La situation se stabilise en Suisse, mais 142 décès ont encore été enregistrés en 24 heures

La crise du Covid-19 a obligé mardi le Grand Conseil fribourgeois à voter une loi urgente pour permettre à des députés de participer et de voter à distance durant la session de novembre. L'adaptation intervient dans le contexte de la deuxième vague.

La nouvelle loi vient remplacer une ordonnance présentant le même contenu et adoptée en mai dernier à l'occasion de la première session du Grand Conseil ayant suivi la première vague.

Les députés s'identifient via e-mail et sms: un double contrôle pour minimiser les risques de piratage. "A cela on a ajouté la webcam: les députés doivent être vus par la scrutatrice lors de chaque vote. Et chaque vote est unique", précise dans le 19h30 Christophe Dupasquier, le responsable informatique du Grand Conseil, qui a développé en un mois et demi un système avec l'application Teams.

>> Les précisions du 19h30 :

Invité à commenter le procédé fribourgeois au 19h30, Jean-Christophe Schwaab, conseiller municipal de Bourg-en-Lavaux (VD) et ex-conseiller national, explique ne pas adhérer à l'idée: "Moi, ce qui m'inquiète, c'est le bon fonctionnement de ce qui est le premier pouvoir de la démocratie. Un Parlement, ça ne s'appelle pas 'Parlement' pour rien: ça repose sur le débat, sur la confrontation des idées, sur l'échange des arguments. Un bon débat peut changer un vote, même si certains le croyaient joué d'avance, même si les groupes politiques avaient donné des instructions. Et ça, ça n'est évidemment pas possible lorsque les gens ne sont pas présents, lorsqu'ils sont derrière un écran".

>> L'interview de Jean-Christophe Schwaab dans le 19h30 :

>> Lire aussi : Une loi pour permettre aux députés fribourgeois de siéger à distance

La lutte contre le coronavirus aura une influence sur l'épidémie de grippe. Cette saison grippale pourrait être retardée, voire absente, à en croire l'exemple des pays de l'hémisphère sud. Une consolation dans ce contexte tendu, où une double infection serait un facteur aggravant.

Lorsque la pandémie de coronavirus a pris son envolée en mars, la saison de la grippe venait tout juste de démarrer dans l'hémisphère sud. Les pays comme l'Australie ou l'Afrique du Sud n'ont toutefois pas vu arriver la vague de grippe habituelle et les cas d'influenza sont restés à un taux historiquement bas durant les mois de juillet et d'août, au coeur de l'hiver austral.

Les experts s'attendent à un effet similaire en Suisse. Les mesures de précaution prises contre le Covid-19, comme le port du masque, le lavage des mains et les distances sanitaires, permettent de diminuer la transmission par gouttelettes, vecteur du virus responsable de la grippe.

>> Le sujet du 19h30 :

>> Lire également : Comment la grippe cohabitera-t-elle avec le Covid durant l'hiver?

Le futur vaccin devra aussi franchir les obstacles administratifs et d'abord obtenir les autorisations de Swissmedic.

Swissmedic a dû adapter son mode de travail à l'urgence de la pandémie. Le temps presse mais la qualité de l'approbation ne doit pas être sacrifiée.

>> Les explications dans le 19h30 :

Le potentiel vaccin contre le Covid-19 est l'enjeu planétaire de 2021. Sa production et sa distribution sont l'objet d'une course contre-la-montre dans la plupart des Etats.

Mais ce futur vaccin soulève une foule de questions: qui seront les premières personnes vaccinées, le vaccin sera-t-il obligatoire? Comment mettre en place une vaccination à grande échelle?

>> Un défi logistique sans précédent décrypté dans le 19h30 :

Interrogé dans le 19h30, Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, relève qu'il y a beaucoup de méfiance au sein de la population à propos de ces vaccins. "Mais on est dans un moment très important, ça fait plaisir de voir ces vaccins mais on ne sait pas ce qui va se passer au niveau des effets indésirables."

