Le suivi de la situation le 21 avril. [Keystone]
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Alain Berset: "Il faudrait que 80% de la population soit immunisée pour que le virus ne circule plus"

- Le modèle en trois phases présenté mercredi par le Conseil fédéral pour la gestion de la pandémie rencontre une large approbation chez les partis, à l'exception de l'UDC. Les Verts craignent toutefois que le rythme et les risques ne soient trop élevés.

- Le Conseil fédéral veut attendre que toutes les personnes à risque soient vaccinées avant d'assouplir encore les mesures contre le coronavirus. Sa stratégie, présentée mercredi, se base sur trois phases, dont la première ne devrait pas commencer avant le 26 mai.

- Deux des cinq indicateurs établis par le Conseil fédéral en vue de l'allègement des mesures sont désormais au vert: l'occupation des soins intensifs et le nombre de décès. Une troisième valeur, celle du nombre de nouvelles hospitalisations, est brièvement passée au vert mardi, mais elle a franchi à nouveau son seuil mercredi.

- La Suisse a enregistré mercredi 2686 cas supplémentaires de Covid-19 par rapport à la veille, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Huit décès supplémentaires sont à déplorer et 127 malades ont été hospitalisés.

- L'OFSP recommande toujours de conserver une distance de 1,5 mètre avec les personnes qui ne sont pas du même ménage, de porter un masque dans le cas où cette distance ne peut être maintenue et de respecter les règles d'hygiène.

21h00

Bertrand Kiefer: "Le certificat, un débat de société"

Le Conseil fédéral souhaite qu'un futur certificat Covid-19 soit opérationnel durant le mois de juin, a indiqué mercredi Alain Berset.

Interrogé sur les privilèges dont bénéficieraient les personnes testées ou vaccinées, Alain Berset estime qu'il faudra distinguer entre l'accès aux services publics, où aucune discrimination ne saurait être autorisée, et les activités privées. Le certificat Covid pourrait être utilisé.

Interrogé dans le 19h30, le médecin Bertrand Kiefer estime qu'une discussion est primordiale sur ce sujet.

"C'est un débat de société. On aimerait bien que la Suisse, qui se dit en avance dans la démocratie, en fasse un vrai débat démocratique. Il y a une compétition de libertés, entre ceux qui revendiquent la liberté de ne pas se faire vacciner, et ceux qui sont vaccinés et qui demandent leur liberté en enlevant les restrictions. Ce n'est pas simple à résoudre. Mais on voit que tous les pays avancent vers une forme ou l'autre de ce certificat", a-t-il déclaré.

>> L'interview de Bertrand Kiefer dans le 19h30 :

Bertrand Kiefer: "C'est un débat de société, démocratique. Tous les États semblent se diriger vers ce certificat vaccinal."
Bertrand Kiefer: "C'est un débat de société, démocratique. Tous les États semblent se diriger vers ce certificat vaccinal." / 19h30 / 2 min. / le 21 avril 2021

20h30

La difficile décision des femmes enceintes sur la vaccination

Alors que les autorités sanitaires misent sur une vaccination massive de la population pour un retour à la normale, les femmes enceintes manquent souvent d’informations à ce sujet. "Je trouve que c'est vraiment une décision compliquée à prendre", témoigne dans le 19h30 Natacha Sicilia, enceinte de son deuxième enfant, qui se sent perdue face à l’absence de recommandation claire en matière de vaccination pour les femmes enceintes.

En France, elle serait prioritaire pour se faire vacciner. Depuis le début du mois, les autorités sanitaires françaises recommandent la vaccination à partir du deuxième trimestre de la grossesse. Cependant en Suisse, "il n’y a aucune recommandation généralisée, mais la décision peut être prise au cas par cas, après une discussion avec le gynécologue", déclare Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise à l’OFSP.

Les spécialistes en médecine maternelle se veulent rassurants. Il y a de plus en plus de données sur la sécurité du vaccin et sur ses bénéfices pour la mère et le bébé. "La vaccination pendant la grossesse n’est pas quelque chose de neuf ou expérimental, explique Agnès Ditisheim du Centre de médecine fœto-maternelle à l’Hôpital de la Tour. Elle rappelle que les experts se sont par ailleurs positionnés en faveur de ne pas refuser la vaccination à une femme enceinte qui le souhaite.

>> Voir le sujet du 19h30 :

En Suisse, les recommandations sur la vaccination des femmes enceintes contre le Covid restent floues
En Suisse, les recommandations sur la vaccination des femmes enceintes contre le Covid restent floues / 19h30 / 2 min. / le 21 avril 2021

19h00

Alain Berset: "Il faudrait que 80% de la population soit immunisée pour que le virus ne circule plus"

Actuellement, 60% de la population suisse accepterait de se faire vacciner, selon les estimations du ministre de la santé Alain Berset. Un chiffre jugé insuffisant par le conseiller fédéral qui a déclaré mercredi dans l'émission Forum que 80% de la population devrait être immunisée afin de se débarrasser du virus.

Avec un taux d’immunisation de 60%, le virus va continuer à circuler, même si plus faiblement qu’avant, estime Alain Berset qui a rappelé qu’il fallait continuer à convaincre la population de se faire vacciner. "La vaccination est un geste qui n’est pas seulement personnel, c’est aussi un acte de solidarité", a affirmé le ministre.

Malgré le travail de communication, "l’objectif a toujours été d’offrir un accès aux vaccins" et, au final,"cela reste une décision individuelle", a-t-il précisé.

Quant au passeport Covid qui devrait être important à l’avenir notamment pour voyager, Alain Berset a assuré que sa mise en place n’allait pas devenir une réalité dans l’immédiat. Le conseiller fédéral mise sur une arrivée entre le début et la mi-juin.

>> L'interview d'Alain Berset dans Forum :

La sortie de crise sanitaire se dessine: interview d'Alain Berset
La sortie de crise sanitaire se dessine: interview d'Alain Berset / Forum / 9 min. / le 21 avril 2021

>> Les précisions dans le 19h30 :

La vaccination, la clé d'un retour à la normale selon Alain Berset
La vaccination, la clé d'un retour à la normale selon Alain Berset / 19h30 / 1 min. / le 21 avril 2021

17h30

La majorité des partis salue la stratégie du Conseil fédéral

"Le modèle présenté aujourd'hui (...) est un pas vers la liberté", estime le PLR. Mais sa mise en œuvre dépend d’une campagne de vaccination réussie, processus qui reste, pour l’heure, malheureusement extrêmement lent, regrette le parti.

