William Besse, c’est quatorze podiums en Coupe du monde de ski, dont une magnifique victoire à Wengen en 1994. C'est aussi une véritable force de la nature. Mais, 24 ans après la fin de sa carrière et 17 kilos en moins, le repos est obligatoire pour l’ancien champion, qui vient d'être greffé du foie.
"Chaque fois qu'on en parle, on pense qu'une personne a décidé que, s'il lui arrivait quelque chose un jour, elle donnerait ses organes. A travers cela, je peux profiter, je peux vivre. Et lui vit à travers moi. Ça, c'est fort", dit-il, ému.
Je peux profiter, je peux vivre. Et lui vit à travers moi.
Pas de peur de mourir
"En 2008, à 40 ans, j'ai dit que j'allais faire un petit checkup. Ils ont découvert une maladie des voies biliaires et se sont rendus compte qu'à terme il y aurait une greffe", raconte William Besse, aujourd'hui âgé de 54 ans. "Je pense que j'ai été assez correct dans mon hygiène de vie. Et d'un coup, quelque chose comme ça t'arrive", se désole-t-il.
Mais il n'a jamais craint de mourir, précise-t-il, grâce au rapport de confiance qu'il a entretenu avec son médecin. Malgré la maladie, William Besse a poursuivi son travail dans la construction et ses loisirs, mais la fatigue l’emportait systématiquement.
"Il faut donner ses organes!"
Le Valaisan a reçu son nouvel organe juste avant Noël, un an et demi après son inscription sur la liste d’attente. L’épreuve a encore plus renforcé les liens avec ses deux filles et son épouse. Chaque membre de la famille ressent une éternelle reconnaissance envers le donneur anonyme.
"Il faut donner ses organes! C'est un message qu'on veut faire passer. C'est important pour tout le monde", souligne Alison Besse, sa fille aînée, qui ajoute avec un sourire: "Merci".
Si sa convalescence se déroule comme prévu, William Besse pourra remonter sur ses skis avant la fin de la saison.
Sujet TV: Flore Dussey
Adaptation web: Antoine Michel