Fribourg et le Valais rendent le masque obligatoire dans les magasins

Selon des informations de la RTS, des discussions pour raccourcir la période des quarantaines ont lieu entre les médecins cantonaux et l'OFSP.

"Nous discutons effectivement de raccourcir la durée de la quarantaine grâce au port du masque obligatoire", nous a confirmé Rudolf Hauri, président de l'Association des médecins cantonaux suisses.

Une discussion que le Zougois estime toutefois encore "théorique", car la mesure reste discutable sur le plan épidémiologique.

>> Lire à ce sujet : Une quarantaine plus courte ? Discussion ouverte entre médecins cantonaux et OFSP

Fribourg et le Valais sont les deux nouveaux cantons qui imposent le port du masque dans les commerces.

Au total, huit cantons ont désormais mis en pratique cette mesure.

Pourtant, cette obligation, qui semble se démocratiser de plus en plus, n'a pas toujours fait l'unanimité. Il y a eu les cantons précurseurs, et il y maintenant ceux qui s'adaptent.

>> Le 19h30 revient sur cette stratégie du masque qui a débuté cet été :

>> Revoir également l'interview de Pierre-Alain Schnegg, conseiller d'Etat bernois en charge de la Santé:

Le coronavirus est bel et bien toujours présent mais de façon presque silencieuse: peu de nouvelles hospitalisations et peu de décès.

Pourtant, les cantons de Fribourg et du Valais ont décidé mercredi d'étendre leurs mesures sanitaires avec désormais, le port du masque obligatoire dans les magasins.

Souvent vécues comme absurdes lorsque les personnes sont asymptomatiques, les quarantaines interrogent aussi: un décalage est-il en train de se créer entre réalité et le serrage de vis sanitaire ? Et ce décalage potentiel crée-t-il un ras-le bol dans la population, une opposition aux futures mesures voire un frein à la responsabilité individuelle ?

Les participants aux fêtes de plus de cent personnes auront dès jeudi l'obligation de porter un masque dans les clubs zurichois. "Sans masque, pas de fête", conseille la commission des bars et clubs de Zurich (BCK).

Des masques seront mis à disposition des clients sur place. Mais ils peuvent aussi amener les leurs, a précisé mercredi la BCK. En cas d'infraction, la police pourra être appelée à la rescousse, comme dans les transports publics ou les commerces.

Le Conseil d'Etat zurichois a annoncé lundi les nouvelles mesures qui seront en vigueur dès jeudi. Les commerces ne sont pas les seuls concernés, avec l'obligation du masque, mais aussi les bars et les clubs.

Les espaces intérieurs des clubs ne pourront ainsi pas accueillir plus de cent personnes. Il ne devra pas y avoir plus de 300 personnes sur tout le territoire ouvert à la clientèle, par exemple si un jardin est à disposition.

>> Réécouter le sujet de La Matinale du 25 août sur les nouvelles mesures zurichoises :

Keystone/apa - Helmut Fohringer

La pandémie a poussé les Suisses à s'informer. Tous les médias ont gagné en popularité, en particulier la SSR, devenue plus importante pour 54% des personnes interrogées par Publicom. Les radios et les télévisions locales, qui enregistrent un gain en popularité chez 37% des sondés, viennent en deuxième position.

Les médias sociaux (gain en importance pour 27% des personnes interrogées), les journaux payants (26%) se tiennent dans un mouchoir de poche. Les journaux et portails gratuits suivent de près avec 25%, révèle mercredi l'institut zurichois de recherche Publicom sur la base de l'étude MediaBrands.

Celle-ci est réalisée chaque année depuis 2013, les médias romands étant pris en compte depuis 2016.

Pour cette enquête, Publicom a examiné 174 médias pour leur attrait qualitatif auprès du public. L'enquête a débuté fin avril pour se terminer début juin. L'enquête est basée sur un échantillon de 4806 personnes représentatives de la population âgée de 15 à 79 ans. Le taux d'erreur statistique est de +/- 1,4 %.

Le gouvernement fribourgeois porte un regard favorable sur le télétravail. Depuis l'éclatement de la crise sanitaire du Covid-19, au printemps, plus de 80% des collaborateurs de l'Etat de Fribourg y ont recouru.

Cinq mois après le début de la pandémie, le Conseil d'Etat fribourgeois estime que les performances ont été garanties, selon une enquête publiée mercredi par le Service du personnel et d'organisation (SPO).