>> Lire aussi : Les trois phases d'assouplissement prévues par le Conseil fédéral

A l'instar de l'UDC, celui-ci fustige les retards dans la livraison des vaccins, qui ne font selon lui "qu'accroître les doutes pesant sur l'Office fédéral en charge de ce dossier." Comme l'UDC également, le PLR demande en outre que des ouvertures supplémentaires soient rapidement étudiées, notamment dans la restauration.

Il se réjouit en revanche de l’élaboration d’un certificat de vaccination et de test reconnu sur le plan international, pour lequel il "s'est fortement engagé".

Ne pas mettre en péril les progrès

Le Centre salue sur Twitter le fait que le gouvernement offre des perspectives à la population. "Il est important que nous restions solidaires, assumions nos responsabilités et ne mettions pas en péril ce que nous avons réalisé ensemble", met-il toutefois en garde.

"Enfin! Le Conseil fédéral met au point des scénarios en s’appuyant sur la progression de la vaccination", se réjouit le président des Verts, Balthasar Glättli, également sur Twitter. "Rythme et risques restent cependant élevés. Trop élevés? Je le crains", nuance-t-il.

"La situation est trop précaire pour permettre de nouveaux assouplissements", renchérit Jürg Grossen, président des Vert'libéraux, aussi sur le canal à l'oiseau bleu. "Avec ce modèle, le Conseil fédéral offre une perspective pour un renforcement des mesures de protection. C'est à saluer, en particulier le lien avec les progrès de la vaccination", dit-il sur Twitter.

L'importance de cette dernière est aussi mise en avant par le Parti socialiste. Le PS s'engage également à ce que l'aide économique continue d'affluer sans relâche vers les personnes touchées, "car même avec les assouplissements, de nombreuses entreprises sont encore loin de la normale".

"La situation ne s'est pas aggravée", selon l'UDC

L'UDC est le seul parti à rejeter en bloc le plan du Conseil fédéral. Estimant contre "l'alarmisme de la science" que la situation sanitaire ne s'est pas aggravée, il ne comprend pas que le gouvernement "continue de refuser à la population le retour à une vie libre et autodéterminée". Pour le parti conservateur, les mesures restrictives ne se justifient plus.

Au lieu de montrer réellement une issue, le Conseil fédéral préfère multiplier les nouvelles raisons de maintenir les fermetures. L'UDC exige une accélération de la campagne de vaccination et du dépistage, et que les personnes qui ne risquent plus de contracter la maladie soient exemptées de toute mesure.

16h40

Prochain Estivale Open Air agendé à 2022 à Estavayer-le-Lac (FR)

Les organisateurs de l'Estivale Open air, à Estavayer-le-Lac (FR), reportent la prochaine édition de leur festival à 2022, du 27 au 30 juillet, crise sanitaire oblige. Ils veulent toutefois tenir un événement de taille réduite, à fin juillet, avec un Warm Up Festival.

En 2022, il s’agira aussi de célébrer dignement le 30e anniversaire de l’Estivale, ont fait savoir mercredi les organisateurs staviacois. La venue de certains artistes sera ainsi reportée à ce moment-là. Pour rappel, lors de sa dernière édition en 2019, le festival avait accueilli quelque 30'000 spectateurs sur quatre jours.

Un Warm Up Festival à la place

Au vu de l'incertitude actuelle et des enjeux financiers, les organisateurs estiment que leur décision, "pas facile à prendre", était "inéluctable en pleine crise du Covid-19". Ils annoncent par ailleurs la mise sur pied l'été prochain d'un Warm Up Festival, du 23 au 24 juillet et du 30 au 31 juillet.

L’événement s’inscrira en collaboration avec le comité du festival staviacois A la Strass, précise le communiqué. Des concerts auront lieu un peu partout dans la ville. Le budget n’est pas encore fixé et la programmation sera dévoilée en même temps que celle d’A la Strass. Une scène pourrait accueillir au moins 200 personnes.

>> Consultez également : A quoi ressemblera l'été 2021 pour les festivaliers romands?

16h30

Les bons fribourgeois Kariyon valables jusqu'à fin 2021

Les Fribourgeoises et Fribourgeois pourront faire valoir durant toute l'année 2021 leurs bons d'achat Kariyon servant à soutenir les commerçants locaux et restaurateurs touchés par la crise du Covid-19. La validité est prolongée de six mois, jusqu'au 31 décembre.

L'Etat de Fribourg tient ainsi compte du fait que de nombreuses enseignes ont dû ou doivent encore rester fermées au vu des restrictions visant à lutter contre la pandémie de coronavirus, sans avoir pu pleinement bénéficier du système Kariyon, selon un communiqué diffusé mercredi.

Les Fribourgeois disposent de davantage de temps pour utiliser les sésames de soutien à l'économie locale. Au cours de deux promotions lancées et financées par l'Etat entre juillet et décembre 2020, ils ont pu acquérir, en bénéficiant de rabais de 20%, puis de 10%, des bons d'achat sur la plateforme kariyon.ch.

Déjà 32 millions de francs injectés

Ces bons doivent être présentés sur place aux quelque 2000 commerces, restaurants et entreprises de services de proximité listés sur le site internet. Au total, les deux opérations menées l'an dernier ont permis d'injecter 32 millions de francs dans le tissu économique local du canton.

Le terme kariyon, qui vient du patois fribourgeois, représente le petit carillon retentissant à chaque fois qu'un client pousse la porte d'un commerce.

16h15

La demande pour se faire vacciner est en léger recul, selon Alain Berset

Jusqu'à présent, les cantons n'ont eu aucun problème pour trouver des candidats à la vaccination, a indiqué mercredi le conseiller fédéral Alain Berset devant la presse. Mais il semble depuis peu de temps que la demande soit en léger recul.

