Alain Berset appelle les cantons alémaniques à agir

C'est un long chemin que celui qui mènera les vaccins de leur chaîne de production jusqu'au muscle de l'épaule des patients. Des millions de doses seront transportées ces prochaines semaines. La Confédération, les cantons et l’armée s'y préparent activement.

Des convois exceptionnels doivent par exemple acheminer la substance active du vaccin Moderna entre la Suisse et Madrid, un voyage de 27 heures au départ de l'usine Lonza à Viège (VS). Il s'agit notamment de veiller à la sécurité du convoi et au respect de la chaîne du froid.

Dans le monde, 15 milliards de doses de vaccins seront acheminées, un défi logistique historique.

>> Le sujet du 19h30 :

Le débat politique suisse s'envenime à l'approche des fêtes. Le Parlement s'est emparé jeudi de la question des domaines skiables: une majorité du Conseil national a refusé toute nouvelle restriction sanitaire pour les remontées mécaniques. Et dans le même temps, le ministre de la santé Alain Berset a appelé tout le monde a la prudence.

"Nous sommes actuellement dans une situation de surcharge hospitalière, que nous essayons de maîtriser. Et là, on a l’impression que le plus important, c’est de savoir ce qu’on va faire le 27 décembre! Moi aussi, j'aimerais bien aller skier, ce n’est pas la question! Mais il faut garder les choses en perspective", a dit le conseiller fédéral.

>> Le sujet du 19h30 :

Le traditionnel Sechseläuten n'aura pas non plus lieu en 2021 à Zurich. Ses organisateurs ont annoncé qu'ils renonçaient d'ores et déjà à l'organiser en raison de la pandémie. Prévu le 18 avril prochain, l'évènement fêtant la fin de la saison froide est ainsi annulé pour la deuxième année consécutive.

Les mesures actuelles de protection contre le coronavirus et les perspectives pour le printemps ne permettront pas d'organiser une fête populaire attirant des dizaines de milliers de personnes au centre-ville de Zurich, invoque jeudi le Comité central des corporations de métiers (ZZZ) dans un communiqué. Le ZZZ n'a donc pas demandé d'autorisation à la ville.

Les corporations espèrent, en revanche, pouvoir célébrer l'événement dans leurs propres murs. Invité d'honneur des éditions annulées de 2020 et 2021, le canton d'Uri devrait, lui, pouvoir se présenter au public zurichois au printemps 2022.

A Genève, la chambre constitutionnelle de la Cour de justice a octroyé l'effet suspensif à deux recours dirigés contre l'interdiction temporaire des cultes religieux. Les fidèles pourront à nouveau se réunir, pour autant que les mesures sanitaires soient respectées. Le canton lance un appel en ce sens.

Par arrêté du 1er novembre 2020, amendé le 25 novembre 2020, le Conseil d'Etat a interdit les services religieux et autres manifestations religieuses accessibles au public. Deux recours ont été formés contre cette mesure, avec demande d'effet suspensif, au motif qu'elle viole la liberté religieuse, indique jeudi la Cour de justice.

Statuant sur l'octroi de l'effet suspensif, la chambre constitutionnelle a constaté que la mesure litigieuse constitue une atteinte potentiellement grave à la liberté religieuse, car elle revêt un caractère quasi absolu. Seuls les offices de funérailles et de mariage sont tolérés dans une certaine mesure.

En baisse en novembre, les infections stagnent désormais voire augmentent outre-Sarine, a déploré Alain Berset jeudi devant la presse à Muttenz (BL) où il a visité un hôpital et un centre de tests avec les autorités.

Après une "bonne évolution" durant plusieurs semaines, où le nombre de nouveaux cas de Covid-19 diminuait de moitié toutes les deux semaines, cette baisse est en train de s'arrêter à un niveau élevé de 4000 à 5000 cas par jour, a relevé le conseiller fédéral en parlant d'une situation à nouveau "très inquiétante".

La Suisse n'atteindra donc pas l'objectif qu'elle s'était fixée de réduire les infections quotidiennes à 1000 pour Noël, a déploré Alain Berset.

Rappelant que la baisse enregistrée en novembre était principalement due aux cantons romands, il a appelé les cantons alémaniques les plus touchés à "jouer leur rôle" et agir pour freiner les contaminations. La "voie suisse" des restrictions sans confinement est à ce prix, a-t-il insisté. Dans le cas contraire, la société, le système de santé et l'économie en pâtiront. "Nous ne pouvons pas nous le permettre."