Si avant la crise du coronavirus, 13% du personnel de l’administration centrale seulement accomplissait du travail à distance, le taux a grimpé à plus de 80% durant la période allant de la mi-mars à la mi-août.

Le SPO a sondé des collaborateurs de l'Etat de Fribourg, dont 62% a répondu, soit 2263 personnes sur les 3658 individus sollicités. Le personnel estime que le passage au travail à distance a bien fonctionné et qu’il a pu parfaitement exécuter ses tâches.

La satisfaction des collaborateurs à l’égard de leur situation professionnelle n’a été jugée ni meilleure ni moins bonne pour 52%, meilleure pour 36% et moins bonne pour 12%. A ce jour, 56% des répondants souhaitent pouvoir effectuer un à deux jours de télétravail ou d’autres formes de travail mobile par semaine.

Le Conseil d’Etat fribourgeois vient de valider les nouvelles directives relatives aux dérogations à la législation du personnel de l’Etat durant la période du coronavirus. Celles-ci prévoient notamment le retour sur la place de travail dès la mi-août ainsi qu’un accès facilité au télétravail.

Le Forum économique mondial (WEF) de Davos n'aura pas lieu en janvier prochain. Prévue du 26 au 29 janvier, l'édition 2021 est reportée au début de l'été en raison du coronavirus, indique le WEF mercredi.

En avril dernier, les organisateurs déclaraient encore que la tenue du rendez-vous annuel des grandes personnalités politiques et économiques de la planète n'était pas menacé. Entretemps, les experts de la santé ont toutefois convaincu la direction du WEF que la manifestation ne pourrait pas avoir lieu dans des conditions sanitaires sûres en janvier.

>> Lire : L'édition 2021 du Forum économique de Davos reportée à l'été

Les clients ne pourront pas poursuivre une agence de voyage pour se faire rembourser un voyage annulé à cause de la crise du coronavirus jusqu'au 31 décembre. Le Conseil fédéral a prolongé mercredi de trois mois la suspension des poursuites pour ce secteur.

Le secteur du voyage souffre particulièrement de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Les mesures ordonnées par les autorités, comme les règles de quarantaine et la fermeture des frontières, influent considérablement sur le chiffre d’affaires des agences de voyage, rappelle le gouvernement.

Eviter une vague de faillites

Pour les aider, le Conseil fédéral a décidé d'une suspension des poursuites pour le secteur. Seules les sommes déjà versées par les clients, dont le voyage a été annulé en raison de la pandémie, sont concernées. Mais elles restent dues et doivent être payées par les agences de voyages dans la mesure du possible.

Les autres créances, comme les loyers et salaires à payer par les organisateurs de voyages et les détaillants du secteur, ne sont pas touchées par la suspension temporaire. La mesure vise à offrir un répit au secteur du voyage et à éviter une vague de faillites.

Une expertise externe démontrant la nécessité d'agir pour stabiliser le secteur, la suspension temporaire a été prolongée jusqu'à fin décembre. Le Département fédéral de justice et police a été chargé d'adapter les bases juridiques correspondantes.

A Genève, le Syndicat des services publics (SSP) demande qu'une prime soit versée au personnel soignant qui était au front durant la crise sanitaire, ainsi qu'une revalorisation salariale. Le SSP milite pour que le canton suive ce qui se fait à Fribourg, où le Grand Conseil a octroyé un bonus de 1000 francs aux fonctionnaires du domaine médical et 500 francs pour le personnel de deuxième ligne.

Pourtant, Genève ne semble pas vouloir prendre cette voie-là, comme l'a appris la RTS. Selon le Département genevois des finances, une telle prime n'est pas à l'ordre du jour, même s'il reconnaît un engagement exemplaire du personnel de santé.

Une réflexion a pourtant été menée sur le sujet, sans pour autant définir un périmètre clair pour l'octroi d'un tel bonus.

>> Ecouter les explications du 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

Le nombre de nouveaux cas de coronavirus approchait mercredi de la barre des 400 (383) en 24 heures, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Aucun nouveau décès n'est à déplorer, pour un total de 1723.

Le nombre de nouveaux cas avait auparavant repassé mardi la barre des 200 (202). Il n'a plus été inférieur à 100 depuis le 3 août. Il avait dépassé le cap des 300 mercredi et vendredi derniers, pour la première fois depuis le 19 avril. Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections en Suisse et au Liechtenstein est de 1720.