"Il faut un travail de conviction pour que les gens comprennent et adhèrent à la démarche", a-t-il encore déclaré.

>> Son interview complète dans le 19h30 :

Les EMS du canton de Berne sont aussi à la recherche de personnel en raison de la mise en isolement ou en quarantaine d'une partie de leurs collaborateurs. Dans certains établissements, des services entiers sont touchés par le Covid-19.

Près de 61 EMS sur les 300 que compte le canton de Berne sont confrontés à une forte augmentation des cas de coronavirus. Au total, 560 résidents sont infectés ou suspectés de l'être. Quant au personnel, 3,5% se trouve en isolement ou en quarantaine. Cela signifie que 455 personnes sont absentes sur les 13'000 qui travaillent dans les soins, a souligné mardi le canton.

La Direction de la santé, des affaires sociales et de l'intégration appelle donc les personnes formées dans les métiers de la santé et des soins et qui ne sont plus actives professionnellement à proposer leur aide aux EMS ou aux hôpitaux.

Le canton de Vaud cherche des volontaires pour soulager ses institutions de soins, sous pression face au coronavirus. Pour renforcer les équipes actuelles, il lance un appel aux professionnels actifs dans la santé, aux retraités, aux indépendants et même aux personnes "à la recherche de nouveaux défis".

L'objectif consiste à renforcer temporairement les soins communautaires, principalement l'hébergement médico-social (EMS notamment) ainsi que l'aide et les soins à domicile, indique le Département de la santé et de l'action sociale.

Les volontaires pour une mission ponctuelle ou d'une durée déterminée sont appelés à s'inscrire auprès de La Croix-Rouge vaudoise via un formulaire en ligne. Il est également possible de passer par une agence de placement en personnel active dans la santé et le social.

Un nombre de décès exceptionnel a été enregistré en Suisse, toutes causes confondues, lors de la première semaine de novembre. Provoqué par la pandémie, cet excès de mortalité des seniors dépasse même le pic observé lors de la première vague.

>> Le détail des chiffres dans Forum :

Comme attendu, la surmortalité des seniors constatée fin octobre en Suisse (lire cet article) s'est poursuivie début novembre en pleine deuxième vague de coronavirus. Mais les derniers chiffres prennent des proportions inédites, dépassant ceux de la semaine la plus meurtrière du printemps.

La semaine du 2 au 8 novembre, l'Office fédéral de la statistique prévoyait sur la base de années précédentes 1136 décès chez les plus de 65 ans, toutes causes confondues. Il y en a eu 1702, soit 556 de plus que la valeur attendue (+50%).

Interrogé dans Forum, Thomas Agoritsas, médecin adjoint agrégé au service de médecine interne générale des HUG, constate que "l'ampleur de cette 2e vague est bien plus importante, si on regarde simplement le nombre de patients hospitalisés, on a quasi le double de patients lors de cette vague, mais on a beaucoup appris depuis. Par exemple, en première vague au tout début, on intubait plus précocement, maintenant on essaye de retarder le plus possible cette étape. On a constaté que la qualité des soins et la mortalité s'améliorent en retardant l'intubation. On a aussi davantage de traitements à disposition comme les stéroïdes et certains médicaments antiviraux qui ont une capacité modeste mais qui aident".

>> Son interview complète :

>> Tous les détails à lire : La mortalité en Suisse atteint des records avec la 2e vague de Covid-19

Le salon horloger Watches & Wonders Geneva (ex-SIHH) a décidé d'annuler son édition physique qui était prévue du 7 au 13 avril 2021 à Palexpo et d'organiser uniquement un événement numérique aux mêmes dates en raison des incertitudes liées à la pandémie de coronavirus, annonce mardi la Fondation de la haute horlogerie, l'organisatrice de la manifestation.

Ce nouveau rendez-vous doit permettre aux 34 maisons participantes de présenter leurs créations horlogères 2021 et d'interagir directement avec leurs audiences.

