L'électorat a exprimé une volonté de changement, a analysé la socialiste Florence Nater en réagissant à la nouvelle majorité de droite au Conseil d'Etat neuchâtelois. Le PLR explique sa victoire par le fait qu'il a rassuré la population dans un monde incertain.
"On pensait que le résultat serait davantage serré", a déclaré la PLR Crystel Graf, arrivée 5e, avec plus de 4000 suffrages de plus que le Vert Roby Tschopp, qui n'a pas été élu.
La Chaux-de-Fonnière ne pense pas qu'elle a particulièrement bénéficié d'un vote en faveur des femmes ou des jeunes. Elle estime surtout que le programme du PLR a réussi à convaincre.
Consensus à trouver
Pour le conseiller d'Etat PLR sortant, Alain Ribaux, qui a été le mieux élu dimanche, les arguments du parti, centrés sur l'emploi, ont rassuré la population dans "un monde incertain et inquiétant", a-t-il expliqué à Keystone-ATS. Pour autant, même si le PLR aura la majorité au Conseil d'Etat, il ne va pas faire "tabula rasa". Avec un quasi-équilibre au parlement, "tout est dans la subtilité pour obtenir des consensus solides".
Le conseiller d'Etat socialiste sortant Laurent Kurth, arrivé en 4e position, va dans le même sens. "Le gouvernement devra trouver des solutions équilibrées, pour ne pas avoir un bloc contre lui au Grand Conseil. Je suis confiant dans la poursuite de la collégialité avec mes deux collègues PLR sortants", soit Alain Ribaux et Laurent Favre.
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Pour obtenir une majorité qualifiée au Grand Conseil, le Conseil d'Etat devra de toute façon trouver des chemins pour convaincre, a ajouté la socialiste Florence Nater, arrivée en 3e position, devant le sortant Laurent Kurth.
"Apparemment, l'électorat a exprimé une volonté de changement", a ajouté l'élue. Depuis 2013, le PS compte trois sièges sur cinq au gouvernement. "En même temps, ce n'est pas toujours simple d'être majoritaire", a-t-elle expliqué.
Diversité du parlement
Au Grand Conseil, le PS sera certainement davantage dans une stratégie d'opposition qu'actuellement, a expliqué son président Romain Dubois. Cela dépendra de l'attitude du gouvernement.
Avec trois PLR et deux PS, les Verts déplorent que le nouveau gouvernement ne reflète pas la diversité du parlement. "On prend acte que l'électorat neuchâtelois n'ait pas voulu tenir compte de l'urgence climatique", a déclaré la présidente cantonale Christine Ammann Tschopp.
"On espère que le Conseil d'Etat tiendra compte de cette donnée dans ses futurs projets, sinon on sera là au Grand Conseil pour le lui rappeler", a ajouté Christine Ammann Tschopp. Interrogée sur une possible erreur de casting, avec un candidat qui ne représente pas vraiment l'électorat jeune et féminin des Verts, la présidente estime que "c'était celui qui avait le plus d'atouts, d'expérience".
"Il a montré au Conseil communal de Val-de-Ruz qu'il savait faire preuve de collégialité. C'était la bonne personne", mais la campagne a été vive et Roby Tschopp a été attaqué encore dernièrement, avec la polémique sur le contournement routier de La Chaux-de-Fonds, a expliqué Christine Ammann Tschopp.