L'arrivée des vaccins a été suivie d'une très forte demande: il y a eu plus de gens qui souhaitaient se faire piquer que de doses à disposition, a indiqué le ministre de la Santé. Mais depuis quelque temps, certains changements sont perceptibles.

"Certains cantons ont dû commencer à se montrer très flexibles pour pouvoir offrir toutes les doses qu'ils avaient à disposition", a-t-il déclaré. Pour lui, la campagne d'incitation à se faire vacciner ne fait que commencer.

Elle va même s'intensifier avec le temps quand il s'agira de proposer la vaccination à toute la population. "Il s'agit d'un acte de solidarité dans la société", a souligné le conseiller fédéral. C'est la voie pour sortir de cette situation qui connaît des vagues épidémiques depuis 14 mois.

16h00

"Nous essayons de donner des perspectives", dit Alain Berset

Avec le modèle à trois phases, "nous essayons de donner des perspectives", a indiqué mercredi le ministre de la Santé Alain Berset devant les médias. Et de préciser qu'il est difficile d'envisager des assouplissements supplémentaires avant la fin de la première phase, soit fin mai.

Les espaces intérieurs des restaurants ne devraient donc pas rouvrir avant cette date, a-t-il précisé. Les grandes compétitions sportives ou autres manifestations d'ampleur suivront le même calendrier. La question du soutien aux manifestations en cas de nouvelle annulation n'est quant à elle pas encore réglée au sein du Conseil fédéral.

Miser sur la vaccination

Alain Berset a encore rappelé qu'aucune mesure n'était exclue. Un renforcement des restrictions pourrait avoir lieu en cas de détérioration de la situation sanitaire. "Mais il faudrait des changements très négatifs. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui."

Se faire vacciner est un acte de solidarité

Alain Berset

Pour éviter une nouvelle hausse exponentielle des cas et une surcharge des hôpitaux, le ministre de la santé a appelé la population à se faire vacciner. "C'est un acte de solidarité" pour sa famille ou les personnes vulnérables qui seront ainsi moins confrontées au virus.

De plus, il n'est pas justifiable de maintenir des restrictions fortes pour des personnes ne souhaitant pas se faire vacciner, a-t-il poursuivi. Celles-ci ont de grandes chances de contracter la maladie à un moment ou un autre avec les risques que cela comporte, car le virus continuera de circuler.

15h40

Un certificat Covid-19 pour le mois de juin

Le Conseil fédéral souhaite qu'un futur certificat Covid-19 soit opérationnel durant le mois de juin, a indiqué mercredi Alain Berset. Les travaux sont en cours, mais il s'agit d'un objectif "très ambitieux", a souligné le ministre de la santé.

Le Conseil fédéral estime que des réouvertures sont possibles dès que 40% à 50% de la population aura été vaccinée, a-t-il rappelé devant la presse à Berne. Il sera alors envisageable d'offrir des possibilités différenciées pour les personnes qui ne présentent pas de risque de transmettre la maladie.

Cela ne concerne pas uniquement les personnes vaccinées, a rappelé le Fribourgeois. Ce sera aussi le cas pour les personnes qui ont été testées positives et qui disposent donc d'une protection pour une certaine période, ainsi que celles qui ont été testées récemment.

Accès aux services publics et aux activités privées

Interrogé sur les privilèges dont bénéficieraient les personnes testées ou vaccinées, Alain Berset estime qu'il faudra distinguer entre l'accès aux services publics, où aucune discrimination ne saurait être autorisée, et les activités privées. Le certificat Covid-19 pourrait être utilisé.

Des exigences claires pourraient parfaitement figurer dans une ordonnance. Il faudra aussi suivre les travaux au niveau européen sur la question. Alain Berset a encore ajouté que le rapport "coût/bénéfice" de la vaccination est "extrêmement positif pour toutes les classes d'âge".

>> Les propos d'Alain Berset sur le certificat Covid-19, lors de la conférence de presse :

Alain Berset sur le certificat Covid
Les propos d'Alain Berset sur le certificat Covid-19 lors de la conférence de presse du 21 avril 2021 / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 avril 2021

15h30

Alain Berset: "La sortie de crise est compliquée et prendra du temps"

Le conseiller fédéral Alain Berset, en charge de la santé, lors de la conférence de presse du 21 avril 2021. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Le conseiller fédéral Alain Berset, en charge de la santé, lors de la conférence de presse du 21 avril 2021. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

"La crise est arrivée de manière brutale et subite. La sortie est compliquée et prendra du temps". C'est le constat général du Conseil fédéral au moment de fixer la stratégie des mois à venir, a indiqué mercredi devant la presse le conseiller fédéral Alain Berset .

Tout dépendra de l'épidémie et de la progression de la vaccination, a indiqué le ministre de la Santé. L'expérience montre qu'il y a de fortes disparités locales et de pays à pays. Il faut donc compter avec une prise de risques, d'où l'importance d'une très forte responsabilisation de chacun et chacune.

Il n'y a ni automatisme, ni certitude dans cette stratégie en trois phases, a souligné le Fribourgeois. Il a salué le fait que la population avait jusqu'à présent bien joué le jeu. Les cantons sont associés à cette sortie de crise.

15h10

Troisième phase, dite "de normalisation"

La phase dite "de normalisation" commencera en août lorsque tous les adultes qui le souhaitent auront été vaccinés. Les restrictions sociales et économiques ne se justifieront plus. Les mesures restantes comme les restrictions d’accès ou la limitation du nombre de personnes seront progressivement levées.

Le Conseil fédéral s'en tiendra à cette stratégie même si malgré les attentes, la propension de la population à se faire vacciner reste faible. Le virus continuera à circuler et à long terme, les personnes non vaccinées et non guéries s’infecteront. Plus leur nombre sera élevé, plus les flambées seront possibles, prévient-il.

Réintroduire certaines mesures

Pour éviter une nouvelle vague, le gouvernement continue donc de promouvoir la vaccination gratuite. Il respecte toutefois la décision personnelle de chacun.

Si, malgré tout, l’épidémie se renforce, certaines mesures - port du masque, plans de protection, distanciation et limitation des capacités - pourraient être réintroduites pendant un certain temps. Toutefois, elles ne concerneraient que les personnes n'ayant pas de certificat Covid-19.