Au Kosovo, une vingtaine de soldats du contingent de la Swisscoy ont été testés positifs au coronavirus depuis le printemps. Ils n'ont eu toutefois aucun symptôme ou seulement des symptômes légers.

Les personnes concernées ont à chaque fois été placées en isolement sur place, a indiqué jeudi Swissint (Swiss Armed Forces International Command - Centre de compétences de l'armée suisse pour la promotion de la paix à l'étranger). En outre, chaque soldat est testé en Suisse avant de se rendre au Kosovo.

Par ailleurs, des membres de la Swisscoy ont dû faire des quarantaines préventives en mars (contingent 42) et en septembre (contingent 43) avant de commencer leurs missions au Kosovo en avril et en octobre. Actuellement, 165 volontaires sont stationnés au Kosovo, et le contingent sera porté à 195 en avril 2021.

A Genève, la chambre constitutionnelle de la Cour de justice refuse d’octroyer l’effet suspensif au recours formé contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins le samedi. La mesure facilite le respect des mesures sanitaires visant les commerces de détail, estime-t-elle.

Par arrêté du 25 novembre, le Conseil d’Etat a fixé l’heure de fermeture des magasins du samedi à 20h00. Il a dérogé en cela à la loi cantonale sur l’heure d’ouverture des magasins qui prévoit une fermeture du samedi à 18h00, rappelle la Cour de justice jeudi dans un communiqué.

Un recours a été formé contre cette mesure, avec demande d’effet suspensif, parce qu'elle vise un but économique et favorise des phénomènes de surconsommation. Un facteur contre-indiqué d’un point de vue sanitaire selon les opposants à cette prolongation.

Une journée d'action nationale sur la santé psychique en période de coronavirus aura lieu le 10 décembre, annonce jeudi l'OFSP. La devise: "En parler. Trouver de l'aide."

Manque de contacts sociaux, soucis économiques, craintes existentielles ou encore mort d'un proche: ce sont tout autant de préoccupations qui peuvent ébranler la population, souligne l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué. La journée d'action du 10 décembre, lancée en collaboration avec différents médias et organisations, souhaite déstigmatiser ces thèmes et faire connaître les offres de soutien.

Durant cette journée, des personnes concernées raconteront comment elles ont vécu et géré les défis des derniers mois. Des organisations spécialisées décriront, quant à elles, leurs offres de soutien. La crise du coronavirus pèse sur le moral des personnes: 15% de la population se sent mal ou très mal, explique l'OFSP, en citant diverses études.

Dans les Grisons, le Conseil d'Etat va fermer tous les restaurants à partir de vendredi soir afin de lutter contre le coronavirus. Cette mesure sera valable pendant deux semaines.

Le gouvernement grison prévoit de communiquer vendredi au sujet de mesures plus strictes dans le secteur de la gastronomie ainsi que sur les dispositions à prendre dans les stations de ski. Mais de premières informations ont déjà été divulguées jeudi dans une lettre confidentielle adressée à une organisation de la branche.

Selon cette lettre, tous les restaurants du canton seront fermés à partir de 23h00 vendredi, pour deux semaines dans un premier temps. La livraison de nourriture à domicile sera permise jusqu'à 22h00, de même que les services de plats à emporter. L'exploitation de restaurants dans les hôtels pour les clients des hôtels en question sera également autorisée.

Même malades ou en quarantaine à cause du Covid-19, des élus pourraient participer aux débats et voter à distance lors des Conseils communaux ou généraux du canton de Vaud. Pour obtenir cette autorisation, les communes devront établir un risque que le conseil ne puisse fonctionner faute de quorum.

La commune devra aussi garantir "un système informatique fiable et sécurisé permettant une pleine participation aux débats (suivi et prise de parole) des membres et le vote simultané comme à bulletin secret", indique jeudi le Conseil d'Etat. Il ajoute qu'en cas d'interruption de connexion à distance, les débats devront être suspendus voire reportés.

La compétence d'autoriser ce type de séance appartient au Département des institutions et du territoire, après consultation du Département des infrastructures et des ressources humaines.

Le National a adopté jeudi le budget 2021 de la Confédération. Principale nouveauté par rapport au projet du Conseil fédéral: 680 millions de francs pour les cas de rigueur. Le budget prévoit désormais 80,7 milliards de francs de dépenses, soit 726 millions de plus que ce qu'avait prévu le Conseil fédéral. Le déficit l’an prochain devrait atteindre 4,9 milliards de francs. La dette brute elle 109,7 milliards.

