obligatoire lors des déplacements au sein du Palais des Nations et dans les salles de réunion.

Parmi le dispositif annoncé vendredi, le certificat sur le coronavirus ne sera plus demandé dans les restaurants du site, ni pour les activités culturelles. En revanche, l'enregistrement en ligne pour celles-ci reste requis pour garantir le traçage des contacts.

L'ONU va encore évaluer la possibilité d'autoriser le retour au travail au Palais des Nations des collaborateurs qui étaient en télétravail, mais de manière "volontaire". Le télétravail "a été efficace pour que nous restions en bonne santé pendant la pandémie", a ajouté la directrice de l'information.

09h30

Le secteur secondaire reprend des couleurs

Les effets de la pandémie se sont complètement estompés l'année dernière pour l'industrie et la construction suisses. Après un exercice 2020 plombé par l'éclatement de la crise sanitaire, le secteur secondaire a plus que compensé en 2021 les pertes liées au Covid-19.

La production a ainsi augmenté de 7,9%, tandis que les chiffres d'affaires du secteur ont crû de 8,9%, indique l'Office fédéral de la statistique. A titre de comparaison, des tassements respectifs de 2,8% et 4,7% avaient été enregistrés en 2020.

Dans le détail, l'industrie a enregistré une hausse de 9,2% (-3,3% en 2020) de sa production et de 10,1% (-5,8%) de ses chiffres d'affaires. Pour la construction, les progressions sont plus ténues, soit respectivement de 1,2% et de 3,7%, après un exercice 2020 marqué par la stagnation des affaires.

09h00

Didier Trono: "Il va falloir continuer à surveiller la progression du virus"

Avec la levée de la plupart des mesures sanitaires, c'est un vent de liberté qui souffle sur la Suisse. Pourtant, le virus continue à circuler dans le pays et à travers le monde.

Pour Didier Trono, virologue à l'EPFL, il sera donc important de continuer à le suivre de près: "Dans les mois qui viennent, tant au niveau international que national, il va falloir surveiller la progression du virus, surveiller l'émergence de nouveaux variants, et ça peut se faire en continuant à tester les gens et en séquençant le génome des virus dont ils sont porteurs, de manière à suivre l'émergence de variants qui pourraient se propager plus vite ou provoquer plus de symptômes", explique-t-il.

"Une éventualité à laquelle on doit se préparer, sans être forcément pessimiste", ajoute-t-il.

"Pouvoir ajuster notre politique"

Invité de La Matinale vendredi, le membre de la task force scientifique juge également qu'il sera important de "suivre l'immunité collective" de la population, afin de savoir qui a été protégé, tant par le vaccin que par l'infection, et de voir quelle est la persistance des anticorps dans les mois qui viennent.

D'après lui, il sera donc primordial de savoir si les anticorps viennent à chuter ou s'ils nous protègent encore, de façon à "pouvoir ajuster notre politique", notamment en pouvant préparer de nouveaux vaccins, qui seraient adaptés à de nouveaux variants.

Dans la pratique, le virologue imagine la possibilité de tester de manière systématique les gens qui doivent se faire hospitaliser, pour une raison ou une autre, afin d'avoir une sorte de sondage de ce qui circule dans la population d'une part, mais aussi avec la finalité de ne pas introduire de virus qui risquerait d'infecter des gens à risque dans des facilités de soins.

"Les vaccins ARN sont flexibles"

Dans le meilleur des cas, le spécialiste imagine une situation comparable à la grippe, qui laisserait le temps d'adapter les vaccins à de nouveaux variants à l'approche de l'automne.

"Avec un peu de chance, on se trouvera dans la situation où on voit venir le nouveau variant, un peu comme la grippe chaque année: on voit qu'elle se développe dans certaines parties du monde puis nous atteint quelques mois plus tard (...) dans un cas idéal, on pourra adapter les vaccins. Les vaccins ARN sont assez flexibles, cela ne devrait pas être trop compliqué", explique-t-il.