Plus de 40'000 cas confirmés

Depuis le début de la pandémie, 40'645 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 962'895 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein, précise le bulletin d'information quotidien de l'OFSP.

La Suisse recense mercredi huit hospitalisations de plus par rapport à la veille. Le nombre de personnes hospitalisées depuis le début de la pandémie se monte désormais à 4514.

Les autorités dénombrent par ailleurs 1973 personnes en isolement et 7971 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 15'285 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Le masque sera obligatoire dès lundi dans les commerces valaisans pour toutes les personnes âgées de 12 ans minimum. Le Conseil d’Etat valaisan, qui souhaite limiter la propagation du virus, constate un nombre de cas en constante augmentation ces dernières semaines.

Les chiffres ne sont pas encore alarmants, mais il convient de tout mettre en oeuvre pour contenir cette progression et éviter ainsi le recours à des mesures plus sévères, précise le Conseil d'Etat mercredi dans un communiqué. Le port du masque complète le dispositif déjà en place pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Les règles d’hygiène des mains et de distanciation sociale doivent continuer à être respectées scrupuleusement, rappelle le gouvernement. Le Valais est le 8e canton à prendre cette décision.

Dès lundi, la mise à disposition de solutions hydro-alcooliques pour les clients sera aussi obligatoire dans tous les magasins et commerces intérieurs fermés du canton. Le personnel des commerces mentionnés est concerné par l'obligation de porter le masque s’il n’est pas protégé par un dispositif vitré ou équivalent.

Exceptions

Exception: les établissements d’hôtellerie et de restauration ainsi que des autres établissements soumis à la loi sur l'hébergement, la restauration et le commerce de détail de boissons alcoolisées (LHR). Les enfants de moins de douze ans ainsi que les personnes qui ne peuvent pas porter de masque facial pour des raisons particulières, notamment médicales, sont exemptés de cette obligation.

>> La réaction du conseiller d'Etat Christophe Darbellay dans le 12h45 :

Le canton de Fribourg compte 61 nouveaux cas de coronavirus pour 100'000 habitants sur 14 jours. Ce chiffre dépasse le seuil fixé par la Confédération à partir duquel une région présente "un risque élevé de contamination". Après Genève et Vaud, c'est le troisième canton à atteindre ce niveau depuis le déconfinement.

Cette limite est fixée pour les retours de l'étranger afin d'évaluer une région ou un pays. A partir de 60 cas pour 100'000 habitants en 14 jours, le Conseil fédéral juge en effet dans son ordonnance qu'il "existe un risque élevé d'infection au coronavirus" et rend la quarantaine obligatoire.

Le canton de Vaud ouvre un centre de test de dépistage du coronavirus spécialement destiné aux enfants. Géré par le CHUV sur le site de l'Hôpital de l'enfance à Lausanne, il accueille dès mercredi et six jours sur sept les enfants jusqu'à 18 ans et leurs parents pour toute question liée au Covid-19.

Cette nouvelle offre est rapide et gratuite, a expliqué mercredi le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS).

Il est essentiel que toute personne symptomatique dès 12 ans (toux, maux de gorge, souffle court, douleurs thoraciques et/ou fièvre sans aucune cause et/ou perte soudaine du goût ou de l'odorat) se fasse tester pour casser au plus tôt une éventuelle chaîne de contamination et ainsi protéger les proches à la maison et sur les lieux de travail et de loisirs, selon le DSAS.

L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) est touchée de plein fouet par les conséquences économiques de la pandémie.

Les entrées de commandes, comme les chiffres d'affaires, ont lourdement chuté au deuxième trimestre. Il faut s'attendre à de vastes suppressions de postes au cours des prochains mois, a indiqué mercredi la faîtière Swissmem.

Commandes en forte baisse

Au deuxième trimestre, les entrées de commandes ont chuté de 19,5% et les chiffres d'affaires de 19,7%. La pandémie est un nouveau coup dur pour le secteur, qui lutte dans un environnement difficile depuis 2018, notamment à cause du franc fort. Entre mi-2018 et mi-2020, la branche a perdu environ 35,1% de ses entrées de commandes en volume.

>> Les explications du 12h45 :

Chute des exportations, touristes aux abonnés absents: la crise sanitaire touche de plein fouet le domaine de l'horlogerie suisse. Mais pour Jean-Claude Biver, patron de la marque Hublot, c'est un moment privilégié pour se démarquer.

