Les restaurants de cinq cantons romands vont rouvrir le 10 décembre

Les stations de ski helvétiques vont pouvoir ouvrir et lancer ainsi la saison d'hiver, mais la Suisse se retrouve plutôt seule pour l'instant au milieu de ses voisins européens.

La France, elle, a annoncé que les pistes resteront fermées en tout cas jusqu'en fin d'année. En Allemagne, la Bavière a pris une mesure identique. Le gouvernement autrichien pourrait envisager une ouverture au début de mois de décembre, mais n'a encore rien décidé. En Italie, enfin, les pistes devaient ouvrir mardi mais le gouvernement est finalement revenu sur sa décision.

Les signaux ne sont donc pas positifs pour la pratique du ski en Europe durant les Fêtes de fin d’année. Mais la Suisse, qui apparaît comme une exception, pourrait ainsi sauver sa saison touristique hivernale.

>> Le reportage en Valais d'Erwan Jagut et Cédric Jordan dans le 19h30 :

En France voisine, les stations de ski sont sous le choc depuis l'annonce du président Emmanuel Macron mercredi. Elles ne pourront pas ouvrir avant Noël et à Chamonix, c'est la colère et l'incompréhension.

>> Le reportage de Laurent Burkhalter :

Conscient de la nécessité d'agir rapidement, le Conseil d'Etat vaudois a transmis cinq crédits supplémentaires à la Commission des finances du Grand Conseil. Il a adopté trois arrêtés urgents pour un montant total de 115 millions avec des impacts économiques de 230 millions.

Parmi ces derniers figurent la réactivation du Fonds de soutien à l’industrie (20 millions dès janvier), l'opération Welqome 2 (18 milllions) dès début décembre, ainsi que 50 millions pour les cas de rigueur.

Dans ce cadre, le canton met tout de suite à disposition une aide de 30 millions pour les établissements contraints à la fermeture au cours de la 2e vague, tels les restaurants et fitness. La procédure sera très simple et rapide, l'aide remise dès début décembre, a souligné le ministre en charge de l'Economie Philippe Leuba.

S'ajoutent encore 10 millions pour un soutien à la culture et 15 millions pour les salaires RHT. Le Grand Conseil examinera l’entier des textes législatifs en lien avec les mesures de soutien économique.

Les assouplissements annoncés mercredi par le canton de Vaud sont rendus possibles par une baisse des contaminations: de 1600 cas positifs en novembre à quelque 400 par jour actuellement. Cette importante nouvelle est cependant contrebalancée par des soins aigus et intensifs engorgés.

Pour retrouver une zone dite de sécurité pour les hôpitaux et les EMS, le canton vise désormais des critères précis à atteindre et maintenir: au maximum 200 infections et environ dix hospitalisations par jour. "Le but est de dire qu'il faut dorénavant une meilleure prévisibilité des mesures", a expliqué la présidente du Conseil d'Etat Nuria Gorrite dans le 19h30. "L'objectif est de maintenir la circulation du virus en dessous du seuil épidémique".

Et pour éviter une nouvelle vague, le canton compte avant tout sur sa population. "Cela dépend déjà des comportements personnels, il faut le dire", a-t-elle relevé. "Deuxièmement, cela dépend de notre capacité à faire du traçage des cas, de pouvoir mettre en quarantaine les gens et casser les chaînes de contamination".

>> L'interview de Nuria Gorrite dans le 19h30 :

Après avoir pris des mesures unilatérales sans parvenir à se concerter, les cantons romands, à l'exception du Valais, ont réussi cette fois à se coordonner pour agender une réouverture des cafés-restaurants le 10 décembre prochain. Genève, seul canton à avoir été aussi restrictif, va aussi rouvrir tous ses commerces samedi déjà.

Interrogée dans l'émission Forum, la conseillère d'Etat genevoise Nathalie Fontanet a rappelé que son canton s'était effectivement retrouvé seul à prendre une telle mesure. "Mais nos conditions sanitaires étaient plus mauvaises que celles des autres cantons", a-t-elle souligné en relevant que les chiffres avaient finalement donné raison au gouvernement.