Questionné enfin sur le rôle de la task force scientifique, qui sera dissoute à la fin du mois de mars et qui est sous le feu des critiques de l'Usam et de l'UDC, Didier Trono estime qu'il est venu le temps de l'analyse mais réfute une interférence avec le monde politique.

"Il est extrêmement important qu'on revisite tous les aspects qui ont régi la pandémie en Suisse. Il faut qu'on se pose la question de la préparation qu'avait notre pays à la pandémie quand elle est arrivée, qu'on se pose la question de la réaction, tant de l'administration que des autorités au moment où le virus est apparu, qu'est-ce qui a fait que cette task force s'est mise en place, et ensuite, quel était le dialogue avec cette task force et le politique (...) il faut rappeler néanmoins que dans cette pandémie et à tout moment, c'est le politique, les gouvernants, qui ont pris toutes les décisions. La task force n'a eu aucun pouvoir exécutif", conclut-il.

>> Réécouter l'interview intégrale de Didier Trono dans La Matinale :

Didier Trono évoque la suite de la pandémie après la levée des restrictions sanitaires
Didier Trono évoque la suite de la pandémie après la levée des restrictions sanitaires / La Matinale / 9 min. / le 18 février 2022

08h30

Ambiance enthousiaste dans les commerces neuchâtelois

La plupart des visages étaient déjà découverts jeudi dans les magasins neuchâtelois. À l'ouverture des commerces, gérantes et tenanciers retiraient avec joie les panneaux exigeant le port du masque.

>> Le reportage de La Matinale :

Dans le train, dans la rue, au bureau, on avance désormais masqués. Ce bout de papier ou bout de tissu fait désormais partie de notre quotidien. [Keystone - Martial Trezzini]Keystone - Martial Trezzini
Le masque est tombé jeudi dans les commerces de Suisse. La RTS est allé recueillir les réactions à Neuchâtel / La Matinale / 1 min. / le 18 février 2022

08h15

Le public retournera-t-il aux concerts et festivals?

Dans le monde de la musique, la levée des restrictions sanitaires n'est pas forcément synonyme d'un retour rapide à la normale. Après deux ans de pandémie, les salles de concerts auront la lourde tâche de remotiver un certain public.

Car durant la crise sanitaire, les habitudes ont changé et la tendance à la sédentarité s'est renforcée. Mais pour Jérémie Peltier, observateur attentif du monde de la fête contemporaine, les amoureux de la musique retourneront facilement voir leurs artistes préférés. Pour les autres, le retour sera plus difficile, avec notamment la montée d'un certain "sentiment de flemme".

>> Les explications de La Matinale :

Un concert en France en août 2020. [AFP - HANS LUCAS]AFP - HANS LUCAS
Le public retournera-t-il aux concerts et festivals? / La Matinale / 1 min. / le 18 février 2022

20h00

Combien la pandémie a-t-elle coûté à la Confédération?

En chiffres, le coût de la pandémie pour la Confédération s'est élevé à 29 milliards de francs en deux ans. Détail de ces dépenses extraordinaires et regard sur l'année en cours.

>> Les explications dans le 19h30 :

En deux ans de pandémie, la Confédération a investi 29 milliards de francs pour protéger l'économie et la population
En deux ans de pandémie, la Confédération a investi 29 milliards de francs pour protéger l'économie et la population / 19h30 / 1 min. / le 17 février 2022

19h30

Le bilan de la gestion du Covid par le Conseil fédéral peut commencer

Le coronavirus a mis le Conseil fédéral à l’épreuve. Après deux ans de pandémie, quel bilan tirer de sa politique sanitaire?

Si l'on regarde par exemple la mortalité, depuis le début de la crise, la Suisse a eu presque 1500 (1489) morts du Covid par million d'habitants. C'est mieux que la Suède, la France, le Royaume-Uni ou la Belgique, mais moins bien que l'Allemagne et surtout que le Danemark.