Selon le Luxembourgeois d'origine, le secteur horloger helvétique va subir une très forte mutation en raison du coronavirus.  "On va se retrouver avec une quadruple concentration: des sous-traitants - certains vont souffrir, fermer ou se faire racheter -, idem pour les marques de montres et les magasins dans le domaine de la distribution. Enfin, les consommateurs, en temps de crise, essaient d'acheter des choses qui les rassurent et vont vers les forts".

Les grandes marques devraient se tailler la part du lion au sortir de la crise actuelle. Mais les artisans pourraient aussi tirer leur épingle du jeu dans des niches, estime Jean-Claude Biver.

>> Pour plus d'informations, lire aussi : "La crise est une chance pour se démarquer dans l'horlogerie"

Le canton de Fribourg rend à son tour obligatoire le port du masque dans les supermarchés et les commerces, dès vendredi. A l'instar d'autres, il est confronté à une augmentation "impressionnante" du nombre de cas de contamination depuis quelques jours.

"La situation était prévisible avec la reprise des activités après les vacances", a constaté mercredi à Granges-Paccot (FR) la conseillère d'Etat Anne-Claude Demierre, en charge de la santé. "L'évaluation des risques nous incite à passer au masque obligatoire", a dit Thomas Plattner, médecin cantonal par intérim.

Le nombre de contaminations hebdomadaires a grimpé de 30 à fin juin à 132 la semaine dernière. Et cette semaine, il en est déjà à 28. "Certains jours, le canton de Fribourg a compté jusqu'à 10% des cas en Suisse, alors qu'il ne représente que 3,5% de sa population", a relevé le conseiller d'Etat Maurice Ropraz, en charge de la sécurité.

Interrogée dans le 12h30, Anne-Claude Demierre, conseillère d'Etat fribourgeoise en charge de la santé publique, a toutefois relevé qu'il était important "qu'il reste des lieux de sociabilisation où les jeunes peuvent se réunir, faute de ça nous aurons des fêtes dans des endroits que nous n'arriverons pas à identifier et un des outils importants dans la lutte contre le coronavirus est le traçage".

Concernant la forte hausse constatée cette dernière semaine, Anne-Claude Demierre explique qu'"il n'y a pas de frontière entre les cantons. Nous sommes un canton où beaucoup de personnes  travaillent à l'extérieur. A noter aussi que 20% des personnes infectées rentrent d'un séjour à l'étranger".

>> Son interview complète dans le 12h30 :

Keystone - Anthony Anex

Rentrée scolaire jeudi

La hausse de l'incidence, impressionnante selon les mots de Thomas Plattner, provient de rassemblements comme les fêtes privées, les discothèques ou les clubs sportifs. Le brassage des populations s'est accru, avec un risque de transmission accru aux personnes plus âgées, notamment celles qui sont vulnérables.

"Nous souhaitons éviter tout nouveau confinement aux conséquences sociales et économiques incalculables", a ajouté Maurice Ropraz. Le canton de Fribourg présente 2106 situations de quarantaines, individuelles et collectives, dont une collective concernant une école hôtelière et touchant près de 500 personnes en Gruyère.

Pour l'heure, le canton compte 61 cas pour 100'000 habitants, au-delà de la limite de 60 fixée par le Conseil fédéral. Il connaîtra par ailleurs sa rentrée scolaire ce jeudi. Le message est que le recours étendu au masque est dans l'intérêt de tout le monde, a expliqué Carl-Alex Ridoré, préfet de la Sarine.

Fribourg est le septième canton à rendre le masque obligatoire dans les commerces. Les autres sont Neuchâtel, Jura, Genève, Vaud, Bâle et Zurich.

>> Le sujet du 12h45 :

L'application SwissCovid peut vous avertir que vous avez été en contact avec le coronavirus, mais elle ne permet pas d'imposer une quarantaine, contrairement aux équipes de traçage dans les cantons. Une faiblesse que reconnaît l'Office fédéral de la santé publique.

Comme chacun est libre d'installer ou non l'application, toute la démarche est volontaire. Vous serez alerté et vous choisirez si vous voulez respecter ou non la quarantaine. Avec le risque aussi de ne pas toucher de salaire. Ce qui peut être dissuasif. Sang-Il Kim, responsable de la division Transformation numérique à l'OFSP, explique que certains ne vont pas se mettre en quarantaine parce qu'ils n'auront pas de salaire. "Mais selon notre expérience, beaucoup de ceux que nous contactons nous disent: «Ah oui, je comprends; je peux faire du télétravail, je ferai attention de n'entrer en contact avec personne et je vais me faire tester".

