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Le marché du travail suisse poursuit son embellie

Genève possède toujours le taux de chômage le plus élevé de Suisse (7,2%).
Genève possède toujours le taux de chômage le plus élevé de Suisse (7,2%).
Le marché du travail en Suisse a continué de s'améliorer en avril. Le taux de chômage a baissé de 0,2 point par rapport à mars pour atteindre 4%. A la fin du mois, 158'570 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement, soit 7462 de moins que le mois précédent.

Ce nouveau repli du chômage intervient après deux premières
décrues en février (-0,1 point) et en mars (-0,2 point), qui
succédaient à neuf mois de progression constante du chômage,
ponctuée en janvier par un pic à 4,5%, soit le plus haut niveau
depuis douze ans. A la fin de ce premier mois de 2010, la barre des
175'000 chômeurs avait été atteinte.



Dans le détail, 158'570 personnes étaient inscrites au chômage à
fin avril, soit 7462 de moins que le mois précédent, a indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) vendredi. En rythme annuel, l'évolution
est moins réjouissante: la Suisse compte près de 22'000 personnes
sans emploi de plus qu'à la même époque de 2009. L'ensemble des
demandeurs d'emploi se chiffre à 223'804 personnes.

Bol d'air pour les jeunes

La détente du marché de l'emploi bénéficie tout particulièrement
aux jeunes. Dans la catégorie des 15-24 ans, le nombre de chômeurs
a diminué de 2.012 personnes en avril, soit un recul de 7,5%, pour
s'établir à 24'740. Avec un taux de chômage de 4,5%, les jeunes
restent cependant plus durement touchés que leurs aînés.



La même remarque s'applique aux étrangers: leur taux de chômage a
certes reculé de 0,4 point, mais demeure, avec 7,9%, nettement
supérieur à celui des Suisses (2,9%).



La situation sur le marché des places d'apprentissage est par
ailleurs stable. C'est notamment dû au fait que le nombre de jeunes
en fin de scolarité obligatoire est en recul pur la première fois
depuis 15 ans en Suisse, explique l'Office fédéral de la formation
professionnelle et de la technologie (OFT).

Genève, mauvais élève

La situation du marché de l'emploi s'est améliorée dans tous les
cantons en avril, sauf dans les Grisons et à Uri. C'est à Neuchâtel
que l'embellie a été la plus sensible, avec un taux de chômage en
recul de 0,5 point à 6,5%. Le canton demeure toutefois le plus
touché de Suisse après Genève, qui connaît 7,2% de chômage (-0,1
point).



Viennent ensuite les cantons de Vaud (5,7%/-0,2), du Jura
(5,6%/-0,3), du Tessin (4,9%/-0,4) et du Valais (4,5%/-0,2). Le
Tessin connaît un chômage de 5,5%, contre 3,4% en Suisse
alémanique. Seul Fribourg, avec un taux de 3,3%, s'en tire mieux.
Une amélioration est également constatée au niveau des places
vacantes, dont le nombre a augmenté de 329 en avril, passant à
17'294.



ap/ats/bkel

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Neuchâtel affiche sa satisfaction

Le gouvernement neuchâtelois a fait part vendredi de sa satisfaction mesurée avec la baisse de 0,5% du taux de chômage en avril, le plus fort recul observé en Suisse romande. Le taux de 6,5% de chômeurs reste néanmoins élevé.

La majorité des personnes qui quittent l'assurance-chômage désormais n'a pas épuisé son droit aux allocations, a indiqué vendredi le conseiller d'Etat Frédéric Hainard, lors d'une conférence de presse. Selon lui, 70% des personnes qui ont disparu de la statistique du chômage en avril ont retrouvé un emploi.

La situation toutefois ne s'améliore pas sur le front du chômage partiel, a ajouté le chef du département cantonal de l'économie. Le montant des indemnités versées dans le cadre de la réduction de l'horaire de travail (RHT) n'a pas varié depuis le mois de décembre et s'éleve à 5 millions de francs par mois.

Selon Frédéric Hainard, les indemnités versées dans le cadre de la RHT représentent 800 équivalents plein temps (EPT). Mais la reprise des exportations et la hausse des entrées de commande, très supérieure à la moyenne suisse en avril, font espérer une baisse du recours au chômage partiel dans l'industrie neuchâteloise.

Dans un communiqué, la Ville de la Chaux-de-Fonds a confirmé vendredi l'amélioration de la situation conjoncturelle. Le taux de chômage dans la cité horlogère s'est fixé à 8,4% en avril, contre 8,9% en mars, 9,5% en février et 9,9% en décembre.