"Il faut que chacun joue le jeu"

"Mais ce qui m'importe aujourd'hui, c'est que les commerces puissent rouvrir, j'en suis très soulagée, comme le Conseil d'Etat", a insisté la ministre en charge des Finances. "Et ce qui m'importe surtout c'est que chacun comprenne qu'il ne s'agit pas d'un abandon des mesures sanitaires et des gestes barrière, bien au contraire. Si on veut permettre à nos commerçants de rester ouverts, si on veut éviter une troisième vague, il faut que chacun joue le jeu".

>> L'interview de Nathalie Fontanet dans Forum :

Le conseiller aux Etats Christian Levrat (PS/FR) a été testé positif au coronavirus. Il se trouve en isolement au moins jusqu'à mardi prochain.

"Je manquerai à nouveau le dimanche de votation", a regretté l'ancien président de parti mercredi sur Twitter. Il avait déjà été absent lors des précédentes votations fédérales le 27 septembre, car il s'était fait tester pour le Covid-19 deux jours auparavant et attendait les résultats.

Outre la réouverture des cafés-restaurants le 10 décembre, Fribourg autorisera à nouveau les visites dans les établissements de soins dès le 1er décembre, à des conditions strictes. Le Conseil d'Etat décidera d'autres éventuels assouplissements dans deux semaines.

"Même si la situation s’allège quelque peu ces derniers jours, le canton de Fribourg restera placé en situation extraordinaire jusqu’au 19 janvier", a indiqué mercredi le Conseil d'Etat. L'objectif consiste à assurer une gestion la plus intégrée et intersectorielle possible de la crise sanitaire du Covid-19.

A part les restaurants, la prolongation des mesures sanitaires jusqu'au 10 décembre concerne les théâtres, cinémas, musées, centres de loisirs et de fitness ainsi que piscines.

Les autorités tessinoises ont annoncé mercredi qu'elles prolongeaient les mesures en vigueur pour lutter contre le Covid jusqu'au 18 décembre. Les réunions de plus de cinq personnes, y compris les enfants, sont toujours interdites. Le canton continue donc d'appliquer des mesures plus strictes que celles en vigueur sur le plan national.

Le président du Conseil d'Etat tessinois, Norman Gobbi, a appelé la population à rester vigilante, mercredi après-midi lors d'une conférence de presse à Bellinzone.

Toujours sous pression malgré la baisse des nouveaux cas de Covid-19, le Valais maintient l'entier de son dispositif de restrictions sanitaires jusqu'au 13 décembre compris, a répété mercredi Christophe Darbellay.

"Quelques jours de plus ne pourront avoir qu'un effet bénéfique sur la situation épidémiologique", a souligné le président du gouvernement cantonal. La suite dépendra de l'évolution de cette dernière.

Alors que les restaurants devront attendre le 10 décembre, comme dans quatre autres cantons romands, les galeries et musées vaudois vont pouvoir rouvrir déjà leurs portes dès mardi 1er décembre. Et les cérémonies religieuses seront autorisées avec au maximum 30 personnes, moyennant un plan de protection.

Les contaminations montrent une tendance à la baisse dans le canton, même si la situation reste tendue dans les hôpitaux. "Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire", a expliqué mercredi la présidente du gouvernement Nuria Gorrite, mais "nous pouvons lever certaines restrictions". "La vigilance reste nécessaire, de même que l'indispensable solidarité".

Dans le canton de Vaud, les manifestations publiques ou privées restent limitées à cinq personnes. Seul assouplissement: pour les Fêtes, les rassemblements dans le cercle familial seront autorisés jusqu'à dix personnes entre le 18 décembre et le 3 janvier.

Les stations de ski peuvent fonctionner moyennant un plan de protection qui vise à éviter les regroupements. Mais ces plans de protection devront être approuvés par l'Etat-Major cantonal de conduite (EMCC), après consultation du médecin cantonal.