Idéalement, il faudrait que les cantons recontactent ensuite ces personnes pour le suivi et le traçage, selon Sang-Il Kim: l'application SwissCovid ne remplit pas tous les objectifs, c'est vrai, mais elle joue quand même son rôle d'alerte: "Nous avons trouvé des personnes qui n'avaient pas fait de test, qui n'avaient même pas de symptômes parfois, et qui se sont révélées positives. Donc nous avons pu détecter de nouvelles infections via l'application." L'OFSP devrait d'ailleurs publier des statistiques d'ici fin septembre sur les cas de coronavirus recensés avec l'application SwissCovid.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Ti-Press/Keystone - Pablo Gianinazzi

Avec le voisin français, les enjeux concernant la quarantaine dépassent la logique appliquée ces dernières semaines pour des vacanciers de retour d'Espagne ou de Malte, tant les tissus économiques et sociaux des deux pays voisins sont liés, notamment par le travail des frontaliers.

>> Lire aussi : La France bientôt sur la liste rouge des pays à risque?

Le défi est donc aujourd'hui de trouver une solution pragmatique, inscrite dans la continuité.

Car on l'a bien vu, ces derniers jours: les chiffres concernant les nombres de cas positifs évoluent rapidement.. Et le seuil de 60 cas pour 100'000 habitants fixé par l'OFSP semble être une mesure bien rigide face à la réalité sur le terrain.

Au final, la décision du Conseil fédéral dépend des départements de l'Intérieur, de Justice et Police et des Finances. Ils pourraient s'aligner par exemple sur la position de l'Allemagne qui a décidé d'opter pour une quarantaine limitée aux régions d'Ile de France et Provence Alpes Côte d'Azur.

La reconnaissance d'une zone frontalière bénéficiant d'un régime particulier est aussi évoquée par les cantons concernés.

Aucune date n'a été communiquée par les autorités concernant la modification de la liste actuelle des pays à risque.

>> Les précisions de Sophie Iselin dans La Matinale :

Keystone/EPA - Ian Langsdon

Lorsque les médecins sont confrontés à des cas de Covid-19, ils sont tenus de remplir un formulaire destiné à l'Office fédéral de la santé publique. Ce document comprend des données cliniques essentielles comme les symptômes et le lieu de la contagion. C'est une obligation légale. Ils sont même rémunérés pour le faire. Mais dans 40% de cas, ils ne le font pas.

Mais payés ou pas, les médecins estiment que le problème est ailleurs, comme l'explique Claude-François Robert, médecin cantonal de Neuchâtel, le canton le plus mauvais élève de Suisse. "Nous, les médecins, nous ne faisons pas de la recherche. Nous sommes proches du front, défend-il. Nous savons qu'un questionnaire trop long ne sera pas ou très mal rempli." Et autre problème soulevé par les médecins: un système de transmission des données qu'ils jugent archaïques.

>> Les précisions dans La Matinale :

RTS

Alors que Vaud, Jura, Genève et Neuchâtel ont déjà franchi le pas, du côté alémanique, seuls le canton de Bâle-Ville et celui de Zurich, dès demain, imposent le masque dans les commerces. Cette décision du canton qui abrite la plus grande ville de Suisse pourrait en inspirer d'autres. C'est le cas de Berne, Soleure et Lucerne.

Alors que certains cantons insistent sur leur autonomie et l'importance du fédéralisme, d'autres envisagent de s'organiser, à l'image de Lucerne où  le conseiller d'Etat chargé de la Santé tente de trouver une approche coordonnée pour toute la Suisse centrale. L'objectif: éviter de créer un patchwork de différentes règles.

Mais ce ne sera pas facile de convaincre tout le monde et notamment les cantons les moins touchés. Une nouvelle restriction pourrait effectivement être mal reçue à Appenzell Rhodes- Intérieures par exemple. Un canton qui compte seulement 25 cas confirmés depuis le début de la crise.

A relever que le canton de Fribourg communiquera ce mercredi sa décision. Décision qui ira sans doute vers l'obligation du port d'un masque dans les magasins.

>> A écouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

La Landsgemeinde de Glaris n'aura définitivement pas lieu cette année en raison de la pandémie.

Agendée au 3 mai, elle avait d'abord été reportée au mois de septembre.

