La hausse des effectifs concerne aussi bien le degré primaire (+3800 enseignants) que le secondaire I (+2300), indique vendredi l'OFS. La progression concerne l'ensemble du pays, à l'exception du Tessin, où il devrait y avoir 6% d'enseignantes et enseignants du secondaire I en moins en 2031.
En raison de la hausse démographique, mais aussi des départs et retraites, le besoin pour le primaire est estimé entre 43'000 et 47'000 nouvelles personnes entre 2022 et 2031. Parallèlement, environ 34'000 titres d'enseignants seraient délivrés par les hautes écoles pédagogiques (HEP) pour ce degré, de quoi créer "un décalage potentiel entre le besoin et l'offre", écrit l'OFS dans son communiqué.
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Recrutement diversifié
L'OFS précise toutefois que le besoin peut être couvert par d'autres moyens: enseignants formés pour d'autres degrés, professeurs étrangers ou étudiants HEP en cours de formation.
Il estime aussi qu'un "rapprochement progressif" entre le besoin de professeurs et l'offre pourrait advenir. Le recrutement annuel de nouveaux enseignants et enseignantes du primaire devrait rester stable autour de 4500, tandis que les titres délivrés par les HEP devraient croître de 24% (soit 3800 en 2031). L'OFS souligne toutefois que la situation varie entre les différentes régions de Suisse.
Pour le secondaire I, il faudrait recruter entre 26'000 et 29'000 nouveaux enseignants et enseignantes d'ici 2031. L'OFS note qu'il n'est pas possible de tirer des conclusions pour ce degré "en raison de la multiplicité des branches et de la diversité des formations suivies à l'entrée dans la profession."
Stabilité de l'emploi
Dans une seconde publication dévoilée vendredi, l'OFS s'est intéressé à la fonction occupée par les enseignantes et enseignants de moins de 55 ans entre 2015 et 2020. Il ressort qu'environ 90% d'entre eux étaient toujours employés dans une école cinq ans plus tard.
Les moins de 35 ans sont un peu moins restés que les autres dans une école (87%), de même que ceux qui avaient moins de dix leçons hebdomadaires (85%). Une différence se dégage aussi entre hommes et femmes, les premiers étant plus passés vers des fonctions de direction d'école (2,2% contre 0,9%).
Quant aux enseignantes et enseignants qui interrompent momentanément leur emploi, ils reviennent souvent travailler dans une école. Ils sont 61% à le faire dans les quatre ans suivant l'absence. La proportion de retours est particulièrement élevée pour les femmes qui sont parties pour donner naissance à un enfant: 70% sont revenues dans les quatre ans.
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ats/ami