La principale raison de cette différence est liée à la décision des députés d'inscrire dans le budget la part de la Confédération pour les cas de rigueur (680 millions de francs). Les cantons avanceront eux 320 millions. L'argent sera ainsi disponible dès le 1er janvier prochain.

Le Conseil des Etats s'empare du budget lundi.

CFF Cargo a défini avec l'Office fédéral des transports (OFT) les conditions auxquelles l'entreprise de transport ferroviaire pourra bénéficier des aides de la Confédération. Elle renonce à une augmentation générale des prix et maintiendra l'offre actuelle en 2021.

Le Parlement avait approuvé à la session d'automne un soutien financier aux transports publics durant la crise du coronavirus. L'OFT relève jeudi dans un communiqué s'être mis d'accord avec CFF Cargo sur les principes concrets qui régiront le versement de ces aides. Ils ont signé une déclaration d'intention à cet effet.

CFF Cargo pourra ainsi imputer les coûts dus à la baisse du volume de trafic ainsi que les surcoûts induits par la pandémie. Par exemple pour les équipements de protection et les désinfectants, ou pour la replanification de l'offre de services.

L'entreprise de transport fait actuellement face à une lacune de financement d'environ 35 millions de francs à cause de la pandémie. Elle présentera prochainement une demande définitive.

Le laboratoire vétérinaire de la faculté Vetsuisse (Université de Zurich) a testé pour la première fois un chat positif au Covid-19. Il vivait au contact d'une personne également contaminée, indique l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) jeudi dans un communiqué. L'animal a été examiné dans le cadre d'un projet de recherche.

Le risque que des animaux de compagnie soient contaminés par le coronavirus est considéré comme minime mais n'est pas à exclure, écrit l'OSAV. L'office recommande toutefois que les personnes infectées respectent les règles d'hygiène avec leurs animaux, comme éviter tout contact étroit, se laver régulièrement les mains ou nettoyer souvent la gamelle et la couche.

Il souligne aussi qu'il est expressément déconseillé de désinfecter les animaux ou de leur mettre un masque, "pour le bien-être animal"...

La clientèle privée et commerciale est satisfaite des collaborateurs et des prestations de La Poste, malgré la pandémie de coronavirus. Elle obtient 81 points sur 100 dans un sondage de satisfaction qu'elle a publié jeudi.

L'entreprise publique souligne dans un communiqué qu'elle dépasse ainsi pour la huitième fois consécutive la valeur cible de 80 points fixée par la Confédération et qui indique que les clients sont "très satisfaits" par rapport à l'offre de prestations, au contact client, au conseil, aux prix, aux procédures en cas de problèmes et à la communication.

Les conducteurs de CarPostal obtiennent également une "excellente note" de 82 points pour leur amabilité et l'impression de sécurité dégagée. PostLogistics et PostFinance aussi ont pu améliorer leurs résultats d'un point par rapport à l'année précédente, précise La Poste. Chez Swiss Post Solutions (SPS), le taux de satisfaction se maintient à un niveau très élevé. La satisfaction globale vis-à-vis de RéseauPostal et de PostMail est également élevée.

Le sondage a été mené par l'intermédiaire d’un institut de recherche indépendant. Quelque 8500 clients privés et 5000 clients commerciaux ont été interrogés.

Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté à l'unanimité, mercredi, une motion socialiste qui demande un soutien financier pour les étudiants ayant perdu leur emploi à cause du Covid et qui sont dans une situation précaire.

Le texte n'a pas même pas suscité de débat, comme c'est le cas d'habitude pour des demandes qui impliquent de l'argent. Le Conseil d'Etat devra maintenant définir les modalités de cette aide accordée aux étudiants. La Fédération neuchâteloise des étudiants (FEN) espère que des versements seront faits avant Noël déjà.

>> Ecouter le sujet de Deborah Sohlbank dans le 12h30 :

Keystone - Laurent Gillieron

Le Conseil fédéral ne doit pas prendre de nouvelles mesures dans les régions de sports d'hiver pour les fêtes de fin d'année. Il ne doit notamment pas limiter les capacités pour les domaines skiables, demande le Conseil national.