Pour l'épidémiologiste Christian Althaus, le gouvernement aurait pu faire encore mieux s’il avait davantage écouté les scientifiques, notamment en été 2020, quand malgré leur mise en garde, il a réautorisé les grandes manifestations. Une erreur qui aurait renforcé la 2ème vague en octobre, selon lui.

"Je crois qu’on peut le dire, le Conseil fédéral et les cantons ont hésité trop longtemps pour prendre une décision. Le Conseil fédéral aurait dû réagir plus tôt pour limiter de façon plus sévère le nombre maximum de personnes à des manifestations", estime-t-il.

>> Les explications dans le 19h30 :

Bilan de la politique sanitaire du Conseil fédéral: des bons et des moins bons points
Bilan de la politique sanitaire du Conseil fédéral: des bons et des moins bons points / 19h30 / 2 min. / le 17 février 2022

Autre question: face à la pandémie, le fédéralisme suisse a-t-il été un frein avec sa lenteur et son patchwork de mesures cantonales?

Pour Jacques Gerber, ministre jurassien de la Santé, le fédéralisme a peut-être été lent, mais il a permis de prendre des mesures plus ciblées, moins sévères qu'à l’étranger. Malgré tout, certaines choses devront être améliorées, juge-t-il, "notamment, le rôle de chaque niveau décisionnel sur le plan sanitaire".

Quant à l’action gouvernementale pour soutenir l’économie, on voit que le Produit intérieur brut de la Suisse a de nouveau dépassé son niveau d'avant la crise, soit mieux que presque tous les pays européens.

Pour l'économiste Jan-Egbert Sturm, du Centre de recherches conjoncturelles KOF de l'EPFZ, les 29 milliards dépensés pour des mesures comme le chômage partiel ou les APG ont joué un rôle important. "En particulier lors de la première vague, la politique suisse a réagi très rapidement et cela a évité un recul plus important du PIB", souligne-t-il.

Des bons, mais aussi de moins bons points: le bilan de la pandémie ne fait que commencer pour le Conseil fédéral.

19h10

Les jeunes ont-ils été ignorés durant cette pandémie?

De nombreux jeunes ont été atteints dans leur santé mentale au cours de ces deux ans. Mais aurait-il aussi fallu ajuster la stratégie sanitaire en fonction d'eux, trouver des ajustements qui les pénalisent moins? Leur demander leur avis, les écouter? Ont-ils été sacrifiés pour sauver les personnes vulnérables?

19h00

Un sondage montre une fracture générationnelle face aux restrictions sanitaires

Les jeunes ont payé un lourd tribut aux restrictions sanitaires, parfois davantage encore que leurs aînés. Un sondage SSR publié jeudi et réalisé par le centre de recherche Sotomo revient sur le ressenti de la population suisse tout au long de la crise. L’étude montre que l'état d’esprit des 15-34 ans a pris un coup pendant la pandémie.

>> Lire le détail du sondage SSR : Les Suisses n'ont jamais été aussi optimistes depuis le début de la crise, selon un sondage SSR

Ces derniers mois, plus de 3 jeunes sur 5 craignaient de voir leurs libertés restreintes. Cette catégorie de la population s'est également inquiétée de l’isolement social. Les jeunes demeurent toutefois les moins préoccupés par l’impact de la maladie de Covid-19 sur leur propre santé.

Quant à l’avenir, les jeunes sont désormais tout autant optimistes que le reste de la population.

18h20

Les jeunes sont les "plus touchés" par la pandémie dans leur identité

Au lendemain de la levée des principales restrictions sanitaires, l’émission Forum a souhaité donner la parole à la jeunesse. Elle a invité pour cela quatre jeunes Romands et Romandes qui ont fait part de leur vécu, mais également de leurs espoirs pour l’avenir.

