Publié

La cyberdéfense suisse veille au grain pendant les "heures de bureau habituelles"

La cyberdéfense suisse veille au grain pendant les "heures de bureau habituelles". [Keystone - Peter Schneider]
La cyberdéfense suisse veille au grain pendant les "heures de bureau habituelles" / Le Journal horaire / 28 sec. / le 3 février 2023
Le centre de sécurité chargé de protéger le réseau, les serveurs et les téléphones de l'Armée suisse n'est occupé qu'aux "heures de bureau habituelles", peut-on lire dans un rapport interne de l'office de révision du Département de la défense (DDPS). Les moyens pour une surveillance 24h/24 vont être demandés au Conseil fédéral.

Le rapport du 22 décembre constate que les infrastructures des technologies d'information et de communication (TIC) sont surveillées de manière efficace. Mais afin d'être prêt à faire face aux défis futurs, il demande que les ressources soient élargies, a révélé vendredi la radio alémanique SRF.

Contacté par Keystone-ATS, le porte-parole de l'Armée Mathias Volken souligne que l'analyse des dangers est assurée. La surveillance de sécurité de l'Armée est capable de détecter des cyberattaques pendant la nuit, déclenchant une alarme. Un service de piquet est en place à ces heures.

Un projet d'élargissement des capacités est prévu. Dans ce cadre, une demande de personnel supplémentaire va être déposée auprès du Conseil fédéral.

Un air de déjà vu

Depuis le 31 décembre 2020, deux avions de combat armés des Forces aériennes suisses sont opérationnels 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour garantir la sécurité de l'espace aérien helvétique. Avant la dernière étape du projet Police aérienne 24 (PA24) lancé en 2016, la police aérienne suisse était jusqu'ici disponible de 6h à 22h du lundi au dimanche, 365 jours par an.

Pour mémoire, ce projet a fait suite à une motion du conseiller aux Etats obwaldien Hans Hess (PLR) en 2009. Le texte demandait un service de police aérienne en dehors des heures de bureau.

La Suisse avait été raillée après avoir reconnu qu'elle ne garantissait cette prestation que durant ces heures-là. En février 2014, un avion éthiopien avait été détourné sur Genève, escorté par des avions italiens puis français. Et non par l'armée de l'air suisse.

>> Relire aussi : La fin des "heures de bureau" pour la police du ciel helvétique

furr avec ats

Publié