Le Parlement cantonal

A Glaris, l'élection du président du gouvernement incombe donc cette année au Parlement cantonal et non pas à la Landsgemeinde, comme le voudrait la tradition. C'est aussi le cas des objets les plus urgents, qui seront uniquement traités par cette instance. Les autres sont renvoyés à la Landsgemeinde de l'an prochain.

Les autorités glaronaises invoquent notamment la hausse actuelle du nombre de cas de coronavirus en Suisse et dans le canton, ainsi que le risque d'une deuxième grosse vague d'infections.

L'organisation d'une Landsgemeinde aurait, en outre, subi une chute probable du taux de participation sur la grande place du chef-lieu en raison du risque d'infection.

Appenzell Rhodes-Intérieures avait dû renoncer également à sa Landsgemeinde.

Prévue fin avril, puis en août, elle a dû finalement céder la place à des scrutins dans les urnes, dont l'élection de Monika Rüegg Bless (PDC) au gouvernement dimanche dernier.

Les entreprises de transports publics, touchées de plein fouet par la crise du Covid-19, devraient recevoir un coup de pouce pour contrer leurs pertes financières.

La commission des transports du National soutient le projet du Conseil fédéral visant à leur octroyer 700 millions de francs. L'idée de cette aide est venue du Parlement, lorsque les Chambres ont adopté une motion de leurs commissions lors de la session extraordinaire consacrée à la crise du coronavirus en mai dernier.

La commission des transports du National propose, sans opposition, d’entrer en matière sur le projet, ont indiqué mardi les services du Parlement. Elle en soutient toutes les mesures.

Selon des informations du Tages Anzeiger, confirmées par la suite à la RTS, le Conseil fédéral envisagerait d'ouvrir les stades de football aux deux tiers de leur capacité et les patinoires à leur moitié seulement.

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Si la décision définitive est prévue pour le 2 septembre, les clubs sportifs l'attendent avec beaucoup d'anxiété.

>> Le reportage du 19h30:

L'EMS "Le Grand-Pré", à Cheseaux-sur-Lausanne, est devenu un foyer d'infection depuis quelques jours: cinq personnes y sont décédées en une semaine. Toutes ont été testées positives au coronavirus, dont trois en fin de vie.

La direction a pris toutes les mesures pour gérer au mieux cette crise: "L'établissement est totalement fermé sauf pour les visites sans contact et les visites de fin de vie", explique dans le 19h30 Christian Weiler, directeur de la Fondation Primeroche: "Nous prenons évidemment toutes les mesures de renforcement: la formation, les mesures barrières... Et toutes les personnes sont confinées dans leur chambre individuelle, avec un accompagnement sanitaire et social".

Jusqu'à nouvel ordre, les liens familiaux sont maintenus depuis le balcon ou grâce au téléphone, comme lors du pic de la pandémie.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le canton de Vaud compte 63 nouveaux cas de coronavirus pour 100'000 habitants sur 14 jours. Ce chiffre dépasse le seuil fixé par la Confédération à partir duquel une région présente "un risque élevé de contamination". Après Genève, c'est le deuxième canton à atteindre ce niveau depuis le déconfinement.

D'après les données publiées mardi, le canton de Vaud a atteint vendredi dernier cette limite, fixée pour les retours de l'étranger afin d'évaluer une région ou un pays. A partir de 60 cas pour 100'000 habitants en 14 jours, le Conseil fédéral juge en effet dans son ordonnance qu'il "existe un risque élevé d'infection au coronavirus" et rend la quarantaine obligatoire.

>> Lire :

La Suisse a repassé mardi la barre des 200 nouveaux cas de coronavirus (202) en 24 heures, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Deux nouveaux décès sont à déplorer, pour un total de 1723.

Le nombre de nouveaux cas atteignait 157 lundi. Il n'est plus repassé sous la barre des 100 depuis le 3 août. Il avait dépassé le cap des 300 mercredi et vendredi derniers, pour la première fois depuis le 19 avril. Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections en Suisse et au Liechtenstein est de 1631.

Plus de 40'000 cas recensés

Depuis le début de la pandémie, 40'262 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 948'439 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein, précise le bulletin d'information quotidien de l'OFSP.

La Suisse recense mardi onze hospitalisations de plus par rapport à la veille. Le nombre de personnes hospitalisées depuis le début de la pandémie se monte désormais à 4506.

Les autorités dénombrent par ailleurs 1729 personnes en isolement et 5702 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 15'044 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

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