15h05

Deuxième phase, dite "de stabilisation"

Après le 26 mai, la réouverture des espaces intérieurs des restaurants pourrait être à l'ordre du jour, tout comme le retour de l'enseignement en présentiel dans les universités et les Hautes écoles, ainsi que la fin de l'obligation du télétravail. Les entreprises et les centres de formation devront toutefois réaliser des tests régulièrement.

Durant cette phase de stabilisation, tous les adultes qui le souhaitent - 60% selon certaines estimations - pourront être vaccinés. La Confédération s'attend à ce que ceux-ci aient reçu au moins une première dose de vaccin à la fin juin et la deuxième à la fin juillet. Il faudra cependant que l'approvisionnement ne connaisse pas de faille et que la vaccination se déroule comme prévu, prévient le Conseil fédéral.

Grandes manifestations, bars et discothèques

Partant de là, toujours au cours de cette phase "de stabilisation", le gouvernement estime que d'autres ouvertures seront possibles. Les grandes manifestations, les bars et les discothèques, où les risques de transmission sont particulièrement élevés, pourraient être progressivement ouverts à certaines conditions.

Lorsque la couverture vaccinale aura atteint environ 40% à 50%, un accès sélectif pour les personnes vaccinées, testées ou guéries, pourra être mis en place. Le certificat Covid-19, en cours d'élaboration, serait la solution.

15h00

Les restaurants n'ouvriront pas avant le 26 mai

Il faudra patienter au moins jusqu'à la fin mai avant une réouverture des restaurants. Le Conseil fédéral veut attendre que toutes les personnes à risque soient vaccinées avant d'assouplir encore les mesures contre le coronavirus.

Le gouvernement mise tout sur la vaccination. Plus le nombre de personnes vaccinées est élevé, moins les fermetures et les restrictions seront nécessaires, a-t-il fait valoir mercredi. L'objectif reste d'éviter de surcharger les hôpitaux.

>> En lire plus : Les trois phases d'assouplissement prévues par le Conseil fédéral

Première phase, dite "de protection"

Pour lever progressivement les mesures de protection contre le Covid-19, le Conseil fédéral a élaboré un modèle en trois phases sur lequel les cantons sont appelés à se prononcer. Il a aussi défini des valeurs indicatives pour serrer une nouvelle fois la vis si nécessaire.

La situation épidémiologique étant fragile, la première phase, soit la phase "de protection", se poursuivra au moins jusqu'au 26 mai. C'est le délai estimé pour que 75% des personnes à risque particulier aient été vaccinées. Le gouvernement évaluera la situation le 12 mai et mettra le cas échéant un paquet de mesures en consultation.

>> Les explications d'Alain Berset sur les assouplissements en trois phases, lors de la conférence de presse :

Alain Berset pendant la conférence de presse du 21 avril
Les explications d'Alain Berset sur les assouplissements en trois phases, lors de la conférence de presse du 21 avril 2021 / L'actu en vidéo / 49 sec. / le 21 avril 2021

14h30

La justice vaudoise a pu limiter l'impact de la crise sanitaire

Environ 3500 audiences ont été annulées l'an dernier devant les tribunaux et justices de paix du canton de Vaud en raison du Covid-19. La plupart ont toutefois pu être refixées avant la fin 2020, montre mercredi le bilan annuel de l'Ordre judiciaire vaudois (OJV).

Sur les quelque 3200 audiences annulées durant la première vague du printemps 2020, 94% ont pu se tenir plus tard dans l'année. Lors de la deuxième vague de l'automne, 290 audiences qui sont tombées à l'eau, dont 45% ont pu être reprogrammées.

L'OJV rappelle que, même au plus fort de la crise, les audiences prioritaires ont été maintenues, que cela soit pour respecter un délai légal ou pour régler des affaires urgentes (audiences avec détenus, placements à des fins d'assistance, violences domestiques).

14h05

Le nombre de nouvelles hospitalisations stagne

Les hospitalisations liées au Covid-19 ont légèrement baissé au cours de la 2ème semaine du mois d'avril, montrent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique.

Le 6 avril, un pic de 75,7 nouvelles hospitalisations par jour (en moyenne sur 7 jours) a été enregistré, chiffre qui n'avait plus été aussi haut depuis le 20 janvier dernier. Un peu plus d'une semaine plus tard, le 15 avril, il est redescendu à 58,4.

Quant au nombre d'hospitalisations liées au Covid-19 enregistrées, cette fois, au cours des 14 derniers jours (il s'agit du chiffre retenu par le Conseil fédéral pour constituer l'un de ses cinq indicateurs d'assouplissement des mesures anti-Covid), il est brièvement passé mardi sous le seuil des 55,3 patients par jour, avant de remonter à 56,7 mercredi.

13h40

La Suisse compte 2686 cas supplémentaires de Covid-19

La Suisse a enregistré mercredi 2686 cas supplémentaires de Covid-19 par rapport à la veille, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Huit décès supplémentaires sont à déplorer et 127 malades ont été hospitalisés. Les résultats de 29'859 tests ayant été transmis, le taux de positivité s'élève à 9,00%.

Le taux d'incidence de la maladie (nombre de cas positifs sur 14 jours pour 100'000 habitants) est de 332 et le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est toujours de 1,10.

En moyenne durant les deux dernières, le nombre de nouveaux cas quotidiens se monte à 2049, le nombre de nouvelles hospitalisations à 56,7 et le nombre de décès à 5,6.

Les décès liés au Covid-19 sont en légère baisse par rapport au début du mois d'avril. [OFSP]
Les décès liés au Covid-19 sont en légère baisse par rapport au début du mois d'avril. [OFSP]

Les patients Covid-19 occupent désormais 26,2% des places disponibles aux soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,5%.

Du côté de la vaccination, 2'100'669 doses de vaccin ont été administrées et 768'597 personnes ont déjà reçu deux doses, ce qui fait que 8,8% de la population du pays a désormais été complètement vaccinée.

Une légère accélération de la vaccination est perceptible depuis début avril en Suisse. [OFSP]
Une légère accélération de la vaccination est perceptible depuis début avril en Suisse. [OFSP]

12h30

Rajeunissement des patients hospitalisés

L'Office fédéral de la santé publique a attiré l'attention mardi sur la moyenne d'âge des patients hospitalisés à cause du Covid-19. Depuis un mois le nombre de sexagénaires hospitalisés est en nette augmentation.