La filiale helvétique de la compagnie à bas coûts Easyjet a subi de plein fouet, à l'instar de l'ensemble du secteur aérien, les effets de la crise sanitaire. Au cours de l'exercice décalé 2019/20, clos fin septembre, le nombre de passagers a diminué de 47,7% sur un an, à 7,9 millions.

"L'impact de la crise du coronavirus sur nos activités à partir de la Suisse a été similaire à celui observé à l'échelle du groupe" a confié Thomas Haagensen, directeur des marchés du transporteur britannique, qui a fait état mardi de sa première perte annuelle après un quart de siècle d'existence.

Malgré la pression encore très forte sur les unités de soins intensifs, la situation se stabilise sur le front de la pandémie en Suisse, a déclaré devant la presse la cheffe de la section contrôle de l'infection de l’Office fédéral de la santé publique.

Virginie Masserey a souligné cependant que le nombre de décès quotidiens continue d'augmenter et que celui des hospitalisations demeure élevé. Les capacités des hôpitaux n'ont pu être maintenues que grâce à la création de nouvelles places et au report des interventions non urgentes.

Le taux de reproduction du virus est à peine en dessous de 1, mais il faudrait qu'il baisse encore de manière plus significative, a-t-elle dit.

L'incidence nationale sur 14 jours se situe à 967 infections pour 100'000 habitants, variant entre 470 et 2080 selon les cantons, signe de grosses disparités régionales. Certains signes sont toutefois encourageants. Le taux de positivité se stabilise à 24%, voire diminue légèrement.

Interrogée sur d'éventuelles mesures supplémentaires à mettre en place, la responsable ne s'est pas prononcée. "Aujourd'hui, on est prudemment confiants que les choses vont dans la bonne direction". La stratégie reste pour l'heure la même, à savoir prévenir la maladie en se conformant aux mesures d'hygiène et de distance et réagir dès les premiers symptômes en allant se faire tester.

La Suisse a choisi l'option médiane de maintenir la vie sociale et économique, mais de restreindre les activités auxquelles on peut renoncer sans trop d'impact sur la vie quotidienne. "C'est au politique de décider s'il faut en faire plus."

Le match de football de la Ligue des nations entre la Suisse et l'Ukraine, prévu mardi soir à Lucerne, n'aura pas lieu. Après que le médecin cantonal lucernois a placé l'ensemble de l'équipe d'Ukraine en quarantaine, l'UEFA a informé la fédération ukrainienne que "la rencontre ne peut pas se disputer".

La fédération ukrainienne précise sur son site internet que l'UEFA et l'ASF étaient prêtes à jouer, mais que la décision des autorités locales annulait tout espoir de maintenir le match.

Les services de soins intensifs en Suisse sont "extrêmement chargés", a souligné l'Office fédéral de la santé publique durant une conférence de presse.

Détaillant les derniers chiffres, Andreas Stettbacher, délégué du Conseil fédéral pour le Service sanitaire coordonné, a précisé qu'il restait mardi matin 34 lits certifiés en Suisse, mais qu'ils étaient tous occupés à 12h30.

Ces dix derniers jours, la part des patients atteints du Covid-19 en soins intensifs a encore augmenté et représente désormais 60% des personnes hospitalisées dans ces services.

Les unités de soins intensifs sont particulièrement chargées dans la région lémanique, l'Espace Mittelland et la région bâloise, a détaillé Andreas Stettbacher. Le taux d'occupation y est supérieur à 80%.

La Suisse compte 876 lits en soins intensifs. Il s'y ajoute une réserve de 240 lits non certifiés. En moyenne, un séjour en soins intensifs dure 14 jours.

Pour la troisième semaine consécutive, les cafetiers-restaurateurs vaudois mènent une action à Lausanne. Près de 200 d'entre eux dénoncent la fermeture de leurs établissements et le manque d’aides de la part des autorités.