Dans une déclaration approuvée par 100 voix contre 80, la Chambre du peuple prie également le gouvernement de ne pas édicter des prescriptions plus strictes pour les domaines skiables que pour les autres secteurs concernés, tels que l'hôtellerie et la restauration.

De nouvelles mesures seraient "dévastatrices" pour le secteur du tourisme, a souligné Fabio Regazzi (PDC/TI) au nom de la commission de l'économie, à l'origine de cette déclaration. Certains maillons sont déjà en train de vaciller.

Les députés souhaitent que les mesures soient prises "de manière proportionnée et efficace" et qu'elles tiennent compte des plans de protection avalisés par les fédérations de sports d'hiver. En outre, la capacité des télécabines comportant des places debout ne devra pas être réduite de plus de 20%.

La gauche et les Vert'libéraux ont fait bloc, dénonçant un comportement "irresponsable" alors que la Suisse est devenue un "hotspot" de la pandémie.

Le Conseil fédéral devrait se prononcer vendredi sur une liste de mesures pour limiter la propagation du coronavirus durant les fêtes de fin d'année. Selon le projet d'ordonnance mis en consultation, les stations peuvent rester ouvertes.

Le PS critique sévèrement le PDC, le PLR et l'UDC jeudi dans une lettre ouverte au sujet de l'ouverture des stations de ski. Il estime que la Suisse a besoin d'une réduction du nombre de cas de coronavirus, "pas d'une mise en scène".

"Comportement irresponsable" ou "C'est aussi absurde qu'hypocrite" écrit le PS dans sa lettre ouverte aux présidents du PDC, du PLR et de l'UDC. Ces trois partis ont critiqué mercredi devant les médias les éventuelles restrictions sur le tourisme d'hiver et ont demandé à la Confédération de laisser la main aux cantons sur ce sujet.

Le PS accuse les partis bourgeois de se présenter, "dans une mise en scène douteuse, en tant que sauveurs des stations de ski", alors que les taux d'infection et de mortalité atteignent des "niveaux records". "La Suisse est devenue un point chaud de la pandémie précisément parce que nous avons fait passer le profit avant la santé."

Avec leurs revendications, les partis bourgeois risquent de "devenir les fossoyeurs des stations", écrit encore le PS. Et de fustiger leur "politique de laissez-faire" qui a entraîné les stations de ski dans une "situation désespérée", selon le parti.

Après le Conseil national, le Conseil des Etats a aussi resserré le filet social des aides Covid, pour qu'il retienne davantage d'entreprises dans les mailles.

Ce soutien financier pour les cas de rigueur englobera finalement les petits indépendants et les micro-entreprises. Les deux Chambres fédérales ont effacé leurs divergences et acceptent d'abaisser le seuil du chiffre d'affaires pour pouvoir bénéficier d'un tel soutien, de 100'000 à 50'000 francs.

Le Parlement a suivi l'exécutif, en revanche, sur les plafonds fixés en matière de pertes. Ce n'est qu'à partir de 40% de baisse du chiffre d'affaires qu'un acteur économique aura le droit d'être soutenu au niveau fédéral.

>> Les précisions du 12h30 :

keystone - peter klaunzer

Les touristes des pays voisins venant skier en Suisse s'exposeront à des quarantaines à leur retour à la maison cet hiver. Cette situation fait vivement réagir le président de la Chambre de commerce de Genève. C’est une façon de mettre la Suisse sur liste rouge, estime Vincent Subilia dans le 12h30, en parlant de "dimension punitive".

Quoi qu'il en soit, cette situation aura des répercussions économiques pour la Suisse. Et pour la porte-parole de Suisse Tourisme, tout reposera sur la fréquentation domestique.

"Pour le début de la saison d'hiver, les prestataires touristiques ne comptaient pas sur la clientèle européenne", rappelle Véronique Kanel. "Ce qui est par contre extrêmement important, c'est la clientèle suisse, qui représente en hiver dans les régions de montagne 53,2% des nuitées. Et il est essentiel que cette clientèle puisse skier, même dans des conditions particulières."

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

KEYSTONE - Gian Ehrenzeller

Selon le dernier rapport hebdomadaire de l'Office fédéral de la santé publique concernant la semaine du 23 au 29 novembre, publié jeudi, 500 patients ont été hospitalisés en soins intensifs la semaine passée. Cela représente une diminution de 5% par rapport à la semaine précédente.

Sur la même période, 860 personnes ont dû être hospitalisées en raison du Covid-19, soit 273 de moins que la semaine d'avant.