"Pendant ces deux ans, j’ai regretté certains moments. Par exemple lorsque j’ai dû fêter mes 18 ans en petit comité", rapporte Johan Crocoll, apprenti informaticien. La pandémie a en effet privé les jeunes en particulier de moments de sociabilité. "Peut-être que dans les années à venir, je vais constater que j’ai pu évoluer grâce au Covid", relativise quant à elle Natasha Ineza, lycéenne.

De son côté, le politologue de l'Université de Lausanne Oscar Mazzoleni estime que "la génération des 18-25 ans est la plus touchée" par cette pandémie. La crise sanitaire est venue bouleverser leurs aspirations et la construction de leur identité, qui passe notamment par les échanges, fortement restreints ces deux dernières années.

18h00

Les lieux de fête reprennent des couleurs

Dans le quartier du Flon à Lausanne, où bars, boîtes de nuit et restaurants se côtoient, la levée des mesures sanitaires est vécue comme une libération. Terminés les masques, le certificat et autres restrictions.

L'émission Forum est allée prendre la température auprès d'Igor Blaska, DJ et co-propriétaire du MAD, qui revient sur ces deux ans de pandémie et leur impact sur la vie nocturne dans la capitale vaudoise.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 sur ces Romands qui ont célébré la levée des mesures dès minuit jeudi :

Certains Romands ont célébré dès minuit la levée de la plupart des mesures sanitaires
Certains Romands ont célébré dès minuit la levée de la plupart des mesures sanitaires / 19h30 / 1 min. / le 17 février 2022

18h00

Retour sur les annonces du Conseil fédéral

Les mesures sanitaires que connaît la Suisse depuis deux ans seront levées d’un coup dès jeudi, à l’exception de l’obligation du port du masque dans les transports publics, les hôpitaux et les EMS, ainsi que l'isolement de 5 jours en cas de test positif.

Alors qu'avant lui Simonetta Sommaruga et Guy Parmelin ont dû porter les mauvaises nouvelles et encourager la population, le président de la Confédération Ignazio Cassis a annoncé la sortie de crise.

Place maintenant à l'analyse de la gestion de cette crise et aux premiers bilans. On entre désormais dans une phase de transition, mais l’arrivée de nouveaux variants n’est pas impossible. Le Conseil fédéral n'exclut donc pas de nouvelles mesures si la situation l'exige à nouveau.

>> Retour sur les annonces du Conseil fédéral dans Forum :

Pandémie: la fin des mesures (ou presque)
Pandémie: la fin des mesures (ou presque) / Forum / 3 min. / le 16 février 2022

>> Voir aussi le reportage du 19h30 :

Covid-19: dès minuit, plus besoin de certificat sanitaire, ni de masque, à part dans les transports publics
Covid-19: dès minuit, plus besoin de certificat sanitaire, ni de masque, à part dans les transports publics / 19h30 / 2 min. / le 16 février 2022

06h30

Retour sur la journée de mardi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 20'310 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. On déplore 17 décès supplémentaires et 140 malades ont été hospitalisés.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 26'761 cas. Le même jour, il dénombrait 25 décès et 190 hospitalisations supplémentaires. En une semaine, le nombre de nouveaux cas a ainsi reculé de 24,1%. Les hospitalisations ont dans le même temps baissé de 26,3%.

Au total, 190 personnes atteintes du Covid se trouvent actuellement aux soins intensifs, occupant 22,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 72,20%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 60'896 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 33,4%, contre 37,2% il y a une semaine. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,82.

Le variant Omicron représente 99,2% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ. Selon l’OFSP, 96'803 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

Au total, 68,66% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans, la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 77,89%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 75,46% des personnes âgées de 65 ans et plus et 40,96% de la population totale ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les 28 derniers jours, le nombre total d'infections est de 818'114, soit 9393,51 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 2'606'901 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 4'703'138 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 12'591 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 45'220.

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