Les restaurants de cinq cantons romands vont rouvrir leurs portes le jeudi 10 décembre. Les cantons de Vaud, Genève, Fribourg, Neuchâtel et du Jura ont convenu d'une harmonisation de la date de réouverture.

>> Toutes les mesures d'allègements dans les cantons romands : Restaurants, magasins, musées: le point sur les réouvertures dans les cantons romands

Cette réouverture se déroulera dans un strict cadre sanitaire. Il sera obligatoire de consommer assis et de fournir ses coordonnées pour le traçage. Il ne pourra y avoir que quatre personnes au maximum par table. Et les établissements devront rester fermés entre 23h00 et 06h00 du matin.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Par ailleurs, le Conseil d'Etat genevois a annoncé la réouverture de tous les commerces, à partir de samedi. Les enseignes non indispensables avaient été fermées au début du mois

Pas d'allègement en Valais avant le 13 décembre

Toujours sous pression malgré la baisse des nouveaux cas de Covid-19, le Valais maintient l'entier de son dispositif de restrictions sanitaires jusqu'au 13 décembre compris, a répété mercredi Christophe Darbellay.

Selon les données compilées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les cantons romands sortent du haut du classement des régions les plus touchées d'Europe par le Covid-19.

Un temps en tête de ce classement, maintenant dominé par des régions croates et slovènes, le canton de Genève figure désormais à la seizième place.

Le Conseil d'Etat genevois a annoncé mercredi la réouverture de tous les commerces à Genève, à partir de samedi. Les enseignes non indispensables avaient été fermées au début du mois pour endiguer la deuxième vague épidémique de Covid-19, qui a frappé violemment le canton.

La décision concerne également les musées, les salles d'expositions et les bibliothèques. En revanche, les portes des restaurants, des cafés, des cinémas, des théâtres, resteront encore fermées. Les restaurants pourront cependant rouvrir le 10 décembre.

Ce nouvel assouplissement intervient après que les coiffeurs, les esthéticiens et les thérapeutes ont pu reprendre leurs activités samedi dernier. Il a été décidé de lâcher un peu la bride, car la situation sanitaire à Genève s'améliore.

"Nous sommes passés sous la barre des 250 cas Covid journaliers", a indiqué devant les médias le conseiller d'Etat Mauro Poggia. Il y a un mois, Genève se trouvait en plein coeur de la tourmente provoquée par l'épidémie. Le canton avait même enregistré un pic de 1210 nouveaux cas Covid le 27 octobre.

La courbe s'est infléchie rapidement depuis, car des mesures strictes ont été prises et elles ont porté leurs fruits, a relevé Mauro Poggia. Genève avait en effet serré plus fortement la vis qu'ailleurs en Suisse romande. Dans les autres cantons, les commerces non essentiels n'ont pas été fermés.

Le gouvernement genevois en appelle maintenant à la discipline de chacun. Le but est d'éviter une nouvelle flambée épidémique qui obligerait le gouvernement à décréter un nouveau durcissement.

Les entreprises particulièrement touchées par la crise du coronavirus bénéficieront d'une première enveloppe de 400 millions de francs dès le 1er décembre. Le Conseil fédéral a adopté mercredi l'ordonnance sur les cas de rigueur.

Votée en septembre, la loi COVID-19 prévoit un soutien aux entreprises durement touchées par la pandémie, notamment dans les secteurs de l’événementiel, du voyage, du tourisme et des arts forains. Confédération et cantons doivent participer à part égale, jusqu'à 200 millions chacun. Après une consultation express, le Conseil fédéral a modifié l'ordonnance d'application.

600 millions supplémentaires

Une deuxième enveloppe pourrait rapidement suivre. Le gouvernement a décidé mercredi passé de débloquer 600 millions de francs supplémentaires. La clé de répartition pour cette tranche sera différente. La Confédération participera à hauteur de 80% et les cantons de 20%.