Le nombre de cas confirmés en laboratoire a également diminué d'environ 13% la semaine passée et le nombre de tests effectués n'a que légèrement augmenté. Il y a eu 26'202 cas, soit 13,2% de moins que la semaine précédente. Pour 100'000 habitants, cela correspond encore à une incidence moyenne de 303 cas.

La proportion de tests positifs est passée de 20,8 à 17,6%, tandis que le nombre de tests PCR et d'antigènes rapides a augmenté de 1,2% pour presque atteindre le pallier de 160'000 tests effectués.

Depuis le début de l'épidémie, des données complètes sur les maladies préexistantes de 12'730 personnes hospitalisées ont pu être recueillies. 14% d'entre elles n'avaient aucune maladie préexistante pertinente, 86% en avaient au moins une. Les trois plus fréquentes sont l'hypertension (52%), les maladies cardiovasculaires (39%) et le diabète (25%).

La Pharmacie de l'armée a reçu 2,45 milliards de francs afin d'assurer l'approvisionnement en biens médicaux importants dans le cadre de la pandémie. Fin août, 28% de cette somme, soit 686 millions de francs, avaient été utilisés, selon un rapport du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.

Au cours du premier semestre 2020, l'organisme a livré 23,3 millions de masques. Il a également acheté 700 ventilateurs à un prix unitaire de 41'000 francs. Parmi eux, 639 ont été transmis aux cantons. La Pharmacie de l'armée s'est encore procuré des lunettes et des vêtements de protection, des désinfectants, du matériel de laboratoire et des kits de test, ainsi que des médicaments.

Prochaine mission: le vaccin

Une autre commande actuellement en cours concerne les vaccins. Pas moins de 13 millions de doses sont d'ores et déjà réservées et devraient arriver progressivement dès le premier semestre 2021. Pour l'heure, aucun des trois vaccins pré-acquis par la Suisse n'a été approuvé.

La Suisse compte jeudi 4455 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Un total de 80 décès supplémentaires sont à déplorer et 194 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 27'964 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 15,93%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 51'684. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 597,86 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 340'115 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'808'820 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 4747 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 13842.

Le pays dénombre par ailleurs 28'827 personnes en isolement et 33'529 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 241 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Raiffeisen se déclare désormais légèrement plus optimiste pour la conjoncture suisse cette année, en prévoyant un impact plus limité de la crise sanitaire sur l'économie. Le groupe table sur un recul du PIB de 3,3% en 2020, légèrement moins que le repli de 5,0% anticipé en juin, selon des documents de la banque.

L'exercice 2021 sera par contre émaillé d'incertitudes, avertissent jeudi ses économistes. Même si le produit intérieur brut (PIB) doit rebondir, cela ne sera pas suffisant pour effacer les effets néfastes de la pandémie. La croissance devrait se limiter à 2,8%, contre 4,3% dans les précédentes estimations.

Et jusqu'à ce que la Suisse ait définitivement surmonté la crise sanitaire, des aides publiques massives et une politique monétaire accommodante soutiendront à bout de bras l'économie, avertit l'économiste en chef Martin Neff. Dans ce contexte tendu, le taux de chômage devrait monter l'année prochaine à 3,5%.

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Gaetan Bally

Le canton du Valais assouplit ses mesures, avec notamment une réouverture des restaurants, bars et lieux de loisirs dès le 14 décembre. Si les rassemblements dans l'espace public sont limités à 15 personnes, ils restent limités à dix dans le domaine privé, enfants compris.

"Dans toute cette crise sanitaire liée au coronavirus, nous n'avons eu de cesse que de ménager les personnes vulnérables, les services hospitaliers et l'économie. Une dure pesée des intérêts a été faite", a répété le président du Conseil d'Etat valaisan Christophe Darbellay lors d'une conférence de presse qu'il a dû tenir depuis chez lui en raison d'un cas Covid dans sa famille.

>> Voir le sujet du 12h45 :

A partir du 14 décembre, les établissements de restauration pourront rouvrir aux mêmes conditions qu'avant leur fermeture: portes closes entre 23h et 6h, pas plus de quatre clients par table, consommation assise, masques obligatoires et distances. S'y ajoute la mise en oeuvre de l'application de traçage SocialPass. Les discothèques et autres salles ou spectacles de danse restent interdits.