La mobilisation a pris cette fois-ci la forme d’un enterrement, où les restaurateurs du collectif "Qui va payer l’addition" viennent à tour de rôle déposer des fleurs, des photos. L'idée était de rendre symboliquement hommage à leurs établissements bientôt disparus.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Cyril Zingaro

Le collectif a par ailleurs fait une grande campagne sur les réseaux sociaux - où certains ont vraiment cru que ces restaurants fermaient définitivement - dans le but "d'éveiller les consciences", comme l'explique au micro du 12h30 Antoine Piguet, propriétaire de deux établissements à Lausanne et membre du comité du collectif.

Après trois semaines d’actions, les revendications sont toujours les mêmes: des aides au loyer, une suspension de la loi sur les poursuites et faillites, et que les charges sociales liées aux RHT soient supprimées ou compensées. Ces demandes s’adressent au Conseil d'Etat vaudois, mais également aux autorités fédérales.

Leur mouvement prenant de l'ampleur, les organisateurs n'excluent pas une action future au niveau romand.

Faut-il interdire de lits aux soins intensifs les personnes corona-sceptiques? Mardi matin, dans les quotidiens alémaniques du groupe Tamedia, l'économiste de la santé Willy Oggier préconisait une ligne dure: enregistrer le nom des sceptiques du Covid-19 et, s'ils sont infectés par le virus, de ne pas leur accorder un lit dans des unités de soins intensifs en cas de manque de place.

Co-rédactrice des directives éthiques sur le triage aux soins intensifs de l'Académie suisse des sciences médicales, la médecin et bioéthicienne Samia Hurst rejette catégoriquement cette proposition.

"Il n'en est tout simplement pas question", balaie-t-elle, interrogée dans le 12h30. "Tout simplement parce qu'être corona-sceptique n'est pas un crime. Cela ne veut pas dire que ces personnes ne font rien de mal: si on doit porter un masque, il faut le mettre, et on doit pouvoir sanctionner les personnes qui ne le font pas."

"La médecine n'a pas pour tâche de punir"

Mais il ne faut confondre une infraction avec un délit d'opinion, souligne Sania Hurst, également membre du comité de direction de la task-force Covid-19.

"Et tout aussi fondamentalement, la médecine n'a pas pour tâche de punir. Notre société a des moyens pour sanctionner, et ces derniers n'incluent pas le déni de médecine. C'est extrêmement important de soigner tout le monde de la même façon, quelles que soient les opinions des uns et des autres", insiste-t-elle.

>> La réaction de Samia Hurst dans le 12h30 :

RTS

Même veto exprimé par Blaise Genton, médecin-chef au Service des maladies infectieuses du CHUV.

"Je ne cautionne pas ce genre d'assertion. Dans ce cas-là, ça veut dire qu'on ne soigne plus les fumeurs qui ont un infarctus, les accidentés de la route qui roulaient trop vite, etc.", fait-il valoir.

>> L'interview de Blaise Genton dans le 12h30 :

Keystone - Jean-Christophe Bott

>> Lire aussi : Une proposition visant les coronasceptiques provoque un tollé

La Suisse compte mardi 4560 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 142 décès supplémentaires et 299 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 19'495 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 23,39%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 83'594. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 966,99 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Depuis le début de la pandémie, 274'534 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 2'430'732 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 3300 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 10747.

Le pays dénombre par ailleurs 42'401 personnes en isolement et 43'531 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 1221 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Le coronavirus a détourné de nombreux Suisses de l'argent liquide. Le groupe financier SIX, qui fournit la plateforme et le logiciel des distributeurs automatiques du pays, a constaté une accélération des paiements par carte bancaire depuis la première vague pandémique du printemps. Ce désintérêt croissant pourrait entraîner la disparition d'un grand nombre de bancomats, en raison de coûts d'exploitation élevés.

"En 2020, nous prévoyons une nouvelle baisse des retraits (d'espèces) de l'ordre de 20 à 25%", indique à AWP Julian Chan, porte-parole de SIX. L'année dernière, le recul avait atteint 10 à 15%, selon les statistiques de la société zurichoise.