Une adaptation de la loi étant nécessaire, le Parlement devra plancher sur le dossier. Il s'y attaquera lors d'un examen urgent à la session d'hiver.

Dans une pétition, Greenpeace demande au Conseil fédéral de promouvoir davantage les masques en tissu certifiés. Le gouvernement a, dans sa lutte contre le coronavirus, négligé l'environnement, indique mercredi l'organisation dans un communiqué.

Si la production de masques en tissu certifiés ne devient pas une priorité, des dégâts considérables sur l'environnement sont à prévoir, écrit Greenpeace.

Près de 20'000 personnes, soit 19'500, ont signé la pétition "Protection de l'environnement en temps de pandémie". Celle-ci devrait être déposée jeudi matin.

Comme preuve des dégâts, l'association a, en un peu plus de trois semaines, rassemblé 1650 photos de masques jetables abandonnés à travers toute la Suisse.

"Trop de places de parking ont été supprimées à Lausanne": tel est le cri du coeur lancé mercredi par des commerçants et résidents lausannois. Ils viennent de déposer à l'Hôtel de ville trois pétitions de plus de 4200 signatures.

Ils sont fâchés contre les décisions de la Municipalité concernant la mobilité en cette période de Covid.

De nombreuses place de parc ont été enlevées alors que les macarons de stationnement coûtent 520 francs.

>> Ecouter Anita Messere, présidente de l'UDC lausannoise dans le 12h30 :

keystone - Jean-Christophe Bott

La Suisse compte mercredi 4876 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), qui indiquent toujours un ralentissement de l'épidémie. Cent décès supplémentaires sont à déplorer et 257 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 30'392 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 16,04%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 61'492. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 711,32 nouvelles infections pour 100'000 habitants.

Les chiffres d'affaires du secteur principal de la construction se sont affaissés de 11% à 5,40 milliards de francs au 3e trimestre, malgré une légère reprise dans le logement par rapport au deuxième partiel.

Les recettes pour le dernier trimestre sont attendues à 4,7 milliards de francs, qui porteraient le total annuel à quelque 19 milliards, en recul de 7% sur un an, indiquent mercredi la Société suisse des entrepreneurs (SSE) et Credit Suisse. Le millésime 2020 s'avérerait ainsi être le plus mauvais depuis 2015.

Alors que le nombre de nouveaux cas de coronavirus recule en Suisse, pas question de relâcher les efforts, insistent les experts. Ceux-ci s'inquiètent surtout pour les fêtes de fin d'année et leur lot de réunions. A un mois de Noël, l'Office fédéral de la santé publique confirme qu'il travaille sur une liste de conseils pratiques destinés à la population.

Une auto-quarantaine 10 jours avant le repas de Noël, des réunions limitées à deux familles, des fêtes moins longues, si possible à l'extérieur… Ce sont là quelques-unes des recommandations citées par Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l'infection de l'OFSP.

>> Les explications dans La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

L’une des grandes interrogations concernant le vaccin concerne bien sûr la date de son arrivée sur le marché suisse. Invité de La Matinale, le directeur adjoint de Swissmedic Philippe Girard se veut prudent, mais il espère une commercialisation en début d’année prochaine.

"Pour le moment, nous n'avons pas encore toutes les données nécessaires pour une autorisation de mise sur le marché. On s'attend à ce que ce soit fait d'ici la fin de cette année ou en début d'année prochaine, ce qui mènerait à une autorisation au premier trimestre 2021", explique-t-il.

Une vaccination précoce et plus risquée en Europe

Mais alors que l'Union européenne et les Etats-Unis annoncent la possibilité de commencer à vacciner à la mi-décembre, la Suisse aurait-elle pris du retard?

Pour le directeur adjoint de Swissmedic, il s'agit surtout de conceptions différentes quant à la sécurité du vaccin: "Le cadre légal est différent. Aux Etats-Unis par exemple, les autorisations d'urgence sont possibles, ce qui n'est pas le cas en Suisse. D'autre part, Swissmedic et les autres autorités cantonales et fédérales mettent l'accent sur la sécurité du vaccin."