Même si le nombre de personnes hospitalisées n'a pas augmenté, les établissements helvétiques constatent un rajeunissement des patients Covid.

Ainsi, dans les services Covid du CHUV, l'âge moyen des patients aux soins intensifs est de 64 ans et le plus jeune a 53 ans. La moyenne d'âge des personnes hospitalisées est de 66 ans et le plus jeune a 20 ans.

Effets de la vaccination

La raison principale serait due à la vaccination, qui protège désormais une large part des personnes plus âgées.

En Suisse romande, la vaccination est ouverte aux plus de 45 ans à Genève, aux plus de 50 ans dans le canton de Vaud et aux plus de 55 ans à Neuchâtel. Tous les Valaisans peuvent s'inscrire, mais pour une vaccination ultérieure. A Berne et Fribourg, la limite est fixée à 65 ans, tandis qu'elle demeure à 75 ans dans le Jura.

Toutes les informations sur la possibilité de se faire vacciner sont disponibles sur le site de l'OFSP

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Des infirmières du service de soins intensifs de l'Hôpital Riviera-Chablais à Rennaz. [Keystone - Laurent Gilliéron]Keystone - Laurent Gilliéron
La moyenne d'âge des patients hospitalisés souffrant du Covid-19 est en baisse / Le 12h30 / 1 min. / le 21 avril 2021

11h50

La Poste veut pouvoir délivrer les certificats de vaccination

La Poste a soumis avec un partenaire une proposition à l'Office fédéral de la santé publique pour développer un certificat de vaccination Covid-19, a-t-elle confirmé mercredi suite à une information parue dans le Tages-Anzeiger.

Le transport sécurisé et fiable des informations est l'une des compétences clés de l'entreprise, assure le géant jaune. Selon lui, d'autres prestataires ont également déposé leur candidature. Aucune information supplémentaire n'est connue à ce stade.

Le chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP Patrick Mathys avait déclaré mardi lors d'une conférence de presse qu'aucune décision n'avait encore été prise concernant le certificat de vaccination.

11h00

Trois des cinq indicateurs de réouverture désormais au vert

Trois des cinq valeurs indicatives définies par le Conseil fédéral en vue de l'assouplissement des mesures de lutte contre le Covid-19 sont désormais atteintes, a constaté la RTS mercredi. En début de semaine dernière, lorsque le Conseil fédéral a décidé de lancer une première étape d'allégement des mesures, seul l'un des cinq indicateurs était au vert, celui de l'occupation des lits aux soins intensifs.

Indicateurs au vert:

  • Nombre de lits occupés aux soins intensifs (moyenne sur 15 jours): 214. Seuil: 250

  • Nouvelles hospitalisations quotidiennes, tous services confondus (7 derniers jours): 51,4. Seuil: 55,3

  • Nombre de décès quotidiens (7 derniers jours): 5,7. Seuil: 7,3

Indicateurs encore au rouge:

  • Taux d'incidence (nombre de nouveaux cas pour 100'000 habitants sur 14 jours): 331,88. Seuil: 229,9

  • Taux de reproduction: 1,10. Seuil: 1,00

10h55

Vaccin dès 45 ans à Zoug, 50 ans à Uri

Face à la hausse du nombre de quadra- et quinquagénaires hospitalisés à cause du Covid-19, les cantons de Zoug et Uri ont étendu l'âge à partir duquel il est possible de se faire vacciner. A Zoug, on peut désormais se faire vacciner à partir de 45 ans. En terres uranaises, le seuil est fixé à 50 ans.

Zoug estime pouvoir ouvrir davantage les vannes grâce à la hausse du nombre de doses livrées et ce malgré les nouvelles difficultés de livraison du vaccin de Moderna. Mardi, le canton de Soleure avait annoncé qu'il étendrait la vaccination aux moins de 65 ans à partir de la mi-mai.

10h45

Tous les Valaisans peuvent s'inscrire pour la vaccination anti-Covid

Le Valais a débuté la vaccination contre le Covid-19 de tous les malades chroniques, des professionnels de la santé, des personnes travaillant dans des institutions et des proches aidants, a indiqué mercredi le département valaisan de la santé.

Il appelle également toutes les personnes âgées de 16 ans et plus et souhaitant se faire vacciner à s'inscrire d'ores et déjà dans un centre via le site officiel prévu à cet effet, afin que la planification des futures injections soit "optimale". Les rendez-vous seront attribués selon les catégories de priorité définies par la Confédération, les doses disponibles et la date d’inscription.

Bientôt 10% de la population valaisanne entièrement vaccinée

Le 13 avril, le canton avait déjà augmenté le nombre de personnes pouvant se faire vacciner en ouvrant la vaccination anti-Covid à toute personne âgée de 65 ans et plus, voyant que la majorité des personnes âgées de 75 ans et plus ainsi que les personnes atteints de maladies considérées comme à risque en cas d'infection par le SRAS-CoV-2 avaient déjà reçu au moins une dose de vaccin.

A ce jour, environ 9,3% de la population valaisanne a reçu deux doses de vaccin, ce qui place le Valais dans la moyenne suisse (8,5%).

10h40

Swissgrid a pâti du Covid en 2020

Swissgrid, l'exploitant du réseau électrique suisse, a pâti en 2020 d'un tassement de la consommation de courant causée par la pandémie de Covid-19 et de tarifs plus bas, a-t-il indiqué mercredi. Il a néanmoins amélioré son résultat grâce à des éléments extraordinaires, et malgré des investissements maintenus à un haut niveau.

Le chiffre d'affaires s'est contracté de 12,6% à 588,2 millions de francs. Outre les tarifs et une consommation en repli, Swissgrid a encaissé moins des revenus de ventes aux enchères pour la réduction des coûts de réseau. Les charges d'exploitation ont elles augmenté de 11,9%, une progression induite par la mise en oeuvre de la stratégie 2022, mais également par des prestations de tiers élevées, notamment des indemnisations.