Les banques gardent un oeil attentif sur la fréquentation des distributeurs automatiques, car elles engagent des frais importants pour proposer ce service. L'achat et l'installation d'un appareil coûte entre 40'000 et 90'000 francs, selon les fonctions retenues, affirme Andreas Dietrich, professeur à la Haute école de Lucerne, spécialisé dans les services financiers. La maintenance, la vidéosurveillance - voire la location du site - entraînent ensuite des charges annuelles allant de 15'000 à 40'000 francs.

Provisoirement suspendu au début du mois, le recrutement reprendra dès le lundi 23 novembre. L'armée appliquera des mesures de protection strictes et procédera à des adaptations du processus, indique mardi le groupement de la Défense.

Outre quelques cas spéciaux, le recrutement se concentrera exclusivement sur la prochaine école de recrues qui débutera le 18 janvier 2021.

D'ici la fin de l'année, l'armée attend encore près de 2000 conscrits dans ses six centres de recrutement. Désormais, seuls 50 conscrits pourront accomplir leur cycle de recrutement simultanément. Ils sont également priés de ne pas voyager en groupe et de respecter en tout temps les recommandations générales de protection contre le coronavirus.

La Poste constate également les effets de la pandémie sur ses livraisons. Les services postaux ont transporté plus de colis. Le volume du courrier livré a quant à lui diminué.

Le volume des colis a fortement augmenté lors de la première vague du coronavirus, a déclaré le directeur général de La Poste, Roberto Cirillo, mardi lors d'une conférence de presse. Fin octobre, l'entreprise enregistre une hausse de 23% par rapport aux dix premiers mois de l'année dernière.

Roberto Cirillo s'attend à une nouvelle augmentation de livraisons des colis pendant la deuxième vague. Avec l'ouverture de trois nouveaux centres de colis, La Poste devrait cependant pouvoir assumer cette hausse. Elle a également bénéficié de plus de temps qu'au printemps pour se préparer à la nouvelle vague.

La fréquentation dans les hôtels vaudois a chuté de 46% sur les neuf premiers mois de l'année en raison de la crise du coronavirus. C'est davantage que la moyenne suisse (-39%), mais moins que pour Genève (-65%) ou Zurich (-63%).

La situation vaudoise montre plusieurs réalités. Dans les régions de Lausanne et Montreux, plus dépendantes du tourisme d'affaires et de l'événementiel, la fréquentation a diminué de plus de moitié entre janvier et septembre, écrit mardi le courrier statistique Numerus du canton de Vaud. Le recul se limite à 34% dans les Alpes vaudoises et à 16% dans la région Yverdon-Vallée de Joux-Avenches-Moudon.

Palaces fermés temporairement

Se basant sur les données de l'Office fédéral de la statistique (OFS), Numerus relève aussi des disparités selon la gamme des hôtels. Plus touchés, les établissements de luxe (4 et 5 étoiles) ont notamment vu leur taux d'occupation dégringoler de 30 points cet été pour se situer autour de 40%.

Face à cette situation, des palaces vaudois ont déjà pris des mesures. Le Royal Savoy à Lausanne et le Fairmont Montreux Palace viennent de fermer temporairement leurs portes pour limiter leurs charges. Tous deux espèrent rouvrir en décembre.

Les émetteurs de cartes de paiement en Suisse pérennisent mardi le plafond de 80 francs établi pour les paiements sans contact et sans code PIN, après l'avoir multiplié par deux en avril pour faciliter ce type d'opération durant la crise sanitaire.

Postfinance rappelle dans son communiqué que la mesure visait notamment à épargner aux clients le contact avec le terminal de paiement et faciliter ainsi l'application des recommandations de la Confédération en matière d'hygiène face à la pandémie de Covid-19.

Le bras financier du géant jaune rappelle que le relèvement du plafond avait été adopté par l'ensemble des émetteurs de cartes de débit, de crédit et prépayées helvétiques, ainsi que par American Express, Mastercard et Visa.