Philippe Girard estime qu'avec ces données incomplètes, le risque est plus important pour les individus qui seront vaccinés.

>> Son interview complète dans La Matinale :

>> Lire également : Une autorisation pour un vaccin en Suisse probable au 1e trimestre 2021

Les EMS sont fortement touchés par la 2e vague de coronavirus. Mais les cantons n'appliquent pas la même politique.

Ainsi en Valais et à Fribourg, les visites sont interdites pour l'instant. Par contre, dans les autres cantons romands, il est toujours autorisé de se rendre auprès d'un proche dans la plupart des EMS, avec des règles spécifiques.

>> Le reportage à l'EMS du Marronnier à Lutry (VD) :

Depuis début novembre, 6 à 10 transferts de patients Covid ont lieu à travers le pays chaque jour. Objectif: soulager les hôpitaux romands au bord de la saturation. C'est la Rega qui a le mandat d'organiser et de coordonner ces déplacements.

Des transferts complexes mais auxquels ces équipes sont habituées, comme en témoigne dans La Matinale de mercredi l'un des médecins de la base de la Blécherette à Lausanne.

>> Le reportage dans La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Le scénario de pouvoir skier, à Noël, dans le Tyrol et en Valais, mais pas dans la Vallée d'Aoste ou à Chamonix, n'est pas impossible. Jusqu'ici, la Suisse, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la France n'ont pas réussi à s'entendre.

Le ministre de la Santé Alain Berset aurait souhaité que les voisins se coordonnent, avec des mesures communes pour éviter une distorsion de concurrence, avec des fermetures d'un côté des Alpes et des ouvertures de l'autre, par exemple. Mais cet appel lancé cet été est resté vain et n'a pas séduit non plus les milieux concernés en Suisse.

Le contexte épidémiologique à la mi-décembre sera crucial. Comme en mars dernier, le Conseil fédéral pourrait tirer la prise des remontées mécaniques. Cependant, le contexte est différent et les enjeux économiques sont importants. D'ailleurs, les cantons mettent la pression, affirmant que les concepts de protection sont testés et éprouvés. Les acteurs comptent sur une amélioration de la situation grâce aux restrictions actuelles.

>> Les précisions dans Forum :

Au micro de Forum, Philippe Leuba, ministre vaudois de l'Economie, a indiqué qu'avec la fermeture des remontées mécaniques, "c'est toute l'économie alpine qui s'effondre. (…) Le comportement des gens est fondamental. C'est en respectant les consignes sanitaires que nous pourrons assouplir le dispositif et préserver les vacances de Noël".

Les exploitants devront toutefois redoubler de vigilance, car des écarts de conduite pourraient mener à des fermetures. Récemment, des photos montrant des skieurs agglutinés au pied des remontées mécaniques avaient entraîné la fermeture de la station de Cervinia, côté italien. Ces derniers jours, des scènes similaires avaient créé l'émoi à Zermatt et à Saas-Fee.

>> L'interview de Philippe Leuba dans Forum :

>> Lire aussi : Cacophonie européenne pour une saison de ski entourée de questions

>> Le tour des différents pays européens dans Tout un monde :

Leandre Duggan

Une cinquantaine de lits de soins intensifs étaient encore libres, lundi soir, en Suisse romande. De bon augure alors que l'épidémie de Covid-19 perd du terrain et que le nombre de malades hospitalisés se stabilise.

>> Le sujet du 19h30 :

Mais ce chiffre ne reflète pas la réalité au sein des unités de soins intensifs (USI), encore sous pression. Pour conserver des places libres malgré la progression de l'épidémie, les USI ont augmenté leurs capacités d'accueil durant la deuxième vague.

Toutefois, plus de 40% des lits de soins intensifs romands ne satisfont pas les conditions optimales, selon un document obtenu par la RTS.