10h25

Pour Lukas Engelberger, les retards de livraison des vaccins sont à prendre au sérieux

Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger s'est inquiété mercredi dans la Neue Zuercher Zeitung des effets sur la population des 200'000 doses de vaccins contre le Covid-19 que la Suisse recevra en moins en mai. "Il faut éviter une perte de confiance des gens", avertit-il, pointant du doigt le risque de rendez-vous annulés ou reportés.

Les cantons ont besoin d'une certaine réserve de doses pour pouvoir absorber de tels retards d'approvisionnement impromptus, estime l'élu PDC. Jeudi dernier, le Conseil fédéral avait demandé aux cantons de ne plus conserver la deuxième dose de vaccin en réserve, puis leur avait annoncé le lendemain un retard de livraison. "La nécessité de vacciner le plus rapidement possible doit être mise en balance avec l'exigence d'une certaine fiabilité", signale Lukas Engelberger.

>> Lire à ce sujet : Nouveau retard dans la livraison des vaccins, les cantons fâchés

Il dit soutenir l'assouplissement des mesures annoncé par le Conseil fédéral mercredi dernier et souligne l'importance de la dimension psychologique: "La population veut des perspectives". Elle suit ainsi mieux les règles et se montre plus disciplinée si elle est optimiste, affirme le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, même si "la voie prise par la Suisse est truffée de risques" qui doivent être pris "très au sérieux".

09h50

Au tour du variant indien de susciter l'inquiétude

Les spécialistes suisses suivent de près le nouveau variant indien, le B 1.617, responsable d'une flambée de nouveaux cas dans son pays d'origine. Est-il plus contagieux que le virus d'origine, et résiste-t-il davantage aux vaccins?

Détecté en octobre dernier déjà, il est classé dans les variants d'intérêt, c'est-à-dire ceux qui méritent qu'on les analyse et qu'on les suive de près comme ses cousins brésiliens et sud-africains. Pour la médecin au laboratoire de virologie des HUG Pauline Vetter, il pourrait échapper plus facilement au système immunitaire. Dans des études in vitro, il semble être "un petit peu moins sensible aux anticorps, et possiblement responsable de plus de réinfections", a-t-elle expliqué dans La Matinale de la RTS mercredi.

Pas encore de cas en Suisse

La question de sa plus grande transmissibilité, elle, n'est pas tranchée. "Il y a effectivement une augmentation du nombre de cas en Inde, mais pas encore de lien clairement établi entre cette hausse et la présence de ce variant", poursuit Pauline Vetter.

En Suisse, un programme national de veille est en place, avec le séquençage des échantillons des personnes positives pour pouvoir détecter les variants qui circulent, mieux les comprendre et prendre les mesures sanitaires adéquates. A ce jour, le variant dit indien n’a pas encore été repéré ici.

>> Ecouter La Matinale revenir sur la flambée des cas en Inde, puis sur la dangerosité potentielle du variant indien :

L'Inde a enregistré plus de 2000 décès dus au Covid-19 et près de 300'000 nouvelles contaminations en 24 heures, soit l'un des bilans quotidiens les plus élevés au monde depuis le début de la pandémie. [AFP - PUNIT PARANJPE]AFP - PUNIT PARANJPE
Un nouveau variant du SRAS-CoV-2 responsable d'une flambée de cas en Inde / La Matinale / 3 min. / le 21 avril 2021

09h30

Les faillites repartent à la hausse

Le nombre de faillites repart à la hausse en Suisse après avoir été inhabituellement bas l'année dernière. Depuis le début de la crise, elles ont augmenté pour la première fois le mois dernier, de plus de 16%, selon la CRIF, l'une des deux sociétés privées de services d'information pour les entreprises qui a scruté les registres du commerce. Les sociétés actives dans les secteurs de la santé et de l'emploi sont particulièrement touchées.

Si les entreprises ne faisaient pas faillite, c'est parce que l'Etat les soutenait financièrement, provoquant un gel artificiel de l'économie suisse. Mais les prêts de la Confédération ont aujourd'hui été utilisés et certaines sociétés n'ont plus de réserves.

Une bonne nouvelle?

Paradoxalement, cette reprise des dépôts de bilan pourrait être une bonne nouvelle, estiment certains spécialistes, qui y voient un signe que l'économie reprend ses couleurs. Les faillites sont en effet aussi constituées d'entrepreneurs qui ferment une activité pour en ouvrir une autre. "Ca peut être interprété comme un signe de normalité retrouvée, de patrons qui osent et qui restructurent leurs entreprises", explique le professeur d'économie à l'Université de Lausanne et président des économistes de la task force Covid Marius Brühlart. Selon lui, le Covid seul "ne va pas pousser beaucoup d'entreprises à la faillite".

Mais tous ne partagent pas cet optimisme: certains économistes et politiciens craignent au contraire un effet domino dans les faillites durant les mois à venir.

>> Ecouter le sujet de La Matinale:

Le nombre de faillites est en hausse en Suisse. [Laurent Gillieron - Keystone]Laurent Gillieron - Keystone
Les faillites repartent à la hausse en Suisse et ont augmenté de plus de 16% en mars 2021 / La Matinale / 1 min. / le 21 avril 2021

08h55

Le Conseil fédéral se penche sur la prochaine étape des assouplissements

Le Conseil fédéral va étudier mercredi la prochaine phase d'assouplissement des mesures anti-Covid-19, et notamment une série de propositions qui concernent les grands événements à plusieurs milliers de personnes.

Trois phases devraient marquer le chemin vers un retour à la normale d'ici l'automne, avec des restrictions levées au fur et à mesure de la progression de la vaccination, mais aussi de l'évolution sanitaire. Proposée par Alain Berset au collège gouvernemental, cette stratégie doit donner des perspectives et une prévisibilité à la population et à l'économie.

Un mécanisme d'assurance pour les grands événements est aussi sur la table. Il est notamment appelé de ses voeux par le Parlement. L'idée est qu'un producteur puisse organiser un concert aujourd'hui pour le mois de septembre et se faire rembourser si les autorités annulent l'événement pour des raisons sanitaires. Les frais engagés seraient alors partagés entre cantons et Confédération.