La pandémie de coronavirus a eu peu d'effets négatifs durant le premier semestre sur le bien-être subjectif de la population suisse. Une des principales préoccupations exprimées relève de la situation économique, indique l'enquête sur les revenus et les conditions de vie de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Les statistiques publiées mardi révèlent que la population affiche un niveau élevé de satisfaction générale qui n'a pas faibli au premier semestre 2020, période du semi-confinement. Une faible influence de la crise sur la satisfaction à l'égard de la vie actuelle, les relations personnelles ainsi que sur la perception de l'état de santé, a été observée.

Si la part des personnes s'estimant toujours ou la plupart du temps heureuses a diminué de manière significative à la suite du semi-confinement décrété le 16 mars 2020, l'évolution par rapport à 2019 n'est pas manifeste, estime l'office dans un communiqué.

Une semaine après Pfizer, la société américaine Moderna a annoncé lundi des résultats prometteurs pour son vaccin expérimental contre le Covid-19. Son partenaire suisse, Lonza, se réjouit surtout d'une avancée technologique "extrêmement importante" pour la médecine.

Le candidat-vaccin de Moderna, dont la première analyse intermédiaire de l'étude clinique s'avère prometteuse, est particulier pour la Suisse. La Confédération en a réservé plusieurs millions de doses mais surtout l'entreprise bâloise Lonza a noué un partenariat pour produire ce vaccin sur son site de Viège, en Valais.

Interrogé mardi dans La Matinale, le président du conseil d'administration de Lonza Albert Baehny rappelle qu'un vaccin contre la grippe saisonnière a une efficacité d'environ 50% à 60%. "Ce nouveau vaccin, avec une nouvelle technologie, donne une efficacité de 94,5%, c'est exceptionnel", se réjouit-il.

>> L'interview complète d'Albert Baehny dans La Matinale :

Financièrement, ce vaccin ne va pas rapporter gros à la société pharmaceutique suisse, à en croire Albert Baehny. "Le but principal était de servir et d'aider la société. Le deuxième but, naturellement, c'est de ne pas faire de pertes", assure-t-il. "Mais ce n'est pas un but commercial: les marges que l'on va générer avec ce vaccin ne seront pas les marges standard de Lonza. Mais ce n'est pas le problème. Ce que l'on voulait avec Moderna, c'était d'être parmi les premiers à mettre sur le marché un vaccin efficace qui puisse nous amener à une situation à nouveau normale".

"Cela nous offre une porte sur une nouvelle technologie", souligne encore le responsable, "qui va aider la société à avoir accès à d'autres vaccins, de nouveaux vaccins et de nouveaux médicaments. Donc c'est une ouverture technologique extrêmement importante pour la médecine".

>> Lire : "On a actuellement dans nos mains deux vaccins exceptionnels"

Les librairies et éditeurs vaudois vont recevoir un coup de pouce du Conseil d’Etat. Celui-ci va permettre aux élèves vaudois de recevoir gratuitement le livre d'un auteur suisse. La mesure vise à combler une lacune dans les aides Covid.

La chaîne du livre n'était jusqu'ici pas incluse dans les mesures d'indemnisation du canton pour les acteurs culturels. Avec cette opération, c'est désormais chose faite. Les enseignants des gymnases et des écoles professionnelles pourront ainsi acheter pour leurs classes une œuvre suisse, éditée en Suisse romande et vendue dans n'importe quelle librairie du canton.

>> Les précisions dans La Matinale :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Ces livres seront offerts aux élèves, alors qu'ils sont habituellement à leur charge. Les enseignants seront libres de leur choix. Il pourra se porter sur un essai philosophique, un livre d'histoire, un roman, un recueil de poèmes ou encore une analyse de droit. Cette opération, qui se déploie jusqu'à la fin de l'année, va concerner quelque 10'000 gymnasiens et apprentis, et représente un investissement de 250'000 à 300'000 francs pour le canton.

La RTS a suivi pendant une journée Jessica, infirmière spécialisée active aux soins intensifs des HUG. Les journées sont particulièrement difficiles, en raison de la situation sanitaire, de la charge de travail et du manque de personnel soignant.

