"Je me suis entretenu avec le président de la Serbie, M. Vucic, au sujet des tensions au nord du Kosovo", a annoncé mercredi Jens Stoltenberg dans un message sur son compte Twitter.
"Toutes les parties doivent s'engager de manière constructive dans le dialogue mené par l'UE et résoudre les différends par la diplomatie. La Kfor est prête à intervenir si la stabilité est menacée, conformément à son mandat des Nations unies", a-t-il affirmé.
La force de l'Otan au Kosovo compte 3775 militaires de 28 pays, précise l'Alliance. Elle a pour mandat de fournir un environnement sûr et sécurisé et de garantir la liberté de mouvement "au profit de toutes les communautés au Kosovo".
Jens Stoltenberg s'était entretenu mardi avec le Premier ministre du Kosovo Albin Kurti pour insister sur la nécessité d'éviter les actions unilatérales.
Le feu aux poudres
La décision de Pristina d'imposer des permis de séjour temporaires aux personnes entrant au Kosovo avec une carte d'identité serbe et d'obliger les Serbes du Kosovo à remplacer leurs plaques d'immatriculation par des plaques de la République du Kosovo a provoqué une flambée de violences.
Belgrade n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée par le Kosovo en 2008, une décennie après une guerre sanglante qui a fait 13'000 morts, en majorité des Kosovars albanais. Depuis, la région est le théâtre de frictions épisodiques.
Sous la pression des puissances occidentales et en particulier des Etats-Unis, grand allié du Kosovo, les autorités de Pristina ont décidé de reporter d'un mois, jusqu'au 1er septembre, l'entrée en vigueur des nouvelles règles à la frontière avec la Serbie.
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ats/ami