A l'approche du 1er août, les offres pour des petits-déjeuners à la ferme, des balades à dos d'âne ou encore des nuits dans des gîtes ruraux sont en vogue. Pourtant, ces activités restent peu rémunératrices pour la branche agricole, montre une récente étude de la HES-SO Valais.
Le chiffre d'affaires annuel du secteur agritouristique en Suisse se situerait entre 52 et 91 millions de francs en 2021, sur les 11 milliards générés par l’agriculture la même année.
Pour Claude Baehler, président de Prométerre, ce constat n'est pas étonnant. "Ce sont des activités très particulières", qui engagent du temps et de l'énergie, a-t-il réagi dans le 12h30 samedi. "C'est un métier complémentaire."
L'hébergement, le plus rentable
Ces activités pèsent tout de même dans le chiffre d'affaires des paysans et paysannes qui les proposent.
Pour la majorité des fermes concernées, l'agritourisme représente environ 20% de leur revenu, et même 40% pour une ferme sur quatre.
L'hébergement est l'offre la plus rémunératrice, loin devant la restauration et les animations, avec une participation de presque 60% du chiffre d'affaires pour les fermes interrogées.
Un espoir de développement
Toutes les exploitations agricoles ne proposent pas ce type de services. Sur 50'000 paysans et paysannes suisses, seuls environ 2000 d'entre eux ont une offre touristique. La plupart des sondés de l'étude le font depuis plus de 10 ans.
Avec ces résultats, l'association Agritourisme Suisse espère convaincre davantage d'exploitations. Selon elle, les activités agritouristiques permettent de se diversifier et de créer un contact social direct entre les professionnels de la terre et la population, qui comprend ainsi mieux certaines réalités du métier.
Pour Claude Baehler, il est important "d'offrir quelque chose de complémentaire à l'hôtellerie et la restauration". Une main-d'oeuvre suffisante et des installations adéquates sont également essentielles pour pouvoir développer l'agritourisme, estime-t-il.
Julie Rausis/iar