Les lieux de divertissement, de loisirs et de culture pourront reprendre leur activité. Les marchés de Noël sont autorisés et les domaines skiables restent eux aussi ouverts, avec plan de protection et "sous réserve de nouvelles dispositions fédérales complémentaires".

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Christian Beutler

Face aux conséquences de la crise sanitaire sur les plus démunis, la Ville de Lausanne a dû dénicher de nouveaux lieux pour renforcer son dispositif d'hébergement hivernal.

Depuis mardi, les personnes sans domicile fixe peuvent trouver un toit pour la nuit dans les halles nord de Beaulieu, vouées à la démolition. Un espace de 3000 m2, géré par la Fondation Mère Sofia, a été sommairement aménagé pour accueillir une population précarisée.

La fondation a investi environ un tiers du rez-de-chaussée de l'immense halle, soit près de 3000 m2. Une centaine de SDF peuvent y trouver un abri pour passer la nuit et prendre un repas, dans le respect des règles sanitaires. La capacité maximale peut être portée à 120, au besoin. Mardi, soir d'ouverture, la nouvelle structure a accueilli une vingtaine de personnes.

L'espace a été équipé de douches et de WC. Il a été subdivisé en trois zones séparées par des parois, pour éviter des foyers épidémiques en cas de contamination par le coronavirus. Le dispositif a reçu l'aval des services du médecin cantonal.

Pour la nouvelle directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), interrogée jeudi dans La Matinale, la crise sanitaire due au coronavirus a fait avancer d'un bond les capacités de gestion sanitaire de la Suisse.

En poste depuis le mois d'octobre, Anne Lévy est "tombée dans le chaudron" de la pandémie, en reprenant au vol une direction de l'OFSP sollicitée comme jamais au cours de son histoire.

>> Son interview dans La Matinale :

"C'est une situation particulière pour tout le monde", admet la Bernoise, qui salue l'engagement et les compétences de son équipe, mais indique également avoir renforcé le management à son arrivée. "Pour permettre aux collaborateurs de souffler un peu, de prendre des vacances."

Car si son office était "préparé", rien ne permettait d'imaginer le tsunami engendré par la pandémie, même dans un pays au système de santé aussi solide que la Suisse. Des couacs rencontrés cet été - problèmes de statistiques, de transmission des données, de communication - ont attiré leur lot de critiques à l'office. Et ce dernier a dû trouver parades et solutions pour répondre aux nouvelles exigences.

"Nous avons appris beaucoup de la crise. Nous avons fait des progrès dans la numérisation et avons maintenant un dashboard très efficace et bien consulté pour l'évolution des cas, ainsi qu'une application qui fonctionne bien", souligne Anne Lévy.

>> Lire aussi : Anne Lévy: "L'OFSP a beaucoup appris de la crise du Covid-19"

Une firme saint-galloise lance un test de Covid-19 à faire chez soi. Pour ce faire, la personne prélève sa propre salive puis envoie l'échantillon par la poste et en obtient le résultat le jour même de son arrivée au laboratoire. Contrairement au frottis dans le fond du nez ou dans la gorge, cet autotest de la salive n'est ni douloureux ni désagréable. Il est donc aussi plus supportable pour les enfants.

La firme saint-galloise Home Sampling explique que ce test a été rendu possible grâce à des chercheurs canadiens ayant développé un liquide de conservation qui garantit une stabilité d'échantillon élevée.

Ce test salivaire est certifié CE-IVD et sa fiabilité a été vérifiée par le laboratoire de certification de l'organe de contrôle des médicaments Swissmedic. Son exactitude se révèle comparable, voire supérieure, à celle du frottis dans le nez et la gorge, selon une étude de l'université américaine de Yale.

Cette méthode, très simple, pourrait encourager plus de personnes à se faire tester alors que la Suisse est en retard dans ce domaine en comparaison internationale. Il en coûte tout de même 157 francs par kit.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Reuters - Denis Balibouse

>> Lire : Un test de coronavirus à faire chez soi est désormais disponible en Suisse

En raison de la pandémie de Covid, la plupart des villes de Suisse ont annulé leurs festivités. Mais d'autres ont tout même tenté de trouver des alternatives. Il a fallu redoubler d'inventivité pour tenter de mettre quand même un peu d'ambiance de fête dans les rues de Suisse.

L'atmosphère de Noël va au final beaucoup changer d'un canton à l'autre. Pour voir de ses yeux un marché de Noël, il faut plutôt se tourner vers les cantons alémaniques ou le Tessin. Berne, Bienne ainsi que Lugano, moyennant des règles strictes, ont maintenu la tradition.