"Ancienne" dans le service, où elle travaille depuis 11 ans, Jessica appréhende désormais ses journées de travail. "Est-ce qu'on va réussir à gérer malgré la surcharge de travail?", s'inquiète-t-elle. "Jusqu'à il y a très peu de temps, j'arrivais assez sereine au boulot. Depuis que la crise sanitaire a débuté, on ne vient pas au boulot avec le même état d'esprit."

>> Ecouter le reportage de La Matinale aux côtés de Jessica :

Keystone - Martial Trezzini

>> Lire : "Depuis la crise sanitaire, on ne vient pas au boulot avec le même état d’esprit"

L'économiste suisse de la santé, Willy Oggier, appelle à prendre au sérieux les sceptiques du nouveau coronavirus. Il demande l'introduction immédiate d'une base juridique permettant de leur infliger de grosses amendes sans passer par de longues procédures.

Les services de sécurité privés et la police des chemins de fer devraient également pouvoir imposer de telles amendes, réclame Willy Oggier dans un entretien diffusé mardi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia. "Ceux qui ignorent volontairement les règles de distanciation sociale et d'hygiène doivent assumer la responsabilité de leurs actes", ajoute-t-il.

Il propose d'enregistrer le nom des sceptiques du Covid-19 et, s'ils sont infectés par le virus, de ne pas leur accorder un lit dans des unités de soins intensifs en cas de manque de place. Un tel procédé pourrait servir de signal, constate l'économiste. "Il faut souvent un malus pour que le système fonctionne".

La deuxième vague de l'épidémie aura-t-elle un impact économique aussi lourd que la première en Suisse? Les mesures drastiques des autorités, ce printemps, ont plongé le pays dans la récession.

Désormais, ce sont les cantons qui ont la main et tout n'est pas verrouillé. Si l'impact sur l'activité économique semble moins important aujourd'hui, il pourrait toutefois durer plus longtemps.

Si le comportement des ménages est déterminant - responsable de 60% du PIB - l'heure, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) estime que l’économie suisse renouera avec son niveau d’avant la crise d'ici une année.

>> Les explications de Romain Bardet dans La Matinale :

Keystone - Ennio Leanza

La deuxième vague de Covid-19 frappe deux à trois fois plus les régions francophones que les germanophones. L'écart le plus important se situe entre Bâle-Campagne et Genève, où le taux par habitant est 4,3 fois supérieur.

>> Le sujet du 19h30 :

Mais ces écarts existent également au sein même des cantons bilingues, en Valais et à Fribourg, d'après une analyse de la RTS. En Haut-Valais, les districts de Viège et de Brigue enregistrent par exemple trois fois moins de contaminations par habitant que ceux de Sierre, Martigny, Conthey et Saint-Maurice. Et les experts peinent à expliquer ces différences.

"On n'a pas d'explication, c'est un des mystères de ce virus", a déclaré la semaine passée Virginie Masserey, responsable de la Section contrôle de l'infection de l'OFSP, interrogée sur ce Coronagraben en conférence de presse. "Il y a différents facteurs qui entrent en ligne de compte et on ne peut pas tous les identifier. Un des facteurs, c'est la proximité avec la France où l'épidémie était plus étendue avant d'atteindre la Suisse, mais il y a certainement d'autres facteurs de type culturel et autres."

Interrogée par le 19h30 de la RTS, Delphine Berthod, cheffe de clinique au Service des maladies infectieuses à l'Hôpital du Valais, ne l'explique pas non plus. "On sait que la deuxième vague est apparue plus tard dans le Haut-Valais. Les mesures qui ont été prises par le canton le 21 octobre ont eu peut-être un effet dont le Haut-Valais a bénéficié plus vite", soupçonne l'infectiologue, sans élucider le mystère du Coronagraben.

