Alain Berset espère les premières vaccinations en Suisse fin janvier 2021

Le Grand Conseil genevois a adopté jeudi soir, en urgence, un projet de loi du gouvernement visant à héberger 155 personnes durant l'hiver dans des hôtels. La mesure s'élève à 1,4 million de francs.

La subvention unique sera versée au Collectif d'associations pour l'urgence sociale, qui se chargera de l'hébergement durant cinq mois. Une fondation privée prendra en charge l'accompagnement socio-éducatif des bénéficiaires et leurs besoins alimentaires, a souligné le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, en charge de la Cohésion sociale.

Toujours en matière d'aide sociale, le Grand Conseil a adopté une motion invitant l'exécutif à élaborer un projet de loi octroyant un nouveau crédit unique à la Fondation Partage destinée à assurer le droit à l’alimentation. En juin, il avait voté un crédit de 5 millions pour permettre à la banque alimentaire de répondre aux besoins des personnes fragilisées par la crise due au coronavirus.

Les malvoyants doivent faire face à de nombreux obstacles supplémentaires lorsqu’ils sortent de chez eux, en raison de la pandémie de Covid-19. Leurs repères sont complètement bouleversés.

Ils sont dans l’impossibilité de voir les marquages au sol, par exemple, ou de maintenir la distanciation sociale exigée avec autrui. Sans parler du risque de se heurter parfois à des parois de plexiglas ou à des rubans destinés à aiguiller les clients dans les magasins.

Ce sont autant de barrières qui les incitent à ne plus sortir, à n’effectuer leurs courses que sur internet et à se priver de toute relation sociale.

Aujourd’hui, cette communauté lance un appel: toutes les aides, petites ou grandes, sont les bienvenues pour prévenir l’isolement, voire la dépression, faute de contacts sociaux.

>> Le reportage de Florence Vuistiner dans le 19h30 :

La crise sanitaire a de graves conséquences sur le secteur culturel, alors que les salles de cinéma, les salles de concert, les théâtres et les musées sont fermés. Et cette situation inédite a aussi une répercussion sur la relève professionnelle dans le domaine des arts.

"J'ai beaucoup d'amis autour de moi - chanteurs, danseurs, comédiens - qui se demandent s'ils ne doivent pas changer de chemin", témoigne dans Forum une jeune qui suit une formation de costumes de théâtre à l'Ecole de couture de Fribourg. "Mais moi, je ne vis que pour le spectacle depuis toujours. Je vais me battre jusqu'au bout pour rendre mon futur dans la scène possible. Notre monde a besoin d'art et il faut qu'on soit prêts pour redémarrer une fois que ce sera terminé".

Moins de places de stage et d'apprentissage

Et même si la motivation est toujours là, il est de plus en plus difficile de se former, que ce soit du côté artistique ou technique. Il faut faire des stages, travailler en entreprise, et c'est compliqué quand tout est à l'arrêt.

Les places d'apprentissage dans le domaine culturel, elles, sont encore plus rares. Selon l'association Artos, la moitié des entreprises qui accueillent les apprentis techniscénistes sont actives dans l'événementiel et leurs activités ont chuté de 80% à 100% depuis le printemps dernier.

>> L'enquête de Pauline Rappaz et l'interview de Frédéric Plazy, directeur de La Manufacture, dans Forum :

Alors que l'épidémie impose d'éviter les attroupements et de respecter la distance physique entre individus, la proximité est parfois inévitable. C'est le cas dans les transports publics, notamment aux heures de pointe.

Si un certain nombre de voyageurs se disent en sécurité, d'autres ne cachent pas leur inquiétude au moment de monter dans un bus, un tram ou un métro.

>> Katja Schaer a recueilli les avis d'usagers lausannois pour l'émission Forum :

"La Suisse continue d'aller bien", mais il faut cependant que "tout le monde tire sur la même corde, participe", a analysé Alain Berset lors d'un point sur la pandémie jeudi après-midi à Berne.

"La situation reste très tendue, fragile (…) il faut faire très attention", a tout de même précisé le ministre de la Santé dans Forum en soulignant que les prochaines semaines seront déterminantes.