En Suisse romande, à Lausanne, les organisateurs du Bô Noël se sont montrés créatifs, remplaçant les stands et les bars par des décorations lumineuses, tours en calèches et livraisons d'apéritifs à domicile.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Keystone - Alexandra Wey)

"Les grands rassemblements n'auront pas lieu, mais cela n'empêche pas que Noël se passe d'une autre manière", confirme Isabelle Raboud-Schüle, directrice du Musée gruérien à Bulle, interrogée dans La Matinale jeudi.

Car si l'on peut annuler des manifestations, on ne peut pas effacer une date du calendrier. "On cherche donc des solutions pour marquer le coup d'une manière ou d'une autre. Noël est avant tout un rite, un point fixe", souligne l'ethnologue. Même si on déteste Noël. "Ne pas aimer Noël est en soi aussi un rituel", s’amuse-t-elle.

>> Les explications d'Isabelle Raboud-Schüle dans La Matinale :

>> Lire aussi : Entre annulations et négociations, les Fêtes de Noël se préparent peu à peu

Alors que le Conseil fédéral doit décider vendredi de nouvelles mesures sanitaires pour les fêtes de fin d'année et pour le début de la saison d'hiver, deux commissions du Conseil national se sont saisies du dossier mercredi.

Une dizaine d'élus bourgeois (UDC, PLR et Centre), pour la plupart issus des cantons alpins, lancent un appel au Conseil fédéral afin qu'il renonce "à de nouvelles restrictions nationales." Avant tout, ils ne veulent pas de limitation globale du nombre de clients dans les domaines skiables.

Face à ces revendications, la gauche dénonce une agitation stérile, qui outrepasse le rôle du législatif.

>> Les explications de La Matinale :

Keystone - Gian Ehrenzeller

Le Grand Conseil genevois se penche dès jeudi après-midi sur le budget du canton pour l'an prochain, marqué notamment par la crise du coronavirus. Il n'y aura a priori que peu de suspense, puisque les partis gouvernementaux se sont mis d’accord sur un compromis autour d’un paquet déficitaire à hauteur de plus de 800 millions de francs.

>> Les explications de La Matinale :

KEYSTONE - Martial Trezzini

>> Lire aussi : Le Grand Conseil genevois va adopter un budget déficitaire de crise

Malgré le compromis politique, ce budget genevois 2021 fait toujours réagir la fonction publique. Elle a prévu une nouvelle mobilisation jeudi, avec une grève dès 15h00 puis un rassemblement à proximité des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

L'Organisation internationale du travail a publié mercredi son rapport mondial sur les salaires. En Europe, dans deux tiers des pays où des données récentes sont disponibles, les salaires ont baissé au premier semestre de cette année. C'est le constat dressé par l'Organisation internationale du travail (OIT) dans son rapport mondial sur les salaires publié mercredi. L'OIT relève en particulier une inégalité entre les revenus des hommes et ceux des femmes.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone - Alessandro Della Bella

L’Allemagne, la France et l’Italie ferment leurs remontées mécaniques pendant les vacances de fin d'année, alors que l’Autriche boucle hôtels et restaurants mais ouvre ses remontées mécaniques.

Dans l’Arc alpin, la Suisse du ski est donc à contre-courant en ouvrant totalement ses stations. Faut-il s’attendre à un afflux de touristes étrangers sur les pistes helvétiques, alors que certains comme les Allemands, les Français, les ressortissants du Bénélux et les Britanniques s'exposent à des quarantaines à leur retour?

>> Tout d'horizon européen dans La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

>> Interview d'Enrique Caballero, président du domaine des Portes du Soleil :

RTS - Enrique Caballero, président du domaine skiable des Portes du Soleil.

>> Lire aussi : Skier ou ne pas skier à Noël, ce qui est prévu de la France à l'Autriche

Une coalition de parlementaires fédéraux issus des rangs de la droite exige que les capacités des régions de ski ne soient pas limitées. Si des mesures supplémentaires doivent être prises, elles relèvent de la compétence des cantons, et non de la Confédération.

L'alliance, qui regroupe majoritairement des politiciens issus de l'UDC, indique mercredi dans un communiqué qu'elle s'inquiète pour les "milliers d'entreprises touchées dont la survie dépend des recettes réalisées durant le petit nombre de semaines de vacances hivernales".