>> Ecouter La Matinale faire le point sur la prochaine étape des assouplissements :

Des clients profitent de la réouverture des terrasses de restaurant sur les bords de la Limmat à Zurich le 19 avril 2021. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Le Conseil fédéral se penche mercredi sur la suite de l'assouplissement des mesures anti-Covid-19 / La Matinale / 1 min. / le 21 avril 2021

08h05

La Suisse met-elle les bonnes barrières pour empêcher l'arrivée des nouvelles mutations du Covid?

Face aux variants brésiliens ou indiens, plusieurs pays européens ont durci leurs conditions d'entrée. Le Royaume-Uni a par exemple décidé lundi d'interdire l'entrée sur son territoire aux voyageurs en provenance d'Inde.

Tel n'est pas encore le cas en Suisse, où tests et quarantaines ne sont pas forcément nécessaires suivant le mode de transport et le pays depuis lequel arrivent les voyageurs. Ceux qui arrivent par avion doivent présenter un test négatif, et ceux qui viennent d'un pays sur la liste rouge de la Confédération doivent, en plus, se placer en quarantaine pour dix jours.

L'Inde pas encore sur liste rouge

Si le Brésil figure sur la liste rouge suisse, tel n'est pas encore le cas de l'Inde qui, malgré la flambée actuelle du nombre de cas, possède encore un taux d'incidence raisonnable compte tenu de sa très grande population.

Pour la vice-présidente de l'UDC Suisse Céline Amaudruz, les mesures prises par la Suisse sont insuffisantes. Il faudrait que tous les passagers produisent un test négatif à l'entrée dans le pays et que ceux qui ne voyagent pas pour des motifs impérieux soient placés en quarantaine, a-t-elle réclamé mercredi dans La Matinale de la RTS.

Du côté de l'OFSP, on affirme l'efficacité des mesures aux frontières. Pour Virginie Masserey, cheffe du contrôle des infections, il n'est pas possible de vérifier toutes les entrées sur le territoire. Les contrôles aléatoires et la responsabilité individuelle permettent de réduire le risque.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

La douane ne procède pas à des contrôles systématiques des arrivants dans les aéroports suisses. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Certains pays choisissent de durcir leurs contrôles aux frontières face aux nouveaux variants, mais pas encore la Suisse / La Matinale / 1 min. / le 21 avril 2021

07h45

Passeport vaccinal: la question est à quelle hauteur placer le curseur"

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) prépare actuellement le futur "passeport" ou "certificat" vaccinal, qui doit permettre de retrouver certaines libertés au sortir des mesures de lutte contre la pandémie. L'Union européenne a présenté son projet alors que certains Etats comme la Chine ou Israël ont déjà lancé leur version.

Mais le principe d'un tel document pose de nombreuses questions juridiques et éthiques. Pour le rapporteur sur la question des passeports Covid pour le Conseil de l'Europe, le conseiller national Damien Cottier, "ce passeport Covid est une chance parce qu'il permet de retrouver certaines libertés".

Risque d'une société à deux vitesses

Mais il y a un risque de discrimination, relève-t-il, si des pans entiers de populations n'ont pas accès au vaccin et qu'en conséquence elles n'ont pas accès à un certain nombre de services essentiels. "Vous commencez alors à créer une société à deux vitesses", poursuit le libéral-radical neuchâtelois.

Le Conseil de l'Europe ne voit pas de problème particulier à utiliser un tel certificat pour voyager à l'international. En revanche, dit Damien Cottier, "si vous commencez à utiliser ce certificat au niveau national pour accéder à certains types de services, alors les gens qui n'ont pas accès au vaccin n'ont plus ces services. Et vous commencez à créer des différences. La question sera de savoir à quelle hauteur vous placez le curseur".

>> L'interview de Damien Cottier dans La Matinale :

Damien Cottier, conseiller national (PLR/NE). [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
Le passeport Covid-19 cet été : interview de Damien Cottier / La Matinale / 8 min. / le 21 avril 2021

20h40

L'OFSP doit trancher entre plusieurs systèmes de certificat vaccinal

Le vaccin est la porte de sortie de crise pour nos sociétés, mais il est également une condition pour l'accès à diverses activités ou services.

La Suisse est d'ailleurs en train de finaliser le choix de son futur certificat ou passeport vaccinal, le graal en matière de liberté à retrouver.

Et la décision finale que devra prendre l'Office fédéral de la Santé publique (OFSP) s'annonce difficile, notamment au vu de la cinquantaine de systèmes différents qui ont été présentés jusqu'à présent.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

L'OFSP doit trancher entre plusieurs systèmes de certificat vaccinal.
L'OFSP doit trancher entre plusieurs systèmes de certificat vaccinal. / 19h30 / 1 min. / le 20 avril 2021

21h15

Steve Pascolo: "La Suisse a fait un bon choix en misant sur des vaccins à ARN messager"

Jusqu'ici, la Suisse s'appuie uniquement sur des vaccins à ARN messager, soit ceux de Pfizer et de Moderna. Un troisième vaccin ARN pourrait s'y ajouter: celui de CureVac qui a déposé lundi une demande de mise sur le marché.

Pour Steve Pascolo, immunologue à hôpital universitaire de Zurich et cofondateur de CureVac, "la Suisse a fait un bon choix en misant sur des vaccins à ARN messager".

"Ces vaccins sont très efficaces. Ils sont très sûrs aussi, car ils sont vite dégradés lorsqu'ils sont injectés. Après quelques jours, il n'y a plus aucune trace dans le corps de ce qui a été injecté", explique-t-il sur le plateau du 19h30.

Pour lui, la Suisse devrait en faire plus pour promouvoir cette technologie. "L'ARN messager peut être utilisé pour d'autres maladies, dont certaines sont rares", poursuit-il. "Je pense qu'un pays comme la Suisse pourrait financer plus la recherche sur l'ARN messager de manière à utiliser ce potentiel immense pour les patients."

>> Regarder son interview dans le 19h30 :

Arrivée du vaccin CureVac, l'interview de son cofondateur Steve Pascolo.
Arrivée du vaccin CureVac, l'interview de son cofondateur Steve Pascolo. / 19h30 / 3 min. / le 20 avril 2021

Pour l'instant, les vaccins à ARN messager protègent également contre tous les variants du Covid-19. "Mais on verra avec le temps si, comme pour la grippe, les personnes fragiles ou exposées devront se refaire vacciner chaque année", indique Steve Pascolo.