Alain Berset rappelle que l'évolution de la pandémie en Suisse est actuellement asymétrique: si les cantons romands ont connu une baisse très rapide du nombre de cas, certains cantons alémaniques affichent un taux de reproduction du virus supérieur à 1. Il souligne du reste, dans Forum, avoir dit à ces derniers de prendre des mesures plus sévères.

Pour les Fêtes de fin d'année, le Conseil fédéral souhaite pouvoir discuter avec les cantons d'un paquet de mesures, incluant les sports d'hiver. Alain Berset n'exclut pas totalement, du reste, que la saison de ski n'ait pas lieu.

>> L'interview d'Alain Berset et l'analyse d'Etienne Kocher dans Forum :

Le Grand Conseil genevois a adopté en urgence mercredi et jeudi six projets de loi permettant aux agences de voyage, à l'hôtellerie ou encore à l'évènementiel d'obtenir une aide de la Confédération.

Faute de touristes ou de congrès en raison de la pandémie de Covid-19, les secteurs du transport professionnel de personnes, des commerces et restaurants de la galerie marchande de l'aéroport ainsi que des forains et magasins de souvenirs figurent aussi dans les cas de rigueur du canton de Genève. L'Etat estime qu'ils seront durablement impactés par la crise.

"La Confédération a prévu de nombreux critères à respecter pour obtenir une aide, dont un chiffre d'affaires inférieur à 60% de la moyenne pluriannuelle", a souligné la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, en charge du Développement économique. Selon elle, les besoins s'élèvent à au moins 100 millions de francs. Or l'enveloppe pour Genève se monte à 67 millions, dont un tiers à la charge du canton.

Selon une analyse de la Task Force scientifique nationale utilisant un modèle mathématique, la réduction de la période de quarantaine, actuellement de dix jours, protégerait potentiellement moins de personnes contre une infection par le coronavirus.

Le raccourcissement de cette période intervenant après le retour d'une zone à risque ou après un contact étroit avec un cas confirmé de Covid-19 pourrait entraîner davantage d'infections, écrit le groupe de travail jeudi.

La Task Force a évalué les effets épidémiologiques de la quarantaine avec et sans test. Il en ressort qu'allonger la durée serait pratiquement inutile et la raccourcir entraînerait une diminution du nombre de contaminations évitées, autrement dit, une augmentation des contaminations par personne infectée.

Mais une option possible serait de tester les personnes en quarantaine et les libérer prématurément si elles sont négatives. Un test effectué le sixième jour de quarantaine serait la meilleure garantie que l'efficacité d'une quarantaine de dix jours soit largement maintenue, c'est-à-dire que la proportion d'infections évitées soit presque similaire dans les deux scénarios.

L'ouverture des pistes fait actuellement débat à travers l'Europe. La chancelière allemande Angela Merkel a invité mercredi les Allemands à ne pas partir à l'étranger durant les vacances de Noël, en particulier au ski. Le gouvernement fédéral va demander à l'Union européenne d'interdire jusqu'au 10 janvier les séjours de ski pour éviter la propagation du virus.

En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi que les stations de ski pourront rouvrir durant la période des fêtes, mais les remontées mécaniques devront rester fermées.

>> Voir le sujet de Laurent Burkhalter dans le 19h30 :

En Suisse, cantons et Confédération souhaitent que les stations de ski soient ouvertes cet hiver, y compris durant les fêtes de fin d'année. Le ministre de la Santé Alain Berset exige cependant de "bons" plans de protection et une mise en oeuvre "parfaite" de ceux-ci. Actuellement, le port du masque est obligatoire sur les remontées mécaniques et dans les files d'attente.

>> Lire aussi : La Suisse sous pression européenne autour de l'ouverture des stations de ski

Alain Berset a indiqué être contact avec ces homologues de pays voisins pour discuter de ces différences. Interrogé dans le 19h30, le conseiller fédéral a avoué que "c'est un thème qui monte" dans les contacts qu'il a avec les pays voisins.

>> L'interview d'Alain Berset dans le 19h30 :

Dès le 13 décembre, TGV Lyria va proposer 13 allers-retours quotidiens entre la Suisse et Paris contre trois aujourd’hui. Après la suppression de l'obligation de quarantaine en Suisse pour les voyageurs en provenance d'Île-de-France, cette ligne ferroviaire anticipe la fin du confinement en France à partir du 15 décembre.

En vue des Fêtes de fin d’année, la société ferroviaire mettra 13'000 places à disposition chaque jour, indique-t-elle dans un communiqué jeudi.

Dès mercredi prochain le 2 décembre, la ligne Lausanne-Paris via Vallorbe sera à nouveau desservie avec un aller-retour quotidien.

A compter du dimanche 13 décembre et jusqu’au 4 janvier 2021, TGV Lyria assurera cinq allers-retours Genève - Paris, trois allers-retours Lausanne (via Vallorbe) - Paris et cinq allers-retours Zurich/Bâle - Paris.

Cette annonce est toutefois suspendue à l'évolution des conditions sanitaires. En France, les voyageurs devront continuer de justifier leurs déplacements jusqu’au 15 décembre en tout cas.

Le nombre de cas positifs au Covid-19 diminue lentement au sein du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), après un pic atteint à la mi-novembre. Cette évolution se traduit par une stabilisation du nombre de patients pris en charge.

Les sorties de patients permettent désormais de faire place aux nouveaux cas lesquels décroissent légèrement, a indiqué jeudi le RHNe. Depuis le 1er octobre, 446 patients positifs ont été hospitalisés dans le canton. Plus de deux tiers d’entre eux avaient plus de 70 ans, avec un âge médian à 74 ans.

Mercredi en fin de journée, 116 patients positifs étaient hospitalisés entre les sites de soins aigus et de réadaptation. Onze patients s’ajoutent à ce total. Ils sont hospitalisés à la clinique de La Providence (SMN), à Neuchâtel, sous supervision médicale du RHNe.

L'effectif cumulé de 127 patients représente 30 cas de moins qu'il y a dix jours. La situation reste néanmoins tendue aux soins intensifs, avec 15 patients, dont 12 sous respirateur artificiel. Pour l'heure, plus de 40% des lits du RHNe restent occupés par des patients Covid+.

Lors de son intervention devant la presse à Berne, Alain Berset est revenu sur la question des vaccins.

"On peut s’attendre à ce que les premières doses soient disponibles, si tout va bien, vers fin janvier", a indiqué le conseiller fédéral fribourgeois. "Cela signifierait  que nous pourrions commencer à vacciner à ce moment-là, mais avec des volumes faibles. Il faut bien comprendre que c’est extrêmement compliqué du point de vue logistique. Les gros volumes, ça arrivera plus tard.

"Je crois pouvoir dire que nous sommes très tôt en comparaison internationale, avec l’Union européenne ou le Canada", a-t-il ajouté.

Mais "ces vaccins ne seront agréés qu'à condition de respecter toutes les exigences", a assuré le conseiller fédéral en rappelant qu'il n'y a pas de procédure d'homologation d'urgence prévue en Suisse.

"La vaccination ne sera pas obligatoire, j'insiste encore une fois là-dessus", a encore répété Alain Berset en précisant: "Nous sommes en discussion pour que la vaccination soit entièrement gratuite pour tout le monde".

Lors d'une conférence de presse jeudi après-midi à Berne, le conseiller fédéral Alain Berset a fait un point sur l'évolution de la pandémie. "On constate que la Suisse continue d'aller bien", a-t-il souligné. Il faut cependant que "tout le monde tire sur la même corde, participe", a insisté le ministre de la Santé. "Et j'espère que ce sera le cas".

Soulignant la bonne coordination pour la réouverture des restaurants en Suisse romande, il a averti: "Il ne faut pas imaginer que la situation est derrière nous. Elle est devant nous, et les semaines qui nous attendent sont cruciales, avec les Fêtes de fin d'année, les vacances. C'est ce que nous devons maîtriser pour éviter une détérioration ces prochaines semaines".

Recommandations pour les Fêtes

Le Conseil fédéral est d'avis que les mesures doivent être maintenues et que les cantons, si nécessaire, doivent prendre des mesures complémentaires. "Il faut prendre des mesures aussi longtemps que nous ne reviendrons pas à un niveau où le traçage des contacts est possible", a poursuivi le Fribourgeois.

Le gouvernement souhaite maintenant pouvoir discuter d'un paquet de mesures pour les Fêtes de fin d'année avec les cantons. "Ce sont des mesures qui doivent inclure les sports d'hiver", a précisé Alain Berset en reconnaissant que c'était une question problématique face aux pays voisins, dont certains ont déjà décidé la fermeture des domaines skiables.

Alain Berset a évoqué des discussions avec ces pays. "En Suisse, nous pouvons aller skier, avec des plans de protection", a-t-il cependant assuré.

>> Extrait de l'interview d'Alain Berset dans Forum :

Les marchés de Noël représentent une partie importante du chiffre d'affaires des artisans. Mais Covid-19 oblige, les annulations se sont enchaînées cette année.

Un coup dur pour les artisans qui ont été obligés de se réinventer pour limiter la casse. Plusieurs initiatives ont fleuri sur internet pour permettre d'écouler les stocks.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Les temps sont aussi moroses pour les fanfares. Les réunions de cinq personnes étant interdites, les grands ensembles ne peuvent plus répéter et encore moins donner des concerts.

Pour pouvoir continuer à jouer malgré tout, les fanfares jurassiennes se sont lancées un défi sur internet.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Très sollicités en cette période de pandémie et confrontés à de nombreux changements de directives, les enseignants romands de tous les degrés ressentent "une très grande fatigue". Pour éviter "l'implosion du système", leur syndicat demande des ressources supplémentaires.

Appliquer les mesures sanitaires, s'occuper d'élèves en quarantaine ou malades, pallier l'absence de collègues, encadrer leurs remplaçants ou encore se former à l'utilisation de nouveaux outils numériques: la crise du Covid-19 a rajouté de nombreuses tâches aux quotidiens des enseignants, indique le Syndicat des enseignants romands (SER) jeudi dans un communiqué.

Grande fatigue

Les enseignants, mais aussi les membres de direction et les personnels administratif et technique, sont très fatigués. "Le manque de clarté et les nombreux changements dans les directives ne font qu'accentuer le problème", souligne le SER. "Si cette deuxième vague perdure, le système risque, dans les conditions actuelles, d'imploser", prévient-il.

Pour ne pas en arriver là et continuer à garantir l'enseignement en présentiel pour l'école obligatoire et l'égalité des chances pour tous les élèves, le syndicat exige que "les autorités accordent des ressources supplémentaires et spécifiques et mettent en place des règles claires".

Le SER rappelle ainsi qu'un enseignant "ne peut pas se dédoubler en assurant son enseignement en présentiel tout en effectuant une continuité pédagogique similaire et individualisée pour les élèves malades ou en quarantaine". Il faut donc décharger des enseignants ou engager du personnel supplémentaire.

Le syndicat estime que le suivi des élèves en quarantaine "doit se limiter à la transmission et aux échanges concernant le travail effectué en classe, ainsi qu'aux devoirs". "Aucune évaluation sommative ne devra être faite sur ce travail" et pas question de "noyer" l'élève de retour en classe sous les rattrapages.

L'emploi en Suisse a continué à se contracter durant l'été, alors que la deuxième vague de Covid-19 n'avait pas encore atteint le pays. Les perspectives sont "sombres", à en croire l'Office fédéral de la statistiques (OFS), dont le baromètre de l'emploi a reculé de 2,3% au troisième trimestre.

Entre juillet et septembre, le nombre de postes occupés s'est replié de 0,4% sur un an ou -21'000 unités à 5,14 millions, indique jeudi l'OFS. Le recul est particulièrement marqué dans le secteur secondaire (-1,0%), comme l'industrie manufacturière, très affectée par la crise. Dans les services, la baisse s'est révélée moindre, de -0,2%. L'hôtellerie et la restauration se trouvent également parmi les secteurs les plus touchés.