Pour éviter de compliquer leur situation, il faut renoncer à de nouvelles restrictions imposées au niveau fédéral sur tout le territoire et frappant le tourisme hivernal. Au besoin, il incombe aux cantons d'imposer des exigences supplémentaires pour endiguer l'épidémie de coronavirus.

Il n'y a pas de raison de soumettre le ski à des règles plus sévères que les autres domaines, comme les transports publics ou le travail, a estimé le conseiller national Philippe Nantermod (PLR/VS) dans Forum. "Ce n'est pas au Parlement d'aller se précipiter dans le détail de la mécanique de protection", a indiqué de son côté son collègue de la Chambre du peuple Roger Nordmann (PS/VD). "Pour cela, nous avons une loi sur les épidémies et des experts".

>> Voir le débat de Forum :

La France, de son côté, veut à tout prix dissuader ses habitants de venir skier en Suisse pendant les fêtes. Les autorités veulent imposer sept jours de quarantaine aux vacanciers de retour des stations d'hiver de l'étranger.

Parmi les explications avancées par le gouvernement français, il y a d'abord la réalité sanitaire: le virus circule désormais plus tentement en France que dans les pays limitrophes, dont la Suisse. Il faut donc protéger la population, dit le Premier ministre Jean Castex, et empêcher les gens de se faire contaminer dans les stations de ski étrangères.

"Cette décision est regrettable et même assez violente, surtout pour un domaine skiable franco-suisse comme celui des Portes du Soleil", a réagi Philippe Nantermod dans Forum.

>> Voir le sujet de Forum :

Dans les stations suisses, les hôteliers avaient noté une augmentation des appels de touristes français potentiels ces derniers jours. Mais il s'apprêtent désormais à vivre sans leurs visiteurs étrangers.

C'est le cas notamment du domaine des Portes du Soleil, à cheval entre la Suisse et la France, qui débutera la saison dans des conditions plus que particulières. A Villars (VD), les hôteliers aussi s'organisent. Et même si les préparatifs vont bon train, beaucoup d'incertitude règne encore, en particulier en ce qui concerne d'éventuelles mesures supplémentaires qui pourraient être imposées.

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Elle a pour titre "Noël sans Amazon": la pétition lancée en France contre le géant de la vente sur internet a fait des émules en Suisse romande. Une trentaine de présidents et de syndics ont signé un document qui incite à renoncer aux achats de Noël sur Internet et soutenir les commerces locaux.

Parmi eux figurent Laurent Wehrli (PLR), syndic de Montreux, ou Grégoire Junod (PS), son homologue de Lausanne. "Il y a un enjeu en termes d’emplois, de maintien du commerce et aussi en termes de vitalité du centre-ville. C’est la raison pour laquelle les villes romandes se sont mobilisées pour donner un signal: faites d'abord vos achats en ville", a expliqué Grégoire Junod dans le 19h30.

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Face à la pandémie qui affecte le bon déroulement de la scolarité obligatoire, le Valais repense son système de notations des degrés 4H à 11CO. La moyenne annuelle des élèves sera calculée avec les résultats des évaluations de l'ensemble de l'année scolaire 2020/2021.

Les résultats inscrits au bulletin du premier semestre auront uniquement une valeur indicative, indique mercredi le département de la formation. Ce dernier se dit conscient que la fermeture totale ou partielle de classes et les absences d'enseignants et d'élèves liées au Covid-19 pèsent sur le plan d'étude et donc sur les évaluations qui en découlent.

Cette mesure vise donc à "diminuer la pression de fin de semestre pour les élèves, les parents et les enseignants tout en maintenant le haut niveau d'exigence et de qualité de formation de l'Ecole valaisanne", ajoute le département.

Pour Jean-Philippe Lonfat, chef du service valaisan de l'enseignement, interrogé dans Forum, cette décision "pour l'élève" ne changera rien à l'année scolaire. Les examens de fin d'année resteront, mais cela "enlèvera la pression". "C'est une mesure proportionnée, pragmatique et pédagogique", a-t-il conclu.

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La Suisse compte mercredi 4786 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 115 décès supplémentaires sont à déplorer et 230 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 26'914 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 17,78%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 52'095. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 602,62 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 335'660 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'780'856 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 4667 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 13'648.

Le pays dénombre par ailleurs 28'356 personnes en isolement et 33'275 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 236 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

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