>> Lire : Des lits libres mais des soins intensifs en surchauffe en Suisse romande

"Les équipes sont fatiguées", confirme Gervaise Barras, cheffe du bloc opératoire de l'Hôpital du Valais, dans le 19h30. D'une part, par la première vague, mais également en raison du flux tendu toujours en cours dans les hôpitaux ,"car malgré les efforts de recrutement, le personnel spécialisé manque", indique la responsable.

A cela s'ajoute encore la formation et l'encadrement que les soignants des soins intensifs donnent aux collaborateurs venus d'autres services, en plus de s'occuper de cas lourds. "Je tiens à les remercier chaleureusement pour leur engagement sur le front", souligne la Valaisanne.

>> Les précisions de Gervaise Barras, cheffe du bloc opératoire à l'Hôpital du Valais, dans le 19h30 :

Les vagues successives de coronavirus et leurs conséquences économiques frappent d'abord les plus pauvres. Les travailleurs précaires sont souvent les premiers à perdre leurs emplois, et parfois leur logement. A Genève, la Ville met à disposition une de ses salles communales pour leur offrir un peu de répit.

"Les mesures de semi-confinement ont un impact direct sur la question du logement et des revenus", explique la conseillère administrative Christina Kitsos. En raison de la distanciation sociale, les dispositifs d'accueil sont également réduits, souligne l'élue. "C'est pour ça que cet endroit est vraiment idéal en termes de grandeur et d'infrastructures."

Pour Pierre Philippe, directeur des Colis du cœur, en ces temps de Covid, la précarité n'est pas une vague, mais bien une inondation. Et selon lui, l'eau continue à monter.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Dans La Matinale de ce mardi, l'ancien "Monsieur Coronavirus" Daniel Koch a admis que les cantons et la Confédération s'étaient trop concentrés sur la réouverture des activités et pas assez sur le traçage et les quarantaines.

>> Revoir l'interview de Daniel Koch dans La Matinale :

Invité à en débattre dans Forum, le médecin et éthicien Bertrand Kiefer estime que la gestion de la deuxième vague est un échec collectif: "Ce qui doit être amélioré, c'est le traçage. Si on se déconfine à Noël, c'est très bien, mais il faudra être vigilant."

De son côté, Pierre-Yves Maillard juge l'analyse de Daniel Koch "trop dure" et estime qu'il est "prématuré" de tirer le bilan de cette crise. Le conseiller national et président de l'Union syndicale suisse est d'avis qu'il faut renforcer et investir dans le système de santé: "Il ne faut pas trop s'illusionner sur le fait que la seule discipline populaire va tout régler."

>> Le débat entre Pierre-Yves Maillard et Bertrand Kiefer dans Forum :

Pour relancer l'économie et la consommation, le canton de Fribourg sponsorise des bons d'achats. Le principe: vous payez 90 francs pour un bon de 100 francs et c'est l'Etat de Fribourg qui met les 10 francs restants.

L'opération, lancée il y a moins de 24h, est un franc succès, avec quelque 2,2 millions de francs vendus mardi à 18h. "Les 10% ont indéniablement un impact, mais c'est plus que ça", souligne Oliver Price, co-fondateur de Kariyon, qui a mis sur pied la distribution et le système de bons fribourgeois. "Il y a une véritable solidarité de la population pour son tissu économique local", se réjouit-il dans Forum.

Si l'opération marche comme prévu, 20 millions de francs seront injectés d'ici la fin de l'opération dans l'économie fribourgeoise.

>> L'interview d'Olivier Price, co-fondateur de Kariyon, dans Forum :

Le Conseil fédéral part du principe que les vaccinations pourront commencer au début de l'année 2021. "Nous sommes en discussion pour que la vaccination soit gratuite pour tout le monde", a précisé Alain Berset.

Dans l'hypothèse où la Suisse serait le seul pays à ouvrir ses domaines skiables, le Conseil fédéral craint des tensions avec ses voisins sur le plan du transfert des populations. Il en discutera ces prochains jours avec les cantons.

>> Retour sur la journée de mardi : Alain Berset espère les premières vaccinations en Suisse fin janvier 2021

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