Des tassements partout

Le Tessin présente une érosion de 1,5%, la plus forte au troisième trimestre, selon l'OFS. Tous les cantons ont subi un tassement, à l'exception de Zurich (+0,8%). Au niveau du secondaire, la Suisse romande a bénéficié d'une progression de 3,9%.

L'offre en places vacantes a plongé de 15,1% à 11'900 postes, avec une contraction aussi bien dans le secondaire (-12,5%) que le tertiaire (-15,8%). Le taux de places vacantes a atteint 1,3% en Suisse, respectivement 1,5% et 1,2% pour le secondaire et le tertiaire.

Parmi les entreprises sondées par l'OFS, un nombre croissant prévoit de maintenir les effectifs (73,3% de l'ensemble contre 72% auparavant) et de réduire l'emploi (6,8% contre 4,3%). L'indicateur de l'emploi s'est fixé à 1,01 et reste sous le seuil de 1,0 pour l'industrie manufacturière, le domaine "transport et entreposage" ainsi que pour l'hôtellerie et la restauration.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - Laurent Gillieron

Voyageurs et visiteurs de l'aéroport de Zurich peuvent désormais s'y faire tester rapidement au coronavirus. Les nouveaux tests sont effectués sur rendez-vous par le personnel d'une pharmacie dans un ancien bureau d'un secteur d'enregistrement des bagages.

Les personnes désireuses de se faire tester peuvent convenir d'une heure par téléphone. Les tests sont réalisés dans le secteur de l'enregistrement 2 entre 11h30 et 13h30. Les résultats sont disponibles après 15 minutes, indique jeudi l'aéroport de Zurich.

Les passagers sont toutefois appelés à s'informer si leur pays de destination reconnaît la validité des tests rapides au Covid-19. Certains pays ne reconnaissent que les résultats de tests classiques PCR. Ces derniers restent à disposition des voyageurs au centre médical se l'aéroport

Les chiffres de Postfinance ont continué de reculer au troisième trimestre, mais le recul s'est tassé par rapport au plongeon subi lors de la première vague de Covid-19. Sur les neuf premiers mois de l'année, le bras financier de la Poste a dégagé un résultat d'exploitation de 140 millions de francs, amputé de près d'un tiers (-32%) sur un an.

Entre janvier et septembre, le produit d'exploitation présente une contraction de 6,8% à 1,16 milliard de francs, indique jeudi Postfinance dans son compte-rendu trimestriel. Les recettes tirées des opérations d'intérêts, cours de métier de l'établissement bernois, ont reculé de 25 millions de francs.

850 millions de crédits Covid-19

Postfinance a participé au programme fédéral de soutien à l'économie, accordant ainsi 17'350 crédits Covid-19 pour un montant global de 850 millions de francs, rappelle le communiqué.

Au 31 septembre, la banque revendiquait 6 milliards d'hypothèques pour 122,10 milliards de dépôts. Le nombre de clients est passé à environ 2,7 millions, en léger recul depuis le début de l'année. Postfinance employait 3251 équivalents plein temps.

La Suisse compte jeudi 4509 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Septante-neuf décès supplémentaires sont à déplorer et 198 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 28'740 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,69%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 59'632. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 689,8 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Baisse des infections

Du 16 au 22 novembre, 30'142 nouvelles infections liées au coronavirus ont été enregistrées en Suisse et au Liechtenstein, contre 39'695 la semaine précédente, peut-on lire dans le rapport hebdomadaire de l'OFSP. Le nombre de cas a ainsi diminué de près d'un quart (24,1%) par rapport à la semaine précédente.

Pour la semaine 47, l'OFSP signale pour l'heure 528 décès liés au Covid-19 confirmés en laboratoire. 575 décès avaient été signalés la semaine précédente.

Davantage de patients aux soins intensifs

Pendant cette même semaine, 926 hospitalisations ont été enregistrées. Là aussi, leur nombre a diminué par rapport à la semaine précédente. En revanche, davantage de patients se sont retrouvés en soins intensifs (528), 7% de plus que la semaine 46.

Du côté des tests, 157'615 ont été effectués, 12% de moins que la semaine précédente. Par rapport à l'ensemble de la Suisse, la proportion de tests positifs était de 20,8 % contre 24,1% sept jours plus tôt. La proportion de tests positifs dans les cantons oscille entre 15,6 et 28,3%.

La crise de coronavirus a exacerbé l'inégalité des conditions de travail entre les hommes et les femmes, et ces dernières ont été les grandes perdantes, selon Travail.Suisse. Son baromètre sur les conditions de travail indique également que le télétravail est généralement considéré comme une "épée à double tranchant".

Déjà avant la pandémie, les notes données par les femmes à leurs conditions de travail étaient moins bonnes que celles attribuées par leurs collègues masculins. Cette différence entre ces deux groupes de salariés a plus que doublé en 2020, montrant une exacerbation de l'inégalité des conditions de travail, indique Travail.Suisse dans un communiqué.

Le domaine des soins particulièrement affecté

Cette dégradation peut s'expliquer par la surcharge de travail qui a frappé les domaines essentiels, comme le commerce de détail ou le domaine des soins et du social. Des secteurs dans lesquels une grande proportion de femmes travaillent.

Le secteur de la santé a été particulièrement affecté. Il est le seul domaine à recevoir uniquement des notes plus faibles que l'année précédente dans le baromètre, précise l'organisation faitière des travailleurs.

Télétravail à double tranchant

Autre effet du coronavirus, indirect cette fois: le télétravail est perçu comme "une arme à double tranchant". L'absence de trajets entre les lieux de domicile et de travail ainsi que le calme régnant à domicile sont appréciés. Par contre, le fait d'être accessible en permanence et le raccourcissement, voire la suppression des pauses, sont considérés comme des conséquences négatives du télétravail.

L'Ordre des avocats de Genève (ODAGE) est préoccupé par la deuxième vague du coronavirus à la prison surpeuplée de Champ-Dollon. Il appelle à y diminuer le nombre de personnes privées de liberté face aux risques sanitaires, rappelant que 200 détenus ont dû être mis en quarantaine le week-end dernier.

Le premier appel identique aux autorités lancé en mars par l'Ordre des avocats a eu pour effet un net frein aux incarcérations pour peines privatives de liberté de substitution (lorsqu'une personne condamnée ne paie pas une amende). Il en est allé de même pour les arrestations liées à des infractions de moindre importance (délits dits "bagatelles"), ne mettant pas en danger la sécurité publique, indique l'ODAGE jeudi dans un communiqué.

Ces actions conjuguées ont eu un effet positif: la prison de Champ-Dollon qui, au 1er mars 2020, comptait 634 détenus (pour 398 places) détenait, début juin 2020, 470 personnes. Aujourd'hui, lors la deuxième vague, environ 630 personnes s'y trouvent à nouveau. L'Ordre des avocats invite les autorités à diminuer ce nombre, de telle sorte qu'il corresponde au nombre de places que cet établissement offre, à savoir 398.

Alors que l'Union européenne et les Etats-Unis se mettront à vacciner dès la mi-décembre, la Suisse pourrait attendre le printemps prochain avant d'autoriser les vaccins contre le coronavirus. Quelle est la bonne stratégie?

Dans La Matinale, Claire-Anne Siegrist, directrice du centre de vaccinologie des HUG et membre de la taskforce scientifique, admet que la Suisse commencera à vacciner plus tard que les pays voisins. Mais, à titre personnel, elle indique aussi que quand les vaccins seront distribués dans le pays, cela permettra de mieux connaître les effets secondaires, ainsi que d'avoir une meilleure idée de la durée de la protection offerte par le vaccin.

Mais à la prudence helvétique s’oppose la virulence de la pandémie. Autre membre de la taskforce, l'infectiologue du CHUV Oriol Manuel verrait d’un bon œil – lui aussi à titre personnel - que Swissmedic s’active un peu: "Dans la balance entre le risque et le bénéfice, nous nous trouvons en plein milieu d'une pandémie qui est en train de saturer le système de santé. Beaucoup de patients sont hospitalisés... Si on pouvait avancer ces délais de plusieurs semaines, si on pouvait commencer la vaccination en janvier ou en février, ce serait beaucoup plus positif pour essayer de diminuer la progression de la pandémie".

Mais il est vrai aussi qu'une arrivée tardive incitera peut-être les Suisses à davantage de confiance face aux vaccins.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

Keystone - AP Photo/Ted S. Warren, File

Le Groupe Saint-Paul, qui édite notamment La Liberté, supprime quelque 30 postes en restructurant complètement son activité dans l'imprimerie. Celle-ci sera concentrée à Bulle où l'entreprise fribourgeoise prévoit d'investir près de 3 millions de francs.

La réorganisation, qui implique la fermeture de l'imprimerie St-Paul à Fribourg au 1er janvier 2022, constitue une réponse à la chute du marché et aux conséquences de la crise du Covid-19, a indiqué le Groupe St-Paul jeudi. Ni la régie publicitaire ni les journaux (La Liberté, La Gruyère, Le Messager et La Broye) ne sont touchés.

>> Plus d'informations dans notre article : Le Groupe Saint-Paul supprime 30 emplois dans l'imprimerie

La crise sanitaire et la récession qu'elle a entraînée ont eu un impact considérable sur le marché de l'emploi en Suisse, déséquilibrant les offres et les demandes selon les branches. Alors que la pandémie a creusé une forte pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs-clés comme la médecine humaine ou l'ingénierie, d'autres centrés sur le service à la clientèle observent une montée du chômage conséquente du fait des mesures de confinement.

Trop de demandeurs d'emploi dans un secteur, pas assez dans l'autre. C'est peu ou prou la conclusion de l'étude menée par Adecco sur le marché de l'emploi suisse en plein Covid, en partenariat avec le moniteur du marché de l'emploi de l'Université de Zurich.

Plus de pénurie de main d'oeuvre

Le pays est habituellement caractérisé par une pénurie de la main-d'oeuvre, l'indice référent ayant "augmenté chaque année jusqu'en 2019", d'après un communiqué publié jeudi.

En 2020 pourtant, la pénurie chute de 17% sur un an pour la première fois depuis la création de l'indice en 2016. "Le nombre de postes à pourvoir est en baisse dans la plupart des professions, tandis que le nombre de demandeurs d'emploi est en hausse", assure le géant helvétique du placement de personnel, qui évoque "un changement très rapide".

C’est un outil qui pourrait aider les médecins à mieux orienter les patients Covid à l’hôpital: un test de sévérité, développé par Abionic, une société issue de l’EPFL. Lancé ce jeudi, ce test permet de savoir si un patient va développer des complications ou non et de faire rapidement des choix sur la base de critères médicaux.

>> Ecouter les précisions de La Matinale :

RTS - Loïs Siggen Lopez

Il révèle, en cinq minutes, avec une goutte de sang, si un patient va être sévèrement atteint ou non. Déjà utilisé, dans sa version antérieure, pour détecter des allergies, des carences en fer ou des septicémies, il a été développé et testé sur des patients Covid dans une phase d’essais cliniques. Tout tourne autour d’une molécule présente dans notre pancréas et qui a des vertus prédictives.

Ce test pourrait être un outil complémentaire pour les médecins, au moment d’évaluer les risques de complications chez un patient Covid: quantifier la gravité pour savoir vers quel service les orienter, en médecine interne, aux soins intensifs. Mais aussi savoir si un patient peut sortir de l’hôpital.

>> Ecouter l'interview de François Ventura, médecin aux Hôpitaux universitaires de Genève et  à la clinique des Grangettes qui a participé aux tests cliniques :

Depositphotos - parinyabinsuk

Les stations de ski helvétiques vont pouvoir ouvrir et lancer ainsi la saison d'hiver, mais la Suisse se retrouve plutôt seule pour l'instant au milieu de ses voisins européens.

La France, elle, a annoncé que les pistes resteront fermées en tout cas jusqu'en fin d'année. En Allemagne, la Bavière a pris une mesure identique. Le gouvernement autrichien pourrait envisager une ouverture au début de mois de décembre, mais n'a encore rien décidé. En Italie, enfin, les pistes devaient ouvrir mardi mais le gouvernement est finalement revenu sur sa décision.

Les signaux ne sont donc pas positifs pour la pratique du ski en Europe durant les Fêtes de fin d’année. Mais la Suisse, qui apparaît comme une exception, pourrait ainsi sauver sa saison touristique hivernale.

>> Le reportage en Valais d'Erwan Jagut et Cédric Jordan dans le 19h30 :

En France voisine, les stations de ski sont sous le choc depuis l'annonce du président Emmanuel Macron mercredi. Elles ne pourront pas ouvrir avant Noël et à Chamonix, c'est la colère et l'incompréhension.

>> Le reportage de Laurent Burkhalter :

Les restaurants de cinq cantons romands vont rouvrir leurs portes le jeudi 10 décembre. Les cantons de Vaud, Genève, Fribourg, Neuchâtel et du Jura ont convenu d'une harmonisation de la date de réouverture.

>> Toutes les mesures d'allègements dans les cantons romands : Restaurants, magasins, musées: le point sur les réouvertures dans les cantons romands

Cette réouverture se déroulera dans un strict cadre sanitaire. Il sera obligatoire de consommer assis et de fournir ses coordonnées pour le traçage. Il ne pourra y avoir que quatre personnes au maximum par table. Et les établissements devront rester fermés entre 23h00 et 06h00 du matin.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Par ailleurs, le Conseil d'Etat genevois a annoncé la réouverture de tous les commerces, à partir de samedi. Les enseignes non indispensables avaient été fermées au début du mois

Pas d'allègement en Valais avant le 13 décembre

Toujours sous pression malgré la baisse des nouveaux cas de Covid-19, le Valais maintient l'entier de son dispositif de restrictions sanitaires jusqu'au 13 décembre compris, a répété mercredi Christophe Darbellay.

Selon les données compilées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les cantons romands sortent du haut du classement des régions les plus touchées d'Europe par le Covid-19.

Un temps en tête de ce classement, maintenant dominé par des régions croates et slovènes, le canton de Genève figure désormais à la seizième place.

La Suisse compte mercredi 4876 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui indiquent toujours un ralentissement de l'épidémie. Cent décès supplémentaires sont à déplorer et 257 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 30'392 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 16,04%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 61'492. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 711,32 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

L’une des grandes interrogations concernant le vaccin concerne bien sûr la date de son arrivée sur le marché suisse. Invité de La Matinale, le directeur adjoint de Swissmedic Philippe Girard se veut prudent, mais il espère une commercialisation en début d’année prochaine.

"Pour le moment, nous n'avons pas encore toutes les données nécessaires pour une autorisation de mise sur le marché. On s'attend à ce que ce soit fait d'ici la fin de cette année ou en début d'année prochaine, ce qui mènerait à une autorisation au premier trimestre 2021", explique-t-il.

Une vaccination précoce et plus risquée en Europe

Mais alors que l'Union européenne et les Etats-Unis annoncent la possibilité de commencer à vacciner à la mi-décembre, la Suisse aurait-elle pris du retard?

Pour le directeur adjoint de Swissmedic, il s'agit surtout de conceptions différentes quant à la sécurité du vaccin: "Le cadre légal est différent. Aux Etats-Unis par exemple, les autorisations d'urgence sont possibles, ce qui n'est pas le cas en Suisse. D'autre part, Swissmedic et les autres autorités cantonales et fédérales mettent l'accent sur la sécurité du vaccin."

Philippe Girard estime qu'avec ces données incomplètes, le risque est plus important pour les individus qui seront vaccinés.

>> Son interview complète dans La Matinale :

>> Lire également : Une autorisation pour un vaccin en Suisse probable au 1e trimestre 2021

Le Conseil fédéral part du principe que les vaccinations pourront commencer au début de l'année 2021. "Nous sommes en discussion pour que la vaccination soit gratuite pour tout le monde", a précisé Alain Berset.

Dans l'hypothèse où la Suisse serait le seul pays à ouvrir ses domaines skiables, le Conseil fédéral craint des tensions avec ses voisins sur le plan du transfert des populations. Il en discutera ces prochains jours avec les cantons.

>> Retour sur la journée de mardi : Alain Berset espère les premières vaccinations en Suisse fin janvier 2021

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