>> Les précisions de Claire-Anne Siegrist, directrice du centre de vaccinologie aux HUG, dans le 19h30 :

>> Plus de détails : Le mystérieux "Coronagraben" au sein même des cantons bilingues

La société de biotechnologie américaine Moderna a annoncé lundi que son vaccin contre le Covid-19 était efficace à 94,5% pour réduire le risque de contracter la maladie, similaire à l'efficacité de 90% annoncée la semaine dernière par l'alliance Pfizer/BioNTech.

Cela signifie que le risque de tomber malade du Covid-19 a été réduit de 94,5% entre le groupe placebo et le groupe vacciné du grand essai clinique en cours aux Etats-Unis, selon l'analyse des tout premiers cas: en l'occurrence, 90 participants du groupe placebo ont attrapé le Covid-19, contre 5 dans le groupe vacciné.

>> Le sujet du 19h30 :

>> Lire : Une efficacité à 94,5% pour le vaccin contre le Covid de Moderna

Dans le 19h30, le patron de Moderna Stéphane Bancel a confié qu'il s'attendait à la distribution des premières doses en Suisse dès le mois de janvier et prévoit un retour à la normale d'ici l'été.

"Les premiers vaccins pour la Suisse vont commencer en janvier. Puis chaque mois, il y aura de plus en plus de doses disponibles, parce que nous sommes en train d'investir énormément pour fabriquer le plus de vaccins possible. Mais il n'y aura pas de vaccin pour tout le monde dès le démarrage. Il faudra focaliser sur les personnes âgées et les personnes à risque", a notamment déclaré Stéphane Bancel.

>> Lire l'interview de Stéphane Bancel : Stéphane Bancel, patron de Moderna: "On peut envisager un retour à la normale en Suisse d'ici l'été"

Disponible en Suisse au premier semestre 2021?

Moderna va travailler avec le groupe suisse Lonza pour la phase de production du vaccin. Celui-ci pourrait être commercialisé au 1er semestre de l'année prochaine en Suisse.

Interrogé dans Forum, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset se veut prudent mais souligne la "bonne stratégie de la Suisse" dans ce dossier.

"On verra ce que donne ce vaccin, mais je crois qu'on était très tôt dans la stratégie pour préparer l'accès à un vaccin (...) au début, il y avait plus de 140 vaccins en préparation, imaginez comment choisir les bons produits? On a mis en place une stratégie très efficace qui nous a permis d'identifier les vaccins les plus prometteurs et très tôt, on a pu entrer en contact avec les entreprises pour effectuer des réservations et des achats et je dois constater que nous sommes bien positionnés comme pays sur les trois produits les plus prometteurs".

>> La réaction d'Alain Berset dans Forum :

Les tests cliniques n'ont pas été accélérés

Aussi dans Forum, le pédiatre infectiologue Alessandro Diana rappelle qu'il s'agit pour l'heure soit de communiqués, soit de résultats préliminaires, l'observation de phase 3 n'étant pas terminée, mais que "l'on peut s'en réjouir". D'ici environ six semaines, on pourra conclure.

Selon lui, il est donc plausible que le vaccin soit disponible dans la première moitié de l'année prochaine. Il met cependant en garde contre une potentielle obligation générale de vaccination.

>> L'interview complète d'Alessandro Diana dans Forum :

Dans le 19h30,  la directrice du centre de vaccinologie des HUG Claire-Anne Siegrist appelle de son côté à ne pas pécher par excès d'optimisme.

"Il y a quelques jours, on parlait d'une lueur d'espoir, aujourd'hui c'est une flamme", concède la spécialiste, "mais je ne pense pas du tout qu'on va éradiquer ce virus en moins d'une année, il va rester. Mais on va apprendre à vivre avec, comme on vit avec de nombreux autres virus que ne nous gâchent la vie que quelques jours par année".

>> Son interview dans le 19h30 :

L'Office fédéral de la santé publique a annoncé lundi que la Suisse comptait 12'839 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. Un total de 198 décès supplémentaires sont à déplorer et 483 malades ont été hospitalisés.

>> Lire aussi : Près de 13'000 nouvelles infections au Covid-19 et 198 décès en trois jours

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