>> La suite de son interview :

Certificat vaccinal: l'avis de Steve Pascolo, cofondateur de CureVac.
Certificat vaccinal: l'avis de Steve Pascolo, cofondateur de CureVac. / 19h30 / 1 min. / le 20 avril 2021

19h30

Efficacité des vaccins jusqu'à six mois

L'efficacité des vaccins s'étend jusqu'à six mois après l'injection. Les personnes déjà vaccinées (avec un vaccin à ARNm) peuvent être exemptées de quarantaine durant ces six mois deux semaines après avoir reçu la deuxième dose, a indiqué mardi Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations.

Plus de deux millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin en Suisse. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Si tout se passe comme prévu, tous les adultes qui le souhaitent pourront être vaccinés d'ici fin juillet en Suisse. [Keystone - Laurent Gilliéron]

La stratégie de vaccination de la Confédération a été adaptée. Des personnes qui ont déjà eu le Covid-19 peuvent aussi être vaccinées six mois après avoir contracté la maladie. Mais elles ne recevront qu'une seule dose, a précisé Christoph Berger lors du point de presse des experts. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli en recevront deux.

Chez les femmes enceintes vulnérables ou fortement exposées comme les soignantes, la vaccination est aussi possible. Elle doit se faire en concertation avec le gynécologue.

L'objectif est aussi de vacciner les enfants chez qui des cas rares d'aggravation existent aussi. Les études sont en cours pour ceux âgés de 12 à 18 ans, mais il n'existe pas encore de données pour les plus jeunes, a rappelé Christoph Berger.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les vaccins :

Coronavirus: un 3ème vaccin en lice pour une mise sur le marché suisse.
Coronavirus: un 3ème vaccin en lice pour une mise sur le marché suisse. / 19h30 / 2 min. / le 20 avril 2021

18h30

Berne signe un contrat pour un médicament contre le Covid-19

La Confédération va acheter un médicament contre le Covid-19. Elle a signé un contrat avec Roche, indique mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les premières livraisons sont prévues pour la mi-mai.

Il s’agit de 3000 doses de combinaisons Casirivimab/Imdevimab, développées par la société Regeneron Pharmaceuticals, en partenariat avec l’entreprise Roche Holding, précise l'OFSP. Ces anticorps monoclonaux ne bénéficient pour l'instant que d’une autorisation provisoire de mise sur le marché, comme le prévoit l’ordonnance 3 Covid-19. Le montant du contrat est confidentiel.

Les études cliniques montrent que ces traitements offrent une protection efficace contre les formes graves de la maladie, poursuit l'office. Ils pourront être prescrits à titre exceptionnel à certains groupes de patients à risque. La Confédération prendra en charge le coût de ces traitements en attendant qu’ils soient remboursés par l’assurance maladie obligatoire.

>> Lire aussi : La Confédération signe un contrat avec Roche pour un médicament contre le Covid-19

>> Voir les explications dans Forum :

La Confédération signe un contrat avec Roche pour un médicament contre le Covid-19
La Confédération signe un contrat avec Roche pour un médicament contre le Covid-19 / Forum / 2 min. / le 20 avril 2021

17h00

La transmission est elle vraiment moins grande à l'extérieur?

Les terrasses ont pu ouvrir lundi en Suisse, et il est à nouveau possible d'organiser de petits événements à l'air libre. Certains assouplissements ont eu lieu aussi pour les espaces clos, mais avec d'importantes restrictions. Les rencontres en extérieur sont-elles vraiment moins risquées?

Le risque de transmission du Covid-19 "est moins grand en extérieur, du fait qu'il y a plus d'espace, et que les gouttelettes émises lorsque l'on parle vont être diluées dans une plus grande quantité d'air", explique Laurence Senn, médecin infectiologue, responsable de l'unité d'hygiène, prévention et contrôle de l'infection au CHUV.

Les espaces intérieurs sont plus critiques en raison de la promiscuité qu'il peut y avoir dans de petites pièces, mais aussi en raison du renouvellement de l'air insuffisant, ou de l'absence de ventilation efficace.

Laurence Senn, médecin infectiologue et responsable de l'unité d'hygiène, prévention et contrôle de l'infection au CHUV

"Si l’on prend l’exemple d’une terrasse avec des tables de quatre personnes, et que ces quatre personnes sont assises tranquillement pour consommer, le risque de transmission est relativement faible. Par contre, il n'est pas forcément nul si l'une de ces quatre personnes est infectée mais l’ignore parce qu'elle n’a pas de symptômes. Si elle parle beaucoup, si elle parle fort… les trois autres personnes peuvent éventuellement être exposées au virus", détaille-t-elle dans Le Point J, en insistant sur l'importance des auto-tests, et de remettre son masque lorsque l'on a fini de consommer.

Mais toutes les activités extérieures (sport, manifestation, terrasses) se valent-elles en termes de risque? Pourquoi les espaces clos sont-ils plus problématiques?

>> Ecouter l'épisode complet :

Logo Le point J
Covid: c'est vraiment plus sûr à l'extérieur? / Le Point J / 11 min. / le 20 avril 2021

13h50

La Suisse compte 2141 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

La Suisse compte mardi 2141 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. On déplore 13 décès supplémentaires et 77 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 23'812 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 8,99%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 28'690, soit 331,88 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,1. Les patients Covid-19 occupent 26,8% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 73,4%.

Au total 2'100'669 doses de vaccin ont été administrées et 768'597 personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 2'619'075 doses de vaccins

Quant aux variants du coronavirus, 42'231 cas ont été détectés en Suisse jusqu'à ce jour, dont 16'599 cas ont été attribués au variant britannique (B.1.1.7), 245 au variant sud-africain (B.1.351) et 13 au variant brésilien (P.1). Dans 25'374 cas, une mutation était présente, mais la lignée n'était pas claire.

Depuis le début de la pandémie, 639'445 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 6'633'770 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 9898 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 26'599.

Le pays dénombre par ailleurs 17'840 personnes en isolement et 31'162 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 6039 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

06h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au coronavirus.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus